jeudi 30 juin 2011

Georges Tron. Le président de l'Assemblée saisi pour lever son immunité

Georges Tron (UMP), mis en examen pour viols, doit retrouver son fauteuil de député demain... et l'immunité parlementaire qui va avec. Afin que puisse s'exercer tout de même le contrôle judicaire auquel est soumis l'ancien ministre, le parquet d'Evry a annoncé la saisie du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, pour faire lever cette immunité.
Bernard Accoyer (UMP) a été saisi afin que "la mesure de contrainte, en l'espèce un contrôle judiciaire, puisse continuer à s'exercer", malgré l'immunité parlementaire dont devrait bénéficier Georges Tron, a indiqué le parquet. Son avocat, Me Olivier Schnerb, a indiqué que "Georges Tron s'en rapporte à la jurisprudence du bureau" de l'Assemblée nationale, "mais il entend, quoi qu'il arrive, s'abstenir de rencontrer les quelques personnes figurant sur le contrôle judiciaire".
A lire également> Retour sur l'affaire Tron

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/georges-tron-le-president-de-l-assemblee-saisi-pour-lever-son-immunite-29-06-2011-1353949.php

mercredi 29 juin 2011

Affaire DSK. Ce que Tristane Banon avait écrit

Depuis le coup de tonnerre de la suite 2806 du Sofitel de New York, « l’affaire Banon » intéresse au plus haut point les avocats américains de la femme de chambre, Nafissatou, et le bureau du procureur, qui porte l’accusation. Et pour cause : en février 2007, la jeune journaliste et écrivaine Tristane Banon avait raconté dans une émission sur Paris Première avoir été victime, lors d’une interview, d’une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn, qualifié de « chimpanzé en rut »! C’est, à ce jour, le seul témoignage de violence attribué à DSK.
Dans l’édition réactualisée de sa biographie « le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn », qui sort demain aux Editions du Moment, le journaliste Michel Taubmann cite plusieurs passages d’un chapitre du livre « Erreurs avouées » écrit par Tristane Banon en novembre 2003. Un chapitre retiré à l’époque par l’éditeur sous la pression de l’entourage de DSK.
« Je n’ai rien vu venir, je l’ai harcelé, même », explique en préambule Tristane Banon, qui avait remué ciel et terre pour rencontrer DSK pour les besoins de son livre. La jeune femme trouve les réponses du député Strauss-Kahn ennuyeuses. Dans l’ouvrage, elle les pimente de commentaires acides du genre « belle compilation de déclarations télévisées sans intérêt »… Au détour des paragraphes, que nous avons pu lire également, transparaît un DSK dragueur. « Quand vous reverrai-je? » demande-t-il à Banon à la fin du premier des deux entretiens. Mais elle n’évoque explicitement à aucun moment — comme elle le fera plusieurs années après dans l’émission de Thierry Ardisson — une quelconque agression physique. Tout juste peut-on imaginer, derrière les points de suspension qui ponctuent la fin de son chapitre, qu’il a pu se passer des choses désagréables.
Certaines réponses de DSK à celle qui l’interviewe peuvent apparaître rétrospectivement singulières : « A posteriori, toutes les erreurs que j’ai commises dans ma vie auraient pu être évitées, confesse-t-il ainsi à Tristane Banon. Pourtant, on fait généralement des erreurs parce qu’on a accepté, à un moment ou à un autre, de prendre des risques. »
Ou encore : « Contrairement à une idée reçue, je ne pense pas que l’on commette de moins en moins d’erreurs avec l’expérience; on en fait juste d’autres, des nouvelles. » Pas d’enseignement définitif à tirer de ce chapitre inédit d’« Erreurs avouées ». Mais nul doute que les Américains le liront à la loupe

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-dsk-ce-que-tristane-banon-avait-ecrit-29-06-2011-1512796.php

DSK : L'avocat de la plaignante insulté

Il ne fait pas bon défendre en France, Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York. Depuis sa désignation le 23 juin dernier par Kenneth Thompson, le conseil américain de madame Diallo, révélée par le figaro.fr et son passage dans les JT de TF1 et France 2, Thibault de Montbrial, fait l'objet de nombreuses menaces quotidiennes.
« Depuis que mon nom a été révélé, je reçois tous les jours des mails d'insultes qui sont anonymes ou ne le sont pas. » Aucun n'émane des partis politiques ou des institutions, mais l'agressivité, la violence de ces messages et leur nombre, quelques dizaines, le surprennent. Ils révèlent la passion que ce dossier suscite en France. Ce signe avant-coureur donne un aperçu du climat que la France vivra si le procès a lieu et s'il est retransmis sur les chaînes de télévision française.

« Avec une perte totale de repères, certains me traitent de collabo, ce qui est un comble quand on prend la mesure des forces en présence dans cette affaire. C'est un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer », assure Thibault de Montbrial qui n'a reçu aucun mail de soutien.

Les causes que l'avocat a défendues, son parcours professionnel ne font pas apparaître la moindre complaisance par rapport à cette période sombre de notre histoire. Cet avocat a notamment été le conseil de la veuve du colonel Yin, assassiné dans l'affaire des vedettes de Taïwan., des soldats blessés dans l'affaire Karachi et de Mathieu Tenenbaum, l'ingénieur de Renault injustement soupçonné d'espionnage au profit de la Chine.
Une consigne de discrétion étendue

Dans toutes ces affaires, Thibault de Montbrial assure qu'il n'avait jamais autant reçu de mails d'insultes depuis son passage à la télévision. Chaque jour, sa boîte apporte sa livraison de menaces verbales, certaines allant même jusqu'à souhaiter son exécution en place publique.

Rien ne peut être comparé, cependant, à la menace de mort émanant d'un réseau tunisien qui avait justifié l'ouverture d'une information judiciaire le 21 octobre 2010 par la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris. Thibault de Monbrial se serait mis, selon la justice française, en grand danger, en prenant la défense d'un négociant tunisien tombé en disgrâce sous le régime de Ben Ali. Les mails que reçoit l'avocat parisien dans l'affaire DSK ne proviennent pas d'une telle organisation criminelle. Ils mettent en évidence l'existence de puissants courants de sympathies au profit de Dominique Strauss-Kahn.

Tant que Kenneth Thompson, qui garde la main sur la communication, ne lui aura pas donné l'autorisation de parler, tant que l'instruction ne sera pas bouclée et que la date du procès n'aura pas été fixée, Thibault de Montbrial ne répondra pas officiellement à « ces » correspondants. Il ne donnera pas son opinion sur leur origine et leur existence. Il se cantonne, pour l'heure, à son travail qui consiste à trier les témoignages sur les agissements éventuellement délictueux de Dominique Strauss-Kahn en France qu'il reçoit.

Cette consigne de discrétion semble d'ailleurs s'être étendue à tous ceux qui ont pris contact avec lui puisque Christophe Deloire et Christophe Dubois, auteurs de Sexus Politicus, un ouvrage publié en 2006, chez Albin Michel, qui faisait état des frasques sexuelles de DSK, refusent de s'exprimer publiquement.
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/information/62741/dsk-l-avocat-de-la-plaignante-insulte.html

mardi 28 juin 2011

DSK : le mail qui révèle l'inquiétude d'Anne Sinclair

 Dans une nouvelle édition de son livre, Michel Taubmann, le biographe de l'ex-patron du FMI, révèle les premières réactions de sa famille après son arrestation à New York.
«Pas de doute sur le fond. Mais très inquiète quand même». Le mail est signé Anne Sinclair et daté du jeudi 19 mai, cinq jours après le scandale du Sofitel et alors que le prisonnier de Rikers Island doit savoir, le jour même, si le juge va lui accorder une libération sous caution. Il figure dans la biographie «actualisée, enrichie» que Michel Taubmann consacre à DSK - Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Editions du Moment) à paraître le 30 juin et que Le Figaro s'est procuré.
Le nouveau chapitre est sobrement intitulé Postface. Il évoque surtout la réaction de Valérie Strauss-Kahn, la soeur de Dominique, qui, dès le dimanche 5 mai au petit matin répond au biographe : «Je connais mon frère. Je suis sûre qu'il est incapable de violence à l'égard d'une femme». Et cette femme, sous le choc des nouvelles de New York, que Michel Taubmann décrit comme «féministe» ajoute : «Dominique, je le connais depuis ma naissance. C'est un homme doux, tout comme mon frère Marco. Ils ont été élevés par une mère qui les adorait».
Elle poursuit : «Mes parents nous ont transmis des valeurs, le respect des droits de l'homme, le respect de la femme, le respect des faibles. Toute notre éducation repose sur la parole, le dialogue, jamais la violence. Dans ma famille, les hommes sont doux (..) Dominique aussi est gentil, généreux, plus sensible qu'on ne le croit. Je ne sais pas ce qui s'est passé à New York mais je peux témoigner que les valeurs de notre éducation sont à l'opposé de toute violence physique. Ni mes frères ni moi n'avons jamais reçu aucune gifle, aucune fessée de nos parents. je n'ai jamais vu Dominique lever la main sur quiconque».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/28/01016-20110628ARTFIG00435-dsk-le-mail-qui-revele-l-inquietude-d-anne-sinclair.php

Georges Tron récupère son immunité parlementaire

L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron est de retour à l'Assemblée nationale. Toujours mis en examen dans une affaire de viols, le député de l'Essone vient de regagner son immunité parlementaire.
Georges Tron va signer son retour dans les travées de l'Assemblée nationale. L'ancien secrétaire d'Etat mis en examen le 23 juin pour viols et placé sous contrôle judiciaire, redevient député jeudi. Il récupérera dans le même temps son immunité parlementaire, a déclaré ce mardi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Georges Tron bénéficie d'une réforme de la Constitution voulue par Nicolas Sarkozy qui permet à tout ancien parlementaire quittant le gouvernement de reprendre sans élection partielle son siège de député un mois après avoir quitté ses fonctions.
Une situation juridique inédite
Dans cette situation juridique inédite, le contrôle judiciaire déjà prononcé par le juge d'instruction, qui lui interdit de rencontrer plusieurs personnes, reste toutefois en vigueur, estime le cabinet de Bernard Accoyer.
Georges Tron, accusé d'abus sexuels par deux anciennes employées de la mairie de Draveil (Essonne), qu'il dirige, nie les faits et parle de complot politique.
Bernard Accoyer a expliqué que si le juge d'instruction le demandait, il saisirait le bureau pour qu'il statue sur l'actuel contrôle judiciaire ou sur une nouvelle mesure.
"Il revient à l'autorité judiciaire de saisir le garde des Sceaux qui, quant à lui, me saisira et je convoquerai immédiatement le bureau de l'Assemblée nationale qui est compétent sur ces questions. Ce sera sur l'application d'une mesure privative de liberté qui est en l'occurrence un contrôle judiciaire", a-t-il dit.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/georges-tron-recupere-son-immunite-parlementaire_1007042.html

Affaire DSK : y a-t-il des images de son déjeuner avec sa fille ?

Le restaurant de Manhattan où DSK a affirmé avoir déjeuné avec sa fille samedi 14 mai, peu avant son arrestation, dispose-t-il, ou non, d'images de vidéosurveillance de l'ex patron du FMI et de sa fille Camille ? Si rien ne permet de l'affirmer pour l'instant, il est certain que, si elles existent, ces images font partie des éléments demandés au procureur par les avocats de Dominique Strauss-Kahn depuis l'ouverture de la phase de "discovery."
En pleine phase de "discovery"
Conformément à la procédure et dans le but de préparer leur défense, les avocats de DSK, Benjamin Brafman et William Taylor, dans un document de 9 pages adressé à Cyrus Vance, ont en effet demandé à avoir accès à la liste des témoins, les résultats des tests ADN, ainsi que toute preuve matérielle (objets, documents, photos,...), dont toute vidéo sur laquelle leur client est susceptible d'apparaître ce jour-là. S'ils ont évidemment demandé à avoir accès à d'éventuelles images de vidéosurveillance tournées à l'hôtel, les avocats de DSK ont aussi demandé celles qui auraient été tournées dans le restaurant McCormick & Schmick's Seafood, situé sur la 6th Avenue, à moins d'un kilomètre du Sofitel.
Des preuves du déjeuner ?
Dans les jours suivant l'arrestation de leur client, les avocats de DSK ont affirmé avoir des preuves de ce déjeuner qui aurait eu lieu, disaient-ils, aux alentours de 12h30-12h45. Faisaient-ils d'ores et déjà référence à des images de vidéosurveillance ? Se fondaient-ils sur le témoignage de la fille de leur client, ou de quelqu'un d'autre ? Selon le New York Times, le compte-rendu du déjeuner est basé sur les déclarations de personnes proches de la défense, "de nombreux détails découverts par la police et le cabinet du procureur sont précieusement conservés" par ces derniers, qui n'en confirment ou n'infirment officiellement aucun.
"Les avocats de DSK ont vraisemblablement demandé à sa fille de se taire"
Dans un article intitulé "Le comportement de Strauss-Kahn au déjeuner pourrait jouer un rôle clé dans son procès", le New York Times revient en effet, dimanche 26 juin, sur cette rencontre avec sa fille, évoquée par DSK peu de temps après son arrestation, et dont peu de détails ont filtré depuis le début de l'affaire. "Les avocats de DSK ont vraisemblablement demandé à sa fille de se taire" commente lundi 27 juin l'avocat aux barreaux de Paris et New York Marc-Pierre Stehlin contacté par Le Nouvel Observateur.
Des images de vidéosurveillance du déjeuner ?
Plus précisément, le quotidien américain revient sur l'incidence que des images de vidéosurveillance montrant l'ex-patron du FMI en compagnie de sa fille dans ce lieu public pourraient avoir sur la procédure et sur le procès s'il a lieu. "S'ils rient et semblent partager un déjeuner tranquille, cela pourrait soutenir la défense", écrit en substance un des journalistes du quotidien. Assez logiquement, en revanche, si DSK "a l'air distrait et contrarié, cela pourrait appuyer la thèse de l'accusation." "Des éléments circonstanciels comme le comportement de DSK dans ce restaurant pourraient en effet jouer un rôle important et faire pencher la balance", réagit l'avocat aux barreaux de Paris, New York et de Californie Pierre Hourcade, également contacté par Le Nouvel Observateur. "S'ils existent, ces éléments peuvent contribuer à alimenter la thèse de l'un ou de l'autre", nuance pour sa part Me Stehlin, poursuivant : "dans le cas où les avocats de DSK plaident une relation consentie, des images de lui confiant et souriant pourraient être utilisées". Toutefois, comme le New York Times le rappelle, on ignore si la police et le bureau du procureur disposent ou non réellement d'images de ce lieu, tout comme on ignore ce qu'elles sont susceptibles de montrer.
Y a-t-il des caméras dans ce restaurant ?
A priori oui, car, comme le précise le New York Times, ce "vaste" restaurant comporte "plusieurs caméras visibles". Mais s'agit-il de réelles caméras dont les images sont exploitables ou d'appareils factices censés jouer avant tout un rôle dissuasif ? Quoi qu'il en soit, le quotidien aussi rappelle que, s'il y a des images et qu'on y voit le père et sa fille, ces images pourraient servir "d'éléments de preuve."
Qu'en dit le responsable du restaurant ?
Interrogé par le quotidien américain, Tori Harms, porte-parole de la compagnie à laquelle appartient ce restaurant de fruits de mer, répond qu'il ne communique pas à ce sujet. En cas de d'affaire ou d'enquête impliquant la société, "la politique du restaurant consiste toujours à coopérer complètement avec les autorités judiciaires", explique-t-il, ajoutant que "la société ne commente publiquement aucun détail sur aucun client sans son accord."
En retard à cause des embouteillages ?
Toujours selon le New York Times, le déjeuner a commencé "moins d'une heure" après l'agression présumée de la femme de chambre au Sofitel. Et il a duré 1h30, selon un des avocats de DSK lors de l'audience durant laquelle il a été libéré sous caution. Selon le quotidien citant encore une source proche du dossier de la défense, DSK, en retard, aurait téléphoné à sa fille depuis un premier taxi le conduisant de l'hôtel au restaurant. Il aurait mis 15 mn à arriver sur place, et aurait expliqué à sa fille être coincé dans les embouteillages, lui conseillant de commencer à commander. Le quotidien américain, qui indique que le duo a mangé du poisson et bu une bouteille de vin blanc "frais" précise aussi que, selon une personne interrogée par les avocats, le petit ami de la fille de DSK les aurait brièvement rejoints en fin de déjeuner. Sans autre précision, selon la même personne, toujours, cette rencontre entre DSK et sa fille aurait même été la raison du déplacement de l'ex patron du FMI à New York.
En route pour l'aéroport
A l'audience du 19 mai, comme le rappelle le New York Times, un des avocats de DSK, William Taylor, a affirmé que son client a pris un second taxi à 14h15 en direction, cette fois, de l'aéroport. En route, DSK s'aperçoit qu'il a égaré un de ses téléphones susceptibles de contenir des informations sensibles liées au FMI, et en utilise alors un autre pour joindre sa fille. A la demande de son père, celle-ci serait alors retournée au restaurant et aurait cherché l'appareil en compagnie d'une serveuse. En vain. C'est ensuite que DSK aurait appelé l'hôtel une première fois pour savoir si le téléphone en question n'était pas plutôt resté dans sa suite.
Des vidéos de l'aéroport non exploitables ?
DSK serait arrivé à l'aéroport aux alentours de 15h, selon le NYT citant "une personne ayant connaissance de déplacements [de DSK ndlr] à l'aéroport" qui fait état d'une image de vidéosurveillance montrant quelqu'un "pouvant être DSK" arriver sur place. Au sujet du passage de Dominique Strauss-Kahn à l'aéroport, le quotidien précise aussi que les avocats de DSK ont demandé à avoir toute image montrant leur client. Toutefois, selon la même personne citée précédemment, la compagnie aérienne aurait spécifié aux enquêteurs que les bandes de vidéosurveillance du salon où DSK a patienté avant d'embarquer avaient été écrasées, et n'étaient en conséquence plus disponibles.
Où en est l'enquête ?
"On prépare le procès, sa toile de fond, c'est le moment où l'on débat des éléments de preuve qui seront, ou non, admis lors du procès" rappelle Maître Hourcade. Selon l'avocat aux barreaux de Paris, New York et de Californie, si l'existence de telles images étaient avérée, il ne serait pas non plus impossible que "les deux parties souhaitent les exploiter." Dans quelle mesure ? "Si certaines images le montrent souriant, les avocats de la défense voudront les utiliser. Si d'autres, au contraire, le montrent mal à l'aise, l'accusation pourrait vouloir les utiliser." Selon l'avocat, toujours, le procureur pourrait également choisir de montrer de telles images aux jurés. "Ce que les avocats peuvent refuser s'ils estiment que ce n'est pas pertinent" poursuit encore l'avocat. "Une négociation avec le procureur et un plaider coupable sur certains chefs d'accusation est toujours possible" rappelle encore Me Stehlin. La prochaine audience de DSK est fixée au lundi 18 juillet.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/l-affaire-dsk/20110627.OBS5963/affaire-dsk-y-a-t-il-des-images-de-son-dejeuner-avec-sa-fille.html

La victime présumée de DSK s'est réfugiée dans le Bronx

 

Le demi-frère de Nafissatou Diallo, qui s'exprimait pour la première fois, a fait cette confidence au Journal du Dimanche. La vie de sa sœur, qui «pleure tous les jours depuis un mois», serait «détruite».

Pour la première fois depuis le début de l'affaire DSK, un membre de la famille de la femme de chambre qui accuse l'ancien patron du FMI de viol s'est exprimé publiquement. Retrouvé dans la banlieue d'Indianapolis par une journaliste du Journal du Dimanche, le demi-frère de Nafissiatou Diallo a confié à l'hebdomadaire que sa sœur s'était réfugiée dans le Bronx et que sa sœur Hassanatou prenait soin d'elle. «Elle va très mal. Nafissatou pleure tous les jours depuis un mois. Sa vie est détruite. Elle est finie», confie-t-il.
Mamadou explique être né du même père que la jeune femme, un fermier du village guinéen de Tchiakoullé où il était également marabout et imam. «Un homme très respecté» qui «a élevé tous ses enfants dans la religion et le respect des autres». «Nous ne sommes pas allés à l'école mais il a appris le Coran à chacun d'entre nous, à Nafissatou comme aux autres». Visiblement très pieux, Mamadou souligne que sa demi-sœur, qu'il connait assez peu, est «une bonne musulmane». «Elle fait ses prières tous les jours. Pendant le ramadan, elle donne de l'argent aux pauvres alors qu'elle est pauvre elle-même», ajoute-t-il.

«Allah sait. Il a déjà jugé.»

Visiblement très ébranlé par l'affaire, il reconnait n'avoir appris la nouvelle que quatre jours après «le drame». «J'avais entendu l'histoire mais le nom de ma soeur n'était pas donné. Je ne savais même pas qui était le monsieur...» Pour lui, le patron du FMI est «l'homme de la chambre d'hôtel», «un animal». Lorsqu'il a appris l'histoire par un membre de la communauté guinéenne du Bronx, il s'est effondré. «C'est une honte terrible pour notre famille. C'est une honte terrible pour moi. Je ne comprends pas pourquoi ce malheur nous arrive à nous.»
L'ancien chauffeur de poids lourd, reconverti dans le taxi avant un accident qui lui a brisé le dos il y a trois semaines, aurait préféré que sa soeur, «timide et travailleuse», n'aille jamais faire le ménage dans cet hôtel. Si elle avait continué à travailler «avec la femme d'un Gambien du Bronx dans un restaurant familial», rien de tout cela ne serait arrivé. Mamadou promet néanmoins de soutenir Naffissatou «car elle est (sa) sœur» même s'il ne s'intéresse pas beaucoup au procès à venir. Il n'a d'ailleurs pas participé au choix des avocats, dont l'un est français, estimant que ce sont «des histoires compliquées». «Certains veulent exploiter notre malheur», regrette-t-il. Il n'attend rien de la justice américaine. Pour lui, les jeux sont déjà faits : «Allah sait. Il a déjà jugé.»
http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/26/01003-20110626ARTFIG00052-la-victime-presumee-de-dsk-s-est-refugiee-dans-le-bronx.php

lundi 27 juin 2011

Affaire DSK : les auteurs de «Sexus politicus» sollicités

Les avocats américains de Nafissatou Diallo, la femme de chambre agressée sexuellement par Dominique Strauss-Kahn selon les charges retenues par le procureur de New York contre l’ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI), ont appelé jeudi dans la journée les auteurs du livre « Sexus politicus ». Dans cet ouvrage publié en 2006, les journalistes Christophe Dubois et Christophe Deloire évoquaient les frasques sexuelles de nombreux hommes politiques français. Parmi les personnalités citées, Dominique Strauss-Kahn, qui n’a jamais intenté de procédure contre les auteurs. Selon Kenneth Thompson, l’un des défenseurs de Nafissatou, « la conversation a été brève et cordiale ». Ce coup de fil ne visait pas à entrer dans le fond du sujet mais à prévenir les journalistes qu’ils seront contactés par Me Thibault de Montbrial, un avocat parisien chargé par ses confrères américains de leur servir de relais en France, notamment pour retrouver d’éventuelles précédentes victimes de DSK. Les auteurs du livre à succès, vendu à plus de 200000 exemplaires, devraient s’en tenir à ce qu’ils avaient publié à l’époque.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-dsk-les-auteurs-de-sexus-politicus-sollicites-26-06-2011-1508605.php

dimanche 26 juin 2011

Dix mille femmes de chambre la soutiennent

Pourquoi avoir pris la défense de l’accusatrice de Dominique Strauss-Kahn?
La jeune femme agressée est membre de notre syndicat depuis trois ans. Le syndicat l’a aidée à négocier son contrat. Elle paye 11 dollars par semaine qui lui donnent droit à un certain nombre de services comme l’assurance médicale gratuite pour elle et sa fille. Il est tout à fait naturel que je la représente.

Lui avez-vous parlé récemment?
Au téléphone.
Mais si elle a menti, vous ruinez la crédibilité de votre organisation…
Je n’ai pas de preuve, j’ai choisi de la croire, et je crois que tout ce qu’elle dit est vrai. C’est une femme anonyme qui travaille durement. Au syndicat, nous savons qu’elle n’a jamais eu de problème avec ses collègues, les clients ou les managers de l’hôtel. Elle n’est jamais arrivée en retard, n’a jamais été absente. Son dossier est exemplaire. On ne peut pas dire la même chose de Dominique Strauss-Kahn. Au cours de son dernier séjour au Sofitel, il a également fait une proposition totalement inappropriée à une réceptionniste.
Quel est le niveau de votre représentation au Sofitel?
Nous sommes présents à plus de 80 % dans les hôtels de New York et des environs.
Qui vous représente dans l’hôtel?
Notre délégué, agent de sécurité.
Quels sont vos rapports avec le groupe Sofitel?
Je trouve que le Sofitel ne l’a pas soutenue comme il aurait dû. La direction s’est contentée de dire que c’était une "satisfactory employee". En anglais, cette expression traduit un soutien timide. Certes, la direction a immédiatement appelé la police. Que pouvait-elle faire d’autre? Si une jeune femme m’aborde dans la rue en me disant qu’elle vient d’être violée, j’appelle la police…
Que fallait-il faire d’autre?
L’établissement n’a pas été capable d’assurer la sécurité de Nafissatou Diallo pendant son travail, le moins qu’il puisse faire, c’est de la soutenir aujourd’hui… Lorsque nous avons demandé à nos membres de manifester devant la cour suprême, c’est le seul hôtel de New York qui a d’abord interdit à ses salariés de s’y rendre. Ensuite, la direction a refusé que les employées portent l’uniforme de l’hôtel. Je ne sais pas si cela aurait été différent au Hilton ou dans n’importe quel autre hôtel américain, je constate que DSK, comme vous l’appelez, bénéficiait d’un traitement de faveur. Il a payé moins de 600 dollars la suite présidentielle au lieu de 2.500… Je suis persuadé que l’attitude de la direction aurait été différente s’il s’était agi d’un touriste du Kansas.
Cette affaire n’est-elle pas une "aubaine" dans votre bras de fer avec l’industrie hôtelière?
Ce qui est arrivé à cette jeune femme est d’abord un drame. Toute cette histoire est tragique. Si une bonne chose sort de tout cela, c’est une prise de conscience de la condition de ces employées. Elles sont fréquemment agressées par des hommes qui ne les considèrent pas comme des êtres humains mais des objets parce qu’ils ont payé une chambre quelques dizaines ou centaines de dollars. Première conséquence, cette semaine se discute à l’assemblée de New York un projet sur le harcèlement. Les femmes de chambre racontent rarement ce qu’elles subissent. Elles ont peur de donner une image dégradée de leur métier, auprès de leur famille notamment. Le type d’agression décrite pas Nafissatou Diallo est rare. Mais il y en a beaucoup d’autres : ce sont des propositions financières pour des relations sexuelles, des clients qui se promènent volontairement nus…
Qu’attendez-vous de l’industrie hôtelière new-yorkaise?
Nous voulons que des procédures précises soient établies dans les hôtels en cas d’agression. Le syndicat demande également que toutes les femmes de chambre soient équipées d’une panic box, un bip permettant de donner l’alarme en cas d’incident. Nous voulons que chaque client, riche, célèbre, ou anonyme sache qu’il sera foutu dehors s’il adopte un comportement inapproprié.

Cet appel à témoins qui vise Florence Woerth

Sur l'affichette, "Madame Florence Henri épouse Woerth" est plutôt souriante. Mais les propos qui entourent la photo en couleur de la femme de l'ex-ministre français ne sont guère complaisants : "Cette personne affirme ne s'être rendue à Genève, ces dernières années, que les 11 janvier 2008 et 29 mai 2008. Toute personne susceptible de confirmer ou d'infirmer cette version (est priée) de bien vouloir apporter son témoignage". À l'origine - connue - du tract : un enquêteur français, Roger-Marc Moreau, qui ne souhaite pas communiquer sur l'identité du commanditaire de son enquête. En toile de fond de l'opération, particulièrement inhabituelle sur les bords du lac Léman : l'affaire Bettencourt.

Car Florence Woerth était salariée de Clymène, la holding financière de l'héritière L'Oréal. Des proches du dossier n'ont pas manqué d'y voir un conflit d'intérêts, Éric Woerth étant alors ministre du Budget. Plus embarrassant encore, les investigations menées par la justice ont révélé que la femme la plus riche de France possédait des avoirs en Suisse, non déclarés au fisc, et l'île d'Arros aux Seychelles, dissimulée derrière une fondation liechtensteinoise. Toutefois, la commission rogatoire envoyée par Nanterre en août 2010, et exécutée par Genève, ne concernait que deux avocats suisses, Roger Merkt et Edmond Tavernier. Florence Woerth - qui ne travaille plus pour Liliane Bettencourt - a-t-elle joué un rôle dans la gestion de la fortune que l'actionnaire de L'Oréal dissimulait dans la Confédération ?

Roger-Marc Moreau, patron de l'agence d'assistance pour la défense des droits, ne cache pas qu'il doute de la véracité des déclarations de Florence Woerth. "Des avocats, des banquiers, des hommes d'affaires ont déclaré dans des journaux suisses que l'épouse de l'ancien ministre du Budget se rendait très fréquemment à Genève. Selon mes sources, elle travaillait bien à Genève pour Liliane Bettencourt. Pourquoi prétend-elle n'y avoir séjourné que deux fois en 2008 ?", interroge-t-il.

Chasse à l'homme

Roger-Marc Moreau n'a donc pas hésité à bousculer les conventions en faisant distribuer des tracts et à coller des affiches d'appel à témoin dans des endroits "stratégiques". À savoir, les résidences de Château-Banquet, où aurait logé Florence Woerth, et autour de l'hôtel d'Angleterre, sur le quai du Mont-Blanc, à proximité du "family office" de Liliane Bettencourt. Dans la cité de Calvin, réputée pour sa fiscalité bienveillante et sa discrétion, certains n'hésitent pas à parler de chasse à l'homme...

À deux reprises, le 2 juillet puis le 3 septembre 2010, La Tribune de Genève a consacré une page entière aux séjours de Florence Woerth à Genève, écrivant même qu'elle y était "presque à demeure". Le quotidien assure que "selon plusieurs sources concordantes", notamment "un courtier en immobilier", l'épouse d'Éric Woerth résidait à Château-Banquet, un ensemble de haut standing, près du Palais des Nations, où un appartement de cinq pièces se vend autour de 1,2 million d'euros. http://www.lepoint.fr/monde/cet-appel-a-temoins-qui-vise-florence-woerth-24-06-2011-1345700_24.php

Affaire DSK : les rêves brisés de son communicant, Stéphane Fouks

Stéphane Fouks, le tout-puissant patron d'Euro RSCG, s'y voyait déjà. Ce devait être sa première grande campagne présidentielle en solo. Le rêve de tout grand communicant. Dans quelques semaines, son client et ami Dominique Strauss-Kahn serait le candidat du Parti socialiste. Et lui, Fouks, décrocherait enfin le Graal. Mais le dimanche 15 mai, à 2 heures du matin, son portable a sonné : Anne Hommel, l'attachée de presse de DSK, l'appelait pour lui annoncer que "Dominique" avait été embarqué dans un commissariat de Harlem. Cette fois, il ne s'agissait pas de l'aventure d'une nuit avec une cadre du FMI ou d'une promenade en Porsche, mais d'une accusation de viol. Evidemment, le "gourou" de DSK n'a pas réussi à se rendormir. Le dimanche midi, il déjeunait avec Manuel Valls, son copain de fac, parrain de sa fille aînée. Il avait déjà compris : "Tout est fini."
Pouvait-il imaginer un tel cauchemar ?
Avec la chute de DSK, le système Fouks est touché en plein coeur. Depuis trente ans, le stratège en communication a construit son réseau d'influence au confluent du monde de l'entreprise et de celui de la politique. Le premier lui avait fourni le nerf de la guerre et il pensait que le second lui ouvrirait les portes du pouvoir suprême. Comme Jacques Pilhan, l'homme qui avait conseillé Mitterrand et Chirac, ou mieux encore comme James Carville, le Machiavel de Bill Clinton, il chuchoterait bientôt à l'oreille d'un président de la République. Fouks s'était même offert des implants capillaires dans la clinique de l'un de ses clients, le député socialiste Jérôme Cahuzac. Et voilà que dans ce bel ordonnancement déboule la femme de chambre Nafissatou Diallo. DSK, le champion des sondages, est menotté, en attente de procès. Fouks pouvait-il imaginer un tel cauchemar ? Après l'échec de sa campagne pour Jospin en 2002, le ratage de la primaire de DSK en 2006, la Berezina de Laurent Gbagbo - un autre de ses "poulains" - en Côte d'Ivoire en 2010, voici la catastrophe du Sofitel de New York !
En mode survie
D'habitude, ce sont les grands patrons ou les ministres gaffeurs qui appellent Stéphane Fouks à la rescousse. Maintenant, "Mazarin" doit se sauver lui-même ! Inventer sa propre com de crise et ses "éléments de langage". Il faut rassurer les salariés. Ne pas perdre de contrats avec les boîtes qui pensaient avoir acheté une assurance DSK en prenant un ticket Fouks. Et infléchir le débat sur la nocivité des cabinets de communication en politique. Autrement dit, se mettre en mode survie. Car déjà les rumeurs s'affolent. On raconte que Vincent Bolloré, le patron d'Havas, maison-mère d'Euro RSCG, songerait à se séparer du consultant trop voyant qui a constitué un Etat dans l'Etat. Dans les cercles du pouvoir, on attribue à Nicolas Sarkozy qui ne le porte pas dans son coeur, ce commentaire cruel : "Il est trop fort ce Fouks, avec le Sofitel, en une semaine, il a réussi à faire oublier la Porsche !" Stéphane Fouks a laissé dire. Puis il a fini par accorder quelques entretiens, dont celui-ci, au Nouvel Observateur. A condition qu'on lui laisse relire ses citations. Contrôler, c'est son métier...
"Il n'y avait rien à faire"
31 mai. Suresnes, au cinquième étage d'un bâtiment moderne, à quelques encablures de la tour Bolloré. Le quinquagénaire s'enfonce dans le canapé en cuir noir de son bureau design, avec vue sur la Seine. Son visage bronzé, percé de deux billes bleues, ne trahit rien de ses peines ni de ses inquiétudes. "C'est ultraviolent, confesse-t-il. Mais l'agence n'a pas commis de faute. Il n'y avait rien à faire." Quand on lui demande si son business ne va pas pâtir de l'effet DSK, Stéphane Fouks prend un air faussement détaché : "Dès le lundi midi, je suis descendu à l'heure de la cantine pour retrouver nos équipes. Elles m'ont dit qu'elles avaient intégré qu'avec la campagne je ne serais pas très présent à l'agence pendant les neuf mois à venir et que, finalement, elles étaient rassurées parce que je serais là pour elles et les clients." Entendez ses " vrais" clients, ceux qui rapportent de l'argent : BNP Paribas, Orange-France Télécom, EDF, Veolia, Lazard...
La com politique, il en a toujours fait
En vingt ans, Stéphane Fouks a construit la première agence de conseil en communication d'entreprise en France. Loin devant ses concurrents Publicis, Image 7 (la société d'Anne Méaux) ou DGM (celle de Michel Calzaroni). Une véritable success story. Ce sont ses réseaux politiques qui lui ont permis d'asseoir son influence auprès des entreprises. La com politique, il en a toujours fait. A gauche, avec Rocard, Jospin, Valls, Montebourg et DSK. Mais à droite aussi, avec Xavier Bertrand, qui lui a remis sa Légion d'honneur, Pécresse, Wauquiez, Dati, Villepin. Il fut même durant quelques semaines, en 1997, le conseiller d'un ex-copain de Sciences-Po, Jean-François Copé, jusqu'à ce que ce dernier ne soupçonne son "ami" Fouks d'utiliser leurs conversations pour les mettre au service du candidat socialiste Lionel Jospin.
"Euro RSCG n'a jamais fait d'aussi bonnes affaires !"
"Je ne regrette ni l'engagement ni l'amitié pour DSK, mais nous considérer comme une agence de com politique est très réducteur, explique Stéphane Fouks, ce business ne représente que 3% du chiffre d'affaires d'Euro RSCG dans le monde." Cette dernière phrase est son mantra. Depuis le crash du Sofitel, il l'a répétée dans chaque dîner en ville. A chaque fois qu'on interroge un de ses clients sur les perspectives d'avenir d'Euro RSCG, la réponse fuse : "Vous-savez, la politique ne représente que 3% de leur business..." Et Stéphane Fouks d'enfoncer le clou : "Euro RSCG n'a jamais fait d'aussi bonnes affaires ! La semaine dernière, nous avons décroché Amazon comme nouveau client." Il se vante d'avoir aussi engrangé LU, Nouvelles Frontières et arraché un nouveau contrat à Sanofi.
"Si j'étais allé voir Dominique, on m'aurait accusé de faire sa com..."
Le 7 juin, comme si de rien n'était, Stéphane Fouks accueillait ses clients au Musée du Quai Branly pour une soirée privée. Dans l'allée tropicale, il raconte à un ancien collègue qu'il est rentré de New York le matin même. "Non, je ne suis pas allé voir Dominique. J'ai plein de clients à New York. Si j'étais allé voir Dominique, on m'aurait accusé de faire sa com...", lance-t-il. Cette fois, Stéphane Fouks ne demande pas le "of" au journaliste qui assiste à la scène. Il veut qu'on écrive qu'il continue à travailler "normalement", même si la situation est anormale. Il veut aussi qu'on écrive qu'il ne s'occupe pas de la "défense" de DSK dans les médias français, même s'il a livré ses "convictions de lecteur". Stéphane Fouks a-t-il au moins parlé à DSK au téléphone ? Il esquisse un petit sourire. A-t-il vu Anne Sinclair ? Un geste évasif. Ses avocats ? Silence entendu. Créer l'illusion qu'il vous racontera peut-être... si vous êtes sage. Du Fouks tout craché !
Lire la suite de l'article "Y a-t-il une vie après DSK ?" dans l'hebdomadaire paru le 23 juin.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/l-affaire-dsk/20110624.OBS5843/affaire-dsk-les-reves-brises-de-son-communicant-stephane-fouks.html

samedi 25 juin 2011

Anne Sinclair : son joker c’était l’Elysée, DSK l’a grillé dans la chambre 2806 du Sofitel de New-York

La surmédiatisation de l’affaire DSK a fait une victime collatérale : Anne Sinclair. Cette femme n’a rien demandé, rien déclaré, rien confié. Si elle a fait parler d’elle, c’est par plumes et caméras interposées lui prêtant mille et une vertus, aucun vice caché, que de la pureté. Femme admirable soutenant son mari en position délicate, jusqu’ au-boutiste dans son amour, tout a été lu et entendu mais jamais un mot de l’intéressée. Certaines descriptions journalistiques ont fait parler les photos d’Anne Sinclair : une quasi-sainte dans une attitude de soutien sacrificiel. Un tissu insupportable d’affabulations ? Pas si insupportable que cela puisque le voyeurisme a atteint son paroxysme lors du passage en boucle des tribulations policières et judiciaires de son mari. On affectionne le malheur, chez les puissants, il est encore plus exquis, « avec tout ce qu’ils ont » … On s’est vautré dans celui là, on se l’est approprié et on a extrapolé les misères de Sainte Anne, béatifiée par la somme des péchés de son intenable coureur de jupons de mari. La pauvre Anne, et on a vu des traits tirés là où il y avait du décalage horaire, des larmes là où il y avait de la sueur, de la peine là où il y avait de la fatigue.
C’est vrai qu’elle n’avait pas l’air fière sur les photos et on a raconté n’importe quoi : le sacrifice de sa carrière, mais personne ne s’est demandé si elle n’avait pas mieux à faire du côté de la gestion de son patrimoine artistique autrement plus intéressant et prenant que d’interviewer les Chirac & Cie ? Anne Sinclair a certainement distillé plus de rage que de chagrin dans cette aventure.
La réalité est sûrement moins poétique, Anne n’est pas une sainte, ce n’est pas vraiment non plus une femme roulée dans la farine par son homme, un peu gredin, un peu vaurien certes mais aux perspectives alléchantes . Il n’y a ni bravoure ni dignité dans sa conduite ni soumission, tout est calculé. La fin justifiant les terribles moyens. Anne ne sort pas non plus d’un roman de Zola, même si l’image est agréable, elle ne met pas sa paie sur la table entre le litron de rouge et le paquet de « petit gris ». Chez les DSK tout à un sens, un objectif contractualisé qui aurait simplement dérapé. Le fond DSK était toxique tout le monde le savait, Anne la première. Ce qui devait exploser explosa…
Triste image d’une femme soumise à l’ancienne, dominée par son homme ? Tsss tsss, la vie, les relations intimes sont souvent un jeu, avec des règles et dans le jeu d’Anne et de DSK, le joker de l’Elysée, atout suprême, a été perdu dans la chambre 2806 du Sofitel de New-York. Anne Sinclair première dame de France, ça sonnait pourtant bien !
http://www.armees.com/anne-sinclair-son-joker-c-etait-l-elysee-dsk-l-a-grille-dans-la,44585.html

vendredi 24 juin 2011

Accusations de pédophilie : des témoins étayent les déclarations de Luc Ferry

Alors que beaucoup la pensaient déjà terminée, l’« affaire » Luc Ferry connaît un prolongement inattendu. Selon nos informations, plusieurs personnes se sont présentées, ces dernières semaines, dans les locaux de la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris, après les déclarations de l’ancien ministre de l’Education nationale (2002-2004) sur des actes de pédophilie dont se serait rendu coupable un ancien ministre de la République au Maroc
Ces témoins ont livré des éléments « concrets » aux enquêteurs, notamment sur les dates et les lieux des faits relayés par Luc Ferry, le 30 mai sur les plateaux de Canal +.

A l’époque, le philosophe avait déclaré avoir eu connaissance de l’histoire d’un ministre qui se serait fait « poisser » avec de jeunes garçons, il y a quelques années, alors qu’il se trouvait dans un hôtel à Marrakech. Luc Ferry avait assuré tenir cela des « plus hautes autorités de l’Etat » et notamment d’un Premier ministre, sans en préciser le nom.
« A la suite de ces déclarations et de l’audition de l’ancien ministre de l’Education nationale par les policiers, le 3 juin, différentes personnes ont décidé de témoigner spontanément, confie une source proche de l’affaire. Plusieurs ont notamment relaté s’être retrouvés bloquées, pendant plusieurs heures, dans leur hôtel par la police marocaine au cours de leur séjour à Marrakech. Elles ont ensuite été informées qu’elles avaient été retenues après la découverte de faits criminels commis sur des mineurs dans leur hôtel. »

Toujours selon nos informations, plusieurs des personnes entendues ont fourni des précisions sur leur période de présence dans le royaume chérifien. Les policiers de la BPM ont ainsi pu « resserrer » leurs investigations sur les années 2001 et 2004.

« Ces témoignages ont été recueillis avec beaucoup d’attention par les enquêteurs, poursuit la même source. Des vérifications sont en cours, notamment sur la liste des clients des hôtels désignés aux dates précisées par ces témoins. D’autres auditions sont à venir pour étayer ces informations. » A commencer par celles de diplomates français en poste au Maroc à l’époque des faits présumés. Le ministère des Affaires étrangères a été saisi, à ce sujet, d’une demande par les policiers de la brigade des mineurs.
Egalement entendu par les policiers de la BPM, le 10 juin, Yves Bertrand, l’ancien patron des renseignements généraux (1994-2002) — dont le nom avait été évoqué par Luc Ferry lors de son audition — avait assuré avoir « fait état », en 2001, auprès des « autorités de tutelle » de rumeurs d’actes pédophiles par un ex-ministre au Maroc. Dans ses célèbres carnets saisis par la justice dans l’affaire Clearstream, évoque une affaire de pédophilie au Maroc, qu’il date de novembre 2001, impliquant un ancien ministre. De son côté, Luc Ferry avait indiqué que ces faits supposés étaient « bien antérieurs » à 2002
http://www.leparisien.fr/faits-divers/accusations-de-pedophilie-des-temoins-etayent-les-declarations-de-luc-ferry-24-06-2011-1506187.php

Affaire DSK : le tableau prémonitoire

Une oeuvre réalisée par Dominique Malabry, peintre réaliste basé à la Rochelle, connaît depuis quelques jours un succès inattendu sur Internet.
On y voit l'ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, aux côtés d'une femme dénudée à la peau noire. «C'est une pure coïncidence. On m'a demandé de faire en 2009 une exposition sur la thématique de l'info. Et comme pour moi, le FMI déshabille l'Afrique et que DSK a une réputation sulfureuse, j'ai fait un parallèle... Mais je ne juge pas, c'était simplement pour me marrer» explique l'artiste par téléphone à Next. Une pure coïncidence, donc. Concours de circonstances, le peintre «avait fait une toile pour la sortie de la Porsche Panamera... Celle qui a causé les premiers ennuis de DSK». Cette voiture de sport est le modèle possédé par le responsable communication de l'ex-futur candidat, et une photo publiée avait suscité une polémique début mai sur le train de vie de ce dernier.
«Une semaine après le scandale, je devais faire une exposition à La Rochelle, et on a refusé que j'expose le tableau parce qu'il était de mauvais goût, vu les faits... Je leur ai dit “c'est tout ou rien”. J'ai donc fait l'expo dans mon coin» nous dévoile l'auteur du tableau.
La toile est en vente depuis deux ans au prix de 1600 euros (http://www.artisho.com/Dominique-Malabry), mais promis, Dominique Malabry n'a pas prévu d'augmenter le prix de son tableau.
http://next.liberation.fr/arts/01012345076-affaire-dsk-le-tableau-premonitoire
hebergeur image

jeudi 23 juin 2011

DSK: Me Thibault de Montbrial sera l'avocat de Nafissatou en France

Me Thibault de Montbrial a été choisi pour représenter en France la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de viol et agression sexuelle, a-t-il déclaré jeudi.

«Je suis le relais du cabinet Kenneth Thompson en France, notamment pour voir s'il existe d'autres victimes de Dominique Strauss-Kahn», a-t-il précisé, confirmant une information du Figaro. 
Kenneth Thompson, le célèbre avocat américain a lancé le 7 juin un appel à d'éventuelles autres victimes de l'ancien patron du FMI. Me Thompson a adressé cet appel à des femmes de France et d'Afrique, selon ses propos en anglais traduits par France 2.

Un de ses associés avait également déclaré qu'il fallait s'intéresser
«au passé de DSK». Le cabinet, Thompson Wigdor & Gilly, est spécialisé dans les batailles judiciaires qui permettent à des particuliers de réclamer des millions de dollars de dédommagements à des employeurs ou autres adversaires fortunés.

Ancien collaborateur de Me Jean-Pierre Mignard, avocat de
, Thibault de Montbrial est un célèbre pénaliste au barreau de Paris. Il a notamment été le conseil de Jean-Louis Gergorin au début du dossier Clearstream, ou encore de Mathieu Tenenbaum dans l’affaire d’espionnage chez Renault... Il est le fils de Thierry de Montbrial, célèbre chercheur en économie et en relations internationales.
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/dsk-me-thibault-de-montbrial-sera-l-avocat-de-nafissatou-en-france-23-06-2011-1505523.php

Georges Tron libre. Deux victimes présumées protestent

L'une des deux ex-employées municipales de Draveil (Essonne) ayant déposé plainte contre Georges Tron juge "aberrante" sa mise en liberté sous contrôle judiciaire. "Ce serait le charcutier d'à côté, il serait en prison.
Aujourd'hui, lui est libre. C'est aberrant", déclare Virginie
sur RTL.

"Aujourd'hui nous avons des pressions, nous avons des menaces, il va falloir qu'on les vive", a-t-elle ajouté. Toutefois, "je ne changerai pas un point, une virgule et une majuscule de mes déclarations. Il faut arrêter de salir les gens, il faut arrêter de chercher des complots..."

"Il est insupportable et inconcevable de savoir que cet homme-là puisse être libéré par la justice française", déclare Marie sur
BFMTV . Ex-attachée parlementaire de Georges Tron, elle a témoigné dans cette affair, un témoignage qui est de nature à en faire une "victime", selon la procureure d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau.

"J'ai été victime moi-même avant hier soir, lors de la Fête de la musique, de menace de mort par le compagnon d'une des maires adjointes de M. Georges Tron, qui a mis son doigt sur sa gorge comme s'il me disait que j'allais avoir la gorges coupée. Il était encore en garde à vue, j'étais déjà menacée", ajoute Marie L. 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/georges-tron-libre-deux-victimes-presumees-protestent-23-06-2011-1346788.php

Georges Tron mis en examen pour viols, placé sous contrôle judiciaire

Les juges ont suivi le réquisitoire du parquet. Georges Tron a été mis en examen, a annoncé mercredi soir son avocat, Me Olivier Schnerb, après présentation de son client aux juges d'instruction d'Evry. L'ancien ministre est laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le chef de mise en examen pour est "viols et agressions sexuelles en réunion" et "par personne ayant autorité", a précisé la procureure d'Evry Marie-Suzanne Le Quéau, des crimes passibles de 20 ans de réclusion criminelle. Le contrôle judiciaire de l'ancien ministre prévoit que le maire UMP de Draveil "s'abstienne de rencontrer les protagonistes du dossier", a précisé Me Schnerb.
Cette mise en examen ne concerne qu'une partie des faits, portant sur "plusieurs années". Pour d'autres faits allégués, Georges Tron s'est vu signifier un statut de "témoin assisté". Son adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, a également été mise en examen, pour viols et agressions sexuelles en réunion, et a également été remise en
liberté sous contrôle judiciaire. C'est également ce qui avait été requis à son encontre dans l'après-midi.

Un peu plus tôt dans la journée, le parquet avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour agressions sexuelles et viols en réunion, des faits passibles de la cour d'assises. Le maire UMP de Draveil "conteste absolument les faits, toute relation de nature sexuelle avec les victimes, même des relations qui auraient été consenties", a déclaré la magistrate lors d'un point presse. Mme Le Quéau a qualifié de "cohérents" et "corroborés sur certains points  par des éléments extérieurs", les témoignages des deux ex-employées municipales  qui avaient déposé plainte le 25 mai, accusant Georges Tron et Brigitte Gruel.

"C'est toujours parole contre parole"

"La question de la crédibilité (ndlr: de ces femmes) relève de l'expertise et nous verrons avec les expertises psychologiques et psychiatriques (...) si les victimes sont crédibles", a-t-elle poursuivi. Une troisième femme, ancienne assistante parlementaire de Georges Tron, l'a accusé de faits semblables sans toutefois porter plainte. Elle "a décrit des faits présentant de fortes similitudes avec les témoignages des deux autres clientes" et "j'ai estimé que cette personne était également victime", a expliqué Mme Le Quéau.

"C'est une affaire très classique de moeurs telles que nous en traitons  régulièrement dans le champ judiciaire. C'est toujours parole contre parole, il y a très rarement des témoins des scènes de viols ou d'agressions sexuelles", a souligné la magistrate. Les victimes expliquent avoir subi des abus sexuels commencés avec des séances de massage de pied, la "réflexologie plantaire" dont Georges Tron est officiellement adepte. L'adjointe de Georges Tron aurait participé selon les accusatrices à ces séances. Georges Tron a présenté le 29 mai sa démission du gouvernement français, qui avait agi rapidement pour en finir avec une affaire embarrassante après l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol aux Etats-Unis.

PEDOPHILIE. Des diplomates français au Maroc devraient être entendus

Les policiers chargés de l'enquête sur des accusations d'actes de pédophilie lancées par Luc Ferry contre un ancien ministre veulent entendre les diplomates français en poste au Maroc à l'époque des faits présumés, a-t-on appris mercredi 22 juin de source proche de l'enquête. Le Quai d'Orsay a été saisi d'une demande en ce sens, a-t-on précisé de même source.
Luc Ferry et l'ancien patron des Renseignements généraux Yves Bertrand ont été auditionnés comme témoins en juin à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne chargée de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris après les propos tenus par le philosophe sur Canal+ le 30 mai.
Luc Ferry avait affirmé, sans donner de nom, qu'un "ancien ministre" s'était "fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons", assurant tenir cela des "plus hautes autorités de l'Etat" et notamment d'un Premier ministre.
Vaillant et Jospin étaient-ils informés ?
Ni l'ancien ministre de l'Education Nationale (2002-2004), ni l'ancien patron des RG (1994-2002), dont le nom avait été "évoqué" par Luc Ferry lors de son audition du 3 juin, n'ont donné le nom de cet "ex-ministre" aux enquêteurs, a confirmé une source proche du dossier.
A la sortie de son audition le 10 juin, Yves Bertrand avait toutefois assuré à l'AFP avoir "fait état" en 2001 auprès des "autorités de tutelle" de rumeurs d'actes pédophiles par un ex-ministre au Maroc, disant que Daniel Vaillant et Lionel Jospin avaient été informés.
L'ex-ministre de l'Intérieur et l'ancien Premier ministre socialistes avaient démenti avoir été informés de ces rumeurs par Yves Bertrand.

"Ce n'est pas parce que c'est dans mes carnets qu'il y a des preuves"
Selon une source proche de l'enquête, l'ex-chef des RG a été beaucoup plus nuancé devant les enquêteurs. Il leur a déclaré avoir la certitude de ne pas avoir parlé de cette rumeur à Lionel Jospin et Daniel Vaillant et "ne plus se souvenir" s'il l'avait fait par écrit, selon la même source.
Dans ses carnets saisis par la justice dans l'affaire Clearstream, et dont l'AFP a pu consulter des extraits, Yves Bertrand évoque une affaire de pédophilie au Maroc, qu'il date de novembre 2001, impliquant un ancien ministre. De son côté, Luc Ferry a évoqué des faits allégués "bien antérieurs" à 2002. "Je n'ai pas donné de nom, ce n'est pas parce que c'est dans mes carnets qu'il y a des preuves sur telle ou telle personnalité", avait expliqué à l'AFP Yves Bertrand à la sortie de son audition.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110622.OBS5670/pedophilie-des-diplomates-francais-au-maroc-devraient-etre-entendus.html

mercredi 22 juin 2011

Tron conteste toute relation sexuelle

L'ancien ministre Georges Tron, qui pourrait être mis en examen pour viols ce soir, a contesté lors de sa garde à vue toute relation sexuelle, même consentie, avec les femmes qui l'accusent, a indiqué le procureur d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau. Le maire UMP de Draveil "conteste aboslument les faits, toute relation de nature sexuelle avec les victimes, même des relations qui auraient été consenties", a déclaré la magistrate lors d'un point presse.

Mme Le Quéau a qualifié de "cohérents" et "corroborés sur certains points par des éléments extérieurs", les témoignages des deux ex-employées municipales qui avaient déposé plainte le 25 mai, accusant Georges Tron et son adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. "La question de la crédibilité (ndlr: de ces femmes) relève de l'expertise et nous verrons avec les expertises psychologiques et psychiatriques (...) si les victimes sont crédibles", a-t-elle poursuivi.

Une troisième femme, ancienne assistante parlementaire de Georges Tron, l'a accusé de faits semblables sans toutefois porter plainte. Elle "a décrit des faits présentant de fortes similitudes avec les témoignages des deux autres clientes" et "j'ai estimé que cette personne était également victime", a expliqué Mme Le Quéau.

"C'est une affaire très classique de moeurs telles que nous en traitons régulièrement dans le champ judiciaire. C'est toujours parole contre parole, il y a très rarement des témoins des scènes de viols ou d'agressions sexuelles", a souligné la magistrate. "Cette enquête a permis de recueillir à la fois des éléments à charge mais également à décharge. Des témoins ont apporté leur soutien aux personnes mises en cause, et d'autres témoins sont venus témoigner en faveur des victimes", a-t-il ajouté.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/22/97001-20110622FILWWW00539-tron-conteste-toute-relation-sexuelle.php

Tron: un témoin évoque des "pressions"

La police dispose d'un témoignage alléguant de "pressions" qui auraient été exercées à la demande de Georges Tron sur les deux jeunes femmes ayant porté plainte contre l'ancien secrétaire d'Etat, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.

Selon une source proche de l'enquête, une collaboratrice de Georges Tron, également placée en garde à vue lundi avant d'être relâchée mardi, aurait notamment affirmé lors de son audition avoir exercé "des pressions sur les plaignantes à la demande de Georges Tron".

Maire UMP de Draveil (Essonne), Georges Tron, et son adjointe à la Culture
doivent être présentés dans l'après-midi de mercredi à un juge d'instruction d'Evry en vue d'une éventuelle mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire pour "violS et agressionS sexuelleS en réunion" et "par personne ayant autorité". http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/22/97001-20110622FILWWW00473-tron-un-temoin-evoque-des-pressions.php

Georges Tron va être déféré et mis en examen

Selon Europe 1, Georges Tron va être présenté au juge d'instruction d'Evry cet après-midi.
L'ex-ministre et député maire UMP de Draveil, Georges Tron, qui a passé une deuxième nuit en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Versailles, dans le cadre de l'enquête préliminaire sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui, sera déféré et présenté au juge d'instruction d'Evry mercredi après-midi, pour être mis en examen, selon les informations d'Europe 1.

Tron conteste les accusations d'agression sexuelles
Deux anciennes employées municipales accusent Georges Tron de "gestes déplacés", dans la foulée de leur embauche. Le maire de Draveil, sous couvert de faire de la réflexologie, leur aurait prodigué des massages des pieds qui auraient dégénéré en agressions sexuelles. Ces faits auraient eu lieu entre 2007 et 2010.
Georges Tron conteste avec force les accusations de viols et d'agressions sexuelles qui sont portées contre lui. Outre l'ancien ministre, une de ses adjointes à la mairie a été placée en garde à vue lundi en début d'après-midi. Une troisième personne, collaboratrice de Georges Tron, également placée en garde à vue lundi, avait été remise en liberté mardi après-midi.
http://www.midilibre.fr/2011/06/22/georges-tron-va-etre-defere-et-mis-en-examen,340707.php

Anne Sinclair : et si elle lâchait DSK ? Plausible

Anne Sinclair, depuis le début de ce qu’il convient d’appeler l’affaire DSK a fait preuve de beaucoup de dignité, de retenue et aussi de soumission. Pas un mot derrière les micros. Une ponctualité exemplaire à chaque instant du parcours judiciaire de son mari. Mâchoires serrées elle a fait preuve d’un sang froid incroyable devant les accusations d’agression sexuelle de son mari sur une femme de chambre du Sofitel de New-York.

Innocent ? Elle le croit, le connaissant mieux que quiconque, c’est peut-être une croyance qui se révèlera judiciairement exacte, mais qui n’exclut pas qu’il a eu, ce jour là, un rapport sexuel consenti avec cette femme de chambre. Fricotages extraconjugaux dont DSK est coutumier, Anne Sinclair contenant sa peine, le décor est planté mais il pourrait s’écrouler. A la lecture de la presse pipole, la corde serait en train de se tendre dangereusement entre les deux époux, tendue au risque de lâcher.
Anne Sinclair a certainement un deal avec DSK, sorte de pacte avec le diablotin, mais jusque là, pas de tsunami médiatique. La petite aventure au FMI s’est terminée par des bisous et des pardons et le couple a repris le traintrain des inaugurations, vernissages et autres activités mondaines.
Les petites sauteries de DSK faisaient certainement partie du pacte de conduite de leurs affaires sentimentales tant qu’elles étaient contenues dans un micro-périmètre. Anne Sinclair a avalé beaucoup de couleuvres mais c’était le prix pour garder un homme exceptionnel, et voilà que bafouée une fois de plus, son capital dignité vient lui rappeler que peut-être, le bouchon avait été poussé un peu trop loin. Fini le rêve de l’Elysée, l’après new-York sera moins bandant pour DSK et moins sympathique pour Anne Sinclair. Dans la balance, DSK pèse une partie de sa fortune, il l’a lui-même affirmé en clamant haut et fort que sa femme l’avait « mis à l’abri financièrement », déclaration malheureuse s’il en est…
Anne Sinclair dépense sans regarder pour son mari : 100% de dévouement, 100% d’amour. Vu de l’extérieur, ce serait 100% d’attitude pitoyable, et 100% d’attitude méprisable. Je parle bien d’attitudes, pas de la personne d’Anne Sinclair pour qui, souvenirs cathodiques obligent, nous avons tous un petit faible. Mais tout de même, l’exemplarité est frelatée.
Petit indice, petite preuve ? Si l’alliance vagabonde, un coup au doigt, un coup dans le tiroir, c’est qu’il y a peut être matière à prendre distance avec un mari qui commence à peser sur son psychisme. Mari qui dans cette affaire, lui mange toute sa ressource mentale sans beaucoup restituer de carburant positif. Tout n’est qu’expectatives, y compris l’idée d’un divorce qui pourrait n’être que diplomatique, l’état de paroxysme entre les deux époux n’étant pas encore atteint sur le plan du supportable.
Le lâchage des deux fils d’Anne Sinclair, qui ne souhaitent pas se rendre à New-York pour l’audience du 18 juillet - info rapportée dans la presse pipole - est compréhensible, DSK n’est pas leur père et leur absence, aux côtés de leur mère, ne doit pas être jugée négativement. La situation globale d’Anne Sinclair est humiliante, la question est de savoir jusqu’à quel point une personne peut être humiliée avant de craquer. Tout dépend du degré de résistance à la frustration et de ce côté, Anne Sinclair semble être dotée d’une carapace hors du commun, il est vrai que la cible, l’objectif final, le fantasme absolu était de monter les marches de l’Elysée, quel que soit le prix d’ailleurs et c’est peut être cette pensée forte qui a blindé la dame, la rendant insensible à son propre mal et sourde aux humiliations, la récompense suprême en valant la peine.
Le fantasme, le rêve et la réalité ont fait triste ménage et la belle dame se retrouve sur le tarmac, son présidentiable de mari dans la mélasse et durablement écarté des postes planétaires. Tous les calculs se sont révélés faux et Anne Sinclair est devant un dilemme : continuer à perdre sa dignité, jusqu’à la dernière goutte méprisable ou, sursaut d’honneur, classer l’affaire ? En tout cas, sa conduite ne sert pas la cause des femmes et son prince charmant est un goujat.
http://www.armees.com/anne-sinclair-et-si-elle-lachait-dsk-plausible,44393.html

mardi 21 juin 2011

En garde à vue, Georges Tron conteste les accusations

On en sait un peu plus sur la ligne de défense de Georges Tron. L'ancien ministre, dont la garde à vue a été prolongée pour 24 heures mardi, conteste devant les enquêteurs les accusations d'agressions sexuelles et de viol, a indiqué son avocat, Me Olivier Schnerb, devant l'hôtel de police de Versailles (Yvelines). «Il ne s'agit pas de nier. Mais quand on est innocent, on conteste. Donc il conteste», a déclaré Me Olivier Schnerb à son arrivée à la direction régionale de police judiciaire (DRPJ) de Versailles, où son client est retenu depuis lundi. Une des adjointes du député-maire UMP de Draveil (Essonne) et une de ses assistantes, ont également été placées en garde à vue.

A l'issue des auditions par les enquêteurs de la PJ, le procureur d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau,
qui avait ouvert fin mai une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle, décidera si elle défère l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique en vue d'une possible mise en examen ou si elle le libère.

Georges Tron a été placé en garde à vue lundi à 14 heures et a passé la nuit dans les locaux du SRPJ de Versailles. Cette garde à vue peut théoriquement durer jusqu'à mercredi 14 heures.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/en-garde-a-vue-georges-tron-conteste-les-accusations-21-06-2011-1502564.php

La garde à vue de Georges Tron prolongée

Le maire de Draveil et ancien secrétaire d'Etat est entendu depuis lundi 14h sur des soupçons d'attouchements sexuels à l'égard de deux anciennes employées.
La garde à vue de Georges Tron, entamée lundi à 14h00, a été prolongée pour 24 heures mardi en début d'après-midi. L'ancien secrétaire d'Etat est soupçonné d'agressions sexuelles sur au moins deux anciennes employées municipales.
Ce mardi, à la mi-journée, aucune confrontation n'avait encore été organisée. Des sources proches de l'enquête mentionnaient également l'existence d'une troisième plaignante. Ancienne collaboratrice parlementaire de Georges Tron. Elle n'a toutefois pas porté plainte.
Outre l'ancien secrétaire d'Etat, une adjointe de Georges Tron, également visée par la plainte des deux jeunes femmes, et un employé municipal, sont en garde à vue.
Entamée au commissariat de Draveil, cette garde à vue se poursuit au SRPJ de Versailles où Georges Tron a été conduit lundi en début de soirée.
Deux femmes de 34 et 36 ans ont déposé plainte le 25 mai. Sur la base de leurs accusations, le parquet d'Evry avait confié une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle à la police judiciaire de Versailles.
L'avocat de Georges Tron continue d'invoquer un complot ourdi par l'extrême droite, invoquant un conflit avec des membres de la famille de Marine Le Pen installés sur sa commune de Draveil et insistant sur la proximité entre la présidente du FN et l'avocat des plaignantes Me Gilbert Collard. Après ces propos, la dirigeante frontiste a porté plainte pour diffamation.
A la suite de cette prolongation de garde-à-vue, la procureure Marie-Suzanne Le Quéau décidera si elle défère l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique en vue d'une possible mise en examen. Ou si elle le laisse repartir, libre.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-garde-a-vue-de-georges-tron-prolongee_1004612.html

Tron: une nouvelle accusatrice ?

Une nouvelle femme, qui souhaite rester anonyme, se serait manifestée au commissariat pour dénoncer les agissements de Georges Tron, actuellement accusé par deux anciennes employées d'agressions sexuelles, révèle ce matin Europe 1.

Si cette femme n'a pas souhaité porter plainte - notamment parce que les faits qu'elle dénonce sont prescrits - elle a toutefois voulu raconter aux enquêteurs ce qu'elle avait vécu lorsqu'elle était employée à la mairie de Draveil, la commune de Georges Tron.

D'après elle, le maire de la ville l'aurait "harcelée" et fait des avances qu'elle a déclinées. En quelques jours, sa vie aurait alors basculé : perte de son emploi, de son logement de fonction et non obtention de son diplôme.

Cette femme devrait être prochainement confrontée au député-maire de Draveil


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/21/97001-20110621FILWWW00410-tron-une-nouvelle-accusatrice-a.php

DSK : l’avocat de Tristane Banon critique Hollande

Me David Koubbi, l’avocat de Tristane Banon, la jeune écrivaine qui accuse Strauss-Kahn de l'avoir agressée, s’en prend à François Hollande, alors premier secrétaire du PS. "C'est insupportable de voir François Hollande, qui sollicite le vote des Français, frappé d'amnésie soudaine, pour le dire poliment ; son directeur de cabinet (Stéphane Le Foll, NDLR), bien placé pour s'en souvenir, indique clairement que Hollande est intervenu", a-t-il dit au site Rue89.
M. Hollande a dit, le 20 mai : "Je n'ai jamais eu connaissance des faits de la gravité qui ont été un moment évoqués. S’ils avaient été démontrés, je pense qu'une plainte aurait été déposée". Selon Me Koubbi, le pré-candidat socialiste "ment" car il aurait appelé plusieurs fois la victime après les faits, qui seraient survenus en février 2003.

http://www.midilibre.fr/2011/06/20/dsk-l-avocat-de-tristane-banon-critique-hollande,339358.php

Les raisons du silence des avocats de DSK

La justice américaine a cela de particulier que les preuves ne sont pas immédiatement communiquées par l'accusation à la défense. Cela explique l'extrême réticence des avocats de Dominique Strauss-Kahn à communiquer sur leur stratégie de défense avant d'avoir pris connaissance de tous les éléments du dossier. Explication de cette procédure dite de « discovery ».
La communication des preuves par l’accusation à la défense (‘discovery’) est, en pratique, le point clé du procès pénal américain (mais aussi canadien, britannique, etc.).
Le mot "discovery" en contient lui-même toute la problématique : découverte, par la défense, des preuves collectées par la police et le parquet ; non pas communication à la défense de toutes ces preuves.

Discovery : un rétablissement du déséquilibre entre défense et accusation

Le fondement de la discovery n’est pas, comme on pourrait le croire, l’égalité des armes entre accusation et défense mais le rétablissement, au profit de l’accusation, d’un déséquilibre qui existerait en faveur de la défense du fait de son droit au silence.
La théorie est que l’accusé a le droit de rester silencieux tant que l’accusation n’a pas rapporté la preuve de sa culpabilité "beyond reasonable doubt" ("au-delà d'un doute raisonnable"). D’où l’agitation de la police et du parquet dans l’affaire DSK et le silence de ce dernier. D’où ensuite et surtout, une communication parcellaire par le procureur de son dossier à la défense. La New York Criminal Procedure (articles 240 et s.) prévoit ainsi une liste de preuves que le district Attorney peut produire mais les dépositions de la victime et des témoins n’y figurent pas de manière formelle. Encore le procureur peut-il ne pas transmettre les autres s’il justifie d’une "good cause".

Difficile pour la défense de connaître l'état exact du dossier d'accusation

La défense peut demander une "discovery" d’éléments détenus par le parquet si ces éléments sont pertinents pour le procès et que la demande est raisonnable. Il faut donc réunir deux critères exigeants. Il faut aussi deviner quelles preuves le procureur a conservées par devers lui.
La cour peut décerner des protectives orders limitant ou rejetant la discovery, par exemple en cas de risque de représailles, de corruption ou encore la protection des informateurs ou n’importe quelle autre raison qui dépasse l’utilité de la discovery. Par conséquent, le parquet choisit ses preuves et il est difficile à la défense de connaître l’état exact du dossier de l’accusation.

L'exemple de l'arrêt "Brady v Maryland"

Le leading case de la Cour suprême, soit l'affaire de référence, l’arrêt Brady v. Maryland (1963) est tout aussi inéquitable. Dans cette affaire, Brady et Boblit sont jugés de façon séparée pour un même meurtre commis pendant un vol. L’avocat de Brady demande communication au procureur des dépositions de Boblit avant le procès. A son procès, Brady affirme que Boblit a tué, pas lui. Ils sont tous deux condamnés à mort. Puis, l’avocat de Brady découvre qu’une déposition de Boblit où ce dernier avoue être l’auteur du meurtre ne lui a pas été communiquée en dépit de sa demande. Un premier recours est rejeté. Dans un second recours, la Court of Appeals ordonne un nouveau procès, non sur la culpabilité, mais sur la peine. En effet, il n’est pas impossible que Brady ait quand même tué.
La Cour suprême des Etats-Unis confirme cette décision. Elle juge que la suppression, par l’accusation, de preuves favorables à un accusé sur requête de ce dernier (!), viole le droit à un procès régulier quand les preuves sont material pertinentes – sur la culpabilité ou sur la peine, quelle que soit la bonne ou la mauvaise foi de l’accusation.
C’est bien le procureur qui choisit, dans son dossier, quelles sont les preuves pertinentes pour la défense.

Ce que permet la "discovery"

Un prérapport du barreau de New York donne une mesure des conséquences de ces règles à propos de 53 affaires dans lesquelles les condamnés ont été, au final, innocentés.
Par exemple, dans Lazaro Burt, un enquêteur entend un témoin visuel six jours après un meurtre. Le témoin est en détention. Il donne au policier le nom du tireur. Sa déposition écrite est placée au dossier. La défense fait une requête Brady. Dans sa réponse, le procureur ne fait pas référence à cette déposition. La défense n’en reçoit copie qu’au sixième jour du procès, 16 mois après les faits, quand le témoin n’est plus détenu. Faute de pouvoir le faire comparaître devant les jurés, sa déposition ne peut être exploitée et le jury ignore qu’un témoin a désigné un autre homme.
Etudes universitaires, ouvrages et enquêtes de différents ministères décrivent des cas de rétention et de falsification de preuves par l’accusation dans tous les Etats de l’Union et de tous temps. C’est le cas aussi au Canada et en Grande-Bretagne. 

lundi 20 juin 2011

Tron passera la nuit en garde à vue

L'ancien secrétaire d'Etat est entendu par la police dans le cadre de la plainte pour agressions sexuelles déposée par deux anciennes employées municipales de Draveil.
L'ancien ministre Georges Tron, visé par une enquête pour agressions sexuelles, a été placé en garde à vue lundi après-midi par la police judiciaire de Versailles, a-t-on appris lundi auprès du parquet d'Evry. Le procureur a assuré qu'il y passerait la nuit.
Une perquisition a été menée à la mairie de Draveil et une adjointe au maire a également été placée en garde à vue.
L'ancien secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, qui a démissionné le 29 mai dernier, est visé par une plainte déposée par deux anciennes employées muncipales de la ville de Draveil (Essonne) dont Georges Tron est maire. Les deux femmes, défendues par Me Gilbert Collard, accusent le maire d'avoir abusé d'elles au prétexte de massages de réflexologie.
Georges Tron estime que cette affaire est téléguidée en sous-main par le Front national. Domiciliés à Draveil, Philippe Olivier, mari de Marie-Caroline Le Pen et ancien conseiller de Marine, et son frère sont en conflit ouvert avec Georges Tron à propos d'un projet immobilier sur le territoire de la commune.

Affaire DSK : un sujet tabou pour les époux Agnifilo

Ces deux-là ne risquent pas de se raconter leur journée de travail. Marc et Karen Agnifilo sont mariés, mais leurs carrières respectives les obligent à ne pas communiquer sur la vie professionnelle, en particulier en ce moment. Les deux sont en effet engagés en plein dans l’affaire DSK, mais chacun dans un clan différent.
Lorsqu’ils se sont rencontrés, il y a presque 20 ans, ils travaillaient tous les deux pour le bureau du procureur de New York. Plus tard, Marc a rejoint le cabinet d’avocats
Brafman & Associates, qui assure actuellement la défense de Dominique Strauss-Kahn. Karen, elle, oeuvre toujours aux côtés de Cyrus Vance, le procureur qui mène l’enquête à charge contre DSK… Celui-ci affirme dans le New York Times que sa collaboratrice lui est indispensable dans cette affaire, et qu’elle travaillerait avec « énormément de précautions pour éviter qu'il y ait même l'apparence d'un conflit d'intérêt ». L’époux affirme au quotidien que sa femme et lui ont l’habitude de garder le secret sur leur vie professionnelle. Une dispute serait malvenue…LA SUITE ICI....
http://www.terrafemina.com/societe/labo-didee/articles/5049-affaire-dsk--un-sujet-tabou-pour-les-epoux-agnifilo.html