dimanche 31 juillet 2011

L'affaire Strauss-Kahn divise les juristes américains

Au terme d'une semaine marquée par des développements spectaculaires, le volet américain de l'affaire Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan, continue de diviser les spécialistes du droit américain.
Au bureau de Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, on souligne que l'enquête est toujours en cours.
Mais le nouveau report de l'audience judiciaire, programmée initialement le 16 juillet avant d'être repoussée au 1er août puis désormais au 23 août, a relancé les spéculations sur un possible abandon des charges, qu'avaient déjà alimenté les doutes apparus sur la crédibilité de Nafissatou Diallo.
"Chaque juré devra être convaincu au-delà du doute raisonnable qu'elle dit la vérité. La charge qui pèse sur le procureur est énorme. Voudra-t-il aller jusqu'au bout dans une affaire qui semble aussi difficile ?", s'interroge Bennett Gershman, ancien procureur de Manhattan aujourd'hui professeur de droit à la Pace University.
Après deux mois et demi de silence et d'anonymat, Nafissatou Diallo est apparue en pleine lumière au cours de la semaine écoulée en accordant dimanche des interviews à ABC et à l'hebdomadaire Newsweek avant d'apparaître devant une forêt de micros et de caméras jeudi dans une église de Brooklyn.
L'accusatrice de Dominique Strauss-Kahn a livré sa version de ce qui s'est passé le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de Manhattan où était descendu l'ex-directeur général du FMI et ancien favori des sondages en vue de la présidentielle de 2012 en France.
La femme de chambre guinéenne, qui est âgée de 32 ans, a été entendue mercredi à huis clos pendant plus de huit heures par les procureurs.
Pour plusieurs juristes, anciens procureurs, son avocat, Kenneth Thompson, a commis, en la laissant parler, une erreur que la défense de DSK saura exploiter si procès il y a.
"C'est un filon dans lequel la défense pourra creuser", dit l'avocat Jeremy Saland, qui a travaillé par le passé au bureau du procureur de Manhattan. La moindre contradiction, la moindre variation dans ses propos pourront servir aux défenseurs de Dominique Strauss-Kahn, qui nie toute agression sexuelle, à discréditer la parole de son accusatrice.
Certains avancent même qu'en optant pour cette stratégie de médiatisation de sa cliente, Kenneth Thompson montre qu'il ne croit plus en l'issue de la procédure pénale. Il a du reste annoncé son intention d'engager une procédure au civil.
A l'inverse, d'autres spécialistes du droit américain voient dans cette évolution de la stratégie de Kenneth Thompson un moyen de faire pression sur le procureur Vance.
John Moscow, ancien directeur adjoint du département des enquêtes au bureau du procureur, estime que les éléments médico-légaux penchent pour une relation sexuelle forcée. Et que ces éléments-là pourraient effacer les doutes apparus sur la crédibilité de la parole de Nafissatou Diallo.
Dans un procès de ce type, qui se joue essentiellement "parole contre parole", les révélations sur les mensonges de la femme de chambre dans sa demande d'asile, en 2003, ont largement affaibli l'accusation. Nafissatou Diallo affirmait notamment avoir été victime d'un viol collectif en Guinée. Elle a reconnu depuis qu'elle avait modifié les faits pour faire avancer son dossier.
Mais Daniel Bibb, lui aussi ancien procureur, n'est pas persuadé que des jurés lui en tiendraient rigueur.
"Dans une affaire de viol 'normale', je dirais que la découverte de fausses allégations sur un viol antérieur serait fatale à l'accusation. Mais dans ce cas précis, je n'en suis pas si sûr, tout simplement parce que les motifs qui l'ont poussée à se dire victime d'un viol collectif (en Guinée) n'étaient pas malveillants", explique-t-il.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/l-affaire-strauss-kahn-divise-les-juristes-americains_1016617.html

samedi 30 juillet 2011

Affaire DSK: Nafissatou Diallo affiche ses soutiens

Et le procureur Cyrus Vance est sous pression...
En tenant une conférence de presse jeudi dans une église de Brooklyn, Nafissatou Diallo voulait remercier ses soutiens. Elle a surtout mis la pression sur le procureur Cyrus Vance, qui serait proche d’abandonner les charges contre DSK. La Guinéenne de 32 ans, du moins d’après son avocat, peut se targuer d’avoir réussi à rassembler derrière elle différentes communautés new-yorkaises.
>> Revivez en direct la conférence de presse
La conférence de presse s’est tenue dans l’enceinte d’un centre culturel chrétien de Brooklyn. La preuve que cette affaire transcende les communautés religieuses car Nafissatou Diallo, comme la majorité des Guinéens, est musulmane. Le révérend du centre, A.R. Bernard, a pris la parole pour «saluer le courage et la foi de Nafissatou Diallo». Pour lui, «elle représente les victimes à travers le monde». Ce soutien est très important, puisque le révérend est l’un des hommes les plus influents de New York.
Mohammed Nuhurssien, le président de l’African Congress, qui défend les intérêts des immigrés africains est également intervenu pour, selon Libération, expliquer que l’affaire DSK-Diallo «changera la manière dont les lois futures sur le viol seront écrites». Des membres des Nouveaux Blacks Panthers étaient également présents, a relevé le New York Times.

«C'est une histoire de race? De classe sociale?»

Et même si des membres de sa communauté peuvent se montrer très durs avec elle, Nafissatou Diallo bénéficie du soutien officiel du représentant de la communauté guinéenne de New York. A la tribune, Souleymane Diallo a dit être «ravi de ne pas être seuls. Nous avons des membres du Congrès, nous avons des associations avec nous», a-t-il fait remarqué. «Notre culture est très dure pour les victimes de violences sexuelles. Elle a voulu transcender cette barrière, je salue son courage», a-t-il ajouté. «Nous voulons que Nafissatou Diallo soit forte pour elle, sa fille, tous les immigrants de ce pays. Nous la remercions et la supportons, comme toute la communauté guinéenne», a-t-il conclu.
Nafissatou Diallo a aussi l’appui d’une association de policiers noirs, les 100 Blacks in Law Enforcement, qui conteste la manière dont l’enquête a été menée. Leur représentant, Noel Leader, a lancé à la tribune: «Nafissatou a été victime deux fois, une fois de la part de DSK, l’autre de la part du bureau du procureur. Des éléments erronés ont été transmis, comme cette conversation téléphonique. Cyrus Vance est responsable de cela», a-t-il lancé. «Le procureur avait dit qu'il voulait être un procureur exemplaire, mais c'est lui qui la traîne dans la boue. C'est pour cela que nous la soutenons. Je n'ai jamais vu cela en 20 ans. C'est une histoire de race? De classe sociale?» a-t-il demandé en répondant par l’affirmative. «Nous voulons un autre procureur», a-t-il ajouté.
Cyrus Vance na pas officiellement réagi. Mais sa décision en début de semaine de reporter l’audience du 1er août au 23 août est interprétée, pour beaucoup d’observateurs, comme une victoire du camp Diallo après l’offensive médiatique menée sur ABC News et Newsweek.
http://www.20minutes.fr/article/763988/affaire-dsk-nafissatou-diallo-affiche-soutiens

vendredi 29 juillet 2011

Nafissatou Diallo : "Je suis ici car on m'a beaucoup diffamée"

L'allocution aura duré en tout et pour tout 3 minutes et 4 secondes. Après Newsweek et ABC en début de semaine (lire notre article > Affaire DSK : la femme de chambre rompt le silence), Nafissatou Diallo s'est de nouveau exprimée jeudi, cette fois dans le cadre d'une conférence de presse, organisée dans un quartier pauvre du sud de Brooklyn par le United African Congress, l'organisation communautaire africaine de New York.
Aux côtés de son avocat Kenneth Thomspon, la femme de chambre du Sofitel de Manhattan a tenu notamment à remercier "personnellement le large rassemblement de New-Yorkais qui l'ont soutenue, elle et sa fille, lors de cette terrible épreuve". "Avec ma fille, je pleure tous les jours", a-t-elle confié, disant qu'elle "voulait être courageuse pour toutes les femmes du monde".

L'avocat promet de porter l'affaire au civil

Auparavant, Nafissatou Diallo qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle, a précisé qu'elle avait tenu à s'exprimer publiquement parce qu'on "l'avait beaucoup diffamée", "j'ai entendu des choses très dures". "Je ne veux pas que ce qui m'est arrivé arrive à d'autres femmes", a-t-elle encore lancé au terme de sa rapide intervention.

La veille, Nafissatou Diallo avait été entendue durant 8 heures par le procureur de New York au sujet de la conversation téléphonique qu'elle aurait eu le lendemain de l'agression présumée avec un ami emprisonné en Arizona pour trafic de drogue

"Elle n'a jamais rien dit sur son argent"

jeudi 28 juillet 2011

Affaire DSK : opération réhabilitation pour Nafissatou Diallo

L'audition a duré près de huit heures. Accompagnée de son avocat Kenneth Thompson, Nafissatou Diallo a été entendue, mardi après-midi, par le procureur de New York au sujet de la conversation téléphonique qu'elle aurait eu le lendemain de l'agression présumée avec un ami emprisonné en Arizona pour trafic de drogue.

La teneur de cette conversation, révélée début juillet par le New York Times, avait mis en cause la crédibilité de la femme de chambre du Sofitel de Manhattan. "Ce type a de l'argent. Je sais ce que je fais", aurait-elle alors déclaré. Dans son interview accordée à la chaîne américaine ABC cette semaine, Nafissatou Diallo a affirmé avoir dit "je sais ce que je fais" au moment où elle évoquait le fait de recourir à un avocat.
Nafissatou Diallo s'exprimera en public jeudi soir
Une version confirmée par son avocat, Kenneth Thomspon, après sa rencontre avec les procureurs."Certaines choses ont été mélangées dans cette citation qui a été donnée au New York Times." La cause du malentendu selon lui ? Un problème de traduction de la conversation. Car d'après le New York Times, les enquêteurs ont mis plusieurs semaines avant de réussir à traduire cet échange téléphonique en foulani, un dialecte peul, l'ethnie d'origine de la jeune Guinéenne. "Il y avait un interprète peul dans la salle. Et nous avons tous écouté cet enregistrement, encore et encore. Il montre que la victime n'a jamais prononcé ses mots". "Elle a dit à cette personne que 'quelqu'un a essayé de me violer et c'est un homme important'" a-t-il précisé. Selon lui, la retranscription corrigée de cet entretien prouve que sa cliente n'est pas à la recherche d'argent dans cette affaire.
Mais il a par ailleurs confirmé qu'elle "avait le droit d'engager sa propre action en justice" au civil pour demander à l'ancien directeur du FMI des dommages et intérêts. Nafissatou Diallo devrait une nouvelle fois s'exprimer cet après-midi pour "remercier personnellement le large rassemblement de New Yorkais qui l'ont soutenue elle et sa fille lors de cette terrible épreuve". Mais il est déjà annoncé qu'elle ne répondra à aucune question des journalistes.
Une femme se présentant comme une ancienne maîtresse de DSK affirme avoir été contactée par Cyrus Vance
Marie-Victorine M, juriste de 38 ans qui exerce à Los Angeles, affirme dans une interview au journal suisse L'illustré avoir entretenu une relation passionnelle avec Dominique Strauss-Kahn en 1997. Elle assure également avoir été contactée par le procureur de Manhattan Cyrus Vance Jr le 18 juillet dernier. "La conversation a duré environ 45 minutes et s'est passée en présence de mon avocate américaine, Gloria Allred. Ses questions étaient vraiment salaces, chirurgicales", assure la jeune femme dans l'hebdomadaire suisse. Elle se dit prête à témoigner devant le procureur de New York si on le lui demandait.

Anne Mansouret, un franc-parler imprévisible qui agace le PS

Anne Mansouret, la mère de , est une élue PS de l'Eure dotée d'un solide franc-parler, qui agite le volet français de l'affaire DSK par ses déclarations sur ses relations avec sa fille et le rôle qu'elle attribue à des dirigeants de son parti.
Après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, cette femme élégante de 65 ans, née à Téhéran d'une mère belge et d'un père iranien, dit regretter d'avoir dissuadé sa fille de porter plainte en 2003, puis se dit "fière" quand celle-ci entame une procédure pour tentative de viol en juillet. 


Dès mai, elle relate que des personnalités "au plus haut niveau" du PS étaient au courant de l'agression dont Tristane Banon accuse DSK, évoquant et .
C'est à ses déclarations que le candidat à la primaire doit d'avoir été entendu le 21 juillet. "Je dis haut et fort que je ne reproche rien à François Hollande", déclare l'élue locale.
Ses attaches normandes remontent à la fin des années 1950 quand sa mère était venue s'installer à Bernay. Scolarisée chez les soeurs, naturalisée française au milieu des années 1960, elle changera son identité, en transformant son prénom composé et multiculturel, Anne-Mansoureh.
Vice-présidente du conseil général de l'Eure, conseillère régionale de Haute-Normandie depuis 2004, elle est entrée en politique sur le tard en conduisant en 1992 aux régionales une liste de "socio-professionnels", "Entreprendre pour l'emploi".
C'est cette étiquette socio-professionnelle qui lui vaudra d'être décorée de la Légion d'Honneur, Chevalier en 1998, Officier en 2008, pour avoir "contribué à mettre au point le chèque emploi service", explique-t-elle.
Après le Mouvement des réformateurs puis le PRG, elle rejoint le PS en 2003 et obtient à la surprise générale sa première victoire aux cantonales de 2001 face à un sortant de droite en place depuis une vingtaine d'années.
"Sûr de sa réélection il n'avait pas fait campagne tandis qu'elle était allée chercher les voix une à une", se souvient un agent départemental.
Ancien patron du PS de l'Eure, Michel Ranger estime qu'Anne Mansouret manque de "fond", juge qu'"elle aime faire parler d'elle, faire du buzz comme on dit aujourd'hui, et par tous les moyens", comme en témoigne selon lui son éphémère candidature à la primaire du PS.
Mais il lui reconnaît des qualités de terrain: "C'est plutôt une bonne candidate et c'est pour cela qu'elle a été retenue à plusieurs reprises pour représenter le PS."
Le sénateur centriste de l'Eure Hervé Maurey la décrit comme "une femme sympathique, conviviale et dynamique", "quelqu'un qui a un certain franc-parler et qui vous parle très vite de sa vie privée."
En 2008 Anne Mansouret relate sur un plateau de télévision, en compagnie de Tristane Banon, leurs difficultés relationnelles ou les soubresauts de sa vie privée. Après son audition par les enquêteurs le 13 juillet, elle narrera avoir été elle-même la maîtresse de DSK.
Récemment, quand l'ex-femme de DSK, Brigitte Guillemette, relativise leur proximité, Anne Mansouret évoque les "moments difficiles" vécus ensemble.
Cette ancienne dirigeante d'entreprises, notamment dans la communication, juge le monde politique "excessivement dur", "violent car l'exercice de l'adversité implique une certaine violence."
Celle qui n'a jamais eu de responsabilité politique autre que locale, explique son retrait des primaires par le fait qu'elle ne représenterait "plus rien", parce que ses parrainages auraient "fondu comme neige au soleil".
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/anne-mansouret-un-franc-parler-imprevisible-qui-agace-le-ps-27-07-2011-1546810.php

mercredi 27 juillet 2011

L'audience devant le juge de DSK de nouveau reportée

C'est la seconde fois que l'audience de Dominique Strauss-Kahn est reportée. Selon ses avocats, l'ancien patron du FMI comparaîtra le 23 août au lieu du 1e août, la date initialement arrêtée. Dans un communiqué, Benjamin Brafman et William Taylor disent avoir "consenti à un report (...) de l'audience présidée par le juge Obus". Un report confirmé peu après par les bureaux du procureur. "L'enquête dans le cadre de cette affaire pénale en cours se poursuit. Nous n'avons pas d'autre commentaire", ajoute la porte-parole du bureau du procureur dans un communiqué.
Comment interpréter ce nouveau rebondissement ? Selon le correspondant aux Etats-Unis de LCI, deux hypothèses sont envisageables. Cyrus Vance pourrait souhaiter mettre ce temps à profit pour enquêter plus avant, notamment sur les similitudes entre l'affaire Diallo et Banon : ses services ont rencontré l'avocat la Française la semaine dernière. Selon plusieurs médias, le procureur pourrait demander aux autorités françaises l'autorisation d'interroger Tristane Banon. Seconde option : le procureur de Manhattan, embarrassé et furieux par les déclarations de la jeune femme dans News Week et ABC News (lire l' article > Affaire DSK : la femme de chambre rompt le silence), voit son enquête perturbée. Ce qui pourrait précipiter un non-lieu. Dans leur communiqué, les avocats de DSK disent d'ailleurs "espérer" cette solution.
Face à ce flou, le procureur a donc décidé de s'accorder un mois de plus pour enquêter. Car l'audience qui a été reportée sera un moment clé de l'affaire. Elle devrait soit permettre de fixer une date de début de procès, soit servir à abandonner les sept chefs d'inculpation qui pèsent contre DSK.

DSK / Nafissatou : une version pas si folle de l’affaire

Joli couple que DSK et Nafissatou, de quoi faire rager de honte Anne Sinclair non ? Cet homme si distingué, aux si beaux atours a eu une subite passion hormonale et matinale pour la jeune femme de chambre au point de chercher, puis de trouver une embrouille pas possible.

Ma version, enfin celle que je tiens de ma voisine de palier, serait que ce matin là, il y aurait eu deal. DSK, qui aurait tourné toute la nuit, en prise à une crise hormonale sérieuse se serait trouvé en manque ce fameux matin là et… Il aurait profité de la présence de Nafissatou pour calmer ses pulsions. Pas dans la violence gratuite mais dans l’acte tarifé.

Du tout compris, coups et griffures. Pure fiction, je le rappelle, afin de ne pas brouiller les versions « officielles » du clan DSK (« les » parce qu’il y en a eu au moins deux, la première réfutant toute relation sexuelle , la seconde reconnaissant une relation sexuelle). Pure fiction donc, mais, thèse tout de même… Rappelons que Nafissatou ne saurait ni lire ni écrire selon la presse new-yorkaise, ce qui ne l’empêcherait pas de savoir compter. De compter ? Oui, mais pas de s’en laisser conter : et c’est peut-être une histoire mal soldée qui aurait conduit DSK là où il se trouve.
Voilà comment ma voisine de palier voit l’affaire : Nafissatou aurait fortuitement fait connaissance de DSK ce matin là, alors qu’il furetait depuis la veille. Lui, expert en femmes, aurait tout de suite détecté la pro du « boumboum service ». Il lui aurait proposé la botte avec un petit défraiement pour la prestation. Imaginons que ce soit pour 100 euros, le prix de la passe, pardon, du temps passé ensemble. Ils font leur petite affaire, en y mettant du cœur et la gomme et au moment de remballer l’attirail , comme il n’aurait pas payé d’avance, il sort un billet de … 100 dollars et c’est à ce moment que la furia commence ! 100 dollars ce n’est pas 100 euros et bing et bang, pas d’accord sur le taux de change les tourtereaux s’empoignent. Comme c’est lui le patron du FMI, c’est lui qui fait les comptes. Et le compte n’était pas bon.
Fin du premier acte. Les autres on les connaît. Cette version en n’est une parmi tant d’autres, mais elle est plausible. Plausible parce que DSK est un politique et que les politiques sont capables de vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Pas tous, non, pas tous… Mais enfin…
Quant à Nafissatou, elle aimerait bien tirer profit de l’affaire et voir le puissant banquier en prison tout en passant par la case départ empochant au passage une somme rondelette. Entre les deux personnages de cet incroyable méli-mélo, un acte sexuel et des tonnes de mensonge. Je ne peux croire, un seul instant à la version de la tentative de viol et de l’agression sexuelle par DSK, c’est impensable. Ce qu’il a fait, ce matin là, n’est peut-être pas jojo mais j’ai - aujourd’hui - l’intime conviction que cet homme est innocent de ce dont on l’accuse.
Une version qu’aucun des deux protagonistes ne voudrait reconnaître. L’un parce que ce serait admettre qu’il puisse pratiquer l’amour tarifé. L’autre parce que ce serait dire adieu à ses rêves d’énormissimes dédommagements. Un menteur sur le lot tout de même non ?!
Le poker menteur de Nafissatou

Sur le devant de la scène après avoir été cachée au monde entier alors que son agresseur présumé faisait la une des médias, Nafissatou est sortie du bois.

Après avoir été rudoyée, ses versions à géométrie variable, ses approximations et ses mensonges faisant d’elle une peu crédible victime, elle tente, par avocats interposés, de refaire surface et redorer un blason médiatique salement écorné.
Ses histoires de téléphones portables aux multiples abonnements, ses appels échangés avec un dealer emprisonné et la conversation enregistrée plus proche d’une conversation de voyou flairant la bonne affaire que celle d’une madone apeurée n’ont fait qu’accréditer la version de ceux qui la prétendent menteuse. Pour une pauvresse, les quelques 100.000 dollars versés sur son compte sans justification de travail effectué dénotent une certaine propension à chercher des gains faciles. Elle n’a pas hésité à faire passer pour sien un enfant d’une connaissance pour tromper les services sociaux de la ville de New-York ni même à inventer une sordide histoire de viol collectif alors qu’elle était encore au pays. Une fille bien sous tous rapports (y compris sexuels tarifés ?)
Le mobile ?
Le chantage en serait un et c’est, en somme, bien un chantage qu’elle tenterait de bâtir : obtenir réparation alors que l’acte sexuel n’aurait pas été arraché. Il s’est bien passé quelque chose ce matin du 14 mai, mais peut-être pas ce que Naffisatou tente de faire croire. Des spécialistes en larmes n’hésitent pas à qualifier les siennes de forcées, tandis que - il faut le reconnaître - la spécialiste psychologue indique un fond de sincérité qu’elle ne peut inventer alors qu’elle parle de son agression ; mais bon, en terme de spécialiste, Nafissatou a montré qu’elle avait plus d’une (l)arme dans son sac.
Facile tout de même quand le fil conducteur est une rambarde : il y a eu acte sexuel, toutes les broderies autour de cet acte, y compris celles qui auraient pu être inventées par sa défense ne sont que des accessoires destinés à faire pencher la balance du côté de la pauvresse.
Il ne faut surtout pas oublier qu’un des plateaux de la balance de crédibilité de Nafissatou est chargé de mensonges sur un passé travesti pour obtenir avantages et subsides. Dans la case intime conviction de mon cerveau, Nafissatou n’est pas claire !
En matière de préjudice, celui de DSK est colossal et même si cet homme s’est mis dans un sacré pétrin. Les mesures à son encontre ont été démesurées. Nafissatou n’aura jamais assez d’une vie pour en réparer les dégâts s’il s’avère qu’elle avait manipulé la version de ce petit matin du 14 mai à son profit.
http://www.armees.com/dsk-nafissatou-une-version-pas-si-folle-de-l-affaire,46936.html

mardi 26 juillet 2011

Affaire DSK : le barreau valide la mission de Me Montbrial

L'avocat Thibault de Montbrial va pouvoir rechercher d'éventuelles victimes de Dominique Strauss-Kahn en France. Le barreau de Paris vient de lui donner son accord, sous certaines conditions. "La convention passée entre Me Montbrial et le cabinet new-yorkais de Kenneth Thompson, avocat de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse DSK de viol, ne pose aucun problème", a ainsi indiqué mardi l'Ordre des avocats de Paris. Mais, "pour rester dans les clous de la déontologie, il a été souligné, à titre préventif, qu'il était impossible pour l'avocat de recueillir lui-même des déclarations d'éventuelles victimes pour ensuite les transmettre à une juridiction ou à un tiers", a-t-on souligné au barreau. "Ce n'est pas une mission d'enquêteur,c'est une mission d'orientation", a-t-on souligné.
Selon le barreau, l'avocat n'a pas de pouvoir d'investigation sur le fond", a confirmé Me Montbrial, en assurant qu'il ne défendrait lui-même aucune éventuelle autre plaignante, mais lui conseillerait de prendre un autre avocat. Me Montbrial avait indiqué le mois dernier être le "relais" en France du cabinet de Kenneth Thompson, notamment "pour voir s'il existe d'autres victimes de Dominique Strauss-Kahn". Kenneth Thompson avait lui-même lancé le 7 juin un appel à d'éventuelles autres victimes de DSK, qui nie avoir tenté de violer la femme de chambre. "Faire un appel à victimes, c'est à mon avis une première", avait ensuite déclaré le bâtonnier de Paris, Me Jean Castelain, en annonçant vouloir enquêter sur "le travail" confié à Me Montbrial, afin de savoir s'il était conforme à la déontologie de la profession.

L'avocat et le bâtonnier s'étaient rencontrés début juillet. "La situation étant inédite, il a fallu fixer la règle du jeu", a constaté Me Montbrial. Selon lui, "une fois que les passions de ce dossier seront retombées, il faudra bien qu'on pose la question de l'avocat-enquêteur en France". Outre le dossier new-yorkais, une procédure concernant Dominique Strauss-Kahn est en cours en France, où une enquête préliminaire a été ouverte à la suite d'une plainte de la romancière
Tristane Banon qui l'accuse d'avoir tenté de la violer en 2003.

Tristane Banon à New York ?

Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor a été entendu hier pendant un peu plus de deux heures par les policiers en charge de l'enquête préliminaire ouverte après la plainte pour tentative de viol déposée par la romancière Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn.
Les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) entendent toutes les personnes que Tristane Banon et sa mère, Anne Mansouret, leur ont désignées comme ayant été informées de l'agression alléguée, qui remonte à 2003. D'abord considéré comme périphérique, le dossier de Tristane Banon, occupe depuis quelques jours un rôle central dans l'affaire new-yorkaise. L'avocat de la jeune femme a déclaré que le bureau du procureur Cyrus Vance lui avait demandé la semaine dernière les éléments de son dossier, qui lui permettraient d'étayer son accusation contre DSK.Me Koubbi a précisé qu'il obtempérerait uniquement si le parquet de New York formulait une demande officielle acceptée par les autorités franaises.
« Sa volonté d'avoir accès aux éléments du dossier français devrait faire réfléchir ceux qui répètent, d'une façon incantatoire, qu'il est en train d'abandonner les poursuites », a-t-il ajouté
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/26/1135173-tristane-banon-a-new-york.html

Affaire DSK: Newsweek marche sur des oeufs

Nafissatou Diallo a accordé sa première interview au magazine américain Newsweek, paru ce lundi. Mais l'auteur de l'article prend toutes les précautions pour nuancer son témoignage contre DSK.
Après avoir fui les médias pendant plus de deux mois, Nafissatou Diallo est sortie de son silence. Et c'est dans le magazine Newsweek de ce lundi que la femme de chambre du Sofitel de New York livre sa version de l'affaire DSK. Une offensive qui intervient exactement une semaine avant l'audience du 1er août au cours de laquelle Dominique Strauss-Kahn doit de nouveau comparaître. Conscient de donner la parole à l'accusation, l'hebdomadaire américain a pris soin, tout au long de ce témoignage, de multiplier les précautions.
Nafissatou Diallo joue-t-elle la comédie? "Occasionnellement, lorsqu'elle pleurait, il y avait des moments où les larmes semblaient forcées", peut-on lire dans Newsweek qui décrit la plaignante comme une femme "pas glamour" avec des problèmes de peau. L'interview vidéo diffusée ce lundi après-midi - heure française - sur ABC pourrait apporter de nouveaux éléments sur la bonne foi de la femme de chambre.
Dans l'article publié par Newsweek, la Guinéenne revient dans le détail - et avec des mots parfois crus - sur ce qui s'est passé dans la suite 2806 le 15 mai 2011. Puis, son parcours et les raisons qui l'ont poussée à se rendre aux Etats-Unis sont passés au crible. En vain. "Presque toutes les questions sur son passé en Afrique occidentale ont été accueillies avec des réponses vagues", déplore Newsweek.
Au sujet de sa relation avec un trafiquant de drogues incarcéré aux Etats-Unis, la victime présumée reste une fois de plus très floue. Nafissatou Diallo se contente de dire qu'ils sont "amis". Lors de conversations téléphoniques avec cette connaissance, elle aurait dit, d'après le New York Times qui cite un enregistrement sonore, "Ne t'inquiète pas, c'est homme a de l'argent. Je sais ce que je fais."
Nafissatou Diallo peut très bien avoir "été victime d'un homme prédateur et puissant" tout en ayant voulu saisir l'occasion de "faire de l'argent de la situation", conclut Newsweek.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/affaire-dsk-newsweek-marche-sur-des-oeufs_1014763.html

lundi 25 juillet 2011

Pour Newsweek, la France est encore régie par le droit de cuissage

Trop fière pour être jalouse ." Newsweek reprend à son compte cet extrait de la biographie d'Anne Sinclair, Madame DSK : un destin brisé , par Renaud Revel et Catherine Rambert. A l'occasion de la première interview de la femme de chambre du Sofitel, l'hebdomadaire américain revient cette semaine sur l'affaire DSK et se demande "pourquoi Anne Sinclair reste aux côtés de DSK." Outre les arguments de l'amour fou et de l'orgueil, la revue poursuit ainsi son analyse : "On ne peut espérer comprendre Anne Sinclair sans intégrer que la sexualité est très présente dans la société française, au sein de laquelle même le rejet a ses propres règles codifiées."
Dans cette société française décrite par Newsweek, "les jeunes femmes savent comment jouer le jeu de ce qu'on appelle la séduction ; les journalistes couchent avec des hommes influents parce que c'est amusant selon elles, et parce que cela entretient les relations avec leurs sources." Bien que l'hebdomadaire ne manque pas de remarquer l'indignation de groupes féministes comme Paroles de femmes, face à l'affaire DSK, celles-ci demeurent néanmoins minoritaires aux yeux de l'auteur.

La faute au droit de cuissage

En réalité, tout ceci serait la faute au "droit de cuissage", aux "amours ancillaires", aux vaudevilles chers à Feydeau. C'est en tout cas le sens de l'analyse du journal, pour qui ces pratiques n'ont pas totalement disparu, loin de là. "Le droit de cuissage était un privilège des hommes puissants, et c'est toujours le cas", croit savoir Newsweek. L'hebdomadaire en veut pour preuve certaines réactions au lendemain de l'annonce des faits reprochés à DSK. "Ce n'est qu'un troussage de domestique", avait ainsi lancé Jean-François Kahn. "Il n'y a pas mort d'homme", avait renchéri Jack Lang, rappelle Newsweek. Si le socialiste avait dénoncé "une utilisation tronquée" de ses propos, il s'agit d'une "hilarité semblable à celle provoquée par une pièce de Feydeau", pour le journal, "dans laquelle le maître se fait une servante entre deux embrasures de porte, pendant que sa maîtresse l'attend dans une pièce et sa femme dans l'autre".

De ces réactions marginales, l'hebdomadaire tire une analyse surprenante. Le fantôme du troussage de domestique serait encore si présent en France que les secrétaires "dans les usines ou les stations service" seraient contraintes "d'offrir une gâterie à leur employeur pour conserver leur emploi."

"Entre Sade et Beauvoir"

Le journal rappelle même le retard de notre pays en matière de droits des femmes : droit de vote tardif, idem pour l'avortement. Concernant le Manifeste des 343 salopes, Newsweek informe ses lecteurs Outre-Atlantique du sens du mot "salope" : une insulte, mais aussi un mot qui serait souvent employé par les Français pendant l'acte "pour exciter les femmes ou s'exciter lui-même."

Ainsi donc, l'affaire DSK n'aurait suscité qu' "une lente onde de choc" dans la libération de la parole des femmes, comme le prouve l'affaire Tron, toujours selon l'hebdomadaire américain. Mais le chemin semble encore long : "Ainsi va la lutte entre le Marquis de Sade et Simone de Beauvoir", conclut Newsweek.

Affaire DSK: le changement radical de stratégie de la femme de chambre

Après avoir été protégée, Nafissatou Diallo a décidé de s'exposer dans les médias. Décryptage de cette nouvelle stratégie...
Changement radical de stratégie dans le camp de Nafissatou Diallo. Depuis deux mois, la femme de chambre est protégée par les services du procureur qui assure son anonymat. De chambres d’hôtel en logement provisoires, elle avait réussi à fuir la presse avide d’entendre cette présumée victime d’un des hommes les plus puissants du monde. «Un journal m’a proposé 1 million de dollars pour l’interview», avait affirmé à 20Minutes Blake Diallo un de ses amis, une semaine après le début de l’affaire. Après 10 semaines de silence, Nafissatou Diallo a donc décidé de parler et de se montrer sur ABC et à Newsweek. Pour plusieurs raisons.

«Elle a été traînée dans la boue par les tabloïds new-yorkais qui l’ont traitée de prostituée. La presse lui offre l’opportunité de retrouver sa réputation, c’est normal qu’elle la saisisse», analyse Pierre Hourcade, avocat au barreau de Paris et de New York. Après les premiers doutes du procureur début juillet, le revirement de la presse a en effet été radical. La victime, pauvre femme de ménage du Bronx, est devenue une menteuse, avide d’argent et Le New York Post l’a traitée de prostituée en Une. «Elle n’est ni une artiste du racket ni une prostituée. Elle est attaquée (...) et elle a jugé important de mettre un nom et un visage sur son récit», a ainsi expliqué Douglas Wigdor, l’un de ses avocats, pour justifier ces interviews.

Préparer le procès au civil

Une stratégie qui a des objectifs à plus long terme. « Il s’agit peut-être de mettre la pression sur le procureur pour qu’il poursuive son action jusqu’au pénal », analyse Pierre Hourcade, rejoint par les avocats de DSK. «Elle est la première accusatrice de l'histoire à mener une campagne médiatique pour persuader un procureur de maintenir les charges», ont-ils écrit dans un communiqué. Les doutes de Cyrus Vance Junior à l’égard de la victime ont en effet entraîné une contre-offensive des avocats de Nafissatou Diallo: conférence de presse avec la communauté noire et un député afro-américain, interventions tous azimuts dans les médias…

La peur d’un non-lieu s’insinue dans le camp de la victime mais avec ce nouveau rebondissement dans l’affaire, ont peut également se demander si les avocats de la femme de chambre ne préparent pas l’étape suivante. «Ces interviews marquent aussi une certaine prise d’indépendance par rapport au procureur. Elle et ses avocats se désolidarisent de la stratégie de Cyrus Vance et se projettent peut-être vers un procès civil en prenant l’opinion publique à témoin», analyse Pierre Hourcade. Aux USA, la parole de la victime est assurée par les services du procureur en cas de procès pénal. Mais si un non lieu doit être prononcé, Nafissatou Diallo peut encore attaquer DSK en son nom propre et obtenir un procès devant un tribunal civil où la crédibilité de sa parole sera la clé. Et s’exposer devant l’opinion publique peut être une bonne façon de préparer le terrain. 

http://www.20minutes.fr/article/762024/article.php

Affaire DSK: Nafissatou Diallo sort de son silence

La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol se confie à deux médias américains...
Elle sort de l'ombre. Ultra-protégée par la justice américaine depuis le début de l'affaire, Nafissatou Diallo livre sa version des faits, à visage découvert, dans deux médias américains.
Alors que sa crédibilité a été mise à mal, la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol déclare à Newsweek que l'ancien directeur du FMI lui est apparu comme un «homme fou» et l'a attaquée alors qu'elle entrait dans sa suite de l'hôtel Sofitel de New York le 14 mai dernier. Elle a également accordé un entretien à la chaine ABC News, qui sera diffusé lundi matin aux Etats-Unis (lundi après-midi en France.)
C'est la première fois que cette immigrée guinéenne âgée de 32 ans s'exprime dans les médias, alors que Dominique Strauss-Kahn doit comparaître dans une semaine, le 1er août, pour une nouvelle audience. Les avocats de l'ancien ministre socialiste dénoncent une tentative tardive de la part de la jeune femme et sa défense pour obtenir de l'argent de Dominique Strauss-Kahn.

«Je veux qu'il aille en prison»

«Je veux que justice soit faite. Je veux qu'il aille en prison», déclare Nafissatou Diallo dans son entretien avec la chaîne ABC News. «Je veux qu'il sache qu'il y a des endroits où on ne peut pas utiliser son argent, où on ne peut pas utiliser son pouvoir.»
L'un de ses avocats, Douglas Wigdor, a déclaré qu'elle avait décidé de s'exprimer publiquement pour que le monde sache qu'elle n'est «ni une artiste du racket ni une prostituée». «Elle est attaquée (...) et elle a jugé important de mettre un nom et un visage sur son récit», a-t-il ajouté. Douglas Wigdor a également déclaré que Nafissatou Diallo comptait prochainement déposer une plainte au civil, ce qui implique que son nom soit alors rendu public.
L'usage veut qu'aux Etats-Unis, l'identité des victimes présumées de viol ne soit pas dévoilée, même si le nom de Nafissatou Diallo a déjà circulé dans de nombreux médias. «Je n'ai jamais voulu me montrer en public mais je n'ai pas le choix», déclare la jeune femme qui a passé deux mois recluse dans un hôtel avec sa fille adolescente depuis sa plainte. «Je dois maintenant me montrer en public. Je le dois, pour moi-même, je dois dire la vérité.»

«Campagne médiatique»

Début juillet, l'affaire a connu un spectaculaire rebondissement avec la mise en cause de la crédibilité de l'accusatrice, soupçonnée d'avoir menti sur plusieurs aspects de sa vie passée, puis la levée de l'assignation à résidence de Dominique Strauss-Kahn.
Dans son entretien à ABC, la femme de chambre reconnaît des «erreurs», selon la chaîne, mais celles-ci ne doivent pas selon elle empêcher l'accusation de poursuivre son travail. Un porte-parole du bureau du procureur de Manhattan chargé du dossier, Cyrus Vance, n'a pas souhaité commenter ces interviews. «Nous ne parlerons pas des faits ou des preuves dans ce qui reste une enquête en cours», a-t-il dit.
Diallo déclare avoir vu Dominique Strauss-Kahn apparaître nu en face d'elle alors qu'elle ouvrait la porte de sa suite. «Vous êtes belle», aurait alors lancé DSK, dit-elle, avant de se jeter sur elle en dépit de ses protestations.
L'ancien favori socialiste à l'élection présidentielle de 2012, qui est âgé de 62 ans, rejette les accusations de Diallo. «Elle est la première accusatrice de l'histoire à mener une campagne médiatique pour persuader un procureur de maintenir les charges contre une personne auprès de qui elle espère obtenir de l'argent», déclarent les avocats de l'ancien patron du FMI, Benjamin Brafman et William Taylor, dans un communiqué.
«Ses avocats et ses consultants en relations publiques ont orchestré un nombre sans précédent d'événements et de rassemblements médiatiques pour faire pression sur les procureurs dans cette affaire après qu'elle a dû admettre ses efforts extraordinaires pour les induire en erreur.»
Les avocats de Nafissatou Diallo et de Tristane Banon, une Française qui accuse également DSK de tentative de viol, se sont rencontrés le 19 juillet au bureau du procureur de New York. France Soir publie en une ce lundi un témoignage de l'avocat de Tristane Banon, David Koubbi, qui dit avoir rencontré Nafissatou Diallo et avoir été impressionné par son courage.
http://www.20minutes.fr/article/761812/affaire-dsk-nafissatou-diallo-sort-silence

Tristane Banon, sa mère et les hommes

dimanche 24 juillet 2011

Anne Sinclair-DSK : bientôt l’explosion ? Décryptage

L’affaire DSK s’essouffle, rien de vraiment neuf à l’horizon ? Le croustillant reste la relation du couple DSK-Sinclair. Relation en béton armé ? Des fissures sembleraient lézarder la jolie façade. C’est du moins ce qui se murmure ci et là. Ce couple, exposé pour le pire, tiendra-t-il ou explosera-t-il ? L’affaire ne devrait intéresser qu’une « certaine » presse, or, si tous les titres se sont emparés de l’histoire DSK dès la première minute de son arrestation c’est que son histoire passionne les foules, notoriété oblige.

L’étrange soumission d’Anne Sinclair son épouse solidaire, au-delà de l’imaginable fascine. DSK était présidentiable et à ce titre, tout ce qui pouvait lui arriver était immanquablement projeté sur la scène publique, le spectacle se poursuit avec l’affaire Banon en France. Mais au-delà des frasques de DSK et des chefs d’accusation menaçant son avenir, c’est celui de son couple, d’avenir, qui semblerait menacé.
La petite histoire de l’alliance qui ne brille plus au doigt d’Anne Sinclair ne serait pas que, comme certains ont pu le prétendre, la conséquence d’un annuaire qui aurait diminué de diamètre du fait d’une perte de poids due aux affres de l’affaire elle-même et, en conséquence, ôtée pour ne pas être perdue…Non, moins subtil. Plus prosaïque, le retrait de l’alliance serait un signe, un mauvais signe pour DSK - un signe de rejet ? Bon nombre de photos le prouvent, l’alliance a disparu et ce serait bien le signe avant coureur d’une hypothétique rupture. Elle pourrait cependant, pour faire taire les rumeurs, porter l’anneau nuptial autour du cou, tenu par une chaînette...
Tout cela n’est que supposition. Anne Sinclair est une « pardonnante » et nul ne peut juger sa conduite. Son contrat avec DSK ne regarde qu’elle mais il nous interpelle. Elle peut, semble-t-il, tout pardonner et, de ce côté, elle a du travail car DSK ne semble pas être chômeur en matière à pardonner.

Ce qui pourrait faire exploser le couple, ce n’est pas les infidélités du monsieur - la dame aurait l’habitude des incartades – mais la probabilité que le futur pardon à donner serait différent des autres. Difficile à donner, voire impossible puisqu’il ne concernerait non plus de pardonner une incartade mais une agression sexuelle, chef d’accusation toujours valide et là, ce n’est plus le même tabac et ça se rapproche dangereusement.La nouvelle affaire DSK-Banon, avec une plainte pour tentative de viol, sera une épreuve nouvelle pour le couple et même si DSK a porté plainte pour dénonciation calomnieuse, il est diablement empêtré dans ce qu’il redoutait le plus.

La liberté sexuelle (« je sème à tout vent ») faisait partie des valeurs soixante-huitardes dont la toute jeune Anne Sinclair portait le drapeau. L’agression sexuelle à répétition ne fait partie de l’idéologie « peace and love » de l’époque, et c’est là que le bât blesse...
Quoi qu’il en soit, voir tant d’amour se répandre au profit d’un tel homme est quelque chose de merveilleusement fascinant.
http://www.armees.com/anne-sinclair-dsk-bientot-l-explosion-decryptage,46314.html

Affaire DSK : interview de Tristane Banon

Le roman de Tristane

insi donc, plus encore que l’affaire du Sofitel de New York, c’est peut-être cette vieille histoire d’agression sexuelle à Paris contre Tristane Banon qui a anéanti les ambitions présidentielles de DSK. Cela semble à peine croyable pour qui a eu vent de cet incident revisité depuis huit ans sous différentes formes par la victime présumée. Sur le plan public, l’écrivaine s’est appropriée l’évènement dès 2006 en le relatant dans un roman à clefs, Trapèziste (Anne Carrière). L’héroïne, Flore Dubreuil, inspirée des turpitudes de l’auteure, est une joliesse qui vole de cocktails people en liaisons sans lendemain. Au fil d’un récit léger révélant les intrigues d’alcôve du microcosme parisien, s’insinue une nouvelle version de l’agression sexuelle présumée. Drôle d’endroit pour livrer une telle rencontre… Puis il y eut en 2007 le fameux récit bipé, au cours de l’émission culturo-mondaine présentée par Thierry Ardisson, 93, Faubourg Saint-Honoré. Pas vraiment le lieu non plus pour confier des faits dramatiques et traumatisants. D’ailleurs, le ton employé par Tristane Banon narrant sa « tentative de viol » sourire aux lèvres n’invitait pas le téléspectateur à l’indignation.
Il y a quelques semaines, on a appris que dans le fameux livre Erreurs avouées (Anne Carrière) pour lequel la journaliste a interviewé Dominique Strauss-Kahn à deux reprises en 2003, qu'elle avait déjà décrit le climat de ses entretiens, évoquant une drague insistante, une ambiance alourdie par les regards et allusions de DSK, mais en aucun cas une agression sexuelle.

Entre 2003 et 2011, la jeune femme a, en outre, raconté en privé son histoire à de nombreuses personnes, journalistes, écrivains, hommes politiques, avocats. J’ai moi-même eu ma part de confidences en 2008, lors d’un déjeuner improvisé pendant un salon du livre. J’ai à l’époque ressenti un étrange malaise face à cette personne que je ne connaissais pas et qui me révélait, après trois minutes de discussion, un moment aussi terrible comme d’autres déclinent dès les premières paroles échangées le meilleur de leur CV.

Depuis huit années, Tristane Banon s’est faite surtout connaître pour avoir été, selon elle, la cible d’un DSK excité et violent, expliquant dans le même temps redouter qu’on la réduise à cela ad vitam aeternam. Durant ces huit années, elle n’a pas voulu porter plainte contre son « bourreau » malgré de multiples conseils de proches l’y incitant. Et voici qu’elle a choisi un moment très particulier pour le traîner en justice : avant cette plainte, Dominique Strauss-Kahn pouvait espérer revenir dans la vie publique française, lavé de ses accusations aux États-Unis.
Du fait de ses multiples déclarations, de celles de sa mère Anne Mansouret qui a longtemps minimisé les faits, et du temps qui a passé, Tristane Banon a beaucoup moins de chance d’obtenir aujourd’hui une condamnation de Dominique Strauss-Kahn que si elle l’avait poursuivi dés 2003. En revanche, force est de constater que la sanction politique est sans appel pour l’ancien directeur du FMI.

samedi 23 juillet 2011

Affaire DSK: le procureur américain souhaiterait entendre Banon

Le procureur qui poursuit Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis pour crimes sexuels va probablement demander aux autorités françaises l'autorisation d'interroger qui a porté plainte dans une autre affaire en France, selon le New York Times.
"Les procureurs de Manhattan vont probablement demander aux autorités françaises de pouvoir interroger Mme Banon", écrit le quotidien daté de samedi, en citant une source proche de l'enquête, dans le cadre d'un portrait consacré à Tristane Banon. 
L'avocat de cette dernière, Me David Koubbi, a rencontré mardi à New York le défenseur de la femme de chambre qui accuse l'ancien ministre français de crimes sexuels et le procureur chargé de l'affaire, Cyrus Vance.
Mais il a prévenu que sa cliente, qui a porté plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn pour des faits présumés remontant à 2003, ne témoignerait dans le volet américain qu'en cas d'accord français à une demande officielle d'entraide judiciaire.
Interrogés jeudi par l'AFP sur une éventuelle demande d'entraide judiciaire entre les deux pays, le parquet de Manhattan et le consulat de France à New York n'avaient pas souhaité faire de commentaire.
L'ancien chef du FMI, qui a été libéré sur parole début juillet, doit de nouveau comparaître le 1er août. Il est toujours poursuivi pour sept chefs d'inculpation, même si M. Vance a indiqué avoir des doutes sur la crédibilité de la femme de chambre.
En France, les entourages de l'écrivaine et celui de DSK ont été entendus et d'autres auditions sont prévues au cours de l'été dans le cadre de l'information judiciaire qui a été ouverte début juillet.
A propos de la plainte qu'elle a déposée contre DSK, Tristane Banon a déclaré au New York Times: "c'est un geste à la fois très violent et très libérateur". S'il n'y a pas assez de preuves pour aller jusqu'à un procès, "je ferai avec mais je vivrai mal", a-t-elle dit.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/affaire-dsk-le-procureur-americain-souhaiterait-entendre-banon-23-07-2011-1543120.php

DSK: ces témoins qui prennent contact avec Me de Montbrial

L'avocat français de Nafissatou Diallo reçoit de nombreux appels de personnes qui se disent victimes ou de simples observateurs.
L'homme dérange. La mission de Thibault de Montbrial, l'avocat français de Nafissatou Diallo, chargé de voir si d'autres éventuelles victimes de DSK se manifestent en France, a beau être inédite en France, elle suscite de nombreuses réactions. Le correspondant français de Kenneth Thomson ne «chôme pas», selon son expression. L'avocat américain s'était mis en quête d'un homologue français, après que son cabinet a reçu un grand nombre d'appels émanant de l'Hexagone. Il a choisi l'un des cabinets pénalistes les plus connus de Paris, mais aussi un avocat bilingue déjà considéré comme « atypique». Malgré les critiques d'une partie de ses confrères, hostiles à ces méthodes américaines, le Français s'est mis très discrètement au travail. De même qu'un enquêteur de terrain mandaté par Kenneth Thomson.
Leurs travaux ont connu un coup d'accélérateur depuis le 1er juillet dernier. En donnant le sentiment que l'«affaire DSK» pouvait être close rapidement et sans procès, faute de crédibilité de l'accusatrice, le dernier rebondissement procédural a suscité de nombreux appels. «La façon dont le fait procédural du 1er juillet a été présenté dans les médias français, une présentation dénaturée sans doute sous influence de communicants professionnels, visant à laisser penser que DSK avait été lavé de tout soupçon, est apparue insupportable à un certain nombre de gens », explique Thibault de Montbrial, se refusant toutefois à tout commentaire chiffré. Charge ensuite à l'avocat de trier le bon grain de l'ivraie au sein des témoignages qui lui parviennent de personnes estimant avoir connu un «sort» proche de celui de Tristane Banon, ou de simples témoins de faits. L'homme ne prend jamais personne au téléphone. Il exige mails ou courriers de ses interlocuteurs, ce qui permet, estime-t-il, un premier test de sérieux et de motivation.

Détectives privés

Beaucoup de ses confrères observent cette démarche, que certains qualifient «d'appel à témoin», d'un œil soupçonneux. Le débat s'est emballé au sein du Conseil de l'ordre de Paris, si bien que le bâtonnier de Paris, Jean Castelain, a voulu y voir plus clair. Il vient de trancher, estimant, après analyse de la convention passée entre l'avocat français et son confrère new-yorkais, qu'elle ne comporte «aucune clause contraire » aux «principes essentiels » de la profession. Thibault de Montbrial s'est engagé à ne défendre lui-même aucune des éventuelles plaignantes qui se manifesteraient dans ce cadre. Il n'enquête pas sur leur dossier, leur conseillant de prendre un autre avocat. «Il n'est pas question que je défende d'autres personnes dans cette affaire que Mme Diallo», souligne-t-il.
«En réalité, il y aura un avant et un après DSK dans la pratique des avocats français, prédit Christophe Ayela, pénaliste parisien également coutumier de la procédure américaine. Les professionnels se donneront, je crois, à l'avenir plus de liberté pour défendre efficacement leurs clients, par exemple dans la recherche de témoins, comme les Américains.» De nombreuses «robes noires» ont déjà l'habitude de travailler, comme les Américains, avec des cabinets de détectives privés, rebaptisés, pour les affaires commerciales, «intelligence économique». Les «privés» se sont d'ailleurs déjà mis en ordre de bataille, dans l'espoir que la suppression annoncée du juge d'instruction leur offre la possibilité de seconder des avocats dont le poids augmenterait dans la procédure. «C'est un débat indispensable, explique Thibault de Montbrial. En dehors de l'affaire DSK et des passions qu'elle suscite, il faudra bien aborder la question de l'avocat-enquêteur.»
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/16db8ee2/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cactualite0Efrance0C20A110C0A70C220C0A10A160E20A110A722ARTFIG0A0A5380Edsk0El0Eavocat0Efrancais0Etrouve0Ed0Eautres0Etemoins0Bphp/story01.htm

Entre tragédie grecque et thriller international : le destin outragé de DSK

Lorsqu’il y a eu le premier coup de semonce avec Mme Diallo, beaucoup de zones d’ombres se sont cristallisées pour montrer que la femme de chambre du Sofitel n’était pas forcément l’héroïne lisse que la saga de l’été pouvait annoncer. Exit l’image d’une pauvre femme de ménage célibataire travaillant durement pour aider sa fille unique, on découvrait un ami en prison et des versements en cash de centaines de milliers de dollars sur ses comptes.

On apprenait que Miss Diallo avait le réflexe de
téléphoner dans un quartier de haute sécurité pour avoir quelques conseils utiles pour faire cracher un multimillionnaire. Souvenons nous d’Atlantico qui a sonné le premier round d’une forme d’exécution médiatique à rebonds multiples avec l’intervention miraculeuse d’un militant UMP qui traînait sur la toile à l’heure du scoop. Les Français étaient alors accusés de sidérations et de sombrer dans la paranoïa d’une théorie du complot s’ils balbutiaient quelques doutes. On nous servait l’homélie moraliste par les voix de Debré et quelques apôtres vociférateurs de l’UMP.
A la suite de cette semaine infernale, on rappelait qu’une journaliste presque inconnue avait eu quelques soucis avec DSK, mais son avocat avait prétendu qu’elle n’irait pas se faire instrumentaliser par la justice américaine. Le deuxième chapitre de l’histoire s’ouvrait pour donner toute sa tonalité au cœur de l’été. C’était bien avant que l’accusation par Cyrus Vance ne s’effondre sous les coups de boutoir de Maître Brafman, ce dernier ayant annoncé la couleur en se confiant à Haaretz et assurant le non lieu pour DSK.
A l’époque on pouvait voir Tristane Banon comme une personne gardant sa réserve et décidant de ne pas interagir avec le procureur américain considérant les faits avec moins de gravité. En outre, l’idée de se frotter à la méthode Brafman était dissuasive, mais moins qu’un retour de DSK en héros d’outre-Atlantique, ce qui devait être aussi intenable pour certaines officines françaises.
D’ailleurs, avec le temps, on a appris qu’un homme de la sécurité du Sofitel était proche de la cellule sécurité de l’Élysée. On a également appris que le groupe Accor avait eu l’idée de changer de direction quelques mois avant les faits et que ce sont deux vieux amis de Nicolas Sarkozy qui avaient poussé au départ le fondateur de la société et en même temps positionné un "nouveau" venu plutôt naïf dans le métier. Rien de bien grave si ce n’est que les partisans du directeur du FMI ont été souvent troublés par la présence de stigmates élyséens à chaque étape de la descente aux enfers de DSK.
L’été "meurtrier" avait l’air de s’adoucir. On avait aussi compris que DSK pouvait être plus victime que coupable dans ce moment tragique de l’histoire du FMI. Il dérangeait dans sa "Vista" concernant les modes de régulation de la crise actuelle. On pouvait décemment comprendre que de vouloir la fin de l’hégémonie du dollar pouvait attirer les foudres de puissants et qu’il pouvait subir un destin à la Assange qui lui aussi aura vu débouler dans sa vie deux femmes agressées. Certains commentateurs lancèrent alors avec humour qu’il s’agissait peut-être de la nouvelle version du parapluie bulgare. Mais DSK avait eu l’honneur de faire tout de même les frais de milliers de couvertures avec son visage pas très frais. Plus que la mort de Ben Laden…
Pendant ce temps-là, les journaux de droites dures titraient alors "Complot Mania" ce qui fut repris par Monsieur Copé pour stigmatiser toute défense de l’accusé de Rikers Island. D’autres journaux plus satiriques se complaisaient dans des unes considérant seulement "l’été des boules puantes".

En gros, la presse avait réussi à traîner dans la boue un grand séducteur, un peu lourd, jusqu’à qu’il fut traité de soudard ou de violeur en série par quelques langues de vipères. DSK du fond de sa prison devait entendre tous ces serpents qui sifflaient sur sa tête… mais in fine, il n’était pas le seul à devoir être la cible de ce déchaînement tragique et estival. Mais la suite est encore plus détonante.

vendredi 22 juillet 2011

Affaires Strauss-Kahn.Le point aux Etats-Unis et en France

Nafissatou Diallo aux Etats-Unis, Tristane Banon en France. Deux affaires qui tourmentent Dominique Strauss-Kahn et qui se chevauchent. Où en est chacune d'elle ?Aux Etats-Unis : Nafissatou DialloL'affaire par laquelle la véritable tourmente judiciaire de DSK a commencé. Tout commence le 14 mai quand une femme de chambre d'origine guinéenne du Sofitel de New-York, Nafissatou Diallo, accuse de viol celui qui est désormais ex-directeur du FMI. Après moults rebondissements, DSK doit de nouveau comparaître le 1er août. Les poursuites sont maintenues et il doit rester aux Etats-Unis, même si le procureur de New York Cyrus Vance a indiqué avoir des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo.
En France : Tristane BanonPeu après le début de l'affaire Strauss-Kahn aux Etats-Unis, c'est une jeune écrivaine, Tristane Banon, qui accuse DSK de tentative de viol à Paris en 2003. S'en suivra une enquête préliminaire où s'enchaîne les auditions dé témoins. L'entourage de la jeune fille a d'ores et déjà été entendu, tout comme un certain nombre de responsables socialistes (Hollande, Le Foll, Filippetti, etc.).
Jusqu'à fin août, les policiers devraient également convoquer des journalistes, notamment Philippe Vandel et Patrick Poivre d'Arvor (désignés par Tristane Banon), ainsi que des personnalités du monde judiciaire. Les enquêteurs veulent éclaircir des "contradictions" apparues dans les déclarations successives de Tristane Banon et de sa mère, selon une source proche de l'enquête. Par ailleurs, si les faits devaient être requalifiés en agression sexuelle, ils seraient prescrits.

Quels liens entre les deux affaires ?En principe aucun. Toutefois, on constate au fil du temps l'apparition d'un certain nombre de "passerelles" hypothétiques entre la justice de des deux pays.
D'un côté, l'avocat de Tristane Banon, David Koubbi a rencontré les procureurs de New-York (chose qu'il avait toujours refusé de faire). Par la suite, Cyrus Vance, procureur new-yorkais, a évoqué la possibilité de convoquer Tristane Banon. David Koubbi a en revanche affirmé que sa cliente ne témoignerai dans le volet américain qu'en cas d'accord français à une demande officielle d'entraide judiciaire. Rien de tel n'a été pour le moment fait.
De l'autre côté de l'Atlantique, Le Parisien évoquait hier la possibilité offerte par le Code pénal français à la présumée victime dans l'affaire du Sofitel de
porter plainte contre DSK auprès du parquet de Paris. Affaire... à suivre.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/affaires-strauss-kahn-le-point-aux-etats-unis-et-en-france-22-07-2011-1378648.php

Affaire Banon/DSK: Aurélie Filippetti aurait bien échangé des emails avec Anne Mansouret

Les enquêteurs disposeraient, selon «Le Figaro», de plusieurs courriels où l'élue socialiste évoque un homme «dangereux pour les femmes»...
La députée Aurélie Filippetti doit être entendue ce vendredi par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) après les accusations de tentative de viol de Tristane Banon, qui l'a citée dans sa déposition.
L'élue indique aujourd'hui qu'elle a «dû dire à sa mère que si sa fille avait été victime, elle devait déposer plainte», mais qu’elle «ne croit pas avoir dit que DSK pouvait être dangereux pour les femmes, et ne [s]e souvien[t] pas avoir adressé de mail à Mme Mansouret». Pourtant, Le Figaro rapporte que l'élue socialiste a bien échangé en 2003 des emails avec la mère de Tristane Banon, qui sont désormais entre les mains des enquêteurs.

«Le personnage est dangereux pour les femmes»

Alors que Tristane Banon réfléchit à l'opportunité de porter plainte, Anne Mansouret, prend conseil autour d'elle. Elle contacte Aurélie Filippetti, qui se serait déjà plainte de l'attitude de DSK vis-à-vis d'elle. «Je souhaitais vous dire que ma fille cadette (…) s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS», écrit-elle dans un premier mail daté du 18 décembre 2003. Elle y qualifie l'homme - sans le nommer - de «chimpanzé en rut pathologique aux initiales tristement célèbres». «J'ai pensé que cette information vous ferait plaisir» , ajoute l'élue de l'Eure.
Aurélie Filippetti répond que si les choses «ne sont pas allées aussi loin» pour elle, le peu qu'elle a vu lui «montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes». «Votre fille et vous pouvez compter sur mon soutien si besoin», ajoute-t-elle. La députée prodigue ensuite conseils et encouragements à l'adresse de Tristane Banon, mais se confie également.
Dans un échange daté du 26 décembre 2003, et après avoir indiqué qu'elle «pense qu'il est important pour [Tristane Banon] de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle», elle raconte ainsi:«Pour ma part, il m'avait invité à prendre un café pour discuter, à cette fameuse adresse. J'en avais parlé à un copain qui m'a mise en garde en m'interdisant pratiquement de m'y rendre. (…) Mais peut-être d'autres filles ont-elles été victimes des mêmes pratiques.»
http://www.20minutes.fr/article/761038/affaire-banondsk-aurelie-filippetti-bien-echange-emails-anne-mansouret-

Affaire Banon-DSK : Aurélie Filippetti et Stéphane Le Foll auditionnés

La police judiciaire parisienne poursuit ses auditions sur l'affaire Banon-DSK. Après mercredi après-midi, c'est la députée PS et le directeur de campagne de François Hollande, qui sont entendus ce vendredi matin. Aurélie Filippetti est arrivée à 11h05 au 122, rue du Château-des-Rentiers à Paris (XIIIe), dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDT).
Les enquêteurs ont souhaité entendre l'édile de Moselle, après avoir eu connaissance de mails échangés entre elle et Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon. Dans ces courriels datés de 2003, la mère de Tristane Banon aurait écrit à la députée PS ceci : «Je souhaitais vous dire que ma fille cadette, âgée de 24 ans, (…) s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS», qu'elle qualifie, sans le nommer de «chimpanzé en rut pathologique aux initiales tristement célèbres». Dans sa réponse, Aurélie Filippetti explique : «le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. Je pense qu'il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle », écrit-elle également dans un courrier électronique.

Plus tôt vers 10h35, c'est le directeur de campagne de François Hollande, Stéphane Le Foll qui est entré dans les bureaux de la brigade. Dans cette affaire, Le Foll, qui était déjà au moment des faits présumés, le bras droit du candidat à la primaire du PS, a confirmé à plusieurs reprises qu'à l'époque, le premier secrétaire du PS avait appelé Tristane Banon, pour «l'écouter et la rassurer». Seul hic : François Hollande ne se souvient pas d'avoir passé ce fameux coup de fil. «C'était il y a dix ans, je n'en ai pas le souvenir et ne peux pas confirmer cette information», avait-t-il assuré sur France Inter en mai dernier.

Le même François Hollande, auditionné cette semaine pendant une heure par les enquêteurs, a crié à
«une manipulation politique», fomentée, sans la citer, par la droite. Des accusations aussitôt récusées par Jean-François Copé, le patron à l'UMP. «Le PS est tombé sur la tête. Dans toute l'affaire DSK, l'UMP a fait preuve de la plus grande retenue», a-t-il répond sur RTL jeudi matin. http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-banon-dsk-aurelie-filippetti-et-stephane-le-foll-auditionnes-21-07-2011-1540524.php

L'ex-femme de DSK fustige le «délire» d'Anne Mansouret

Brigitte Guillemette sort de son silence pour évoquer ses relations avec la romancière et sa mère. «Rien de ce que dit Anne Mansouret n'est vrai», clame-t-elle.
«Rien de ce que cette femme raconte n'est vrai». Brigitte Guillemette, la seconde épouse de Dominique Strauss-Kahn, est sortie de son silence en accordant un entretien au Nouvel Observateur. Elle y affirme ne pas être une proche d'Anne Mansouret, tandis que sa fille Camille n'est absolument pas une amie de Tristane Banon. «Nous sommes dans un délire glauque et malsain», affirme-t-elle.
Dès lors, pourquoi Anne Mansouret raconte dans la presse que Brigitte Guillemette est la marraine de sa fille Tristane Banon? L'explication de l'ancienne femme de DSK est lapidaire. Elle aurait rencontré Anne Mansouret au début des années 90, dans un cadre professionnel. «Nous ne sommes pas devenues amies, même si nous nous croisions de temps à autres dans des cocktails et des soirées», souligne l'économiste.
Quelques temps plus tard, selon Brigitte Guillemette, Tristane Banon, alors âgée d'environ 18 ans, souhaitait se marier avec un jeune homme très pratiquant. Son baptême était indispensable pour réaliser la noce. «Tu es la seule personne que je connaisse qui soit baptisée», aurait alors dit Anne Mansouret à l'ex-femme de DSK, lui demandant de devenir la marraine de sa fille pour son baptême. «Devant son insistance, j'ai accepté de rendre ce service (...). Je suis donc sa «marraine», formellement ...», explique Brigitte Guillemette.
Elle n'aurait alors plus entendu parler de Tristane pendant plusieurs années, jusqu'à la fameuse interview de DSK par la jeune écrivaine. Interview obtenue «ni par (son) intermédiaire, ni par celui de (sa) fille, avec laquelle elle n'était pas en contact». Peu après, Tristane Banon aurait rencontré Camille une première fois autour d'un café, puis, lors d'un second rendez-vous, lui aurait raconté l'agression dont elle se dit victime. «Camille, qui était sous le choc (...) est rentrée à la maison en larmes». Brigitte Guillemette raconte avoir immédiatement téléphoné à son ex-mari «qui a vivement démenti», puis à Anne Mansouret.
Cette dernière lui aurait répondu : «Tout cela n'est pas grave ... de toute façon, je suis la maîtresse de Strauss-Kahn». «Je me suis vraiment demandée où j'habitais», commente la seconde épouse de l'ancien directeur du FMI. Après ce coup de téléphone, elle n'aurait plus eu de nouvelles de Tristane Banon et de sa mère. Elle porte aujourd'hui plainte contre Anne Mansouret pour diffamation. «Je n'ai qu'une obsession : protéger ma fille».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/21/01016-20110721ARTFIG00339-l-ex-femme-de-dsk-denonce-les-delires-de-mansouret.php

jeudi 21 juillet 2011

Nafissatou envisage de porter plainte à Paris contre DSK

Et si Nafissatou Diallo déposait plainte en France… La victime présumée de DSK en a la possibilité juridique. Selon nos informations, ses avocats Kenneth Thompson et Douglas Wigdor n’excluent rien. Ils envisagent ce scénario, possible à tout moment.
En effet, « la loi pénale française est applicable aux crimes et délits commis par des Français hors du territoire de la République si les faits sont punis par la législation du pays où ils ont été commis », indique le Code pénal.
« C’est techniquement possible à tout moment. La victime n’est pas contrainte d’attendre une décision de la justice américaine, qu’elle qu’en soit la nature, pour le faire », confirme Me Jean-Michel Scharr, avocat spécialiste du droit des victimes. « Elle peut déposer plainte au parquet de Paris, qui serait le tribunal compétent dans ce cas », précise-t-il. Il n’y a pas non plus besoin que l’autorité judiciaire américaine dénonce les faits auprès de la justice française. Un ressortissant étranger victime d’un Français hors du territoire peut saisir les tribunaux de l’Hexagone.

Des deux côtés de l’Atlantique

En clair, Nafissatou peut déposer plainte pour « agression sexuelle, séquestration, viol et tentative de viol » contre DSK à Paris. Des incriminations correspondant aux chefs d’inculpation prononcés à New York contre l’ancien patron du FMI. Le parquet de Paris, tout comme dans l’affaire
, aurait trois mois pour déclarer si la plainte est recevable ou pas. Si elle était acceptée, une enquête préliminaire serait ouverte ou un juge saisi. « C’est le juge qui devra reconsidérer les faits reprochés et les qualifier. Il n’y a pas de tableau de concordance entre les faits incriminés aux Etats-Unis et en France », continue un haut magistrat en considérant une telle plainte « habile, complexe mais légitime », sans préjuger du résultat. Cette stratégie, a priori jusqu’au-boutiste des avocats de Nafissatou, permettrait d’élargir les poursuites des deux côtés de l’Atlantique.

Si DSK était entre-temps jugé aux Etats-Unis , relaxé ou condamné, il ne pourrait l’être en revanche une seconde fois en France pour les mêmes faits. « Sauf à identifier des faits délictueux ou criminels différents, ce qui est possible », nuance Me Scharr. Ultime recours pour Nafissatou : une procédure civile en France pour faire réparer son préjudice. « Il suffit pour ça que l’infraction soit caractérisée, qu’il y ait une atteinte à l’intégrité physique, une interruption temporaire de travail. L’indemnisation est indépendante de l’infraction et de la sanction pénale », assure l’avocat

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/nafissatou-envisage-de-porter-plainte-a-paris-contre-dsk-21-07-2011-1539884.php

DSK : bataille d'avocats sur le témoignage de Tristane Banon

Non, aucune audition de Tristane Banon par Cyrus Vance, le procureur de New York, n'est pour l'heure programmée. C'est son propre avocat, Me David Koubbi, qui l'affirme, contredisant le Figaro qui, citant une source proche de l'enquête sur son site internet, affirmait mercredi que la jeune femme allait "être entendue prochainement pour témoigner dans le volet américain de l'affaire Strauss-Kahn" et que le procureur "devrait faire une demande d'entraide pour que cette audition ait lieu". En revanche, si une telle demande officielle d'entraide judiciaire devait être faite (la Chancellerie restant pour l'heure muette sur ce point), Me Koubbi ne serait, ajoute-t-il ce jeudi dans les colonnes du Parisien, pas opposé à ce que sa cliente aille témoigner à New York
Je ne lui conseillerais pas de comparaître volontairement en dehors de ce cadre légal et officiel", a ajouté de défenseur de Tristane Banon, qui a rencontré mardi le procureur Cyrus Vance en compagnie de l'avocat américain de la femme de chambre qui accuse DSK de l'avoir violée le 14 mai dans un hôtel de Manhattan.
"Ce n'est pas un changement stratégique"

Jusqu'à présent, Me Koubbi a toujours affirmé qu'il refusait de lier les volets français et américain de l'affaire DSK. Interrogé pour savoir si la réunion de mardi signifiait un changement de position sur ce point, l'avocat parisien avait répondu : "Ce n'est pas un changement stratégique". Se gardant de vouloir instrumentaliser le dossier à des fins politiques en visant François Hollande, l'avocat a souligné : "je lis dans la presse que François Hollande a fini par admettre qu'il avait effectivement conseillé à Anne Mansouret que sa fille dépose plainte. Il avait commencé par dire n'être au courant de rien. S'il n'avait pas menti il n'y aurait pas de polémique".

Du côté de François Hollande, pourtant, on veut considérer l'affaire comme close. L'ancien premier secrétaire du PS a dénoncé une "opération politique" le visant dans l'affaire DSK-Banon, menaçant à l'issue d'une brève audition par la police mercredi de se tourner vers la justice si on tentait de l'impliquer de nouveau. Des propos qui évoquaient directement un article du Figaro, illustré d'un montage photographique le montrant aux côtés de Tristane Banon.

Des informations "parcellaires"

Visant également implicitement les fuites dans la presse sur ce dossier, les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont pour leur part mis en garde mercredi soir contre la diffusion par la presse d'informations sur l'affaire DSK/ Banon, présentées comme "issues de l'enquête préliminaire ordonnée par le parquet", en soulignant qu'étant "parcellaires, il n'y a(vait) aucune garantie qu'elles reflètent la réalité objective des investigations". Dans un communiqué, Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu soulignent n'avoir "pas l'intention d'instaurer un débat devant le tribunal de l'opinion" et assurent qu'ils "continueront à attendre avec sérénité les résultats de l'enquête policière qui servira de base à la plainte en dénonciation calomnieuse qu'ils ont déposée".

Pour eux, "ces divulgations nuisent à l'enquête allant jusqu'à provoquer des interviews de personnes dont les noms ont été ainsi révélés et qui n'ont pas encore été entendues par les officiers de police judiciaire". Ils estiment que celles-ci "portent atteinte à la présomption d'innocence, vicient l'enquête et ne permettent aucune discussion sérieuse". Les avocats de Dominique Strauss-Kahn relèvent en outre que le "conseil de Mme Banon comme il était prévisible mais jusqu'ici dénié, va à New York apporter son soutien à la procédure américaine dont on connaît les vicissitudes du fait des déclarations du Procureur américain lui-même. Dans le même temps le tohu-bohu médiatique et la dérive politicienne qui se profile nuisent aux exigences de clarté, d'objectivité et de sérénité de l'enquête policière en France".