dimanche 17 avril 2011

Libye: Les Etats-Unis cherchent un pays pour accueillir Mouammar Kadhafi

Un pays qui ne soit pas signataire du Traité de Rome...
Face au risque d’enlisement, les Etats-Unis cherchent une porte de sortie au conflit libyen. Le New York Times affirme dans son édition de dimanche que l’administration de Barack Obama cherche un pays susceptible d’accueillir Mouammar Kadhafi. «Ce que nous essayons simplement de faire c'est de trouver le moyen d'organiser une issue pacifique», explique un haut responsable de l’administration Obama. Et ça passe par une solution de retrait «sécurisé», ajoute-t-il.

Refuge en Afrique?

Sauf que la recherche d’un pays d’accueil est rendue difficile par la probabilité que le «Guide» libyen soit amené un jour à répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale (CPI). Des responsables de l’administration Obama ont donc indiqué au journal qu’ils cherchent un pays qui n’a pas ratifié leTraité de Rome, dont les signataires doivent livrer au CPI tout inculpé.
Mouammar Kadhafi pourrait trouver refuge en Afrique, dont près de la moitié des Etats n’ont pas signé le Traité.
http://www.20minutes.fr/article/708207/monde-libye-etats-unis-cherchent-pays-accueillir-mouammar-kadhafi

vendredi 15 avril 2011

Côte d'Ivoire : Les forces françaises découvrent l'arsenal de guerre de Gbagbo

Laurent Gbagbo a beau avoir été arrêté lundi 11 avril, le calme n'est toujours pas revenu sur Abidjan. Certains de ses fidèles combattants de la Force Républicaine de Côte d'Ivoire (FRCI) refusent toujours de se rendre. Afin d'éviter de nouveaux affrontements meurtriers, la Force Licorne est parti à la recherche des armes et des munitions que la FRCI a pu abandonner dans sa déroute. C'est un véritable arsenal qu'elle a découvert dans les caves du palais présidentiel. A côté de limousines de tous âges, les forces françaises ont trouvé près de 500 caisses de munitions, des roquettes, des grenades, et même des missiles. Les découvertes n'ont pas lieu uniquement à l'ancienne résidence de Gbagbo. « Douze sets de mitrailleuses lourdes, quelques grenades offensives-défensives et quelques grenades lacrymogènes également. On a même retrouvé ici quelques chargeurs de Famas (NDLR : fusils d’assaut de fabrication française, ) abandonnés », énumère un soldat en parcourant des yeux l’arsenal découvert dans un bastion pro-Gbagbo, au micro de France 24. Les armes et les munitions seront remises après inspection à la force de maintien de la paix aux nations unies (Onuci).

Un appel à la paix

Alassane Ouattara avait appelé dès mercredi à un retour au calme dans le pays, arguant qu'il souhaitait un avenir « sans armes ni représailles ». Un appel qui ne semble pas être totalement entendu puisque l'organisation humanitaire Amnesty International a rapporté des témoignages faisant état de massacres commis sur des civils pro-Gbagbo par des militaires pro-Ouattara. Seul motif d’encouragement pour la paix : mardi, le chef d’état-major de l’armée ivoirienne loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, et quatre autres haut-gradés, ont officialisé leur ralliement à Alassane Ouattara, désormais unique président de la Côte Ivoire.

jeudi 14 avril 2011

Dumas, Vergès et Collard : des avocats français "médiatiques" pour Gbagbo

Après l'intervention militaire qui a conduit à l'arrestation de son père et de sa famille lundi, une fille de Laurent Gbagbo se tourne vers des avocats français. Et non des moindres. "J'ai décidé, en accord avec ma famille, de demander à Me Jacques Vergès, Me Roland Dumas, Me Gilbert Collard, Me François Epoma, Me Habiba Touré, de constituer un collectif d'avocats afin d'assurer la défense" de Laurent et Simone Gbagbo, "ainsi que des autres membres de ma famille et des collaborateurs détenus illégalement par les rebelles", dit Marie-Antoinette Singleton dans un communiqué transmis mercredi par un conseiller à Paris de l'ex-chef d'Etat
Après quatre mois de crise post-électorale, le président sortant a été arrêté par les forces du chef de l'Etat internationalement reconnu Alassane Ouattara, après un pilonnage intensif menée par les forces françaises et celles de l'Onuci (force de l'ONU), selon les Nations unies, Paris et le gouvernement d'Alassane Ouattara. Le camp Gbagbo accuse Paris d'avoir envoyé des forces spéciales pour "enlever" Laurent Gbagbo, ce que Paris a catégoriquement démenti.
"J'ai demandé à ces avocats d'étudier les conditions de légalité, au sens international, de l'arrestation du président de la République et de la Première dame et aussi la légalité internationale de l'intervention de l'armée française qui a agi en dehors du cadre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU",
ajoute Marie-Antoinette Singleton, qui vit aux Etats-Unis. Ces cinq avocats sont inscrits au barreau de Paris. Roland Dumas, ex-ministre socialiste des Affaires étrangères, et Jacques Vergès, avaient dénoncé en décembre à Abidjan une ingérence française et internationale en
Côte d'Ivoire et apporté leur soutien à Laurent Gbagbo, dont ils sont de proches conseillers.
La France n'a pas reçu de "mandat d'arrêter" pour Collard
Interrogé mercredi par l'AFP, Me Vergès a déclaré avoir "bien sûr accepté" de défendre l'ex-chef d'Etat ivoirien précisant qu'il déciderait des détails de la démarche dès jeudi lors d'une rencontre avec Roland Dumas. "Oui j'ai accepté", a également répondu à l'AFP Me Gilbert Collard, qui n'avait jamais défendu la famille Gbagbo jusqu'à présent. "On va déclencher le plus de recours internationaux possibles pour déclencher une enquête et savoir dans quelles conditions la France a pu agir", a dit l'avocat très médiatique, la France n'ayant pas reçu selon lui de la part de l'ONU de "mandat d'arrêter" Laurent Gbagbo.
"Arrêtons l'hypocrisie, les forces françaises ont délibérément fourni les moyens de son arrestation, c'est une infraction au regard du droit international", a estimé Gilbert Collard. De plus, "en vertu de quel titre M. Gbagbo a-t-il été arrêté, il n'y avait pas de mandat d'arrêt", a poursuivi l'avocat qui entend "demander un permis de visite" pour se rendre en Côte d'Ivoire voir Laurent Gbagbo.

mercredi 13 avril 2011

Côte d'Ivoire : des gendarmes français dans Abidjan

Déjà critiquée pour son rôle dans le dénouement de la crise politique et dans l'arrestation de Laurent Gbagbo, l'attitude de la France pourrait de nouveau faire l'objet d'une polémique. Gérard Longuet, le ministre de la Défense, a en effet que des gendarmes français allaient patrouiller, avec leurs collègues ivoiriens, "dans Abidjan "pour montrer qu'il y a un état de droit qui se met en place". Il a néanmoins pris soin de préciser que la vocation de la force française Licorne "n'est pas d'assurer la sécurité ni à Abidjan, ni en Côte d'Ivoire".

Deux jours après la chute de l'ancien président, l'insécurité à Abidjan reste en effet l'un des points faibles d'Alassane Ouattara. Les bandes de pillards profitent de la désorganisation pour se livrer à toutes sortes d'actions crapuleuses tandis que les miliciens de Laurent Gbagbo continuent d'affronter les soldats loyalistes par intermittence, avec tirs d'armes lourdes et rafales d'armes automatiques à la clé.
Gbagbo assigné à résidenceL'ex-chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté lundi, est assigné à résidence, a annoncé mardi soir le gouvernement du président Alassane Ouattara. "Le 11 avril 2011, dans le cadre des opérations de sécurisation de la ville d'Abidjan, des combats ont opposé les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à la faction des Forces de défense et de sécurité (FDS) pro-Gbagbo, assistée des mercenaires libériens et angolais ainsi que des miliciens", indique le ministre de la Justice Jeannot Ahoussou-Kouadio dans un communiqué. "Suite à ces opérations, Monsieur Laurent Gbagbo a été appréhendé par les militaires des Forces républicaines de Côte d'Ivoire et mis à la disposition des autorités gouvernementales", poursuit-il. "En attendant l'ouverture d'une enquête judiciaire, Monsieur Laurent Gbagbo et certains de ses compagnons font l'objet d'une mesure d'assignation à résidence", conclut-il. Le gouvernement ne précise pas en quel lieu l'ex-président est détenu, ni quels sont les "compagnons" visés aussi par cette mesure. Gbagbo avait été arrêté lundi par les forces pro-Ouattara aidées de l'ONU et de la France, et conduit, avec son épouse notamment, à l'Hôtel du Golf, QG de son rival. Il est toujours dans cet hôtel et n'a pas été transporté hors de la ville, a indiqué l'ONU, démentant de premières informations d'un porte-parole.
Obama félicite OuattaraLe président des Etats-Unis Barack Obama a appelé mardi Alassane Ouattara pour le féliciter de sa prise de fonctions "en tant que président démocratiquement élu de Côte d'Ivoire" et l'assurer de son soutien, a annoncé la Maison Blanche. Lors de cette conversation, Obama et Ouattara se sont mis d'accord sur la nécessité d'enquêter sur toutes les "atrocités" commises ces derniers mois dans ce pays, quels qu'en soient les auteurs présumés. A ce titre, ils "se sont engagés à soutenir les rôles de la commission d'enquête des Nations unies et du tribunal pénal international pour enquêter sur les violences".
L'UE exhorte à l'union nationaleL'Union européenne a exhorté mardi Ouattara à former un gouvernement d'union nationale afin de remettre sur pied le pays épuisé par la guerre. Les 27 affirment dans un communiqué que l'UE est prête à soutenir le travail de la Commission Vérité et Réconciliation proposée par Ouattara et ils encouragent ce dernier à former un gouvernement élargi représentatif de toutes les régions et detoutes les tendances politiques du pays. L'UE, qui a levé certaines sanctions portant sur certaines entités, ajoute qu'elle envisagera la levée dès que possible d'autres restrictions et la reprise des programmes de développement en faveur de la Côte d'Ivoire. Concernant les allégations d'atteintes aux droits de l'homme, elle invite la Commission internationale d'enquête sur les atteintes aux droits de l'homme créée le mois dernier par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu à mener une enquête le plus rapidement possible.
Mort d'un ex-ministre de Gbagbo arrêté avec luiDésiré Tagro, ex-ministre de l'Intérieur et proche de Laurent Gbagbo, est décédé mardi dans des circonstances encore troubles, au lendemain de son arrestation avec l'ex président à Abidjan. Désiré Tagro faisait partie des fidèles de Gbagbo qui avaient été arrêtés avec lui lundi après l'assaut sur la résidence présidentielle des forces du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, et avait été conduit comme eux à l'hôtel du Golf, ont indiqué une source du camp Ouattara et un diplomate en poste à Abidjan. Selon les mêmes sources, Tagro a été vu blessé à son arrivée à l'hôtel, et avait été ensuite transféré dans une clinique, où il est décédé mardi matin. Pascal Affi N'Guessan, chef du parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a affirmé à l'AFP qu'il avait été "assassiné" d'"une balle à l'Hôtel du Golf", une version fermement démentie dans le camp Ouattara. Selon la source diplomatique, il aurait tenté de se suicider d'une balle dans la bouche lors de l'arrestation, et aurait succombé à ses blessures.
Des chefs de l'armée se rallient à OuattaraD'anciens chefs militaires qui se sont battus aux côtés de Laurent Gbagbo ont prêté allégeance mardi au président Alassane Ouattara, a rapporté la Télévision de Côte d'Ivoire (TCI, proche de Ouattara).

Laurent Gbagbo est toujours à Abidjan, rectifie l'Onu

Laurent Gbagbo se trouve toujours dans l'hôtel du Golf à Abidjan où il a été conduit après son arrestation lundi, a rectifié l'Onu, revenant mardi sur une information selon laquelle le président sortant avait été emmené hors de la capitale économique de Côte d'Ivoire.
Lors d'un point de presse organisé un peu plus tôt dans la journée, Farhan Haq, un porte-parole des Nations unies à New York, avait annoncé que l'ex-président avait été mis "en sécurité" hors de la ville.
Il a lui-même rectifié ses propos. "Contrairement à des informations antérieures, Laurent Gbagbo demeure à l'hôtel du Golfe à Abidjan", a-t-il dit.
Alassane Ouattara a fait savoir que Laurent Gbagbo ferait l'objet de poursuites en Côte d'Ivoire.

http://fr.news.yahoo.com/4/20110413/twl-cote-divoire-gbagbo-bd5ae06.html

lundi 11 avril 2011

Gbagbo arrêté par les forces françaises

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté aujourd'hui par les forces spéciales françaises et a été remis à des chefs de la rébellion, a déclaré son représentant pour l'Europe, Toussaint Alain.

"Le président Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion", a-t-il dit de Paris alors que des chars français venaient de pénétrer dans la résidence du président ivoirien sortant. "Ces chefs de la rébellion ont été convoyés sur place par les forces françaises qui ont pénétré dans la résidence avec des chars", a-t-il ajouté. "Le président était dans son bureau."

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/11/97001-20110411FILWWW00474-gbagbo-arrete-par-les-forces-francaises.php

Combats au sol à Abidjan

Des combats au sol, à l'arme lourde et légère, opposaient ce matin les forces du président sortant Laurent Gbagbo et celles de son rival Alassane Ouattara dans le quartier de la résidence de Gbagbo à Abidjan, quelques heures après des frappes de l'ONU et de la France vers ce bâtiment, a rapporté un habitant.

"Ca tire à l'arme lourde, et on entend des rafales d'arme automatique", a-t-il indiqué vers 06H30 (locales et GMT), précisant que les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats de la résidence, mais dans une zone comprise entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, également situés dans le quartier de Cocody (nord).

D'hier peu avant 17H00 jusqu'à environ 01H00 du matin, la mission onusienne Onuci et la force française Licorne ont tiré des missiles notamment vers la résidence où est retranché Laurent Gbagbo, qui refuse de se rendre, ainsi que vers le palais présidentiel.

L'ONU a expliqué qu'il s'agissait de "neutraliser les armes lourdes" du camp Gbagbo pour protéger les civils, alors que les combattants d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, n'ont pas réussi depuis une dizaine de jours à réduire ces bastions du camp adverse.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/11/97001-20110411FILWWW00366-combats-au-sol-a-abidjan.php

dimanche 10 avril 2011

Côte d'Ivoire : tirs d'armes lourdes à Abidjan

Abidjan: le QG de Ouattara attaqué, l'ONU riposte

La résidence de Ouattara attaquée
A Abidjan, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Au lendemain d'une attaque contre la résidence de
Laurent Gbagbo, le Golf Hôtel d'Abidjan, qui sert de quartier général au président élu reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, a été attaqué samedi soir. Mais les forces du président déchu ont démenti être impliquées. "C'est absolument faux. Il n'y a pas eu d'attaque du Golf", a dit un porte-parole de Gbagbo, qualifiant l'incident d'"attaque imaginaire". Les forces de l'ONU présentes autour de l'hôtel ont ouvert le feu pour riposter.
C'est la première attaque de ce type visant directement l'hôtel où est retranché M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise ivoirienne il y a plus de quatre mois. "Nous sommes attaqués à l'arme lourde et légère. Ca fait trembler les murs, le personnel est en train d'être évacué dans les sous-sols", a déclaré un employé de l'hôtel. Selon plusieurs témoins, les tirs ont débuté avant 19 heures (heure de Paris). L'attaque s'est finalement achevée peu après 20 heures. "Les tirs sont très très proches. Des snipers ont tiré des rafales de kalachnikov. Les pro-Gbagbo nous attaquent sur tous les fronts", y compris depuis le bord opposé de la Lagune qui longe le Golf hôtel, a déclaré un résident du Golf hôtel.
Une autre attaque
"Avant l'attaque du Golf hôtel, un convoi de soldats FRCI (Forces républicaines, pro-Ouattara) est tombé dans une embuscade alors qu'il sortait de l'hôtel en direction d'Abobo (nord d'Abijan)", a déclaré à l'AFP un responsable militaire du camp Ouattara. "Il y a au moins quatre morts et une dizaine de blessés", a-t-il ajouté. Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer ce bilan. Les Casques bleus défendant le QG de Ouattara ont riposté samedi après cette attaque au mortier, a annoncé la mission de l'ONU en
Côte d'Ivoire (ONUCI). "C'est venu de l'autre côté de la lagune (au sud de l'hôtel) et de la résidence du président Gbagbo (situé dans le même quartier de Cocody)", a déclaré Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI. "Conformément à leur mandat de protection de l'hôtel du Golf où se trouve le président Ouattara et son équipe, les Casques bleus ont riposté en ciblant l'origine des tirs venant de l'autre côté de la Lagune. Nous avons volontairement évité la résidence du président Gbagbo", a ajouté le porte-parole.
Appels à combattre les forces françaises
Le porte-parole de Gbagbo a lui appellé "à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque. Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", a-t-il ajouté.
Le camp Ouattara dément avoir perpétré les massacres
Le représentant d'Alassane Ouattara aux Nations unies a rejeté samedi les accusations selon lesquelles les forces du président reconnu par l'Onu en Côte d'Ivoire se seraient rendues coupables de meurtres et de viols de civils soupçonnés de soutenir son rival Laurent Gbagbo. Dans un rapport publié vendredi, l'organisation Human Rights Watch affirme que les combattants d'Alassane Ouattara ont tué des centaines de civils, violé plus d'une vingtaine de personnes et incendié au moins 10 villages dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Elle accuse aussi les forces de Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir à son rival, d'avoir tué plus de 100 partisans présumés d'Alassane Ouattara durant l'offensive menée fin mars par les combattants de ce dernier. "D'après les informations en provenance de notre camp, nos troupes n'ont rien à voir avec les meurtres de populations civiles dans les régions concernées", écrit Youssoufou Bamba, le représentant de la Côte d'Ivoire à l'Onu nommé par Alassane Ouattara, dans un courriel adressé à Reuters. "En fait, elles sont venues à leur secours", ajoute-t-il. Youssoufou Bamba affirme que des miliciens et des mercenaires à la solde de Laurent Gbagbo "commettent des atrocités" depuis des mois en Côte d'Ivoire.

Côte d'Ivoire : affrontements mortels à Abidjan

samedi 9 avril 2011

L'hôtel du Golf, QG de Ouattara, attaqué par les forces de Gbagbo

Le vols commerciaux ont repris ce samedi, en direction d'Abidjan. Mais après une journée plutôt calme, lvers 18h30 heure française, les forces loyales à Laurent Gbagbo ont attaqué l'hôtel du Golf, dont Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, a fait son QG. Le personnel a été évacué par les sous-sols. Dans l'hôtel se trouvaient également des casques bleus de l'ONU qui ont tenté de repousser les assaillants.
Les affrontements entre les pro-Gbagbo et les forces françaises en Côte d'Ivoire ont repris dans la nuit de vendredi à samedi. La force Licorne a été la cible de tirs au cours d'une tentative d'évacuation du personnel d'une ambassade à Abidjan. Les soldats ont riposté en détruisant un blindé des forces pro-Gbagbo, a indiqué l'état-major des armées à Paris. Deux hélicoptères ont également été atteints par des tirs, sans gravité.
Les détonations d’obus ont donc de nouveau résonné dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Les forces pro-Gabgbo seraient toujours en possession d’armes lourdes et même de deux tanks. Des informations que Toussaint Alain, conseiller de Laurent Gbagbo à Paris a démenti. « Les capacités militaires de l'armée ivoirienne ont été anéanties par les bombardements de la force Licorne cette semaine », a-t-il déclaré, en allusion aux frappes menées en début de semaine par la France et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). « La France cherche une bonne raison d'en finir avec le président Gbagbo », a ajouté Toussaint Alain. L'ambassade de France a affirmé que la résidence de l'ambassadeur avait été « visée par deux obus de mortier et par une roquette provenant des positions des forces toujours fidèles à M. Gbagbo ». Des propos là aussi démentis par Alain, conseiller de Gabgbo à Paris. C'est la deuxième fois que le bâtiment est attaqué en moins de deux jours. Mercredi soir, la résidence de l'ambassadeur de France avait été attaquée par les forces pro-Gbagbo à l'occasion de l'exfiltration de l'ambassadeur du Japon dont la demeure officielle est située à proximité.

Les troupes pro-Gbagbo regagnent du terrain

Assiégé depuis plusieurs jours par les forces pro-Ouattara, acculé par les bombardements de l’ONU et de la force française Licorne, Gbagbo reste combatif. Et ses troupes ont même réussi à regagner du terrain. Selon Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, les forces de Gbagbo contrôlent désormais complètement les quartiers du Plateau et de Cocody, où se trouve sa résidence. Ces deux quartiers, en particulier celui, huppé, de Cocody, sont des points stratégiques majeurs pour le contrôle de la ville. C’est donc une avancée importante pour Gbagbo.

Alain Le Roy a expliqué que les combattants de Laurent Gbagbo avaient « profité de l'accalmie de mardi », due aux négociations sur la reddition de Gbagbo « pour se renforcer ».
http://www.francesoir.fr/actualite/international/cote-d-ivoire-l-hotel-du-golf-qg-ouattara-attaque-par-forces-gbagbo-90254.html

Les troupes de Gbagbo reprennent du terrain

Abidjan : la résidence de l'ambassadeur de France prise pour cible

Les forces fidèles au président sortant ivoirien Laurent Gbagbo ont regagné du terrain à Abidjan et contrôlent désormais la totalité des quartiers du Plateau et de Cocody, a déclaré vendredi Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix.

La force Licorne pilonne la résidence de GbagboDes hélicoptères français de la force Licorne ont pilonné vendredi soir le secteur de la résidence du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à Abidjan, quelques heures après des tirs contre la résidence de l'ambassadeur de France, ont rapporté des témoins. Les témoins ont observé des hélicoptères français et ont entendu des explosions dans le quartier de Cocody, qui abrite la résidence de Gbagbo.

    Le camp Gbabgo dément l'attaque contre l'ambassade de France 
    Le porte-parole de Gbagbo "dément formellement" que ses forces aient attaqué vendredi la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan. "Nous démentons formellement l'attaque de la résidence de l'ambassaadeur de France. Toutes les armes lourdes de la résidence du président Gbagbo (qui jouxte le bâtiment, ndlr) ont été détruites, eux-mêmes (les Français) l'ont affirmé. Ce sont des manoeuvres dilatoires pour attaquer (la télévision d'Etat) RTI qui vient de reprendre et la résidence du président Gbagbo", a ajouté le porte-parole.

La résidence de l'ambassadeur français viséeLa résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan située près de celle du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été vendredi la cible de tirs d'armes lourdes des forces pro-Gbagbo, a affirmé l'ambassade dans un communiqué. "C'est la deuxième fois en moins de 48 heures que cette emprise diplomatique fait l'objet d'une attaque délibérée", poursuit-elle. Mercredi soir, la résidence de l'ambassadeur de France avait été attaquée par les forces pro-Gbagbo à l'occasion de l'exfiltration de l'ambassadeur du Japon dont la demeure officielle est située à proximité.

Gbagbo persiste et signeToujours retranché dans le bunker de sa résidence présidentielle, désormais soumise à un blocus, le président ivoirien sortant a fait savoir vendredi après-midi par la voix de son conseiller Toussaint Alain qu'il n'avait pas l'intention de partir.
A priori, selon Gérard Longuet, 200 hommes défendent le complexe présidentiel, qui n'a pas été attaqué vendredi par les forces d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale. Reste à savoir combien de temps Laurent Gbagbo et ses hommes pourront tenir avec leur stock de vivres si le blocus est maintenu.
Nouvelles évacuations de diplomatesDes Casques bleus de l'ONU et des militaires français ont évacué vendredi l'ambassadrice d'Inde à Abidjan de sa résidence, a annoncé le ministère indien des Affaires étrangères.
La situation humanitaire se dégradeLes agences humanitaires de l'ONU ont demandé vendredi l'ouverture de corridors humanitaires pour avoir accès aux milliers de personnes qui fuient les violences. L'insécurité, notamment à Abidjan, empêche en effet de nombreuses organisations de venir en aide aux populations, qui manquent d'eau, de nourriture et de médicaments.
Un charnier découvert dans l'OuestDes enquêteurs de l'ONU ont découvert plus de 100 corps dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire, a annoncé vendredi le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, indiquant qu'il semblait s'agir de victimes de violences ethniques. Les combattants se réclamant d'Alassane Ouattara ont été accusés de crimes et de massacres de grande ampleur dans l'ouest au cours de leur rapide progression à partir du nord du pays. Dans sa première allocution télévisée, Alassane Ouattara a promis jeudi soir que "la lumière sera faite sur tous les massacres" et que leurs auteurs "seront sanctionnés".
Les sanctions de l'UE bientôt levées ?La Commission européenne a indiqué vendredi qu'elle travaillait avec Alassane Ouattara afin d'assouplir les sanctions économiques prises contre la Côte d'Ivoire. Ces sanctions visent en fait le gouvernement de Laurent Gbagbo qui s'était maintenu au pouvoir après l'élection présidentielle de novembre. Une décision pourrait être prise dés mardi prochain.

Le Liban évacue ses ressortissants
Le Liban est "en train de mettre en place un dispositif d'évacuation de ses ressortissants" de Côte d'Ivoire, qui s'effectuera via Accra, la capitale du Ghana, a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères. Anciennement implantée, la communauté libanaise en Côte d'Ivoire est estimée à près de 80.000 personnes, et son poids économique est considérable dans le pays.

vendredi 8 avril 2011

La résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan cible de tirs

La résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan a été atteinte vendredi par des tirs de mortier et par une roquette venant des forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a fait savoir dans la soirée l'ambassade de France.

"Le 8 avril, à 16h00 locales (16h00 GMT), la résidence a été visée par deux obus de mortier et par une roquette provenant des positions des forces toujours fidèles à M. Gbagbo", a indiqué l'ambassade dans un communiqué.
La mission diplomatique ne fait état ni de victimes ni de dégâts.
Il s'agit de la seconde attaque contre la résidence de l'ambassadeur en moins de 48 heures, précise l'ambassade.
Gbagbo serait retranché dans sa propre résidence, tout près de là, et refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qui a remporté le second tour de la présidentielle le 28 novembre dernier selon des résultats certifiés par les Nations unies.
http://fr.news.yahoo.com/4/20110408/twl-cote-divoire-france-tirs-mo-bd5ae06.html

Paris veut croire que "l'ère Gbagbo est désormais close"

La France a salué vendredi le discours à la nation ivoirienne prononcé la veille par Alassane Ouattara, dans une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "L'ère Gbagbo est désormais close ; nous sommes entrés dans l'ère de l'après-Gbagbo", a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero. "L'issue est désormais en vue" en Côte d'Ivoire, a-t-il ajouté.

Alassane Ouattara, président de Côte d'Ivoire internationalement reconnu, a appelé jeudi soir à la réconciliation de tous les Ivoiriens, dans une allocution solennelle à la nation, faute d'avoir obtenu la reddition de son rival, Laurent Gbagbo. Il a également annoncé qu'"un blocus a été établi autour (du) périmètre" de la résidence présidentielle où Laurent Gbagbo "s'est retranché avec des armes lourdes et des mercenaires".

Bernard Valero a assuré que les troupes françaises présentes en Côte d'Ivoire ne participaient pas à ce blocus. "La France ne participe à aucune des mesures d'ordre public ou autres prises par Alassane Ouattara à l'encontre de Laurent Gbagbo", a-t-il précisé. Laurent Gbagbo était toujours vendredi matin "dans sa cave", a-t-il ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères a eu vendredi matin une discussion téléphonique avec Alassane Ouattara, a encore indiqué Bernard Valero.
http://www.lepoint.fr/monde/paris-veut-croire-que-l-ere-gbagbo-est-desormais-close-08-04-2011-1317102_24.php

Ouattara lance un blocus contre Gbagbo et prône la paix

Alassane Ouattara s'est exprimé lors d'un discours prononcé à la télévision, jeudi soir. Revenant d'abord sur les événements et les violences qui ont émaillé la Côte d'Ivoire depuis l'élection présidentielle en novembre dernier, il a ensuite lancé un message de paix et a décrété un blocus autour de la résidence de Laurent Gbagbo qu'il enjoint à se retirer. Se posant en véritable chef d'état, il a affirmé vouloir la paix disant, « j'invite tous mes compatriotes à s'abstenir de tout acte de vengeance. La Côte d'Ivoire est une et indivisible. Remettons-nous tous à la tâche».
Puis il a néanmoins critiqué Laurent Gbagbo qu'il accuse être à l'origine des violences notamment dans la ville d'Abidjan et a lancé « un blocus autour de la résidence » où le président sortant « s'est retranché avec des armes lourdes et des mercenaires ». L'objectif de ce procédé est «de sécuriser les habitants de ce quartier d'Abidjan». Alassane Ouattara a ensuite promis des sanctions à l'encontre des meurtriers, affirmant « la lumière sera faite sur tous les massacres et les crimes qui ont pu être commis. Les auteurs des crimes seront sanctionnés». Il a appelé ses troupes «à être exemplaires dans leur comportement et à s'abstenir de tout crime, de toutes violences contre les populations ou de tout acte de pillage. Tous ceux qui seront impliqués dans de tels actes seront punis»

Alassane Ouattara a aussi demandé à son gouvernement d'assurer la sécurisation des quartiers d'Abidjan afin de mettre un terme aux violences qui se sont multipliées au cours des derniers jours. Il a indiqué avoir demandé aux responsables de ses forces de sécurité «de prendre toutes les dispositions pour assurer le maintien de l'ordre et la sécurité des biens», ainsi que la liberté de mouvement dans le pays.

Agé de 68 ans, Alassane Ouattara, régulièrement présenté comme un technocrate policé, va devoir à présent se montrer particulièrement habile pour parvenir à réconcilier un pays profondément divisé. Un pays flirtant dangereusement – depuis la mort, en 1993, du « père de la nation », Félix Houphouët-Boigny – avec la guerre civile. « Un processus de réconciliation et de reconstruction […] doit être déclenché le plus vite possible », insistait d’ailleurs mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. Il semble qu'il ait été entendu par Alasanne Ouattara.

http://www.francesoir.fr/actualite/international/ouattara-lance-un-blocus-contre-gbagbo-et-prone-paix-89792.html

jeudi 7 avril 2011

L'Onuci encercle les "derniers défenseurs" de Gbagbo

Les soldats de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) encerclent les derniers défenseurs de Laurent Gbagbo à Abidjan, a indiqué la France jeudi après une semaine de combats visant à évincer du pouvoir le président sortant.
Les forces appuyant Alassane Ouattara, que la communauté internationale reconnaît comme le président élu du pays, sont engagées dans une offensive pour tenter de déloger Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir malgré sa défaite entérinée par l'Onu lors du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier.
"Les troupes de l'Onuci ont encadré dans un quadrilatère limité les derniers défenseurs de l'ancien président Laurent Gbagbo et contrôlent les deux ponts principaux qui assurent la liaison entre le nord et le sud d'Abidjan", a déclaré à Paris le ministre de la Défense Gérard Longuet devant le Sénat.
Un porte-parole de l'Onu à Abidjan a déclaré à Reuters que l'Onuci avait dépêché des soldats dans le quartier de Cocody, où Gbagbo passe pour être retranché dans un bunker fortement défendu, mais qu'elle n'avait pas l'intention d'intervenir.
L'AMBASSADEUR DU JAPON SECOURU PAR LES FRANÇAIS
"Nous avons envoyé une patrouille à Cocody et dans les environs, mais ce n'est pas pour intervenir", a dit Hamadoun Touré, porte-parole de l'Onuci, par téléphone à Reuters. "A ma connaissance, Ouattara ne demande pas notre intervention actuellement."
Dans la nuit, des hélicoptères de la force française Licorne ont frappé des véhicules du camp Gbagbo lors d'une mission qui a permis de secourir l'ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire.
Les Français sont intervenus après l'intrusion de soldats de Gbagbo dans la résidence où l'ambassadeur Yoshifumi Okamura s'était abrité dans une pièce sécurisée avec sept employés et agents de sécurité, a déclaré le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français.
Des hélicoptères français ont également détruit deux pick-ups armés qui tentaient de pénétrer dans la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan, a dit Gérard Longuet.
Ces raids ont eu lieu alors que les forces de Ouattara continuaient d'assiéger la résidence de Gbagbo après avoir tenté sans succès de le déloger de son bunker mercredi, leur assaut ayant été repoussé par des tirs d'armes lourdes.
Une semaine après l'arrivée des combattants de Ouattara dans la capitale économique ivoirienne, des tirs sporadiques ont retenti autour du palais présidentiel de Gbagbo, dans le quartier du Plateau. La résidence personnelle où il est défendu par sa garde se trouve dans une impasse du quartier de Cocody.
"En ce moment, il y a des tirs toutes les 30 minutes", a rapporté un habitant de Cocody qui n'a indiqué par téléphone que son prénom, Jean-Claude.
PÉNURIE DE VIVRES ET D'EAU
On n'observait toutefois aucun signe avant-coureur d'un assaut important des combattants de Ouattara.
Gérard Longuet a déclaré que Gbagbo disposait encore d'un millier d'hommes, dont 200 à sa résidence. Parmi eux figurent des membres de la Garde républicaine et de jeunes miliciens munis d'armes lourdes.
Les combats livrés depuis une semaine pour le contrôle de la ville ont terrifié les habitants qui peinent à trouver de l'eau et de la nourriture. Les coupures de courant sont fréquentes et les hôpitaux croulent sous les blessés.
"Chaque matin, les gens sont obligés de parcourir le quartier avec des jerricans pour chercher de l'eau", a dit Jean-Claude. "En ce qui concerne la nourriture, il ne reste rien. Les gens doivent former de longues files d'attente pour acheter ne serait-ce qu'une baguette."
La France est en pointe dans les négociations qui visent à persuader Gbagbo de céder le pouvoir à Ouattara pour mettre fin à la crise qui dure depuis le scrutin présidentiel de novembre.
La chute de Gbagbo "interviendra inévitablement dans (...) je ne vais pas dire les heures ou les jours qui viennent, je suis prudent", a déclaré Alain Juppé jeudi.
Touré Moussa, commandant des forces de Ouattara, a dit que des pourparlers continuaient avec le camp de Gbagbo, mais Juppé a paru minimiser la chose en soulignant que le blocage durait depuis quatre mois et que l'on avait consacré beaucoup de temps aux efforts de médiation. Gbagbo a réaffirmé mercredi qu'il n'avait pas l'intention de céder son poste à Ouattara.
Selon des analystes, les forces de Ouattara risquent de peiner face aux défenseurs du président sortant si elles ne sont pas épaulées par les troupes de la France et de l'Onu. Mais pour Martin Roberts, expert auprès du groupe IHS Global Insight, une trop grande dépendance de Ouattara envers les Occidentaux pourrait valoir une "crise de légitimité au nouveau régime".
http://fr.news.yahoo.com/4/20110407/tts-cote-divoire-2-tp-ca02f96.html

Abidjan : la France frappe des objectifs militaires à la résidence de Gbagbo

La force française Licorne a de nouveau frappé, mercredi 6 avril au soir, à Abidjan, des objectifs militaires à la résidence où se terre le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, qui refusait toujours de se rendre, quelques heures après un assaut manqué des forces d'Alassane Ouattara.
Alors que lundi soir des bombardements de la France et de l'ONU — sur la résidence, notamment — avaient fait s'écrouler l'essentiel du régime, mais sans obtenir que M. Gbagbo jette l'éponge, les tirs de mercredi soir sont survenus à l'occasion de l'évacuation réussie de l'ambassadeur du Japon.

"TIRS NOURRIS DES FORCES PRO-GBAGBO"

Face aux "tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la résidence présidentielle" et "notamment dirigés" vers la résidence voisine de l'ambassadeur de France, "avec des intrusions", la force française a effectué des "tirs de riposte par hélicoptère", selon l'ambassade de France.

A la demande de l'ONU et du Japon, la force Licorne est "intervenue ce soir pour exfiltrer l'ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon", sur les toits de laquelle "des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes lourdes", "menaçant les ambassadeurs voisins et les populations civiles", indique-t-elle.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de dire quels armements avaient été atteints dans la résidence, qualifiée par une source diplomatique de "vraie poudrière". Selon une source proche de l'opération, "au moins un" blindé a été "neutralisé" par un tir de Licorne dans la caserne de la Garde républicaine voisine de la résidence de M. Gbagbo. Un habitant de la zone a fait état de près d'une dizaine de tirs des hélicoptères français.

DEMANDE D'AIDE D'AMBASSADEURS

L'ambassadeur japonais, Yoshifumi Okamura, et ses collaborateurs "sont désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de Port-Bouët", dans le sud d'Abidjan, ajoute-t-elle. Selon l'ambassadeur, quatre membres de son personnel local avaient "disparu", et un de ses collaborateurs a été "blessé" lors de l'attaque de ces hommes en armes.

A Washington un responsable du département d'Etat avait indiqué que les diplomates indiens, israéliens et japonais en Côte d'Ivoire ainsi qu'une vingtaine de journalistes ont sollicité l'aide des Etats-Unis pour quitter Abidjan.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/04/07/abidjan-la-france-frappe-des-objectifs-militaires-a-la-residence-de-gbagbo_1504070_3212.html

mercredi 6 avril 2011

Côte d'Ivoire : Gbagbo assiégé dans son bunker

Assaut final du bunker de Laurent Gbagbo


Assaut final du bunker de Laurent Gbagbo par BFMTV

Que peut devenir Laurent Gbagbo ?

Dans leur immense majorité, les habitants d'Abidjan restent terrés chez eux. Mardi soir, ils ont pu voir des extraits de La chute, film sur les derniers jours d'Adolf Hitler, diffusés par la télévision nationale, désormais contrôlée par le camp Ouattara. Une manière pour les partisans du président élu, mais jusqu'à présent privé du pouvoir effectif par son adversaire accroché au pouvoir, de forcer le trait sur l'agonie de l'ère Gbagbo, alors que les armes ont pratiquement cessé de retentir dans la capitale, mais que les abords du bunker présidentiel restent inaccessibles
Laurent Gbagbo, toujours retranché, refuse systématiquement de reconnaître sa défaite. Malgré les rumeurs contradictoires, dont certaines affirmaient mardi soir qu'il s'était rendu. Et la résistance acharnée de ses troupes à Abidjan, qui comptait avant la crise environ 5 millions d'habitants, a plongé la ville dans le chaos. Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a fait état de "dizaines de morts" ces derniers jours dans des combats à l'arme lourde. "La situation humanitaire s'est encore détériorée et est devenue absolument dramatique à Abidjan", pour le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies. L'Union africaine a condamné les "abus" et les "violations des droits de l'Homme" et a de nouveau appelé à "la protection impérative de la population civile".


"Nous avons arrêté les combats"


Ministre des Affaires étrangères de Gbagbo et proche parmi les proches, Alcide Djédjé joue un rôle-clé dans l'épilogue en cours. Il s'est rendu chez l'ambassadeur de France, dont la résidence jouxte celle du président sortant, pour négocier un cessez-le-feu "à sa demande", selon lui. Le chef d'état-major de l'armée loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a peu après déclaré que ses troupes avaient "demandé au général commandant l'Onuci un cessez-le-feu". "Nous avons arrêté les combats", a-t-il ajouté. Mais si Paris comme l'ONU admettent l'existence de "tractations" au sujet de Laurent Gbagbo, il n'y a "pas encore de reddition". Selon une source proche du dossier, une pierre d'achoppement serait notamment la destination de Gbagbo : restera-t-il sur ses terres ou ce nationaliste farouche sera-t-il contraint à l'exil ?


Gbagbo lui-même n'est pourtant pas coupé du monde, réduit à ne s'exprimer que par la voix de ses proches et inaccessible à toute tentative de négociation : sa ligne téléphonique fonctionne. Pour LCI, Vincent Hervouët a pu le joindre mardi soir> Voir l'interview intégrale de Laurent Gbagbo.


Alors que la France et l'ONU exigent qu'il signe un document dans lequel il renonce au pouvoir et reconnaît son rival comme président, il a averti lors de cet entretien qu'il n'en était pas question. "Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça ?", a-t-il lancé. "Je trouve absolument ahurissant que la vie d'un pays se joue sur un coup de poker de capitales étrangères", a-t-il lâché. "Je sors d'un culte pour prier, pour que la sagesse habite les uns et les autres, pour que l'on discute", a encore déclaré ce fervent chrétien évangélique. "Que l'on s'asseye et qu'on discute, mais on ne veut pas s'asseoir, parce qu'on compte sur les forces armées étrangères. Moi, je ne suis pas un kamikaze, j'aime la vie. Ma voix n'est pas une voix de martyr, je ne cherche pas la mort mais si la mort arrive, elle arrive".
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-04/que-peut-devenir-laurent-gbagbo-6361336.html

mardi 5 avril 2011

Côte d'Ivoire : Coulibaly "Gbagbo devrait reconnaître Ouattara comme président"

Côte d'Ivoire : l'armée de Gbagbo "arrête les combats"

La fin ? Le chef d'état-major de l'armée loyale au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a déclaré à l'AFP que ses troupes avaient "arrêté les combats" mardi contre les forces d'Alassane Ouattara, au lendemain de frappes de l'ONU et de la France. Conséquence logique : il a également demandé un "cessez-le-feu" à la force onusienne (Onuci). "Ce cessez-le-feu doit permettre de protéger les populations, les militaires, partant la Garde républicaine commise à la sécurité du président de la République, le président de la République lui-même et sa famille, et les membres du gouvernement de son Premier ministre Gilbert Aké N'gbo", a-t-il poursuivi.
Autre signe d'un affaiblissement côté Gbagbo : peu avant l'annonce d'un arrêt des combats, son ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé, a déclaré être réfugié chez l'ambassadeur de France à Abidjan alors que les forces d'Alassane Ouattara menaient leur offensive.

A priori, seuls les élements de la garde personnelle et des forces spéciales restent désormais fidèles à Laurent Gbagbo. Selon l'Onu, il serait d'ailleurs "retranché" dans un bunker de la résidence présidentielle. Cette information confirme celle donnée un peu plus tôt par Alcide Djédjé lors de son arrivée à l'ambassade de France. Selon Alain Juppé, il serait même en train de négocier son départ.
Concernant le sort des civils, l'Onu, qui parle de nombreux morts depuis jeudi, lance un cri d'alarme sur la situation humanitaire.

La bataille fait rage à Abidjan, L. Gbagbo négocierait...

Un gendarme français blessé à Abidjan

Un gendarme français du GIGN assurant la protection de la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan a été blessé à la cuisse par des éclats de balle ou de roquette hier soir, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la gendarmerie à Paris.

Ce gendarme, qui était en mission d'observation dans le jardin de la résidence de l'ambassade, proche de la résidence du président sortant Laurent Gbagbo, a été évacué à la base française de Port-Bouët où il a été opéré. Son état n'inspire pas d'inquiétude, selon la gendarmerie.

La semaine dernière, deux gendarmes en fonction à l'ambassade de France avaient été blessés lorsque leur voiture avait été la cible d'un tir en rafale par des forces de Laurent Gbagbo.

Des hommes du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont été chargés des escortes de l'ambassadeur et de sa protection immédiate dans sa résidence.

Au total, 160 gendarmes français sont déployés en Côte d'Ivoire, dont 130 gendarmes mobiles, qui participent à la
protection des étrangers et en particulier des Français à Abidjan.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/05/97001-20110405FILWWW00366-un-gendarme-francais-blesse-a-abidjan.php

Côte d'Ivoire : la France et l'ONU attaquent les bastions pro-Ggagbo

01h00. Un porte-parole de Ouattara annonce que la résidence officielle de Laurent Gbagbo à Abidjan est tombée aux mains des assaillants. Il n'est pas en mesure de préciser si Gbagbo se trouve sur place.

23h20. «Il y a actuellement 1 900 ressortissants étrangers à Port-Bouët », la base militaire française d'Abidjan, située près de l'aéroport, déclare le porte-parole de Licorne, le commandant Frédéric Daguillon. «Au total, depuis dimanche 447 sont déjà partis», ajoute-t-il.

23h10. Des hélicoptères de l'ONU tirent des roquettes près de la résidence officielle de Laurent Gbagbo à Abidjan, déclare une source militaire à l'AFP.

23h05. Un Béninois et un Malaisien enlevés avec les deux Français. A l'hôtel Novotel d'Abidjan «quatre personnes ont été enlevées. Ce sont deux Français, un Béninois et un Malaisien», indique une source diplomatique. Les Français enlevés sont le directeur de l'hôtel et le président du conseil d'administration du groupe agro-industriel ivoirien Sifca, Yves Lambelin.

22h50. «L'assaut final» imminent. «L'assaut final pour la prise totale de la résidence et du palais (NDLR: présidentiel) aura lieu dans les heures qui viennent. L'opération est prévue pour finir cette nuit», déclare Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro. Selon lui, trois groupes s'apprêtent à prendre les derniers bastions, visés par des frappes de la mission onusienne Onuci et de la force française Licorne dans l'après-midi.

22h30.
écrit aux présidents des deux assemblées. Le Premier ministre a écrit aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, et Gérard Larcher, pour les informer des modalités du lancement des opérations menées par les forces françaises avec l'ONU en Côte d'Ivoire, annonce Matignon. «En réponse à la demande du secrétaire général, le président de la République a donné l'autorisation aux forces françaises d'exécuter ces opérations conjointement avec l'Onuci» et celles-ci «ont été conduites le lundi 4 avril à partir de 19 heures», poursuit François Fillon. Le Premier ministre ajoute avoir demandé aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet, «de se tenir à la disposition» des présidents de commissions ad hoc dans les deux assemblées pour les informer «de la situation à Abidjan et des opérations militaires menées en Côte d'Ivoire».

22h15. Entretien Sarkozy -Ouattara par téléphone. Le président français s'est entretenu au téléphone dans la soirée avec Alassane Ouattara, indique l'Elysée. Rien n'a filtré. Les deux hommes s'étaient joints par téléphone à trois reprises dimanche.

22 heures. L'ONU ne prend pas partie. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon assure que les frappes lancées par les troupes françaises et celles de l'ONU visaient à protéger les civils et non à s'attaquer au président sortant Laurent Gbagbo.

21h50. MSF demande à circuler sans entrave. L'ONG Médecins Sans frontières demande aux belligérants ivoiriens de s'assurer que «les patients puissent accéder aux centres de soins» qu'elle a mis en place en Côte d'Ivoire et pour que ses équipes médicales puissent circuler sans entrave à Abidjan et dans les zones touchées par les violences». Une de ses équipes «est bloquée depuis le 31 mars dans l'hôpital d'Abobo Sud car il est extrêmement dangereux de se déplacer en ville», explique l'ONG.

21h30. Blindés et armes lourdes visés par les Français. Les hélicoptères des forces françaises Abidjan visent des armes lourdes et des détachements de blindés «utilisés contre la population civile», annonce l'état-major des armées à Paris.

21h15. Un ex-putschiste ivoirien attend de la reconnaissance de Ouattara. Ibrahim Coulibaly, dit «IB», affirme être le chef du «commando invisible». Un groupe se nommant ainsi a pris très largement pris le contrôle d'Abobo, un quartier au nord d'Abidjan a d'Abobo depuis des semaines. Ces forces butent contre les derniers bastions de Gbagbo. Il attend des pro-Ouattara «la reconnaissance de l'effort de certaines personnes qui ont pris leur courage à deux mains pour défendre la population», explique-t-il dans des déclarations à
Radio France Internationale diffusées lundi et mardi. Inculpé pour «complot contre l'autorité de l'Etat» en Côte d'Ivoire, il avait été condamné en France à 4 ans de prison par contumace
http://www.leparisien.fr/crise-cote-d-ivoire/cote-d-ivoire-la-france-et-l-onu-attaquent-les-bastions-pro-ggagbo-04-04-2011-1392754.php

lundi 4 avril 2011

Côte d'Ivoire : les forces françaises tirent sur les pro-Gbagbo

La bataille d'Abidjan a débuté ce lundi. Les forces d'Alassane Ouattara ont engagé «l'assaut final» pour venir à bout des derniers bastions de Laurent Gbagbo, le président sortant qui refuse de céder sa place depuis la présidentielle de fin novembre 2010. Alors que la métropole ivoirienne est livrée au chaos, Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara avait estimé dimanche soir que l
a situation était «désormais mûre» pour que l'offensive «soit rapide».
Le regroupement des Français a lui aussi commencé sur trois sites d'Abidjan, conformément à la demande formulée dimanche par Nicolas Sarkozy : au camp militaire de Port-Bouët, à l'ambassade de France dans le nord de la ville et à l’hôtel le Wafou. Les soldats de la force Licorne vont chercher les volontaires en véhicules blindés alors que le reste du pays plonge dans la crise humanitaire. Quelque 250 ressortissants étrangers, dont des Français ont pu quitter le pays lundi.

Plusieurs centaines de personnes auraient été tuées à Duékoué en début de semaine dernière, avant ou pendant la prise de cette ville par les forces d'Alassane Ouattara. Le massacre lui est en partie attribué, selon l'Onuci, ce qu'il nie fermement. Son ambassadeur en France, lui, souhaite une implication forte de Paris et de l'ONU.

20h35. Les frappes à Abidjan sont qualifiées d'«actes illégaux» et de «tentative d'assassinat» par le conseiller de Laurent Gbagbo à Paris.

20h25. Des hélicoptères de l'Onuci ont tiré sur le palais et la résidence de Gbagbo, déclare le porte-parole de la force onusienne Hamadoun Touré, annonçant d'autres tirs sur les camps militaires d'Agban et d'Akouédo. «On a travaillé avec la force française Licorne, conformément à notre mandat et à la résolution 1975 de l'ONU», précise-t-il.

20h15. Ban Ki-moon a demandé le soutien des forces françaises. Le communiqué de l'Elysée indique que «le secrétaire général des Nations unies a demandé le soutien des forces françaises à ces opérations. Le président de la République a répondu positivement à cette demande et autorisé les forces françaises» de l'opération Licorne «à participer aux opérations conduites par l'Onuci en vue de la protection des civils», ajoute le texte. «La France appelle à la cessation immédiate de toutes les violences contre les civils. Les auteurs de ces crimes devront en répondre devant la justice», conclut la présidence de la République.

20h10. Quatre hélicoptères de la force française Licorne ont tiré sur le camp militaire d'Agban, tenu par l'armée ivoirienne loyale au président sortant Laurent Gbagbo, indique un journaliste de l'AFP.

19h58. L'Onuci a engagé des actions armées contre le camp Gbagbo. Conformément à la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Onuci «vient d'engager des actions visant à neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles et les personnels des Nations unies à Abidjan», annonce l'Elysée dans un communiqué, ajoutant que les troupes françaises avaient été autorisées à y participer

19h41. L'enlèvement confirmé par le Quai d'Orsay. Plusieurs personnes, dont deux ressortissants français, ont été enlevées lundi en Côte d'Ivoire par des «hommes en armes» à l'hôtel Novotel d'Abidjan, annonce le ministère français des Affaires étrangères. «Nous sommes mobilisés et notre ambassade met tout en oeuvre sur place pour retrouver ces personnes kidnappées», déclare le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valéro. Le nombre de personnes kidnappées serait de 4 ou 5, précise une source diplomatique.

19h20. Deux Français enlevés à Abidjan. Au moins deux Français ont été kidnappés à l'hôtel Novotel du quartier du Plateau à Abidjan,
annonce Europe 1. L'enlèvement a eu lieu peu après 16 heures lors d'une attaque des forces fidèles à Laurent Gbagbo. «Les deux Français enlevés sont le directeur de l'hôtel et le président du conseil d'administration du groupe agro-industriel. Trois autres personnes auraient été kidnappées lors de cet assaut, mais on ignore encore leur(s) nationalité(s)», ajoute la radio.

19 heures. Soro à la tête des opérations. Selon jeuneafrique.com, Guillaume Soro Premier ministre et ministre de la Défense d'Alassane Ouattara, coordonne les opérations à Abdjan.
http://www.leparisien.fr/crise-cote-d-ivoire/en-direct-cote-d-ivoire-les-forces-francaises-tirent-sur-les-pro-gbagbo-04-04-2011-1392754.php

Les pro-Ouattara à l'assaut d'Abidjan, des dizaines d'étrangers évacuent

L'assaut final ?
Les forces d'
Alassane Ouattara ont lancé lundi une offensive contre les troupes de son rival Laurent Gbagbo à Abidjan, a affirmé le porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara. "A 13h (locales et GMT), les mouvements ont commencé à travers quatre grands corridors. Nous sécurisons pendant notre passage. L'objectif, c'est de converger vers le Plateau (centre) et Cocody (nord). C'est l'offensive qui est lancée", a ajouté le porte-parole. L'offensive "devrait connaître une accélération dans les heures qui viennent", a-t-il assuré. "On avance tranquillement". Le quartier administratif du Plateau accueille le palais présidentiel et Cocody la résidence officielle de Gbagbo. Depuis le quartier du Plateau, des détonations d'armes lourdes pouvaient être entendues.
Le président sortant Laurent Gbagbo, déclaré battu à l'élection présidentielle du 28 novembre par la commission électorale, refuse de céder le pouvoir. Gbagbo rejette ce résultat invalidé et accuse l'Onu, qui a certifié la victoire de Ouattara, de partialité. La crise politique a fait plus de 1.500 morts au cours des cinq derniers mois.
Regroupement et évacuation de FrançaisParis a décidé dimanche dans la soirée de "regrouper sans délai tous les ressortissants français d'Abidjan", en proie à des combats et pillages, afin d'assurer leur protection, a annoncé l'Elysée. Le Quai d'Orsay évalue à 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan.
Lundi matin, quelque 1.800 personnes étaient ainsi rassemblées au camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, selon le porte-parole de l'état-major. Le camp proche de l'aéroport n'était pas saturé et pouvait encore accueillir d'autres personnes, a-t-il précisé. Et selon le Quai d'Orsay, deux nouveaux points de regroupement des Français d'Abidjan ont été ouverts, l'hôtel le Wafou au sud des ponts (partie sud de la ville) et l'ambassade de France au nord. Les patrouilles des soldats français ont été intensifiées dans Abidjan, a précisé le porte-parole de l'état-major. Interrogé sur les regroupements en cours de Français, le porte-parole du camp Ouattara a répondu : "on ne veut gêner personne. On peut faire l'offensive tout en permettant à la France d'aller prendre ses populations".
Et ensuite ? Lundi, le Premier ministre François Fillon a déclaré qu'il n'y aurait pas "pour le moment" d'évacuation des Français de Côte d'Ivoire, affirmant qu'on était toujours "dans une phase de regroupement". Mais quelque 250 ressortissants étrangers, dont des Français, ont quitté lundi Abidjan, a annoncé le porte-parole de la force française Licorne. Dimanche déjà, 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, avaient quitté Abidjan pour la capitale sénégalaise Dakar, via la capitale togolaise Lomé.
Nouvelle réunion à l'ElyséeL'annonce du regroupement des Français d'Abidjan a été faite à l'issue d'une réunion à l'Elysée dimanche. Une nouvelle réunion sur le dossier ivoirien s'est tenue lundi à la mi-journée autour de Nicolas Sarkozy, en présence toujours des ministres Gérard Longuet (Défense) et Henri de Raincourt (Coopération), ainsi que du chef d'état-major des armées Edouard Guillaud, des directeurs de cabinet du Premier ministre François Fillon et du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
Dimanche, le chef de l'Etat s'est entretenu à trois reprises avec le président élu ivoirien Alassane Ouattara, a indiqué l'Elysée. Au cours de cette réunion, Nicolas Sarkozy s'est également entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
Paris renforce ses effectifs militaires sur placeLa France a en outre dépêché 300 soldats supplémentaires en renfort en Côte d'Ivoire, a annoncé dimanche l'état-major des armées à Paris. Avant ces nouveaux renforts, les effectifs de Licorne avaient déjà été portés ces derniers jours de 900 à près de 1.100 hommes. Lundi, l'état-major des armées a annoncé l'envoi de soldats supplémentaires ce qui porte l'effectif à 1.650 hommes.
Le camp Gbagbo accuse la Licorne d'agir "comme une armée d'occupation"Un conseiller de Gbagbo, Toussaint Alain, a affirmé que la force Licorne agissait "comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, invité dimanche soir du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, a répondu que la mission de la Licorne était de "protéger" les Français expatriés (voir la vidéo > Longuet : la France n'a "pas vocation à être le gendarme" en Côte d'Ivoire) .
Le camp d'Alassane Ouattara souhaite, lui, une "forte implication de la France" et estime que la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) "doit s'impliquer davantage", a déclaré dimanche l'ambassadeur de ce pays à Paris, nommé par le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.
Les messages de la TV de GbagboLes forces armées fidèles à Laurent Gbagbo "assurent la sécurité des Français vivant en Côte d'Ivoire", a affirmé lundi la télévision d'Etat RTI contrôlée par Gbagbo.
Dimanche, la TV d'Etat diffusait de violents messages contre la France. "Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues", lançait un bandeau défilant. "L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny (d'Abidjan), nous sommes en danger", affirmait un autre bandeau. La télévision RTI avait brièvement été prise par des combattants pro-Ouattara dans la nuit de jeudi à vendredi, avant qu'ils n'en perdent le contrôle et que le signal ne soit rétabli par le camp Gbagbo.

Regroupement des Français d'Abidjan

Violents combats à Abidjan


Côte-d’Ivoire : violents combats à Abidjan par BFMTV

Côte d'Ivoire: les Français regroupés, Abidjan se prépare à la bataille

La bataille d'abidjan sur le point de démarrer
La situation est "désormais mûre" pour que l'offensive sur Abidjan des forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara "soit rapide", a affirmé dimanche son Premier ministre Guillaume Soro. "La stratégie était d'encercler la ville d'Abidjan, ce que nous avons réussi parfaitement. Nous avons envoyé des soldats à l'intérieur de la ville pour faire du harcèlement des troupes pro-Gbagbo, des miliciens et mercenaires", a-t-il indiqué sur la télévision du camp Ouattara, la TCI. "L'opération sera rapide car nous avons découvert exactement le nombre de chars opérationnels (des troupes pro-Gbagbo) sur le terrain. Les Ivoiriens doivent faire confiance aux Forces républicaines" de M. Ouattara, a ajouté M. Soro. Depuis jeudi soir, des affrontements à l'arme lourde opposent à Abidjan les combattants pro-Ouattara aux troupes pro-Gbagbo autour des derniers bastions du président sortant, après la prise du reste du pays par le camp Ouattara en quatre jours.
Le clan Ouattara va enquêter sur les massacres
Des enquêtes sur des massacres signalés dans l'ouest de la Côte d'Ivoire seront menées et les responsables seront punis, a affirmé dimanche soir Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara. "La position du gouvernement ivoirien est claire et nette: il n'y a pas d'impunité. Nous allons mener des enquêtes et ceux qui seront responsables, parce que nous voulons un Etat de droit, seront punis", a-t-il déclaré dans une interview diffusée par la chaîne de télévision internationale francophone  TV5monde. Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise de Duékoué  - important carrefour de l'Ouest ivoirien - mardi par les combattants pro-Ouattara s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus". Réagissant aux accusations d'exactions commises vendredi par les troupes pro-Ouattara dans cette ville stratégique, M. Soro a "condamné fermement la légèreté avec laquelle ces organisations (...) aient choisi d'incriminer les forces républicaines de Côte d'Ivoire". "Je les aurais entendues et même comprises si ces organisations avaient demandé des investigations, une commission d'enquête internationale", a-t-il poursuivi. Selon lui, depuis le mois de décembre, alors que les forces pro-Ouattara n'étaient pas encore à Duékoué, à Guiglo et à Toulépleu, "tout le monde avait déjà signalé des massacres à l'ouest de la Côte d'Ivoire du fait de la présence des mercenaires libériens et de milices organisées pro-Gbagbo".
Sarkozy décide le regroupement "sans délai" de tous les Français d'AbidjanMalgré le statu quo précaire sur le terrain à Abidjan dimanche, Paris a décidé dans la soirée de "regrouper sans délai tous les ressortissants français d'Abidjan", en Côte d'Ivoire, afin d'assurer leur protection, a annoncé l'Elysée. Plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de Français, étaient regroupés dimanche matin dans le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, sous la protection des soldats français. Mais le Quai d'Orsay évalue à 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité. Et ensuite ? La question de l'éventuel rapatriement des Français de Côte d'Ivoire est une "question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent", avait indiqué quelques instants plus tôt le ministre de la Défense Gérard Longuet, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. "Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes indirectes d'un affrontement entre les forces" du président sortant Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, a-t-il averti. En outre, 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, ont quitté ces dernières heures Abidjan pour la capitale sénégalaise Dakar, via la capitale togolaise Lomé, selon le porte-parole de la force française Licorne.
Nouvelle réunion à l'Elysée, Sarkozy parle avec Ouattara
L'annonce du regroupement des Français d'Abidjan a été faite à l'issue d'une réunion à l'Elysée sur la situation en Côte d'Ivoire avec le Premier ministre François Fillon et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet.
Outre cette annonce, le chef de l'Etat s'est entretenu à trois reprises avec le président élu ivoirien Alassane Ouattara, a indiqué l'Elysée. Au cours de cette réunion, M. Sarkozy s'est également entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, "pour demander la pleine mise en oeuvre de la Résolution 1975 du Conseil de sécurité qui donne mandat à l'Onuci d'assurer la protection des populations civiles", ajoute la présidence dans son communiqué.
Le Premier ministre était absent de la réunion de crise pour cause de voyage en Allemagne. Nicolas Sarkozy avait déjà réuni vendredi le Premier ministre François Fillon et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet, pour faire le point.
Paris renforce ses effectifs militaires sur placeDans la matinée, les forces françaises de l'opération Licorne -en coordination avec l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire)- ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan.
La France a en outre dépêché 300 soldats supplémentaires en renfort en Côte d'Ivoire, a annoncé dimanche l'état-major des armées à Paris. Avant ces nouveaux renforts, les effectifs de Licorne avaient déjà été portés ces derniers jours de 900 à près de 1.100 hommes.
Le camp Gbagbo accuse la Licorne d'agir "comme une armée d'occupation"Un conseiller de Gbagbo, Toussaint Alain, a affirmé que la force Licorne agissait "comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, invité dimanche soir du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, a répondu que la mission de la Licorne était de "protéger" les Français expatriés (voir la vidéo > Longuet : la France n'a "pas vocation à être le gendarme" en Côte d'Ivoire) .
Le camp d'Alassane Ouattara souhaite, lui, une "forte implication de la France" et estime que la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) "doit s'impliquer davantage", a déclaré dimanche l'ambassadeur de ce pays à Paris, nommé par le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.
La TV de Gagbo diffuse des messages contre la France
La télévision d'Etat ivoirienne contrôlée par le président sortant Laurent Gbagbo diffusait dimanche de violents messages contre la France. "Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues", lançait un bandeau défilant. "L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny (d'Abidjan), nous sommes en danger", affirmait un autre bandeau. La télévision RTI avait brièvement été prise par des combattants pro-Ouattara dans la nuit de jeudi à vendredi, avant qu'ils n'en perdent le contrôle et que le signal ne soit rétabli par le camp Gbagbo.
L'Onuci relocalise son personnelAlors que quatre Casques bleus de la Mission de l'ONU (Onuci) ont été "grièvement blessés" samedi à Abidjan par des militaires de Laurent Gbagbo, selon un communiqué de la mission onusienne, la Mission de l'ONU a décidé dimanche de "relocaliser" son personnel non essentiel d'Abidjan vers Bouaké, dans le centre du pays.

Regroupement des Français d'Abidjan