mardi 19 octobre 2010

Liliane Bettencourt a remis son prix «Intelligence de la main»

Très souriante et détendue, Liliane Bettencourt a présidé lundi soir à Paris la remise du prix 2010 «Intelligence de la main» qui porte son nom, pour le rayonnement des métiers d'art. C'était la première fois que l'héritière de L'Oréal apparaissait en public depuis le début du contentieux qui l'oppose à sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, qui n'était pas présente.


Doté de 100 000 euros, le prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la main, a été remis cette année à un sculpteur sur bois d'Etampes, Julian Schwarz, et pour une œuvre commune à un céramiste de Vallauris, Claude Aïello, et au désigner parisien Mathieu Lehanneur.


Liliane Bettencourt : «Le plus important, c'est l'audace»


«On pourrait se tourner en arrière mais je préfère regarder l'avenir et aider nos artisans a être encore plus créatifs (...) Parce que le plus important, c'est l'audace, le mouvement. C'est la vie !», a déclaré, en lisant un texte, Liliane Bettencourt, veste rouge sur un pantalon de flanelle grise, au cours d'une courte allocution.


L'ancien ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, assis au coté de l'héritière de l'Oréal, et l'historien des religions et mécène Odon Vallet comptaient parmi les 400 invités de cette cérémonie organisée au musée des Arts Premiers, quai Branly, dont la milliardaire est l'un des donateurs.


La milliardaire a échangé quelques mots avec une trentaine d'invités qui sont venus la saluer à sa place, et s'est entretenue aussi avec ses plus proches voisins, commentant notamment la remise de prix entrecoupée de tableaux de danse contemporaine. Son homme de confiance, Patrice de Maistre, a remis sur scène les prix aux lauréats en tant que directeur général de la Fondation Bettencourt-Schueller créée en 1987 par la milliardaire.


http://www.leparisien.fr/affaire-bettencourt/liliane-bettencourt-a-remis-son-prix-intelligence-de-la-main-18-10-2010-1114750.php

mercredi 13 octobre 2010

CHILI - Florencio Avalos, premier mineur libéré

Bravo ! Bravo!" Il est exactement minuit et 11 minutes à la mine de San José (5 h 11 à Paris) : Florencio Avalos surgit des entrailles de la Terre dans un énorme nuage de vapeur. "La mine accouche pour la première fois", pour reprendre la métaphore du ministre chilien de la Santé, Jaime Mañalich. Florencio Avalos, contremaître de 31 ans, semble en pleine forme sous son casque d'ouvrier blanc et derrière ses lunettes de soleil qui bloque tous les ultra-violets. Sur son uniforme, ses 32 collègues bloqués avec lui dans la mine depuis le 5 août ont griffonné plusieurs messages d'encouragement. Florencio Avalos embrasse son jeune fils, puis sa femme Monica, dans un tonnerre d'applaudissements des secouristes. Son jeune frère Renan n'est, hélas, pas là pour le recevoir. Et pour cause : il est encore prisonnier au fond du gisement.


Devant les caméras, le président chilien Sebastián Piñera étreint longuement le premier mineur, et lui murmure quelques mots à l'oreille. Le sauvetage avait débuté une heure plus tôt, vers 23 h 20. Manuel Gonzalez, premier secouriste à descendre, disparaît alors dans la nacelle Fénix, peinte aux couleurs rouge, blanc et bleu du drapeau chilien. Sous les cris de "Chi-Chi-Chi Chile !" et quelques applaudissements timides. Florencio Avalos a été choisi pour être le premier à sortir par les médecins et les ingénieurs en raison de son mélange de jeunesse et d'expérience. "Il représente désormais le courage de tous les Chiliens", affirme Sebastián Piñera.


Telenovela


Car depuis leur célèbre message en majuscules rouges du 22 août - "Nous allons bien dans le refuge, les 33" -, les "otages" du gisement se sont convertis en superstars. Qui n'a pas vibré au rythme de leur histoire ? Qui ne s'est pas passionné des avancées de la Strata 950 ou de la Schramm T-130, immenses machines de perforation des plans de sauvetage A et B ? Du pape Benoît XVI, qui leur a envoyé des chapelets, aux joueurs du Real Madrid, qui leur ont dédicacé des maillots, la planète entière s'est informée régulièrement de leur sort.


L'odyssée des "33", comme ils se surnomment eux-mêmes, contient tous les ingrédients d'une passionnante telenovela (série TV) latino-américaine : le drame, tout d'abord, suite à l'effondrement d'une partie de la mine où ils travaillaient le 5 août ; l'espoir, ensuite, quand le monde apprend qu'ils sont en vie ; enfin, un suspense euphorique entretenu jusqu'au bout du sauvetage. Avant de recevoir vivres et médicaments via des capsules de métal et l'intérêt des médias du monde entier pour le sauvetage le plus profond de l'histoire (624 mètres), les 33 mineurs ont pourtant dû patienter. Au total, ils ont tenu 17 jours sans le soutien de personne dans leur prison souterraine. Ils ont maigri d'une dizaine de kilos et survécu grâce à une organisation minutieuse et à raison d'un demi-verre de lait et de deux bouchées de thon tous les deux jours.


Dévotion et humour


En surface, leurs proches ont aussi passé des heures bien difficiles. "Quelques jours après l'accident, nous n'étions qu'une poignée de proches à dormir à même la roche", se souvient Lilianette Ramirez, épouse du mineur Mario Gomez. Puis, jour après jour, le campement Esperanza (espoir), aux abords de la mine, s'est organisé. Le gouvernement a monté des tentes de l'armée, tandis que la ville de Copiapó donnait matelas, couvertures et nourriture aux familles. Les journalistes - une cinquantaine jusqu'à la fin août - affluent en quelques semaines de toute la planète : Paris, Washington, Pékin... Ils sont désormais 2.000 reporters en provenance de 36 pays distincts à guetter la sortie des "naufragés de la Terre", pour 800 parents et amis.


Catholiques ou évangélistes, les mineurs et leurs familles puisent dans leur foi des forces pour tenir le coup. Les statuettes et images de la Vierge et de San Lorenzo, saint patron des mineurs, invitent à la dévotion à chaque recoin du campement "Espoir". L'humour est aussi l'un des meilleurs moyens pour garder le moral. "Ta femme a des orgasmes avec tes messages", s'amuse Alejandro dans une lettre à son frère, qui répond du tac au tac : "Prépare les saucisses sur le barbecue, c'est ma femme qui paie !" La fin du percement du puits d'évacuation par la Schramm T-130, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, a précipité le sauvetage des 33 mineurs, initialement prévu "d'ici à décembre". Il ne reste désormais qu'à espérer la sortie des autres mineurs et des secouristes descendus les aider. Luis Alberto Urzua, alias "Don Lucho", sera, en bon capitaine, le dernier mineur à quitter le fond.
http://www.lepoint.fr/monde/chili-florencio-avalos-premier-mineur-libere-13-10-2010-1248489_24.ph

lundi 11 octobre 2010

Bettencourt : l'Appac porte plainte

L'Association des petits porteurs actifs (Appac) a annoncé lundi avoir déposé plainte notamment pour "chantage" et "atteinte à l'image" de L'Oréal, suite à deux autres plaintes déposées par des actionnaires du groupe s'estimant lésés par les contrats passés entre L'Oréal et la société de François-Marie Banier.




La plainte de l'Appac, datée de lundi et envoyée au procureur de la République de Nanterre, vise deux actionnaires qui ont séparément déposé plainte - contre X pour l'un, contre Liliane Bettencourt et le président de L'Oréal Lindsay Owen-Jones pour l'autre - pour abus de biens sociaux.


Ces actionnaires estiment que les contrats qui ont longtemps lié le groupe à la société du photographe François-Marie Banier - et qui ont été récemment résiliés - ne correspondaient pas à des prestations réelles.


"L'Appac réfute les motifs de cette plainte et précise que lors des assemblées générales, la direction a expliqué aux actionnaires l'intérêt de tels contrats ayant pour vocation d'améliorer l'image du groupe L'Oréal, créatrice de valeur pour le groupe et en conséquence pour les actionnaires", écrit l'Appac dans un communiqué.


L'association a déposé plainte contre X pour "chantage, tentative d'extorsion de fonds, atteinte à l'image du groupe L'Oréal, de son président M. Lindsay Owen-Jones et de Mme Liliane Bettencourt", selon une copie du document dont l'AFP a pris connaissance.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/10/11/97002-20101011FILWWW00547-bettencourt-l-appac-porte-plainte.php

Niger: la femme otage française est atteinte d'un cancer

La seule femme, une Française, parmi les sept personnes - dont cinq Français - enlevées au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et détenues au Mali, souffre d'un cancer, a appris dimanche l'AFP auprès d'un intermédiaire nigérien. "Je reviens de chez les ravisseurs dans le désert où j'ai rencontré deux représentants du groupe qui les détient : l'otage française est malade et ne peut plus rester longtemps sans soins", a déclaré un des intermédiaires nigériens, interrogé par téléphone satellitaire. Cet intermédiaire s'est rendu dans la région de Timétrine, dans le nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, où les otages sont détenus.
Egalement interrogé par l'AFP, l'entourage d'un Malien qui joue le rôle de médiateur, a confirmé cette information en affirmant que "la femme française est malade. On nous a dit qu'elle a été soignée peu de temps avant son enlèvement, mais elle mérite un suivi". Cette femme, Françoise Larribe, épouse d'un des cinq Français enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit (nord du Niger), a subi une chimiothérapie peu de temps avant son enlèvement, selon ces sources.


Pas encore de revendication


L'intermédiaire nigérien assure par ailleurs que "les ravisseurs sont ouverts à toute négociation, affirment qu'il feront bientôt connaître leurs revendications, mais que le sort des otages est entre les mains de toutes les tendances d'Aqmi". "Les ravisseurs ont affirmé que les otages sont en vie et bien traités", a ajouté l'intermédiaire qui dit "travailler pour aider son pays à participer à la recherche d'une solution".


Aqmi avait renvendiqué le 21 septembre l'enlèvement cinq jours plus tôt de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, pour la plupart collaborateurs du groupe Areva et d'un de ses sous-traitants, à leur domicile d'Arlit. Neuf jours plus tard, le 30 septembre, la branche maghrébine d'Al-Qaïda avait diffusé une photo des sept otages, accompagnée d'un enregistrement audio. L'image les montrait assis sur le sable dans le désert, avec debout derrière eux des hommes en armes. Un seul de ces hommes, assis à côté des otages, n'avait pas le visage masqué. Depuis la publication de cette preuve de vie, le gouvernement français n'a officiellement reçu aucune revendication de la part des ravisseurs.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2010-10/niger-la-femme-otage-francaise-est-atteinte-d-un-cancer-6094692.html

dimanche 10 octobre 2010

Mais où se trouve l'épouse du dissident prix Nobel de la Paix ?

L'épouse du dissident chinois Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la Paix 2010, est injoignable. Liu Xia a disparu, accompagnée de policiers vendredi soir, peu après avoir appris que son mari avait été désigné Nobel de la Paix.
Elle n'a pas pu être jointe par ses avocats depuis.


«Nous n'avons pas pu la joindre, nous ne savons pas où elle est», a indiqué à l'AFP Ding Xikui, avocat du dissident emprisonné. «Nous sommes inquiets pour sa sécurité. Nous pensons que la police l'a amenée voir son mari, mais nous n'avons aucun moyen de le confirmer», a-t-il ajouté.


Vendredi soir, peu après l'annonce, Liu Xia avait indiqué à l'AFP être en présence de policiers qui lui avaient dit qu'ils allaient l'emmener dans la province du Liaoning (nord-est), où est emprisonné son mari, afin qu'elle puisse lui annoncer la nouvelle de son prix. Le Centre d'Information des droits de l'homme et de la démocratie, basé à Hong Kong, avait indiqué samedi que Liu Xia était arrivée dans la province du Liaoning (nord-est de la Chine) et qu'elle devait voir son mari dimanche matin.


La prison ne répond pas


Mais depuis, aucune nouvelle ne parvient. Les routes menant à la prison de Jinzhou sont bloquées par la police, qui ne laisse passer que les responsables officiels ou les résidents de la zone. Et la prison ne répond pas aux appels téléphoniques.


Le prix Nobel de la paix 2010 a été attribué vendredi à Liu Xiaobo «pour ses efforts durables et non violents en faveur des droits de l'Homme en Chine», selon le comité Nobel norvégien. Gréviste de la faim pendant les événements de Tienamnen, Liu Xiaobo, 54 ans, purge une peine de 11 ans de prison après avoir été l'un des auteurs de la «Charte 08», qui réclamait une Chine démocratique. Il a été condamné pour «subversion du pouvoir de l'Etat».
http://www.leparisien.fr/international/mais-ou-se-trouve-l-epouse-du-dissident-prix-nobel-de-la-paix-10-10-2010-1103438.php

samedi 9 octobre 2010

La valse-hésitation des dispositions testamentaires de Liliane Bettencourt

La femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt a soigneusement préparé sa succession, quitte à élaborer de nombreux testaments, legs, donations et codicilles de 1997 à 2009 qui finissent par semer le doute sur l'identité finale de ses légataires.


A travers les éléments saisis lors de la perquisition des policiers en juillet chez Me Jean-Michel Normand, le notaire de la milliardaire, et consultés par l'AFP, Liliane Bettencourt apparaît comme indécise, ne sachant pas comment récompenser son "meilleur ami" François-Marie Banier, et quel rôle donner à l'épidémiologiste renommé, le Pr Gilles Brücker.


Dans ces documents, également évoqués par Marianne, le premier don à M. Banier remonte à mai 1999 quand elle lui lègue un tableau de Mondrian.


Le 9 janvier 2003, elle affecte la quotité disponible, soit tout ce qu'elle n'a pas déjà donné à sa fille d'un montant d'environ 1 milliard d'euros, à l'Institut Pasteur. Revirement le 10 février, elle octroie la moitié de cette quotité à son ami et l'autre moitié à l'Institut Pasteur.


Nouvelle disposition, le 11 décembre 2007, moins d'un mois après la mort d'André Bettencourt, elle désigne M. Banier comme légataire universel et en cas de décès de ce dernier, son jeune compagnon Martin d'Orgeval. Quelques jours plus tard, la fille de Liliane Bettencourt porte plainte pour abus de faiblesse contre M. Banier.


Au paroxysme de l'affaire, mi juillet, elle bouleverse ses projets et raye l'artiste de son testament sans nommer de nouveau légataire. L'héritière de L'Oréal "a compris que trop c'est trop, qu'elle avait beaucoup donné à Banier", a déclaré fin août Me Kiejman, l'avocat de la milliardaire.


Dans un autre rôle, elle désigne le 15 mai 2003 le Pr Gilles Brücker comme son exécuteur testamentaire, une mission rémunérée un million d'euros.


Le 3 décembre 2008, elle fait rédiger un codicille désignant son avocat, Me Fabrice Goguel et Me Jean-Michel Normand à la place de l'épidémiologiste renommé. M. Brücker "conserve toute ma considération" et devient "mandataire dans le cadre d'une protection future", précise la milliardaire. Quel rôle occupe-t-il aujourd'hui ? Difficile à dire.


Le Pr Brücker, ami d'enfance du photographe François-Marie Banier, est devenu le médecin-conseil de l'héritière de L'Oréal à la fin des années 90.


Le patrimoine de Mme Bettencourt, évalué à 15,63 milliards d'euros selon la dernière estimation du 1er mars, est composé notamment pour 14,5 milliards de sa participation (30%) dans le capital de L'Oréal via la holding Thétys.


Françoise Meyers-Bettencourt et ses deux fils détiennent la nue-propriété de cette participation dans L'Oréal, ainsi que des biens immobiliers.


La milliardaire entend que ses dernière volontés soient respectées. Elle laisse plusieurs lettres notamment à sa fille et ses petits-fils en ce sens.


"Je n'ai jamais discuté tes choix, ne discute pas les miens (...) N'oublie pas que tu as Neuilly, New York et puis... L'Oréal", ajoute-t-elle dans une lettre à Françoise de 2003. Mère et fille ont coupé le contact lorsque cette dernière a déposé plainte.


A ses petits-fils, Jean-Victor et Nicolas, la grand-mère surnommée "Malilou" demande en septembre 2006 de respecter ses dons au photographe "son meilleur ami", et leur dit sa souffrance de "ne pas avoir participé à leur vie".


"Pendant ce temps j'ai eu un ami, François-Marie Banier, qui m'a donné beaucoup de joie (...). A moi, s'impose la reconnaissance. D'où tout ce que j'ai fait et ferai pour François-Marie Banier", ajoute-t-elle.


Elle n'oublie pas non plus son garde du corps, Enrico Vaccaro, à qui elle lègue en 2009 l'appartement qu'il occupe à Neuilly, ainsi que la somme d'un million d'euros à charge pour lui de prendre soin de son chien après sa mort.
http://www.lepoint.fr/societe/la-valse-hesitation-des-dispositions-testamentaires-de-liliane-bettencourt-09-10-2010-1247116_23.php

Quand Liliane Bettencourt expliquait ses liens avec Banier

Une lettre de Liliane Bettencourt écrite en 2006 et qui doit être remise à son décès à ses deux deux petits-fils, a été consultée vendredi 8 octobre par l'AFP. Dans ce document, l'héritière de l'Oréal demande de considérer François-Marie Banier comme "son meilleur ami".


L'héritière de L'Oréal écrit à Jean-Victor et Nicolas, les deux fils de Françoise Meyers-Bettencourt, en réponse à la plainte pour "abus de faiblesse" contre l'artiste François-Marie Banier.


"Toutes ces années de votre enfance à aujourd'hui, en dehors des dimanches et des vacances à l'Arcouest (maison de la famille Bettencourt en Bretagne, Ndlr), vous n'êtes pas venus me voir, me parler, sauf un peu dernièrement", constate Liliane Bettencourt, surnommée "Malilou".


"En un mot, je n'ai pas participé à votre vie. J'en ai souffert. Vous habitiez en face. Vous passiez tous les jours quatre fois devant ma porte, l'idée de sonner ne vous est jamais venue", déclare-t-elle, amère.






"Sans lui, je ne serais plus là"


"Pendant ce temps j'ai eu un ami, François-Marie Banier, qui m'a donné beaucoup de joie. Sans lui, je ne serais plus là. Il m'a connue dans une chaise roulante, je n'avais goût à rien, il m'en a sorti", explique l'héritière de L'Oréal.


"A moi, s'impose la reconnaissance. D'où tout ce que j'ai fait et ferai pour François-Marie Banier", dit-elle, soulignant que sa fille avait "rejeté" l'artiste "comme elle a rejeté tous mes amis, hommes, femmes."


"Si vous avez un peu d'amour pour moi, considérez François-Marie Banier comme mon meilleur ami, mon soutien", demande la milliardaire à ses petits-enfants.


"Si vous voulez savoir qui j'étais, je vous conseille de le voir. Il n'aura ni pour vous, ni pour vos parents, portes fermées", ajoute-t-elle.


Fin septembre, Liliane Bettencourt a pris publiquement ses distances avec François-Marie Banier, un ami "qui veut toujours plus" et est "devenu trop fatigant" depuis le début de l'affaire Bettencourt, dans un entretien à Paris-Match.


L'héritière de L'Oréal, qui lui a offert des œuvres d'art et contrats d'assurance vie d'une valeur d'un milliard d'euros dans les années 1990 et 2000, reconnaissait dans Paris-Match que l'amitié de François-Marie Banier était "hors de prix".
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101009.OBS1027/quand-liliane-bettencourt-expliquait-ses-liens-avec-banier.html

vendredi 8 octobre 2010

FLNC-UC:membres présumés aux assises

Vingt membres présumés du FLNC-Union des Combattants, un groupe nationaliste corse, ont été renvoyés hier devant la cour d'assises de Paris pour une série d'attentats, notamment un tir de roquette contre la caserne de CRS d'Aspretto et un jet de grenade dans l'enceinte de la préfecture d'Ajaccio en 2007, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.


Dix-neuf de ces vingt personnes, membres présumés d'une cellule du FLNC-UC, sont renvoyées sous des qualifications criminelles pour sept attentats, cinq mitraillages, un tir de roquette et un jet de grenades qui se sont déroulés entre avril 2007 et janvier 2008. Douze sont en détention provisoire et huit sont libres. Toutes ont plus ou moins reconnu leur participation aux différentes actions.


Trois des accusés devront répondre de "tentative d'assassinat" et de "complicité "d'assassinat" pour deux actions, le jet de grenade dans la cour de la préfecture d'Ajaccio, dans la nuit du 19 au 20 décembre 2007. Et le mitraillage du palais de Justice de cette ville le 19 février 2008, où un éclat de projectile s'était logé dans le portefeuille de l'un des CRS en faction devant l'édifice public.


L'enquête sur les actions imputées au FLNC-UC s'est accélérée avec la découverte en février 2008 de deux caches d'armes et d'explosifs, l'une dans un box d'un sous-sol d'une résidence d'Ajaccio et l'autre à Porticcio (Corse-du-Sud). En avril, se déroulait une première vague d'interpellations parmi des jeunes militants présumés du FLNC-UC sur commission rogatoire des juges d'instruction Gilbert Thiel et Thierry Fragnoli.


Composée de militants âgés d'une vingtaine d'années, dont moins d'une dizaine étaient actifs, cette cellule était dirigé par un ancien membre du FLNC, âgé d'une cinquantaine d'années.


Deux des cinq mitraillages qui sont imputés à cette cellule ont visés des locaux des douanes à Ajaccio à 24 heures d'intervalle en octobre 2007 et trois autres des bâtiments du palais de Justice de la même ville entre novembre et février 2008. Les sept attentats par explosifs ont été perpétrés contre cinq édifices publics, un commercial et un privé. Il leur est reproché également un tir de roquette contre la caserne d'Aspretto le 15 septembre 2007. Au total, vingt-deux personnes avaient été mises en examen dans ce dossier. Deux ont bénéficié d'un non-lieu.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/08/97001-20101008FILWWW00456-flnc-uc-membres-presumes-aux-assises.php

samedi 2 octobre 2010

"Je suis inquiète pour Véronique Courjault"

Le JDD a fait réagir des psys au livre de Jean-Louis Courjault, le père des "bébés congelés". La psychanalyste Sophie Marinopoulos est perplexe.




Je ne pouvais pas l’abandonner." Un an après la condamnation de sa femme à huit ans de prison pour trois infanticides et quatre mois après sa mise en liberté conditionnelle, Jean-Louis Courjault publie un livre (*) sur "l’affaire des bébés congelés". "J’ai peur de ce qui est en train de se jouer", confie la psychanalyste Sophie Marinopoulos, éminente spécialiste du déni de grossesse, citée par la défense lors du procès de Véronique Courjault. "Je m’interroge sur ce besoin narcissique de reconnaissance au détriment de Madame qui ne peut pas parler aujourd’hui [Véronique Courjault étant sous le coup d’une interdiction judiciaire de s’exprimer sur l’affaire]. Il se montre beaucoup, parle beaucoup; elle reste dans l’ombre et le silence. Je suis très inquiète pour elle", confie cette experte.


Selon la psychanalyste Sophie Cadalen, spécialiste du couple, le titre du livre révèle déjà combien Jean-Louis Courjault a "besoin d’exister comme superhomme et combien il est fragile". C’est bien ce qui dérange à la lecture : l’auteur se pose en "homme formidable", constate la psychanalyste. "La revendication est très forte, note-t-elle. C’est vraiment une réhabilitation du “moi”. Il veut être entendu, reconnu, compris, aimé." De fait, Jean-Louis Courjault se présente sous un jour favorable: un homme sympa, passionné de moto, apprécié dans son travail et pétri d’amis, qui s’occupe bien de sa femme.


"Se raconter est toujours un exercice un peu suspect qui révèle des failles inavouées, relève Sophie Cadalen. Evidemment, Jean-Louis Courjault en a pris plein la gueule, son image et son ego en ont pris un coup. Mais, selon moi, il en fait trop." Il livre notamment de nombreux détails sur son couple, commente ainsi longuement une déclaration de Véronique Courjault en garde à vue dans laquelle celle-ci déplorait son manque de plaisir en faisant l’amour. "Avait-elle joué la comédie pendant près de vingt ans? Lorsque j’ai abordé le sujet au parloir, elle m’a expliqué s’être mal exprimée: elle voulait parler en réalité de ses propres difficultés à atteindre l’orgasme… Ce n’est pas tout à fait pareil", écrit Jean-Louis Courjault, qui pourtant déplore aussi le "déballage intime" lors du procès.


"En matière de remise en question tout reste à faire"
Lui qui se plaint aussi d’être reconnu dans la rue – "J’ai surmonté ce désagrément mais il m’agace toujours" – tout en posant en couverture de son livre, n’est pas à un paradoxe près. Sophie Cadalen devine "une soif d’existence". "Dans ce drame, il n’est nulle part. Cela s’est passé à côté de lui et il n’a rien vu. Il n’a pas existé en tant que père ni en tant que compagnon d’une souffrance. Il a été anéanti. Ce bouquin est le pendant de cet anéantissement. Il a besoin d’avoir une place dans une histoire qui le dépasse complètement."


Ce livre, Jean-Louis Courjault dit l’avoir écrit pour quatre raisons: "éclairer les gens", "dépeindre la détresse", "apporter un peu de réconfort aux victimes", "pour dire comment j’ai fait, plutôt que de m’écrouler". Au risque d’écraser un peu plus encore sa femme, se demandent les psys. L’auteur se souvient de s’être interrogé sur "ce qui n’allait pas chez elle" sans pour autant se dire "je vais me tirer parce qu’elle ne tourne pas rond". Il aurait donc fait "le choix de comprendre"; c’est d’ailleurs le sous-titre du livre. Comprendre quoi? "En matière de remise en question tout reste à faire", analyse Sophie Cadalen. "Le danger est qu’il s’installe dans la position du héros qui sauve par son amour, reprend Cadalen. Pourtant, c’est une histoire à deux. Comme dans les questions d’adultère, il est plus intéressant de savoir comment on en est arrivé là ensemble que de considérer que l’un a déconné, et que l’autre, dans sa grande mansuétude, lui pardonne."


C’est la véritable question du livre, à l’insu de son auteur : quel est le rôle du père dans le déni de grossesse? Pour le professeur Israël Nisand, gynécologue obstétricien, "c’est simple d’incriminer systématiquement les femmes, mais ce ne sont pas toujours les bonnes personnes qui se retrouvent dans le box des accusés". De son point de vue, l’homme a toujours "une vraie responsabilité" dans le déni de sa compagne. "Dans les situations gravissimes de déni complet, lorsque nous interrogeons les femmes sur leur compagnon, nous en avons à chaque fois la confirmation, précise Nisand; avec, souvent, une sexualité catastrophique à la clé, une maltraitance morale, voire physique." Si la responsabilité pénale est individuelle, la psychanalyse interroge les couples néonaticides. "D’un point de vue psychique, il y a bien entendu une dynamique de couple, conclut Sophie Marinopoulos: on fabrique ensemble du bonheur et du drame."


(*) Je ne pouvais pas l’abandonner , le choix de comprendre, Michel Lafon.

http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Je-suis-inquiete-pour-Veronique-Courjault-222824