lundi 31 janvier 2011

Grèves annoncées demain en Algérie

Une série de grèves doit débuter aujourd'hui en Algérie avec des mouvements du personnel paramédical et de l'éducation qui réclament des augmentations de salaires alors que l'opposition vient d'appeler à une marche à Alger pour demander "le départ du système".


Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a appelé aujourd'hui le personnel paramédical des hôpitaux et des polycliniques à observer dès demain une grève de deux jours pour faire pression sur le ministère de la Santé. "Un service minimum sera assuré dans les principaux établissements hospitaliers. Quelque 90.000 salariés sont concernés par ce mouvement", a précisé à l'AFP le responsable du SNAP.


Les personnels du corps commun du ministère l'éducation envisagent de leur côté de se rassembler le 14 février devant le siège de leur ministère à Alger.
Ils réclament notamment une augmentation de salaire et une hausse de la prime de rendement.


Les chômeurs prévoient pour leur part le 6 février un mouvement de protestation devant le siège du ministère du Travail à Alger où ils comptent déposer une plate-forme de revendications, toujours selon El Khabar.


L'annonce de ces movvements intervient alors que la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe des mouvements d'opposition et organisations de la société civile, a appelé à une marche le 12 février à Alger.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/01/31/97001-20110131FILWWW00614-greves-annoncees-demain-en-algerie.php

EN DIRECT. Egypte : après Le Caire, une marche mardi à Alexandrie

Au septième jour de révolte dans le pays et pour la troisième nuit consécutive, des opposants au régime ont manifesté lundi place Tahrir, dans le centre du Caire, épicentre de la révolte en Egypte. Le président Hosni Moubarak s'est à nouveau adressé aux Egyptiens, dimanche soir à la télévision d'Etat. Il a chargé son nouveau Premier ministre Ahmad Chafic de promouvoir la démocratie en dialoguant avec l'opposition et de rétablir la confiance dans l'économie du pays
Un nouveau gouvernement a été annoncé à la mi-journée mais cette annonce ne semble pas avoir calmé la colère de la rue. L'armée pourrait jouer un rôle déterminant dans les prochaines heures. Des scènes de fraternisation entre des militaires et les manifestants ont été observées. Plusieurs entreprises et pays étrangers, dont les Etats-Unis, se préparent à évacuer leurs ressortissants. Une mesure qui, jusqu'alors, n'était pas envisagée par la France.


17h11. Lors d'une réunion à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé à la tenue d'élections «libres et justes» en Egypte, qui devront aussi reconnaître «les aspirations légitimes et les souffrances de la population égyptienne».


16h10. Le comité de soutien à l'opposant Mohamed ElBaradei a annoncé l'organisation d'une «Marche d'un million» de personnes mardi à Alexandrie. «Nous voulions participer à la marche à Tahrir mardi mais les trains ont été arrêtés et nous ne disposons pas d'autre moyen de transport. Nous avons donc décidé de rester à Alexandrie et d'organiser cette marche devant la gare ferroviaire», déclare Abir Youssef, du comité de soutien.


15h42. La compagnie nationale Egyptair a annulé tous ses vols intérieurs et extérieurs depuis lundi, de 15 heures à 8 heures, jusqu'à nouvel ordre. Elle précise également que les horaires des autres vols seraient modifiés en fonction des heures du couvre-feu.


15h15. Les six journalistes de la télévisoin d'Al-Jazeera English ont été libérés après trois heures de détention. Via leurs comptes twitter, les reporters ont raconté qu'ils allaient bien, mais que leurs caméras, ordinateurs et téléphones portables leur ont été confisqués.


15h13. Le géant maritime et pétrolier A.P. Moeller-Maersk, premier transporteur mondial de conteneurs a cessé ses activités, même si ses navires continuent encore à emprunter le canal de Suez. «Nous avons fermé nos bureaux et notre terminal de conteneurs lundi et nous évaluerons de nouveau mardi la situation en vue de les rouvrir ou de les maintenir fermés», a déclaré Michael Christian Storgaard, un porte-parole du groupe danois.


15h00. Sur la place Tharir, toujours survolée par des hélicoptères, la foule a encore grossi. Les manifestants brandissent des drapeaux égyptiens et des pancartes. Ils s'adressent spontanément aux reporters présents et témoignent face caméra de leur quotidien. Beaucoup se disent fatigués par plusieurs nuits sans sommeil en raison des affrontements nocturnes dans la ville. Les femmes, plus nombreuses que les jours précédents sur la place, sont présentes par petit groupe. Les accès à la place sont toujours contrôlés par les militaires.


14h38. Le cimentier italien Italcementi, qui revendique la place de numéro un sur le marché égyptien, suspend provisoirement la production de ses cinq usines dans le pays en raison des troubles, a indiqué lundi un porte-parole du groupe.


14h30. Le Maroc ne fera «probablement pas exception» parmi les pays arabes, après la révolution tunisienne et les manifestations qui secouent actuellement l'Egypte. C'est ce que pense le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham. Surnommé le «prince rouge», car critique vis-à-vis de la monarchie marocaine, il confie dans une interview au journal espagnol El Païs: «Il ne faut pas se tromper : presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation.»


14h18. Le nouveau ministre de l'Intérieur est un général, Mahmoud Wagdi. Autre changement, le gouvernement ne comprend aucune personnalité du milieu des affaires, considéré comme proche du fils du président Hosni Moubarak, Gamal, conspué lui aussi par les manifestants. Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit est reconduit, de même que celui de la Défense, le général Mohamed Hussein Tantaoui. La télévision a cité un décret du président Hosni Moubarak.


14h15. Le groupe français de matériaux de construction Saint-Gobain annonce qu'il a pris la décision de rapatrier dans leurs pays les familles de ses expatriés présentes en Egypte. Saint-Gobain a inauguré en novembre dernier la plus grande usine de verre plat au Moyen-Orient, à Ain el Sokhna (Egypte), à 120 km à l'est du Caire, au bord de la mer Rouge, qui emploie 300 personnes.


14h07. Six journalistes d'Al-Jazeera English ont été arrêtés au Caire annonce la télévision, qui a été interdite en Egypte après avoir accordé une large couverture aux manifestations anti-gouvernementales.


14 heures. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé lundi le régime du président Hosni Moubarak à engager «immédiatement» un dialogue avec l'opposition pour permettre de vraies réformes et répondre aux attentes de la rue.


13h55. Le ministre de l'Intérieur Habib el-Adli est remplacé.


13h50. Le trafic ferroviaire est arrêté en Egypte à la veille d'une marche géante à laquelle ont appelé les manifestants réclamant le départ du président Hosni Moubarak.


13 h 45. La télévision officielle égyptienne a annoncé lundi la formation d'un nouveau gouvernement en Egypte, citant un décret du président Hosni Moubarak.


13h16. Le Club Méditerranée affrète un vol spécial depuis Taba et a pris des places sur des vols programmés depuis Hurghada et Louxor pour permettre à ses clients d'anticiper leur retour d'Egypte. Dimanche, le Club Med recensait encore environ 300 vacanciers dans le pays, principalement dans ses villages sur la Mer Rouge.
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-egypte-apres-le-caire-une-marche-mardi-a-alexandrie-31-01-2011-1291860.php

Suivez en direct les événements en Egypte ce lundi: Omar Sharif appelle au départ d'Hosni Moubarak

11h06: Omar Sharif souhaite le départ d'Hosni Moubarak du pouvoir
Il est temps que le président égyptien Hosni Moubarak parte, a déclaré ce lundi Omar Sharif, acteur égyptien de légende. «Je pense que le président aurait dû démissionner vu que tout le peuple égyptien n'en veut plus», a dit Omar Sharif sur France Inter. «Ça fait 30 ans qu'il est président, ça suffit», a-t-il ajouté. «Le président n'a pas amélioré le train de vie des Egyptiens. Il y a des gens très très riches, même pas 1%, et tout le reste, c'est des pauvres», a poursuivi l'acteur, célèbre pour avoir joué le révolutionnaire et réformateur Sherif Ali dans le film «Lawrence d'Arabie» de 1962. Il s'est dit inquiet du renforcement des Frères musulmans que permettent les événements actuels en Egypte. «Je n'en veux pas. Ils étaient enfermés, ils commencent à sortir, ils sont 20% de la population et c'est un peu inquiétant», a-t-il dit.




10h54: Pour Dominique de Villepin, Hosni Moubarak devra partir
Le président égyptien Hosni Moubarak devra à terme quitter le pouvoir, a déclaré ce lundi Dominique de Villepin. «Oui, parce que d'abord il a 82 ans donc c'est un homme qui arrive en bout de course et qui n'a plus aujourd'hui l'autorité pour tenir les choses en main», a répondu sur I-Télé l'ancien Premier ministre. «Donc l'armée et les dignitaires du régime de toute façon se posent la question d'une véritable transition, d'un véritable changement à la tête de l'Etat, et ensuite parce que c'est une revendication forte de la rue et de la jeunesse et qu'il y a fort à parier qu'elles ne cèderont pas», a ajouté Dominique de Villepin.




10h52: Toute répression «se terminera mal» prévient la Grande-Bretagne
La Grande-Bretagne a averti ce lundi les autorités égyptiennes que toute répression des manifestations antigouvernementales en cours «se terminerait mal», mais n'est pas allée jusqu'à demander au président Hosni Moubarak, dont la foule réclame le départ, de se retirer. «Il est très important de préciser que pas plus que le président (américain) Obama, je ne dis qui doit diriger tel ou tel pays», a déclaré le Premier ministre britannique, David Cameron, à la BBC. «Je crois qu'il est bon de dire que ce pays est placé devant un choix, et que la répression, si tel est le choix qui est fait, se terminera mal pour l'Egypte, mal pour le monde entier. Ce ne serait pas le bon choix», a-t-il ajouté.




10h48: Nissan suspend provisoirement sa production
Nissan Motor a temporairement cessé sa production en Egypte après les manifestations survenues au Caire, a annoncé un porte-parole. Les chaînes de montage devraient rester à l'arrêt une semaine à partir de dimanche. Nissan assemble les modèles X-Trail, Sunny et Pickup dans son usine de Giza, près de la capitale. Il y a produit quelque 10.000 véhicules sur l'exercice clos fin mars 2010, a précisé le porte-parole.




10h45: Lafarge rapatrie provisoirement une partie de son personnel
Lafarge a annoncé dimanche soir le rapatriement provisoire d'une partie de ses expatriés et de leur famille d'Egypte. Le premier cimentier mondial précise dans un communiqué que la mesure concerne une trentaine de personnes. «Cette décision est temporaire», note Lafarge. «Elle concerne moins de la moitié des expatriés de Lafarge au Caire et une proportion très faible du management de Lafarge en Egypte», ajoute le texte. Le groupe dit aussi que cette décision n'a pas d'impact sur ses activités dans le pays.




10h42: Le trafic du canal de Suez perturbé
Les navires ne trouvent plus dans le port de Suez d'escortes militaires capables d'assurer leur protection lors de la traversée du golfe d'Aden dont les eaux sont sillonnées par les pirates. Les navires marchands continuent de franchir sans retard et sans annulation le canal de Suez, important point de transit pour l'acheminement du pétrole brut et d'autres importations à destination de l'Europe. Mais les opérations portuaires sont, elles, ralenties en raison des manifestations contre le président Hosni Moubarak, certaines marchandises n'étant pas déchargées à quai et certains employés n'ayant pu se rendre à leur travail. Plus de 34.000 bateaux ont transité par le canal en 2009, parmi lesquels près de 2.700 pétroliers transportant environ 29 millions de tonnes de brut, selon l'administration américaine de l'information sur l'énergie.


10h39: La Chine appelle à un rétablissement de l'ordre aussi rapide que possible
La Chine a appelé à un rétablissement de l'ordre en Egypte aussi rapidement que possible, sans prendre ouvertement parti dans la crise politique qui menace le président Hosni Moubarak. Cet appel reflète la position traditionnelle de Pékin peu enclin à critiquer les gouvernements autoritaires dans les pays en voie de développement en même temps que son influence limitée au Proche-Orient. «L'Egypte est une amie de la Chine et nous espérons que l'Egypte va retrouver une stabilité sociale et un ordre normal dès que possible», a indiqué le ministère des Affaires étrangères chinois.




10h34: Hugo Chavez dénonce le rôle «honteux» des Etats-Unis
Le président vénézuélien a accusé dimanche les Etats-Unis de jouer un rôle «honteux» dans la crise égyptienne et de soutenir hypocritement, avant de les abandonner, des hommes forts un peu partout dans le monde. Hugo Chavez a dit avoir discuté des manifestations en Egypte et ailleurs dans le monde arabe avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et avec le président syrien Bachar al Assad. «Maintenant vous voyez des commentaires de Washington et de certaines nations européennes. Ainsi que me le disait le président Kadhafi, c'est honteux, cela vous rend malade de voir l'ingérence des Etats-Unis, qui veulent prendre le contrôle», a indiqué le président vénézuélien, se gaussant de la «politique étrangère du caméléon» des Etats-Unis.




10h31: L'exportation de gaz naturel à destination d'Israël se poursuit
Le ministère israélien des Infrastructures a déclaré dimanche que l'Egypte continuait de fournir Israël en gaz naturel en dépit des troubles politiques que traverse le pays mais qu'il était prêt à faire face à d'éventuelles perturbations. East Mediterranean Gas (EMG), compagnie égypto-israélienne, fournit annuellement quelque 2,1 milliards de m3 de gaz naturel à Israël.


Les Egyptiens n'en démordent pas. Alors que des milliers de personnes ont une nouvelle fois bravé le couvre-feu instauré dans l'ensemble du pays dans la nuit de dimanche à lundi, une grève générale est prévue ce lundi pour réclamer le départ du chef de l'Etat au pouvoir depuis 30 ans.


Mal en point, Hosni Moubarak ne compte plus que sur l'armée pour rester en poste, même si celui-ci est en sursis, la communauté internationale, Etats-Unis en tête, cherchant la meilleure issue possible pour ne pas déstabiliser l'équilibre géopolitique de la région.


Le direct ici.... http://www.20minutes.fr/article/661762/monde-suivez-direct-evenements-egypte-lundi-omar-sharif-appelle-depart-hosni-moubarak

La rue égyptienne demande à l'armée de choisir son camp

Les opposants à Hosni Moubarak ont passé une nouvelle nuit dans le centre du Caire lundi et ont promis de manifester jusqu'au départ du président égyptien dont le sort semble désormais dépendre de l'armée
"L'armée doit choisir entre l'Egypte et Moubarak", affirmait une banderole déployée sur la place Tahrir, dans le centre de la capitale, où les manifestants partageaient de la nourriture avec les soldats déployés pour rétablir l'ordre.


Les violentes protestations qui se déroulent depuis six jours en Egypte ont fait plus de cent morts et les deux camps se trouvent désormais dans une impasse. Plus la contestation dure et plus la situation de Moubarak paraît intenable.


Les nominations d'un Premier ministre et d'un vice-président n'ont pas été jugées comme des réponses suffisantes par les manifestants qui réclament simplement le départ du président au pouvoir depuis 30 ans.


Ses promesses en faveur de réformes économiques, visant à contenir l'inflation, créer des emplois et réduire le fossé entre riches et pauvres, n'ont pas eu l'effet escompté.


Les manifestants ont appelé à une grève générale lundi et ont annoncé une marche baptisée "manifestation des millions" mardi afin de faire aboutir leurs exigences en faveur de la démocratie.


Les Etats-Unis, qui ont fourni une aide de plusieurs milliards de dollars à leur allié égyptien depuis l'arrivée de Moubarak au pouvoir, continuent d'observer la situation avec inquiétude.


Washington redoute la répétition d'un scénario comparable à celui de la révolution iranienne. Barack Obama a plaidé dimanche soir pour une "transition en bon ordre" et s'est entretenu avec les dirigeants des pays alliés dans la région.


Mais selon un haut responsable américain, le sentiment parmi les conseillers de Barack Obama pour les questions de sécurité est que l'ère Moubarak est révolue. Toutefois, le président américain estime que son pays ne doit pas s'ingérer dans la situation en raison des conséquences négatives qu'une telle intervention pourrait avoir.


L'amiral Mike Mullen, chef de l'état-major américain, a salué dimanche le "professionnalisme" des forces armées égyptiennes qui ont évité de se lancer dans une répression de la contestation. De son côté, le ministre égyptien de la Défense a téléphoné à son homologue américain, Robert Gates.


ELBARADEÏ MET SON POIDS DANS LA BALANCE


Ancien chef de l'armée de l'Air, Moubarak a consulté dimanche ses chefs militaires qui semblent avoir son destin entre leurs mains.


Selon un analyste, l'Occident a longtemps compté sur la capacité de Moubarak à se maintenir au pouvoir. Cette situation étant en train de changer, investisseurs et hommes politiques sont gagnés par la nervosité.


L'opposition égyptienne, au sein de laquelle figurent les Frères musulmans, semble vouloir se tourner vers l'ancien diplomate Mohamed ElBaradeï.


Lauréat du prix Nobel de la paix pour son travail accompli à la tête de l'AIEA, ElBaradeï s'est dit mandaté par l'opposition pour négocier une transition vers un gouvernement d'union nationale et une prise de contact avec l'armée.


Il a également appelé les Américains à cesser leur soutien à Moubarak.


ElBaradeï avait été la cible de critiques de la part de l'opposition pour avoir passé trop de temps à l'étranger lorsqu'avait été lancée une campagne pour demander des réformes politiques l'an passé.


Mais présent parmi les manifestants dimanche, il a mis tout son poids politique et son aura internationale dans la balance d'une contestation qui manque pour l'instant de leader.


"Je crois que c'est un type bien. Il n'était pas préparé pour ce qui arrive. Mais tout ce que je veux c'est que nous n'ayons pas un nouveau pharaon", affirme Rami Nabil, 39 ans, un entrepreneur qui campe place Tahrir. "Nous avons besoin d'un système de gouvernement qui soit démocratique sur le long terme", ajoute-t-il.


Des troupes militaires supplémentaires ont été déployées dans les villes afin de rassurer les habitants inquiets face à des actes de pillage. L'agence officielle de presse a annoncé que les patrouilles de police allaient reprendre.


"Dans les prochains jours, la sécurité et la stabilité seront rétablies", affirme un militaire à Suez. "Nous autoriserons les manifestations dans les prochains jours.


"Tout le monde a le droit d'exprimer son opinion. Nous écoutons et nous essayons d'aider et satisfaire toutes les parties. Nous ne sommes pas là pour arrêter qui que ce soit. C'est notre peuple", ajoute-t-il.


http://fr.rd.yahoo.com/partner/reuters/SIG=111h93ub9/**http%3A%2F%2Ffr.reuters.com%2F

Egypte: la police de retour dans les rues, l'armée en renfort

Quelques heures après l'entrée en vigueur du couvre-feu en vigueur au Caire, à Alexandrie et à Suez, des  milliers de personnes étaient rassemblées dimanche soir dans la capitale, sur la place Tahrir, "place de la Libération", scandant "le peuple veut la chute du régime" et "s'il doit partir, il doit partir". La place cernée par les chars, vit depuis mardi au rythme d'une contestation jamais vue en 30 ans de pouvoir du président Moubarak. Sur le sol, les manifestants ont peint en immenses caractères arabes: "va-t-en espèce de lâche, agent des Américains". Les manifestants ont été rejoints par l'opposant Mohamed ElBaradei. Le Prix Nobel de la Paix a affirmé que l'Egypte est "au début d'une ère nouvelle", a-t-il affirmé dimanche soir "Je vous demande de patienter, le changement arrive", a-t-il ajouté aux manifestants affirmant: "Nous sommes sur la bonne voie notre force est dans notre nombre".


Moubarak demande le "retour de la sécurité"


Le président Hosni Moubarak a demandé dimanche soir au Premier ministre désigné Ahmad Chafic de faire du "rétablissement du calme sa priorité". Demande immédiatement mise en œuvre par le ministre sortant de l'Intérieur, qui a ordonné le retour de la police égyptienne dans les rues, d'où elle s'était retirée vendredi, après que des pillages ont eu lieu en plusieurs endroits, a annoncé dimanche la télévision d'Etat. Selon l'agence officielle Mena, des patrouilles de policiers étaient déployées dimanche soir dans tout le pays et coordonnaient leurs actions avec les forces armées. A la nuit tombée, des groupes d'Egyptiens armés de bâtons, de gourdins et d'armes de chasse avaient pris depuis deux jours l'habitude de contrôler les rues de leurs quartiers, ne laissant circuler que les personnes qu'ils connaissent, pour tenter de dissuader les pillards. La révolte, qui en de nombreux endroits a tourné à l'émeute et dégénéré en de violents affrontements entre police et manifestants, a fait 111 morts et plus de 2.000 blessés, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP basé sur des chiffres de sources au sein des services de sécurité et des sources médicales.


En milieu d'après-midi des avions de chasse ont survolé la capitale à très basse altitude à plusieurs reprises. Peu auparavant, la télévision égyptienne avait fait état d'une visite du président Moubarak au centre opérationnel des forces armées et d'une réunion avec le vice-président Omar Souleimane, le ministre sortant de la Défense, Mohamed Hussein Tantawi, et le chef d'état-major, Sami Anan.


Le résultat des législatives corrigé ?


Les résultats des dernières élections législatives en Egypte, dénoncées comme irrégulières par l'opposition, seront "corrigés" en fonction de décisions de justice attendues prochainement, a déclaré dimanche le président de l'Assemblée Fathi Sorour. Les principales formations de l'opposition égyptienne réclament l'annulation pour fraude et violences de ces élections tenues en novembre/décembre dernier, qui ont vu le Parti national démocrate du président Hosni Moubarak rafler plus de 80% des sièges. Ces élections ont alimenté le ressentiment contre le régime de Moubarak.


ElBaradei: Moubarak doit partir


Les Frères musulmans et d'autres mouvements d'opposition égyptiens ont chargé l'opposant Mohamed ElBaradei de "négocier" avec le président Hosni Moubarak. Mais comme négociation, Mohamed ElBaradeï ne demande qu'un changement de régime pure et simple. "Chacun en Egypte le dit de manière forte et claire: Moubarak doit partir aujourd'hui", a dit l'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans une interview accordée à la chaîne CNN. "Il doit partir et faire place à une transition en douceur vers un gouvernement d'unité nationale qui sera suivi par toutes les mesures nécessaires pour une élection libre et équitable", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis perdent leur "crédibilité" en continuant de soutenir le président Hosni Moubarak, a aussi dénoncé Mohamed ElBaradei, interrogé sur la chaîne de télévision américaine CBS. "Le gouvernement américain ne peut pas demander au peuple égyptien de croire qu'un dictateur qui est au pouvoir depuis 30 ans sera l'homme qui instaurera la démocratie", a estimé l'opposant, interrogé dans l'émission "Face the Nation" depuis Le Caire.


Des évasions de Frères musulmans


Trente-quatre Frères musulmans, dont des membres du bureau politique, ont pu sortir de leur prison de Wadi Natroun, près du Caire, abandonnée par ses gardiens, a déclaré l'avocat de la confrérie islamiste. "Il y aurait eu un danger pour leurs vies s'ils étaient restés", a affirmé à l'AFP Abdel Moneim Abdel Maqsoud. Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de cette prison, selon un responsable des services de sécurité. Ces prisonniers, parmi lesquels un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardiens, selon la même source. Mohammed Mursi, un membre du bureau politique des Frères musulmans, a assuré sur la chaîne Al-Jazira que les 34 membres de la confrérie, arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi, ne s'étaient pas évadés. "Nous ne nous sommes pas évadés. Ce sont des habitants qui nous ont ouvert les portes", a-t-il déclaré. "Nous allons bien", a-t-il ajouté, précisant que deux hauts responsables des Frères musulmans, Essam el-Aryane et Saad el-Katatni, figuraient parmi les 34 islamistes qui ont pu sortir de la prison. Pour tenter de rassurer la population, l'armée a annoncé dimanche l'arrestation de plus de 3.000 de ces évadés et de fauteurs de troubles.


Al-Jazira interdite


Le ministre égyptien sortant de l'Information Anas el-Fekki a ordonné l'interdiction de la chaîne satellitaire Al-Jazira, qui a largement couvert les manifestations antigouvernementales, selon l'agence officielle Mena. Le ministre "a décidé que le service d'information de l'Etat devait fermer et annuler les activités de la chaîne Al-Jazira dans la République arabe d'Egypte, annuler toutes ses autorisations et retirer toutes les cartes (de presse) de ses employés à compter d'aujourd'hui" dimanche, a rapporté la Mena. Quelques minutes après l'agence, la chaîne, qui a fait état de la décision égyptienne, continuait de diffuser ses programmes en Egypte. Al-Jazira a affirmé dimanche que la décision des autorités égyptiennes d'interdire la chaîne satellitaire du Qatar pour sa couverture des manifestations visait à "faire taire le peuple égyptien".


Israël réagit


L'opposant le plus en vue, l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique et prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, jugeant insuffisantes les nouvelles nominations, a de nouveau appelé M. Moubarak à partir "sans délai pour le bien de l'Egypte". Le président américain Barack Obama a une nouvelle fois exhorté le régime de M. Moubarak, qui est le principal allié des Etats-Unis dans le monde arabe, à mettre en oeuvre des réformes et à faire preuve de retenue. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé pour sa part à la "retenue, à la non violence et au respect des droits", tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assurait dimanche qu'Israël voulait préserver la paix avec l'Egypte et la stabilité régionale.




Gaza ferme sa frontière avec l'Egypte


Le mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a annoncé dimanche la fermeture du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, au motif que les fonctionnaires égyptiens auraient quitté leurs postes à la suite des violences en Egypte. Les autorités égyptiennes n'ont pas commenté cette annonce, se contentant de ferme à leur tour dimanche le point de passage avec la bande de Gaza. Les manifestations se propageaient à la zone frontière et la fuite dans le territoire palestinien de cinq activistes palestiniens évadés d'une prison du Caire ont précipité cette décision.


Par ailleurs, des habitants de la ville frontière de Rafah, côté palestinien, ont indiqué que le transit des marchandises de contrebande avait été suspendu dans les tunnels creusés sous la frontière à cause de la révolte populaire en Egypte. Les Gazaouis ont commencé à stocker des carburants par peur de pénurie, selon des témoins. Toutefois à Gaza, le ministère de l'Intérieur du Hamas a assuré dans un communiqué que la situation était "calme" à la frontière et qu'il n'y avait pas de problème particulier. De son côté, l'armée israélienne a renforcé son dispositif de surveillance à la frontière avec l'Egypte, de crainte que l'insécurité dans ce pays ne favorise le passage d'auteurs d'attentats et de migrants clandestins en Israël, à travers la péninsule égyptienne du Sinaï.


http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/egypte-le-caire-en-etat-de-siege-6244795.html

dimanche 30 janvier 2011

En Egypte, ElBaradeï dit que le mouvement est sans retour

Mohamed ElBaradeï, mandaté par l'opposition égyptienne pour négocier la formation d'un gouvernement d'union nationale, s'est joint dimanche soir aux manifestants rassemblés sur la place Tahrir du Caire, au coeur du mouvement de protestation contre Hosni Moubarak
"Vous avez reconquis vos droits et ce que nous avons commencé est sans retour", a-t-il lancé à la foule qui l'acclamait.


"Nous avons une exigence principale: la fin de ce régime et le début d'une nouvelle phase, d'une nouvelle Egypte", a poursuivi l'ancien directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), revenu jeudi dernier en Egypte.


"Je m'incline avec respect devant le peuple d'Egypte. Je vous demande de la patience, le changement interviendra dans les tout prochains jours", a dit le lauréat 2005 du prix Nobel de la paix.


A son arrivée sur la place, les manifestants scandaient: "Le peuple veut la chute du régime".


Dans une interview diffusée dans la journée par la chaîne CNN, ElBaradeï avait déclaré que Moubarak devait quitter le pouvoir "aujourd'hui" pour laisser place à un gouvernement d'unité nationale.


"Chacun en Egypte le dit de manière forte et claire: Moubarak doit partir aujourd'hui. Il doit partir aujourd'hui (...) et faire place à une transition en douceur vers un gouvernement d'unité nationale qui sera suivie par toutes les mesures nécessaires pour une élection libre et équitable", a-t-il insisté.


ElBaradeï a ajouté qu'il disposait d'un mandat populaire et politique pour négocier la formation d'un tel gouvernement. "J'ai été autorisé - mandaté - par le peuple qui a organisé ces manifestations et beaucoup d'autres parties afin de convenir d'un gouvernement d'unité nationale", a-t-il dit à CNN.


"J'espère entrer bientôt en contact avec l'armée, il faut que nous collaborions. L'armée fait partie de l'Egypte."


Un peu plus tôt, un dirigeant de la confrérie islamiste des Frères musulmans avait annoncé que des forces d'opposition s'étaient mises d'accord pour l'appuyer afin qu'il négocie avec le gouvernement du Caire.


ElBaradeï a regagné l'Egypte jeudi à la veille des manifestations sans précédent qui ont déstabilisé Moubarak. Samedi, il a exigé le départ du président en qualifiant son régime de "dictatorial" et proposé ses services dans le cadre d'un gouvernement intérimaire
http://fr.news.yahoo.com/4/20110130/tts-egypte-elbarade-ca02f96.html

Suivez en direct les événements en Egypte ce dimanche: Des avions de chasses et des hélicoptères militaires survolent Le Caire

15h05: «Situation insurrectionnelle»
L’ambassadeur français en Egypte a déclaré àBFM TV que «la situation» était «insurrectionnelle» dans le pays. S’il n’y a pas eu d’ordre d’évacuation donné par la France, l’ambassadeur recommande la plus grande «prudence» aux ressortissants français et leur demande de respecter le couvre-feu.






15h03: Les Frères muslmans appuient ElBaradeï pour la transition
Des forces de l'opposition égyptienne se sont mises d'accord pour appuyer Mohammed ElBaradeï, l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), afin qu'il négocie avec le gouvernement, a annoncé dimanche une figure des Frères musulmans. «Des groupes politiques soutiennent ElBaradeï afin qu'il négocie avec le régime», a dit Essam el-Eryan, un des dirigeants de la confrérie islamiste, à la chaîne de télévision Al Djazira. La chaîne Al Arabia mentionne la même information sans l'attribuer au cadre du mouvement islamiste.






14h57: L'armée en renfort place Tahrir
D'après un témoin cité par Reuters, des camions de l'armée égyptienne arrivent en renfort sur le place Tahrir, où affluent de plus en plus de manifestants.




14h55: Deux avions de chasse survolent Le Caire à basse altitude
Par ailleurs, des hélicoptères de l'armée survolent également la capitale, notamment au-dessus de la place du Tahrir, épicentre de la contestation.




14h00: 14 corps retrouvés dans une mosquée
Quatorze corps ont été emmenés dans une mosquée proche d'une prison de l'est du Caire à la suite d'une émeute la nuit, a constaté dimanche un journaliste de l'AFP. «Tous les détenus de la prison d'Abou Zaabel se sont évadés après l'émeute», ont indiqué des habitants du quartier où des tirs étaient encore entendus en début d'après-midi. D’après un membre des comités populaires organisés pour protéger les quartier, deux policiers figuraient parmi les 14 morts se trouvant dans la mosquée, les autres étant des prisonniers
Le direct c'est ici.... http://www.20minutes.fr/article/661256/monde-suivez-direct-evenements-egypte-dimanche-chasses-helicopteres-militaires-survolent-caire

Ghannouchi l'islamiste attendu par des Tunisiennes...en bikini

Après 20 ans d'exil, l'opposant islamiste tunisien Rached Ghannouchi fait son retour aujourd'hui la Tunisie de l'après Ben Ali, le président déchu qui avait impitoyablement maté les islamistes au début des années 90. Le fondateur du parti islamiste tunisien Ennahda, qui a quitté Londres dans la matinée en compagnie notamment d'une de ses filles, s'est déclaré juste avant son départ «très heureux». «Je rentre à la maison aujourd'hui, mais je retourne aussi dans le monde arabe», a déclaré le quasi septuagénaire.


Beaucoup de questions accompagnent son retour et les milieux féministes, notamment, craignent qu'une influence croissante de l'islam ne remette en cause les droits acquis de la femme sous le régime de Ben Ali. Le leader pourrait d'ailleurs bien être accueilli à l'aéroport par un groupe de Tunisiennes en bikini et en mini-jupes. L'idée circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, un groupe est même intitulé "Toutes les Tunisiennes en bikini pour accueillir Ghannouchi à l'aéroport".


Un part réprimé par Ben Ali


Pour désamorcer ces craintes, Ghannouchi a annoncé que son retour ne serait pas triomphal: il devrait même quitter la tête du parti Ennahdha pour laisser la place à de plus jeunes leaders.


Ce parti, inspiré par les Frères musulmans égyptiens, avait été réprimé après les élections de 1989, où la liste qu'il soutenait avait recueilli au moins 17 % des suffrages. Rached Ghannouchi avait alors quitté la Tunisie. En 1992, il avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité avec d'autres responsables religieux, pour un complot contre le président. C'est grâce aux autorités de transition, qui ont décrété une amnistie générale le 20 janvier dernier, que la bête noire du régime Ben Ali a finalement pu revenir.


http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/ghannouchi-l-islamiste-attendu-par-des-tunisiennes-en-bikini-30-01-2011-1276160.php

Suivez en direct les événements en Egypte ce dimanche: Les Etats-Unis invitent leurs ressortissants à quitter le pays le plus vite possible

Cette page est actualisée en temps réel : mettre à jour.EGYPTE - Une nouvelle journée de contestation...
Le point sur la situation:


- Climat tendu au Caire avec l'armée qui prend position dans des secteurs clés de la capitale. Signe que l'armée prend position?
- Les Etats-Unis s'apprêtent à évacuer leurs ressortissants, la Turquie prend également ses dispositions.
- Au niveau des médias, c'est encore le black-out total pour Internet mais aussi pour Al-Jazira, dont la diffusion a été coupée ce dimanche.




11h00: La situation se tend au Caire
La situation est très tendue au Caire, d'après plusieurs envoyés spéciaux dont celui d'i-Télé, alors que des manifestations sont attendues dans la journée. Cette fois, l'armée pourrait prendre partie: des blindés ont pris positions devant des secteurs stratégiques, notamment leministère de l'Intérieur et devant la place principale du Caire, empêchant les manifestants de se rassembler. Par ailleurs, des supermarchés, des banques, des bijouteries et des bâtiments gouvernementaux ont été pris d'assaut et des pillards ont endommagé deux momies au Musée du Caire dans la nuit de samedi à dimanche. Des rumeurs de bandes de pillards à l'oeuvre ont circulé dans la nuit, entraînant la constitution de milice d'auto-défense parmi la population.


10h55: La Turquie prépare le rapatriement de ses ressortissants
La Turquie a envoyé dimanche deux avions de la compagnie Turkish Airlines en Egypte pour procéder si nécessaire à l'évacuation de ses ressortissants, a rapporté l'agence anatolienne de presse, citant des responsables de l'ambassade au Caire. Si cette évacuation est nécessaire, elle prendra plusieurs jours, ont dit ces responsables


10h38: Israël va faire preuve de «retenue»
Israël doit faire preuve de «responsabilité et de retenue» face à la situation en Egypte, que l'Etat juif observe avec «vigilance», a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Les autorités israéliennes ne s'étaient pas exprimées jusqu'à présent sur la contestation du régime d'Hosni Moubarak en Egypte, leur principal allié dans le monde arabe. Les deux pays ont conclu un traité de paix vieux de plus de 30 ans.


10h30: Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter l'Egypte
Les Etats-Unis ont demandé à leurs ressortissants de quitter l'Egypte dès que possible, rapporte ce dimanche la chaîne Al Arabia.
La situation en direct sur ce lien...
http://www.20minutes.fr/article/661256/monde-suivez-direct-evenements-egypte-dimanche-etats-unis-invitent-ressortissants-quitter-pays-plus-vite-possible

EN DIRECT. Egypte : émeute dans une prison, des milliers d'évadés

Les Egyptiens se sont réveillés ce dimanche au 6ème jour de leur sanglante révolte contre le régime du président Hosni Moubarak, après une nuit extrêmement agitée: les rues du Caire, de Suez et d'Alexandrie, abandonnées par la police, ont été le théâtre de très nombreux pillages
La contestation, qui a déja fait une centaine de morts et des milliers de blessés, ne faiblit pas.


9h15. Des mouvements de l'armée ont été constatés dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.


9h00. Sans la police, la population s'organise comme elle peut pour se protéger des pillages: les milices se multiplient, et l'armée encourage les jeunes à défendre leur propriétés et leur honneur, selon la chaîne Al-Jazeera.


8h50. Selon un témoin cité par Al-Jazeera, des tirs ont été échangés ce matin devant le ministère de l'Intérieur.


8h40. 500 touristes japonais sont coincés à l'aéroport du Caire en raison des manifestations dans le pays et de l'annulation des vols d'EgyptAir. Tokyo a demandé à l'Egypte d'aider à les rappatrier.


8h30. Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de la prison de Wadi Natroun, au nord du Caire, après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes de leurs gardiens, a indiqué une source au sein des services de sécurité.


http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-egypte-emeute-dans-une-prison-des-milliers-d-evades-30-01-2011-1274696.php

Egypte : les opposants au régime déterminés, Moubarak inflexible

Au lendemain du «vendredi de la colère» et après quatre jours de violentes manifestations antigouvernementales, la tension n'est pas retombée en Egypte. Malgré la promesse de réformes et l'annonce d'un nouveau gouvernement, des dizaines de milliers de manifestants continuent de demander le départ du président égyptien Hosni Moubarak. SUR LE MÊME SUJET


Les départs des touristes français suspendusCarte : le monde arabe au bord de l'explosionRévolte en Egypte : menace sur les trésors du CaireDes bâtiments étaient à nouveau en feu cette nuit dans le centre du Caire, en proie aux pillards.


Le bilan des heurts entre forces de l'ordre et protestataires ne cessent de s'alourdir, avec plus de 92 morts et des milliers de blessés depuis mardi. Les responsables occidentaux, Barack Obama en tête, multiplient les appels à la retenue en direction de Moubarak.


23 heures. Environ 2 000 manifestants se trouvaient toujours cette nuit dans le centre du Caire en dépit du couvre-feu, selon la chaîne de télévision Al Jazeera. L'armée aurait confié à de jeunes civils la sécurité des quartiers.


22 heures. Selon Al-Jazeera, le bilan des victimes atteint plus d'une centaine de morts depuis le début de la contestation en Egypte.


21h55. Citant les chaînes de la télévision égyptienne, Al-Jazeera indique que des «gangs» ont été arrêtés à Alexandrie. Des hommes auraient aussi été interpellés au Caire.


21h40. Al-Jazeera rapporte que des coups de feu ont retenti depuis le ministère de l'Intérieur, au Caire.


21h35. Selon Al-Jazeera, le siège du Parti national démocrate (PND) d’Hosni Moubarak, qui était en feu la nuit dernière, est de nouveau la proie des flammes. Le bâtiment est mitoyen du musée du Caire, qui renferme de milliers d'objets de l'antiquité égyptienne. Un incendie touche aussi un autre bâtiment tout proche, le National press club.


21h25. Au moins 92 personnes ont été tuées et des milliers blessées depuis le début de la contestation contre le régime Moubarak, dont 85 dans les violents heurts vendredi et samedi entre manifestants et policiers, selon des sources médicales. Ce samedi, 23 morts - douze à Béni Soueif, trois au Caire, trois à Rafah et cinq à Ismaïliya - ont été recensés au cours des affrontements, ont déclaré des sources hospitalières et de sécurité. Vendredi, les heurts ont fait 62 morts, dont 35 au Caire, d'après des informations obtenues auprès des hôpitaux. A ces 85 morts s'ajoutent sept autres personnes tuées lors des trois premiers jours de la contestation.


21h13. Le président américain Barack Obama a réuni son conseil à la sécurité nationale pour faire le point sur la situation en Egypte et exhorté à nouveau le pouvoir à mettre en oeuvre des réformes et à faire preuve de retenue envers les manifestants, a annoncé la Maison-Blanche. Un peu plus tôt, dans une déclaration conjointe, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron avaient appellé Hosni Moubarak à éviter «à tout prix» la violence.


20h55. Des sources au sein des services de sécurité indiquent que douze personnes ont été tuées samedi dans des accrochages entre manifestants et policiers à Béni Soueif, au sud du Caire.


20h35. Dans une déclaration conjointe, le président Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron appellent Hosni Moubarak à éviter «à tout prix» la violence. Ils l'encouragent également à «engager un processus de changement» face aux «revendications légitimes» de son peuple. «Le peuple égyptien (...) aspire à un avenir meilleur et plus juste. Nous appelons le président Moubarak à engager un processus de changement qui se traduise à travers un gouvernement à représentation élargie et des élections libres et justes», concluent-ils. Selon l'Elysée, le chef d'Etat français s'est entretenu dans la journée avec son homologue égyptien.


http://www.leparisien.fr/crise-egypte/egypte-les-opposants-au-regime-determines-moubarak-inflexible-29-01-2011-1258548.php

samedi 29 janvier 2011

Moubarak persiste, les Égyptiens aussi

Sur fond de manifestations qui ont ébranlé les assises de l'État, le président égyptien a laissé entrevoir samedi qu'il préparait peut-être sa succession en nommant un vice-président pour la première fois en trente ans d'exercice du pouvoir. En choisissant le chef des renseignements Omar Souleimane pour en faire son "numéro deux", Hosni Moubarak a pris une initiative propre à relancer les spéculations sur le scrutin présidentiel prévu en septembre, auquel le vieux raïs, âgé de 82 ans, pourrait ne pas se présenter.


Nul ne peut cependant savoir s'il sera en mesure de rester au pouvoir jusque-là. Aux yeux de beaucoup, l'armée détient la clé de l'avenir politique de l'Égypte. Le président égyptien, qui avait exprimé l'intention de changer de gouvernement dans un discours vendredi soir, a aussi désigné samedi aux fonctions de Premier ministre Ahmed Chafik, ancien commandant de l'armée de l'air et ministre sortant de l'Aviation, qui est chargé de former un nouveau gouvernement. Avant les cinq journées de troubles sans précédent que vient de vivre le pays, des responsables laissaient entendre que Moubarak briguerait un nouveau mandat. Nombre d'Égyptiens pensaient qu'à défaut de lui, son fils Gamal, 47 ans, pourrait se porter candidat. Cela paraît désormais impossible.


Poste vacant depuis 1981


Le poste de vice-président était vacant depuis l'arrivée de Moubarak à la tête du pays en 1981, après l'assassinat du président Anouar Sadate. Souleimane, 74 ans, est depuis longtemps une figure clé de la politique du Caire, notamment pour ce qui concerne le processus de paix israélo-palestinien, enjeu crucial dans les relations égypto-américaines. Certains manifestants se sont montrés insatisfaits d'une décision qui semble viser à maintenir le pouvoir entre les mains de l'armée et des organes chargés de la sécurité.


"Il est comme Moubarak, il n'y a pas de changement", a déclaré un protestataire devant le ministère de l'Intérieur, où des milliers d'Égyptiens manifestaient. La nomination de Chafik, ancien chef de l'armée de l'air comme Moubarak, semble aussi traduire la volonté de réagir aux exigences de changement de l'opinion par des remplacements limités du personnel politique. La décision de limoger le gouvernement annoncée la veille par Moubarak n'avait fait aucune impression notable sur les manifestants.


Aucun projet d'élections anticipées




Le président du Parlement, Fathi Sorour, a déclaré samedi qu'il n'existait aucun projet d'élections anticipées. Pour certains, néanmoins, la nomination de Souleimane comme bras droit officiel de Moubarak est un soulagement dans un contexte où des millions d'habitants observaient avec angoisse la sécurité se déliter dans le pays, des émeutiers arrachant des portraits de Moubarak et incendiant des bâtiments officiels. "Je suis content. Je crois que c'est un changement et que les gens seront satisfaits. Ils voulaient quelque chose, ils veulent avoir le sentiment qu'ils pourront changer les choses", confiait Effat Abdul-Hamid, vigile privé.


Selon des analystes, Moubarak semble avoir pris conscience pour la première fois de l'ampleur du soulèvement dont l'Égypte - le pays le plus peuplé du monde arabe - est le théâtre. "C'est assurément mieux que rien, cela laisse penser que le régime prend les choses plus au sérieux et mesure la gravité de la situation. Les vieilles promesses de réformes et de changement économique ne marcheront pas", a commenté Chadi Hamid, directeur de recherches au Brookings Center de Doha.


L'armée ne tire pas




Dans les rues du Caire, des soldats ont repoussé samedi des manifestants qui attaquaient un bâtiment officiel. Mais ailleurs dans la capitale, l'armée n'est pas intervenue contre les habitants pourtant prévenus qu'ils seraient en danger s'ils restaient dehors entre 16 heures et 8 heures. Un groupe d'une cinquantaine de personnes s'est approché d'un barrage militaire en brandissant une pancarte qui disait "L'armée et le peuple ensemble". Des soldats ont retiré une barrière et laissé passer le groupe. "Il y a un couvre-feu, mais l'armée ne tirera sur personne", a dit un lieutenant.


Plusieurs milliers de personnes ont regagné samedi la place Tahrir, épicentre de la contestation dans le centre du Caire dont l'armée avait repris le contrôle la nuit précédente. Ils ont réclamé à nouveau le départ du président. Dans la soirée, des habitants des quartiers riches de la capitale signalaient la présence de véhicules militaires déployés pour les protéger et assurer la sécurité d'hôtels cinq étoiles. Des témoins ont fait état de pillages et d'incendies.


Le "moment berlinois" du monde arabe ?


Une source au sein des services de sécurité a affirmé par ailleurs que des incidents avaient éclaté à la prison d'Abou Zaabal, au nord-est du Caire, où des détenus ont tenté de s'échapper. Leur tentative a été mise en échec mais le bilan avancé par cette source est de 8 morts et 123 blessés. Le ministère de la Défense a appelé une nouvelle fois la population à respecter le couvre-feu. Si la police est souvent redoutée comme un instrument de répression, l'armée est considérée comme une institution nationale.


À Alexandrie, la police a fait usage de balles réelles et de grenades lacrymogènes dans la journée contre des milliers de manifestants. Des accrochages ont aussi éclaté à Suez, près du terminal est du célèbre canal. Selon un décompte établi à partir des chiffres fournis par des sources médicales et des témoins, au moins 74 personnes sont mortes en Égypte depuis le début du mouvement de contestation, mardi dernier, dont 68 pour la seule journée de vendredi au Caire, à Suez et à Alexandrie.


Jusqu'à présent, le mouvement de protestation semble sans dirigeant ni organisation identifiables. Mohamed El Baradei, Prix Nobel de la paix 2005 et ancien directeur général de l'AIEA, a regagné l'Égypte pour se joindre aux manifestations contre Moubarak, mais beaucoup de ses compatriotes estiment qu'il a passé trop de temps hors du pays. Pour Fawaz Gerges, de la London School of Economics, le mouvement a déjà changé la donne au Proche-Orient : "C'est le 'moment berlinois' du monde arabe. Le mur de l'autoritarisme s'est effondré, indépendamment du fait que Moubarak survive ou non. C'est vraiment le commencement de la fin du statu quo dans la région."


http://www.lepoint.fr/monde/moubarak-persiste-les-egyptiens-aussi-29-01-2011-133458_24.php

Le Canada décide de livrer Belhassen Trabelsi à la Tunisie

Les autorités canadiennes ont arrêté Belhassen Trabelsi, le frère de l’épouse de l’ex-président Ben Ali, et s’apprêtent à le livrer aux autorités tunisiennes.




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Cette décision a été prise après que le gouvernement tunisien ait formellement demandé, jeudi, au gouvernement canadien, via l’ambassade tunisienne à Ottawa, de lui livrer ce richissime homme d’affaires, objet d’un avis de recherche diffusé par le bureau d’Interpol à Tunis.
Belhassen Trabelsi, ainsi que douze autres membres de l’ancien clan au pouvoir, seront jugés par la justice tunisienne pour «détention de biens (expropriés) et transfert de devises étrangères à l’étranger».
Les autres accusés sont le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, son épouse Leïla Trabelsi, Moncef Trabelsi, Mourad Trabelsi, Mohamed El Adel Trabelsi, Moez Trabelsi et Sakher El Materi (en fuite), ainsi qu’Imed Trabelsi, Mohamed Nacer Trabelsi, Houssem Trabelsi, Jalila Trabelsi et Samira Trabelsi (en état d’arrestation).
Kapitalis


http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/2484-le-canada-decide-de-livrer-belhassen-trabelsi-a-la-tunisie.html

Egypte: manifestants et militaires fraternisent

Hosni Moubarak nomme pour la première fois un vice-président

Omar Souleïmane, qui dirige les services de renseignement égyptiens, a été nommé vice-président, poste que Hosni Moubarak avait laissé vacant depuis son accession au pouvoir, en 1981, rapporte samedi l'agence officielle de presse MENA
Réputé intègre, le chef du renseignement, régulièrement cité parmi les candidats potentiels à la succession du raïs égyptien, est un proche allié de Moubarak.


Il s'est illustré par ses efforts de médiation au Proche-Orient, recherchant notamment à faciliter le dialogue interpalestinien entre le Fatah et les islamistes du Hamas.


http://fr.news.yahoo.com/4/20110129/tts-egypte-gouvernement-soulemane-ca02f96.html

Egypte: manifestations, tirs de la police, pillages

Quelques heures seulement après qu'Hosni Moubarak a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement et promis des réformes, plusieurs centaines de manifestants se sont de nouveau rassemblés samedi dans le centre du Caire pour réclamer le départ du président égyptien. "Dégage, dégage", ont scandé ces manifestants rassemblés sur la place Tahrir, sous l'oeil de l'armée déployée en masse. "Tranquille, tranquille", a lancé la foule aux militaires. Selon un journaliste Reuters, la police égyptienne a tiré à proximité des manifestants rassemblés dans des rues menant à la place Tahrir dans le centre du Caire mais on ignore s'il s'agissait de tirs à balles réelles ou en caoutchouc. Les manifestants ont fui la police, déployée près de véhicules militaires. L'armée égyptienne a, quant à elle, invité la population à ne pas organiser de rassemblements et à respecter le couvre-feu. "Les forces armées invitent les citoyens à ne pas se réunir et à respecter le couvre-feu", a rapporté la télévision publique égyptienne, ajoutant que les contrevenants encouraient des "procédures judiciaires".


Des heurts violents ont aussi éclaté dans la grande ville d'Ismaïliya, sur le canal de Suez, entre les forces de l'ordre et des milliers de manifestants, selon des témoins. Selon des témoins, des affrontements se sont aussi déroulés entre policiers et manifestants à Alexandrie et des balles réelles auraient été utilisées.


Al Djazira a rapporté samedi que l'un de ses journalistes avait vu plus de 20 cadavres à Alexandrie, après les affrontements de la veille. La chaîne d'informations qatarie n'a pas fourni plus de détails. Une source hospitalière indique quant à elle que 30 cadavres, dont ceux de 2 enfants, ont été amenés à l'hôpital El Damardach du Caire après les manifestations de vendredi.


Pillages


Un supermarché du géant français Carrefour a été pillé samedi à la périphérie du Caire, ont déclaré des témoins à l'AFP. Des dizaines de personnes couraient dans la rue avec des objets pillés dans le supermarché situé juste à la sortie de Maadi, un quartier où réside une important communauté d'expatriés, ont raconté ces témoins. Ce supermarché est situé dans un centre commercial où sont aussi installés des commerces occidentaux. Tard vendredi soir, des scènes de pillage avaient déjà été constatées dans plusieurs quartiers du Caire, métropole de 20 millions d'habitants.


Toujours pas de SMS


Les services de téléphonie mobile ont commencé à fonctionner de nouveau samedi au Caire au lendemain de leur suspension lors de manifestations hostiles au président égyptien Hosni Moubarak. Il n'était toutefois toujours pas possible d'envoyer des messages par SMS.


Vers un nouveau gouvernement


Le gouvernement égyptien va officiellement présenter sa démission ce samedi lors d'un conseil des ministres censé débuter à midi (10h00 GMT) et un nouveau cabinet sera formé très rapidement, a dit un porte-parole. "Nous nous rendons précisément maintenant à une réunion, qui devrait débuter dans une heure, pour démissionner", a déclaré Magdy Rady, porte-parole du gouvernement, à Reuters.
"Le président annoncera le nom du prochain Premier ministre. D'après ce que j'ai compris de ce qu'a dit le président, le gouvernement devrait être formé très rapidement aujourd'hui",
a-t-il ajouté.


Les promesses de Moubarak


Vendredi des centaines de milliers de manifestants ont réclamé son départ à travers tout le pays. Des heurts avec les forces de l'ordre ont fait 20 morts, treize à Suez, à l'est du Caire, cinq au Caire et deux à Mansoura, dans le delta du Nil. Le président égyptien, âgé de 82 ans, a déclaré avoir demandé au gouvernement "aujourd'hui de démissionner", affirmant qu'il allait mettre en place un nouveau gouvernement samedi. Il a promis "de nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres".
Peu après cette intervention, Barack Obama a annoncé s'être entretenu par téléphone avec son homologue égyptien pendant 30 minutes. "Je lui ai dit qu'il avait pour responsabilité de donner un sens à ces mots. Je lui ai dit de prendre des mesures concrètes pour tenir ses promesses", a indiqué le président américain dans une déclaration à ses concitoyens. Il a également appelé les autorités à "s'abstenir d'utiliser la violence contre les manifestants pacifiques".
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/egypte-manifestations-au-caire-en-attendant-un-nouveau-gouvernement-6243821.html



Moubarak dissout le gouvernement

C'est la première allocution publique du président égyptien depuis le début mardi du mouvement de protestation le plus important depuis son arrivée au pouvoir il y a trente ans. Vendredi dans la nuit, Hosni Moubarak a annoncé à la télévision, la formation d'un nouveau gouvernement dès samedi et promis des réformes, après quatre jours de violentes manifestations anti-gouvernementales ayant fait au moins 27 morts.


Vendredi des centaines de milliers de manifestants ont réclamé son départ à travers tout le pays et des heurts avec les forces de l'ordre ont fait 20 morts, treize à Suez, à l'est du Caire, cinq au Caire et deux à Mansoura, dans le delta du Nil. Le président égyptien, âgé de 82 ans, a déclaré avoir demandé au gouvernement "aujourd'hui de démissionner", affirmant qu'il allait mettre en place un nouveau gouvernement samedi. Il a promis "de nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres".


Couvre-feu


Peu après cette intervention, le président américain Barack Obama a annoncé s'être entretenu par téléphone avec son homologue égyptien pendant 30 minutes. "Je lui ai dit qu'il avait pour responsabilité de donner un sens à ces mots. Je lui ai dit de prendre des mesures concrètes pour tenir ses promesses", a indiqué Barack Obama dans une déclaration à ses concitoyens. Il a également appelé les autorités à "s'abstenir d'utiliser la violence contre les manifestants pacifiques".


Vendredi devant l'ampleur des manifestations, Hosni Moubarak a demandé à l'armée, épine dorsale de son régime, de faire respecter la sécurité avec la police qui a semblé débordée par la mobilisation populaire sans précédent. Le couvre-feu a été décrété au Caire, à Alexandrie (nord) et à Suez (est) entre 18H00 (16H00 GMT) à 07H00 (05H00 GMT), et ce jusqu'à nouvel ordre. Dans la soiré soirée, des soldats lançaient des signes de victoire à des milliers de manifestants ayant bravé le couvre-feu dans la capitale et des policiers serraient la main de manifestants, selon un journaliste de l'AFP.


"A bas Hosni Moubarak"


Toujours au Caire, les manifestants ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND), au pouvoir. Dans la journée, ils avaient incendié deux commissariats de la capitale. Dans la matinée, dès la fin des prières musulmanes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour ce "vendredi de la colère", à l'appel du Mouvement du 6 avril, un groupe de jeunes pro-démocratie. Aux cris d'"A bas Hosni Moubarak" et "le peuple veut la chute du régime", les manifestations se sont étendues à tout Le Caire et ont gagné les principales villes du pays.


Les policiers ont eu recours à des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour disperser les manifestants. L'opposant le plus en vue, Mohamed ElBaradei l'ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui s'est dit prêt à mener une transition au pouvoir après un éventuel départ de M. Moubarak, et les Frères musulmans, ont participé aux manifestations.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/egypte-moubarak-dissout-le-gouvernement-apres-4-jours-de-manifestations-6243787.html

vendredi 28 janvier 2011

Images d'Egypte ...impressionnant !



Egypte: Deux manifestants tués

16h25: Couvre-feu décrété
Selon la télévision, un couvre-feu a été décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez.


16h23: Deux commissariats en feu
Les manifestants ont mis le feu à deux commissariats de police au Caire, au quatrième jour de manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak, ont indiqué des témoins.


16h20: Des véhicules militaires entrent au Caire
Des véhicules de l'armée égyptienne ont fait leur apparition dans les rues du Caire où les forces de l'ordre affrontent des milliers de manifestants antigouvernementaux, rapporte vendredi la chaîne de télévision américaine CNN.


15h30: Deux manifestants tués à Suez et au Caire
Un manifestant a été tué dans la ville de Suez, lors d'accrochages avec la police, ce qui porte à huit le nombre de décès officiels au cours des quatre jours de manifestations sans précédent. Au Caire, des dizaines de personnes ont été blessées lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, notamment près d'une des résidences du président. La chaîne de télévision Al Jazira a fait état d'un autre décès côté manifestant de dizaines de blessés sur une place du centre-ville.


Selon diverses sources issues de l'opposition, relayés par les sites Internet occidentaux, il y aurait plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue. Des informations difficiles à confirmer. Interrogé par leJDD.fr, Moustafa Bakry, qui pilote un Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien, affirme en effet que "toutes les liaisons téléphoniques sont coupées" dans la région la plus habitée d'Egypte, entre Alexandrie et Le Caire. "Le régime a forcé les opérateurs, dont Mobinil appartenant à 50% à Orange, à fermer leurs lignes", déclare-t-il.


14h55: Les journalistes français libérés
Un des rédacteurs en chef du Figaro a annoncé que l'envoyé spécial du quotidien en Egypte, brièvement arrêté au Caire, a été finalement libéré. Selon la même source, les trois autres journalistes interpellés ont également été relâchés. "Ils ont été arrêtés dans une rue par des policiers en civil qui les ont relâchés après plus d'une heure de discussions. Ils n'ont pas été conduits dans un commissariat", a précisé Philippe Gelie, responsable de la rubrique international au Figaro.


14h25: Coupure Internet sans précédent en Egypte
La coupure du réseau internet en Egypte, pour contrecarrer les manifestations anti-Moubarak, est une première par son ampleur et les autorités ont clairement fait pression sur les opérateurs pour neutraliser cet outil clé dans la mobilisation. "Selon nos informations, environ 88% du réseau n'est plus disponible en Egypte, c'est une première dans l'histoire d'internet", a témoigné à l'AFP Rik Ferguson, expert sécurité pour Trend Micro, troisième éditeur mondial de solutions de sécurité. Quelque 23 millions d'Egyptiens disposent d'un accès, régulier ou occasionnel, à internet, soit près du quart de la population, selon les chiffres officiels. Outre le web, les réseaux de téléphonie mobile sont également perturbés pour empêcher les échanges de SMS.


Suivez la situation en direct ici en cliquant sur ce lien... http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Actualite/Suivez-en-temps-reel-sur-leJDD.fr-les-evenements-sociaux-qui-secouent-l-Egypte-260473

Quatre journalistes français arrêtés en Egypte

Quatre journalistes français ont été arrêtés en Egypte, en proie à des manifestations hostiles au régime du président Hosni Moubarak, a-t-on appris vendredi auprès du ministère français des Affaires étrangères.
"Je viens d'être informé de l'arrestation de plusieurs journalistes francais en Egypte", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay.


Si l'information était confirmée, la France demanderait leur libération immédiate, a-t-il ajouté.


Les quatre journalistes travaillent pour Le Figaro, Le Journal du Dimanche, Paris Match et l'agence photographique Sipa, a-t-on précisé de source diplomatique.


http://fr.news.yahoo.com/4/20110128/tts-france-egypte-journalistes-ca02f96.html

Tunisie: Ghannouchi reconduit, les principaux caciques de Ben Ali écartés

Deux fois reporté, le remaniement du gouvernement d'union nationale tunisien a enfin eu lieu jeudi soir. Le Premier ministre de transition Mohammed Ghannouchi a été reconduit dans ses fonctions et a annoncé un nouveau gouvernement dont les principaux caciques de l'ancien régime Ben Ali ont été écartés des postes-clé (Intérieur, Défense, Affaires étrangères, Finances).


Mohammed Ghannouchi a égrené à la télévision nationale la liste de son nouvel exécutif chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois, dans une intervention en direct à la télévision publique tunisienne. Les postes-clés de l'Intérieur, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères changent de main. Les affaires étrangères sont confiées a Ahmed Ounaïs, un diplomate de carrière qui a servi sous les présidences de Habib Bourguiba et du président Zine El Abidine Ben Ali avant de prendre sa retraite. En tout, 12 ministères changent de titulaires.


"Ghannouchi dégage !"


Juste avant l'annonce du remaniement ministériel, l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt) avait fait part de sa décision de ne pas participer au prochain gouvernement tout en acceptant que M. Ghannouchi en reste le chef bien qu'il ait été le dernier Premier ministre en date de Ben Ali. L'UGTT, qui a joué un rôle fondamental dans l'encadrement de la révolte populaire, s'est réunie jeudi et a pesé de tout son poids pour obtenir le départ de l'exécutif des sept ministres ayant servi le régime corrompu et autoritaire de l'ancien chef de l'Etat.


Dans la rue, le sentiment est mitigé. Des centaines de manifestants ont bien exulté à Tunis à l'annonce du nouveau gouvernement de transition épuré des principaux caciques du régime Ben Ali mais ils continuaient de réclamer le départ du Premier ministre Mohammed Ghannouchi. Ces irréductibles, qui campent depuis dimanche soir devant les bureaux du Premier ministre, ont sauté de joie mais criaient en même temps "Ghannouchi dégage !", "Nous ne partirons pas! Dégage! Dégage!". "C'est déjà pas mal", a commenté un jeune manifestant au milieu du tumulte général. AVant d'ajouter : "Mais Ghannouchi doit partir car c'est le chef du gang".


Par ailleurs, le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, en exil à Londres, prévoit de rentrer dimanche plus de 20 ans après avoir quitté la Tunisie, selon le porte-parole d'Ennahda à Paris.


http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/tunisie-ghannouchi-reconduit-les-principaux-caciques-ben-ali-6242276.html

Egypte: 20 membres des Frères musulmans arrêtés

Frères musulmans arrêtés, nouvelles manifs vendredi
Au moins vingt membres des Frères musulmans, première force d'opposition en Egypte, ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi. Parmi les personnes arrêtées à leur domicile, figurent cinq anciens députés et cinq membres du bureau politique, dont les dirigeants les plus connus sont Essam El-Eriane et Mohammed Moursi. Les Frères musulmans, principale force de l'opposition, ont annoncé qu'ils participeront aux manifestations "de la colère" prévues vendredi après les prières hebdomadaires contre le régime du président Hosni Moubarak. Jusqu'ici ils avaient appuyé du bout des lèvres les manifestations qui ont commencé mardi, laissant à leurs membres le choix d'y participer. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a "renouvelé sa mise en garde contre de telles actions et affirmé que des mesures décisives seront prises pour y faire face, en conformité avec la loi".


Le mouvement de contestation contre le pouvoir égyptien et le président Hosni Moubarak s'est semble-t-il radicalisé jeudi soir : selon des témoins, la police a été prise pour cible, sans être touchée, par des tirs de roquettes jeudi soir dans le Sinaï égyptien.


Ces violences surviennent au troisième jour de manifestations de plus en plus violentes qui se tiennent un peu partout en Egypte. On déplore 7 mort dans ces violentes manifestations. Des accrochages ont notamment opposé plusieurs centaines de manifestants aux forces de l'ordre dans les villes d'Ismaïliya et Suez, dans le nord-est du pays. Un manifestant a même été tué par la police lors d'accrochages dans la localité de Cheikh Zouwayed, dans le nord du Sinaï, ont indiqué des témoins.


Comme en Tunisie, les opposants égyptiens qui manifestent -une dizaine de milliers dans l'ensemble du pays- dénoncent la pauvreté, le chômage, la corruption et la répression. Voici dans le détail, les accrochages les plus marquants de la journée :


- Dans le Sinaï, des roquettes antichars de type RPG ont été tirées à cheikh Zouwayed, ville du Sinaï habitée principalement par des bédouins armés qui demandent depuis des années la libération de plusieurs des leurs, détenus sans avoir été jugés. L'une des roquettes est tombée sur un centre médical, l'autre sur un
terrain vague, ont indiqué des témoins qui n'ont pas fait état de victimes pour le moment.


- A Cheikh Zouwayed, dans le nord du Sinaï, un homme âgé de 22 ans, a été tué d'une balle dans la tête alors qu'il manifestait, rapportent des témoins et une source proche des services de sécurité. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de contestataires.


- Au Caire, les protestataires n'avaient de cesse de se regrouper et de se disperser aussitôt selon la position et les mouvements des forces de l'ordre.


- A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des témoins ont fait état de tirs de gaz lacrymogène de la part des membres des services de sécurité qui tentaient de disperser les manifestants qui ripostaient par des jets de pierres. Une dizaine de personnes ont été arrêtées avant le début de la manifestation, ont-ils ajouté.


- A Suez, les policiers anti-émeute ont eu recours aux gaz lacrymogènes, aux balles caoutchoutées et aux canons à eau pour disperser plusieurs centaines de manifestants rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération des personnes arrêtées mardi et mercredi, qui seraient au nombre de 75 selon une source au sein des services de sécurité. Mais les gaz n'ont pas mis fin aux violences : des manifestants ont mis le feu peu après à une caserne de pompiers, après avoir lancé des cocktails Molotov sur la police.






En dehors de la contestation populaire, les manoeuvres gouvernementales et les tentatives de médiation se sont succédées dans la journée.


ElBaradei demande le départ de Moubarak et se pose en recours


Mohamed ElBaradei, ex-patron de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) et partisan de réformes politiques, a réclamé jeudi le départ d'Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans. L'opposant, qui est rentré au Caire dans la soirée -il se trouvait à Vienne pour raisons personnelles- a déclaré être prêt à "mener la transition" politique si la population lui demandait.


Peut-être plus de 1000 arrestations


Un responsable de la sécurité a assuré mercredi qu'au moins mille personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations. D'après des témoins cités par Reuters, des policiers, certains en civil, interceptent des manifestants et les entraînent dans des camionnettes non immatriculées. Certains contestataires sont alors battus à coups de matraques.


Twitter et Facebook au cœur de la contestation


Comme en Tunisie, les manifestants se servent des réseaux sociaux Twitter et Facebook sur internet pour communiquer entre eux mais jeudi soir, des internautes du Caire ont fait état de l'impossibilité de se connecter à internet, tandis que d'autres signalaient des lenteurs et des coupures intermittentes. Les téléphones portables fonctionnaient également mal dans la zone du centre de la capitale où les manifestants se rassemblent et les services de messagerie semblaient être hors-service. Plus tôt, le ministère de l'Intérieur avait averti qu'il allait prendre "des mesures décisives" contre les manifestants.


Déclarations d'intention...


Le Premier ministre Ahmed Nazif a assuré que son gouvernement entendait "garantir la liberté d'expression par des moyens légitimes" et que sa police faisait preuve de retenue. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a incité le gouvernement du Caire à saisir "cette occasion importante" pour mettre en oeuvre des réformes politiques, économiques et sociales.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/egypte-20-membres-des-freres-musulmans-arretes-6242421.html

jeudi 27 janvier 2011

Tunisie: le ministre des Affaires étrangères démissionne

Kamel Morjane, issu de l'ancien régime de Ben Ali, agit "dans l'intérêt de la Tunisie et pour renforcer l'unité nationale". Un vaste remaniement ministériel est attendu ce jeudi.


Alors que l'annonce de la composition d'une nouvelle équipe est toujours attendue ce jeudi à Tunis, le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, issu de l'ancien régime de Ben Ali, a démissionné jeudi de ses fonctions, a indiqué une source officielle. Selon cette source, il a démissionné "dans l'intérêt de la Tunisie et pour renforcer l'unité nationale". Démission confirmée par l'agence officielle tunisienne TAP.


"Eu égard à l'intérêt de la Tunisie et en soutien à l'action du gouvernement d'union nationale pour conduire le pays vers un avenir stable et pour que la révolution populaire vécue par notre pays porte ses fruits et réalise les aspirations de notre peuple à la liberté, la fierté et la dignité, j'ai décidé de renoncer à mes fonctions de ministre des Affaires étrangères tout en souhaitant le succès à ceux qui vont faire partie du gouvernement dans la période de transition au service de la Tunisie", a indiqué Morjane à la TAP.


La pression des manifestants


Chaque jour, des démonstrations quotidiennes ont eu lieu à Tunis, pour maintenir la pression sur le cabinet de transition et son Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, dernier chef de gouvernement de Ben Ali. Dans leurs slogans, ressort leur inquiétude de se voir "voler" leur révolution.


Des milliers de manifestants se sont encore rassemblés jeudi pour exiger le départ des ministres liés à l'ancien régime, à l'appel de la puissante centrale syndicale UGGT. Cette organisation a joué un rôle fondamental dans l'encadrement de la révolte populaire, et pèse de tout son poids pour obtenir le départ de l'exécutif des sept ministres ayant servi le régime corrompu et autoritaire de l'ancien chef de l'Etat.


Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris?
Selon une source proche des négociations, le Premier ministre était prêt à sacrifier trois ministres (Défense, Intérieur, Affaires étrangères) hérités du régime Ben Ali. Mais l'UGTT ferait le forcing en coulisses pour obtenir la tête d'au moins deux autres ministres sortis des rangs de l'ex-parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).


A Sidi Bouzid, où l'UGTT a appelé à une grève générale, des milliers de manifestants ont lancé: "Dégagez les pourris!", "Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris?". Cette localité du centre du pays est le berceau de la Révolution du Jasmin qui a balayé le régime du président Ben Ali.


La manifestation s'est déroulée sans incident sous le contrôle d'unités de l'armée déployées à la place de la police, dont des éléments ont été désignés par la population comme responsables de la répression sanglante qui a précédé la fuite le 14 janvier du dictateur et de sa femme.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/tunisie-le-ministre-des-affaires-etrangeres-demissionne_956442.html

Egypte : ElBaradei appelle le président Moubarak à se retirer

Les manifestations contre le régime Moubarak se multiplient en Egypte, certaines marquées par de violents affrontements et l'attaque de bâtiments administratifs aux cocktails molotov. Depuis mardi, sept personnes sont décédées, au moins mille personnes ont été interpellées
L'opposant Mohamed ElBaradei, qui vient d'atterrir au Caire, appelle le président Moubarak à se retirer.






18h25. L'opposant Mohamed ElBaradei vient d'arriver à l'aéroport du Caire afin de participer aux manifestations contre le président Hosni Moubarak. En provenance de Vienne, il a appelé le chef d'Etat à quitter le pouvoir.




18h15. A la veille de grands rassemblements, le parti au pouvoir en Egypte se dit ouvert jeudi au dialogue avec la jeunesse. Les manifestations «ont été pacifiques dès le début, la belle jeunesse, brandissant des drapeaux égyptiens, s'est exprimée de façon respectée et civilisée», a déclaré Safwat al-Chérif, secrétaire général du Parti national démocratique (PND, au pouvoir).


17h59. Selon la chaîne de télévision Al Jazeera, 300 personnes seraient détenues à Suez où des témoins font état d'échanges de coups de feu entre forces de l'ordre et protestataires.


17h35.«La situation en Egypte est sans commune mesure avec la Tunisie», note Georges Colson, président du syndicat national des agents de voyage (Snav) dont le congrès s'achève à Louxor, «où il ne se passe rien comme dans les stations balnéaires» de la Mer Rouge. «On va suivre la situation avec beaucoup d'attention mais pour l'instant on n'enregistre pas d'annulations», a -t-il déclaré à l'AFP. Les Français sont 600 000 par an à se rendre en Egypte.


17h10. A Vienne, en Autriche, où il se trouve, Mohamed ElBaradei estime qu'il est temps pour le président Moubarak de se retirer. «Il a servi le pays pendant 30 ans, le moment est venu pour lui de se retirer», a-t-il déclaré. Il propose, selon la chaîne Al Arabia, d'assurer son intérim si la rue égyptienne le lui demande.


16h48. Justifiant la «fermeté» de la police à Suez, le porte parole du gouvernement égyptien, Magdy Rady, estime qu'elle «garde un maximum de retenue, mais lorsque se produisent des moyens d'expression illégitimes ou des destructions, elle intervient».


16h35. Un manifestant a été tué par la police lors d'accrochages dans la localité de Cheikh Zouwayed, dans le nord du Sinaï, selon des témoins. Le jeune homme aurait été mortellement atteint d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs entre des manifestants bédouins et les forces de sécurité, selon l'AFP. Ce nouveau décès porte à sept le nombre de morts depuis mardi.


15h41. Une caserne de pompier en feu. A Suez, où des affrontements ont lieu depuis le milieu de journée entre protestataires et forces de l'ordre, des manifestants ont mis le feu à une caserne de pompiers après avoir lancé des cocktails molotov sur la police, a constaté un photographe de l'AFP.
http://www.leparisien.fr/international/en-direct-egypte-elbaradei-appelle-le-president-moubarak-a-se-retirer-27-01-2011-1245468.php

Egypte: Un manifestant abattu d'une balle dans la tête dans le Sinaï

Lors de nouvelles manifestations pour réclamer la démission d'Hosni Moubarak...
DERNIERE INFORMATION - 16h41: Les forces de sécurité égyptiennes ont abattu un manifestant bédouin dans le Sinaï.


Après avoir réclamé jeudi le départ d'Hosni Moubarak, Mohamed ElBaradeï, l'ancien directeur général de l'AIEA, a déclaré être prêt à diriger l'Egypte à titre intérimaire si son peuple le lui demandait, a rapporté la chaîne de télévision Al Arabia. Dans un bandeau sur son écran, la chaîne écrit, sans plus de précisions : «ElBaradeï: prêt à assumer le pouvoir pour une période de transition si la rue le lui demande».


Cette déclaration intervient alors que les manifestations en Egypte pour réclamer la démission d'Hosni Moubarak se sont poursuivies ce jeudi, pour la troisième journée consécutive et dans plusieurs villes du pays. Les forces de sécurité ont abattu un manifestant bédouin à Cheikh Zoweid, dans le nord du Sinaï, rapportent des témoins et une source proche des services de sécurité. L'homme, Mohamed Atef, âgé de 22 ans, a été tué d'une balle dans la tête.


Un peu plus tôt dans la journée, alors qu'il s'envolait de Vienne pour Le Caire, Mohamed ElBaradeï avait précisé qu'il participerait aux manifestations de vendredi, indiquant toutefois qu'il n'entendait pas en prendre la tête, mais simplement jouer un rôle en faveur du changement politique dans son pays. «Hosni Moubarak sert le pays depuis trente ans et il est temps qu'il se retire», a déclaré Mohamed ElBaradei


Respecté des manifestants
Son retour en Egypte, annoncé dans la journée, pourrait dynamiser un mouvement de protestation qui n'a pas de figure de proue. Partisan de réformes politiques, Mohamed ElBaradeï, directeur de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) jusqu'en 2009, est respecté par une grande partie des manifestants, mais certains lui reprochent de ne pas passer suffisamment de temps dans son pays pour tenter d'unifier une opposition dispersée.




Pendant ce temps-là, les heurts continuent au Caire et à Suez. Dans le centre de la capitale égyptienne, les manifestants, qui jouent au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, ont brûlé des pneus et lancé des pierres en direction des policiers.


A Suez, ville à l'est de la capitale, des manifestants ont mis le feu à un poste de police pour protester contre la mort de manifestants. Les policiers avaient pu prendre la fuite avant que la foule ne lance des cocktails Molotov. Des dizaines de manifestants se sont attroupés aux abords d'un autre poste de police, par la suite, en réclamant la libération de certains d'entre eux interpellés à la faveur des troubles. Des débris et des pneus brûlés jonchaient les rues de la ville, où les vitres de restaurants fast-food ont été brisées.


«Notre pays est stable et n'est pas ébranlé par ces mouvements»
Le ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, dont les manifestants réclament la démission, a minimisé l'importance du mouvement de protestation. «Le système au pouvoir en Egypte n'est ni mineur, ni fragile. Nous sommes un Etat fort, et le gouvernement jouit du soutien de la population. Ce sont les millions d'habitants qui décideront de l'avenir du pays, et non pas les manifestations, qui rassemblent quelques milliers de personnes», a-t-il dit au journal koweitien Al Rai. «Notre pays est stable et n'est pas ébranlé par ces mouvements», a-t-il ajouté.


Le ministère de l'Intérieur a parlé mercredi de 500 arrestations. Une coalition indépendante d'avocats avance pour sa part le chiffre d'au moins 1.200 interpellations. Le parquet général d'Egypte a inculpé quarante manifestants de tentative de «renversement du régime» après les manifestations de cette semaine dans plusieurs villes du pays, rapporte ce jeudi la chaîne de télévision Al Arabiya. Au moins trois manifestants et un policier ont péri depuis le début des affrontements, mardi.


Cette contestation sans précédent de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, s'inspire de la révolution tunisienne, qui a abouti le 14 janvier à la chute du président Zine ben Ali après un mois de manifestations à travers le pays. Comme en Tunisie, les opposants égyptiens dénoncent la pauvreté, le chômage, la corruption et la répression et se servent d'Internet pour déjouer les efforts de la police.


La bourse du Caire chute
La France, de son côté, a déclaré attendre «des autorités et pouvoirs publics concernés que soient effectivement respectées les libertés publiques, notamment la liberté d’expression». Et l'Union européenne, par la voie de Catherine Ashton, représentante politique de l'UE, a invité le pouvoir à écouter la rue. «Les voix réclamant que leurs droits politiques, sociaux et économiques soient pleinement respectés doivent être écoutées attentivement», a-t-elle déclaré dans un communiqué.


La Bourse du Caire a été suspendue jeudi avant de céder plus de 10% à la clôture, la deuxième baisse la plus forte de son histoire, dans le contexte d'agitation politique qui secoue l'Egypte.


 La révolte égyptienne en images, c’est par ici http://www.20minutes.fr/diaporama/1454


http://www.20minutes.fr/article/660060/monde-egypte-nouvelle-journee-manifestations-plusieurs-villes-pays