mercredi 31 août 2011

Affaire Alexandre à Pau (64) : le groupe de soutien Facebook stoppe les commentaires

En fin de semaine dernière, les parents d'Alexandre Junca expliquaient dans une lettre ouverte qu'ils souhaitaient « libérer la rue Galos », cette petite artère du quartier des Halles, à Pau, où le vélo du jeune homme, assassiné en juin dernier, a été retrouvé.
La famille de l'adolescent a en effet expliqué vouloir un lieu de recueillement plus privé, et l'enlèvement du mausolée apparu dès le début de l'affaire tragique qui a secoué la ville, devrait avoir lieu dans la semaine, sans que l'on sache quand.
Parallèlement, sur Internet, l'animateur du site Facebook « Soutien à la famille d'Alexandre », qui regroupe près de 20 000 membres, a indiqué ce week-end qu'il arrêterait les commentaires sur la page, « ceci pour stopper toutes ces conversations / débats qui ne devraient pas exister dans une telle tragédie. Cette page ne sera pas pour autant effacée car elle retrace beaucoup de choses pour la famille, et est aujourd'hui bien plus qu'une simple page. Alexandre restera dans nos têtes pour toujours, mais laissons la famille faire son deuil qui devra être fait dans un cadre privé », indique Kevin, qui a lancé la page au mois de juin.
http://www.sudouest.fr/2011/08/29/facebook-en-sommeil-484964-4344.php

mardi 30 août 2011

"Maladie mentale" de DSK : Fabius et Lang tancent Rocard

Les propos de Michel Rocard n'ont bien sûr pas plu du tout chez les socialistes, pressés d'en finir avec l'ombre de DSK sur la campagne. L'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard avait estimé lundi que Dominique Strauss-Kahn était atteint d'une "maladie mentale" qui l'empêchait de "maîtriser ses pulsions". Quant à Ségolène Royal, elle n'aurait pas "les capacités" pour remporter la présidentielle, estime-t-il.
Invité de l'émission Le Grand Journal de Canal+, Michel Rocard était interrogé sur l'affaire d'agression sexuelle, dont l'ancien patron du FMI était accusé. Et, pour Michel Rocard, le problème de DSK est médical : "Cet homme a visiblement une maladie mentale", éprouvant des "difficultés à maîtriser ses pulsions. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai".

Ses propos ont suscité mardi les critiques de Jack Lang et Laurent Fabius. "Je crois que Michel Rocard a quelques difficultés aussi à maîtriser les siennes, de pulsions. Quand on est comme ça en public, sur des questions privées, on s'impose un minimum de retenue", a réagi Jack Lang, député PS et ancien ministre, sur LCI. "Je ne savais pas que Michel Rocard était un expert médical international reconnu", a pour sa part ironisé Laurent Fabius, député PS et ancien premier ministre, sur I-Télé. De son côté, le maire de Paris Bertrand Delanoë, interrogé sur France 2, s'est refusé à tout commentaire. "Je me suis gardé depuis le début de cette affaire de tous les commentaires de ce genre, et j'ai été soucieux d'abord des personnes, ensuite de la vérité, du respect de la justice, et je crois qu'il faut continuer avec cet état d'esprit", a-t-il dit.

Royal ? "Je ne crois pas à ses capacités"
Interrogé également sur la primaire socialiste, l'ancien Premier ministre est revenu à un discours plus modéré. Il a ainsi estimé que "le plus populaire" était "sûrement François Hollande". "Mais la mieux placée techniquement parce qu'elle (était) la première secrétaire du parti, c'est Martine Aubry. On verra bien", a-t-il ajouté. Quant à celui qui serait le plus à même de gagner la présidentielle, "les deux sont des personnes de qualité et je mets grand soin pour travailler avec tous", a-t-il dit.

Mais sur le cas Ségolène Royal, Michel Rocard a en revanche fait preuve d'un avis pour le moins tranché. Interrogé sur son intention de "travailler" également avec la président du Poitou-Charente, l'ex-Premier ministre a eu cette réponse définitive : "J'espère que non parce que je ne crois pas à ses capacités pour cette fonction et je pense qu'elle ne sera pas élue", a-t-il répondu. Comme on lui faisait remarquer que la présidente de Poitou-Charentes pensait pouvoir gagner, il a rétorqué : "Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n'importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine".

Echos de La Rochelle

Anne Mansouret boudée par ses camarades
La mère de Tristane Banon, la jeune femme qui accuse DSK d'avoir tenté de la violer en 2003, a fait le déplacement à l'Université d'été du PS à La Rochelle. Mais "je suis transparente", a-t-elle affirmé à l'AFP en marge de la manifestation.
La vice-présidente PS du conseil général de l'Eure, qui dit venir grosso modo une fois sur deux à La Rochelle depuis 2003, a souligné être venue cette année "non pas par rapport à (sa) fille, mais par rapport à Nafissatou Diallo", la femme de chambre qui a accusé Dominique Strauss-Kahn de crimes sexuels à New York à la mi-mai, provoquant la mise hors jeu de la présidentielle du favori des sondages.
Visant la direction du PS, Anne Mansouret a regretté que certains commentaires aient manqué de "sobriété" lors de l'annonce cette semaine de l'abandon des poursuites pénales contre l'ex-directeur général du FMI.
- La Rochelle, une institution dépassée pour Jean-Marie Le Guen
"Je ne suis pas très attaché à l'institution qu'est La Rochelle. Elle n'a plus sa fraîcheur et renvoie le PS à ses défauts", a dit vendredi à l'AFP le député strauss-kahnien rallié à François Hollande, dans les coulisses de l'Université d'été.
"On passe surtout son temps à parler aux journalistes, les débats politiques sont assez artificiels. On est dans une ambiance décalée. Cette année, en raison de la primaire, La Rochelle n'aurait jamais dû avoir lieu", a-t-il estimé.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/26/1153883-echos-de-la-rochelle.html

lundi 29 août 2011

Pour sauver les rhinocéros, faudra-t-il leur couper les cornes ?

L'Afrique du Sud, confrontée à un massacre sans précédent de ses rhinocéros, étudie la possibilité de les décorner un à un pour décourager les braconniers. Fin août, 279 rhinos avaient été tués illégalement dans ce pays depuis le début de l'année, uniquement pour alimenter en corne le marché de la médecine traditionnelle asiatique. En 2010, le bilan s'était établi à 333 animaux tués, contre treize en 2007. Un bilan catastrophique qui s'explique par un constat simple : selon une estimation de l'ONU, la corne de rhino se vend actuellement à peu près au prix de l'or... A ce rythme, estiment les experts, le maintien de la population sera menacé d'ici moins de deux ans.

"La chasse illégale et les abus dans le système des permis sont probablement les principales menaces sur la survie des rhinos à l'état sauvage dans un proche avenir", estime la ministre de l'Environnement de l'Afrique du Sud, Edna Molewa. Aussi une étude sur l'impact d'un décornement a-t-elle été lancée, et "les conclusions en seront connues dans les trois prochains mois". Il ne s'agit toutefois, pour l'heure, que d'une étude : "Nous n'avons pas dit que nous allons les décorner", a tenu à souligner la ministre.

La mesure la plus efficace serait toutefois d'imposer immédiatement un moratoire sur la chasse légale, qui donne lieu à des abus dans l'attribution des permis, estime-t-elle. L'Afrique du Sud autorise en effet la chasse au rhinocéros blanc (plus répandu que son cousin le rhinocéros noir) dont la population est estimée à 18.800 têtes. Cette activité avait rapporté en 2009 environ 49 millions de rands, soit 4,8 millions d'euros. En 2011, 130 chasseurs possèdent ainsi tout à fait officiellement un permis pour abattre des rhinos. Parallèlement à cette étude, la ministre a donc demandé aux gouvernements provinciaux "d'étudier la possibilité d'instaurer un moratoire sur la chasse".

dimanche 28 août 2011

Affaire DSK : la nouvelle offensive de Tristane Banon

Un profond dégoût. Voilà ce qu’a ressenti en apprenant l’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis. « Elle s’en doutait, mais cela l’a écœurée au plus haut point », confie un proche de l’écrivaine-journaliste qui accuse DSK d’avoir tenté de la violer, en février 2003 à Paris. 
La décision de la justice américaine de renoncer à poursuivre l’ex-patron du FMI pour agressions sexuelles sur Nafissatou Diallo n’entame cependant en rien la détermination de Tristane Banon, dont la plainte a entraîné l’ouverture immédiate d’une enquête préliminaire le 8 juillet. Son avocat, Me David Koubbi, souhaite aujourd’hui que les policiers français se penchent sur le précédent scandale sexuel qui avait éclaboussé le patron du Fonds monétaire international (FMI) en 2008.
Dans un courrier adressé au parquet de Paris avant-hier, il demande ainsi l’audition de Piroska Nagy, ex-employée du FMI qui avait entretenu une liaison avec DSK. « Une affaire qui a été visiblement étouffée », accuse Me Koubbi.
Cette relation intime entre Piroska Nagy, économiste hongroise du département Afrique du FMI, et le président de l’institution remonte à début 2008. L’apprenant, le FMI mène discrètement une enquête interne pour savoir si son président a favorisé sa subordonnée au sein de l’organisation. Chargé des investigations, un cabinet d’avocats s’apprête à conclure qu’il s’agissait d’une « relation consensuelle » quand le « Wall Street Journal » révèle l’affaire jusqu’ici tenue secrète, le 18 septembre 2008. Comprenant que DSK va être blanchi — il le sera —, l’économiste hongroise redétaille dans un courrier à ce cabinet d’avocats le comportement de son patron.
« Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu’à moi […]. Il m’a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées », écrit Piroska Nagy. Elle estime avoir été piégée par les avances du directeur général du FMI. « Je me sentais maudite si je le faisais et maudite si je ne le faisais pas. Après un temps, je fis la grave erreur de me laisser entraîner dans une très brève aventure. Mais il est incontestable, à mon avis, que M. Strauss-Kahn a usé de sa position pour avoir accès à moi. » L’économiste qualifie DSK d'« homme agressif » et redoute qu’il ait « un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d’une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ».
Un témoignage essentiel pour l’avocat de Tristane Banon. « A la lumière de ces propos, il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête en cours que Mme Piroska Nagy soit entendue afin d’être éclairé sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn en la matière », écrit Me Koubbi au parquet. Il souhaite aussi que la lumière soit faite sur les conditions entourant le départ précipité de l’employée du FMI et sur un éventuel dédommagement financier.
De son côté, Tristane Banon « appelle de ses vœux » une confrontation avec DSK. Dans le cadre de l’enquête préliminaire du parquet de Paris, de nombreux témoins, parmi lesquels Patrick Poivre d’Arvor,
ou encore , ont déjà été entendus. Logiquement, DSK, qui a de son côté déposé plainte contre Tristane Banon pour dénonciation calomnieuse, devrait être appelé à donner sa version des faits dès son retour en France
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-dsk-la-nouvelle-offensive-de-tristane-banon-28-08-2011-1581918.php

samedi 27 août 2011

Je publie ici l'article du Blog de Nicole (nouvel observateur)
je le lis tous les jours et ses articles sont vraiment super intéressants.... J'espère que Nicole ne m'en voudra pas d'avoir publié son article.

L'affaire DSK, n'importe comment qu'on la prenne, est sordide. J'ai posté différents billets dans lesquels j'exposais le regard que j'ai sur elle. Pour moi, il y a complot, mais ni de la droite, ni de Nafissatou Diallo qui ne peut en aucun cas avoir joué le rôle qu'on veut lui faire endosser. En logique, ça ne tient absolument pas la route, il suffit de voir le sort qui lui est actuellement réservé pour s'en convaincre.




L'affaire DSK est une sordide manipulation de rothschild & co et le proc était dans le coup dès le début. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, c'est de lecture directe. On a voulu nous émouvoir par une nouvelle affaire Dreyfus, qui aurait servi de piqûre de rappel sur ce que l'on cherche à nous faire accroire de la "réalité" du pauvre peuple élu, définitivement persécuté, et qui s'en sort de façon héroïque. Au passage, on s'assurait de l'élection de DSK qu'il suffit d'approvisionner en orifices complaisants pour obtenir de lui qu'il valide la positique désirée. Il suffit de voir, dans la dernière manoeuvre médiatique en cours, le visage du pervers DSK. Pas qu'on prenne les gens pour des cons, mais c'est tout comme. En tête des recherches google news sur Nafissatou Diallo, un article du télégramme qui annonce pour aujourd'hui l'actualité de lundi dernier :


hebergeur image

DSK, ça va, qu'il aille se cacher avec sa banquière, mais franchement, ses conneries, on en a assez vu. Maintenant, tenter de pourrir au maximum la vie de Nafissatou Diallo, il faudrait qu'il s'arrête...ou qu'il nous explique en quoi Paul Maurer est à ce point concerné par ce qui lui arrive...lui et son tiroir caisse doivent bien être au courant. En clair, qu'est-ce qui a déclenché la frénésie de Maurer pour que sous ses différents pseudos, à partir du 5 juillet dernier, il me harcèle comme jamais, voyant que je postais sur Tristane Banon et sa plainte ? Plus de 80 reports d'abus, 2 blogs Nouvel Obs ouverts, dans le seul but de me disqualifier...à croire qu'il a été à l'école Brafman...à moins que ce ne soit l'inverse...


NB : J'ai une plainte en cours contre lui pour les intrusions informatiques auxquelles il passe son temps. Il pourrait être utile de lui demander quelles sont les implications pour lui de l'affaire DSK :


Strauss-Kahn/Diallo. L'après "affaire"

Dominique Strauss-Kahn envisage une petite visite au Fonds monétaire international, à Washington, peut-être "dès la semaine prochaine, a annoncé ce jeudi un porte-parole du FMI, David Hawley. "Comme tout ancien directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn serait le bienvenu au Fonds. Je crois qu'il a l'intention de passer au quartier général, à titre personnel", a déclaré M. Hawley à la presse. "Il s'agit d'une visite personnelle. Je m'attends à ce qu'il rencontre le personnel. Je n'ai pas d'autres détails sur cette visite dont toutes les modalités n'ont pas encore été arrêtées", a ajouté M. Hawley. "Cette visite, si elle devait se faire, serait personnelle, essentiellement privée, donc elle ne serait pas ouverte à la presse ou au public", a précisé David Hawley.

D'ici là, l'ex directeur du FMI devrait probablement rester aux Etats-Unis, bien qu'il ait récupéré son passeport jeudi. L'arrivée de
l'ouragan Irène pourrait également expliquer cette décision de ne pas rentrer immédiatement en France.
Nafissatou Diallo toujours employée au Sofitel de Manhattan ... pour le moment
De son côté, Nafissatou Diallo, 32 ans, dont la plainte contre l'ancien directeur a finalement été jugée irrecevable mardi dernier, est pour le moment toujours employée du Sofitel à New York. Cependant des "discussions" devraient rapidement être engagées entre Accor, exploitant le Sofitel de New York, et les avocats de Mme Diallo sur son avenir professionnel, a fait savoir mercredi le groupe hôtelier français. Ces discussions visent à déterminer les suites à donner à son contrat de travail, a indiqué un porte-parole du groupe, sans autre précision.

Jusqu'au 14 mai, Nafissatou Diallo, qui élève seule une fille de 15 ans dans le Bronx, était considérée comme une employée modèle au Sofitel de New York où elle travaillait depuis plus de trois ans. Elle y donnait "entière satisfaction tant en ce qui concerne la qualité de son travail que de son comportement", avait indiqué le patron de l'hôtel Jorge Tito.

Quant à la poursuite de l'affaire au civil, con avocat Douglas Widgor a déclaré jeudi à l'AFP que Nafissatou Diallo est encore très choquée", mais qu'elle "est déterminée à poursuivre (son action au civil) pour prouver au monde entier qu'elle a été agressée par Dominique Strauss-Kahn". http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/strauss-kahn-diallo-l-apres-affaire-26-08-2011-1409895.php

vendredi 26 août 2011

Anne Sinclair : femme d’un gros séducteur, ça fait quoi ?

Anne Sinclair aura été, jusqu’au bout, aux côtés de son sulfureux mari, droite dans ses bottes dans une tourmente médiatique qui ne l’aura pas épargnée. Cette femme doit avoir une résistance à la frustration phénoménale pour avoir tenu ainsi ou quelque chose de plus puissant, l’amour.


Amour pour cet homme, certes hyper brillant mais aussi hyper intéressé par les autres femmes que la sienne. DSK lui en a déjà fait voir de toutes les couleurs et l’affaire qui s’achève n’aura pas réussi à déstabiliser le couple. Huée, vilipendée, elle aura été malhonnêtement traitée. Anne Sinclair demeure cependant un mystère : comment peut-on prétendre aimer un homme qui vous trompe à chaque occasion ? Tout sacrifier pour l’égo de cet homme, y compris une partie de sa fortune pour le sortir de la mélasse ? Mais c’est juré promis, c’est la dernière fois, il ne recommencera plus.

Il y a peut-être une sorte de jouissance dans la souffrance de la femme trompée et peut-être aussi des projets présidentiels qui décuplent la puissance de l’asservissement dans lequel elle semble s’être incrustée. Rendez-vous au pied des marches de l’Elysée, absolument, intensément. Anne Sinclair a-t-elle réalisé que l’Élysée, c’est fini ? Si c’est oui, sa conduite soixante-huitarde explique son attitude. Si c’est non, et cela serait étonnant, elle reste fidèle à elle-même…

L’avenir judiciaire américain de DSK n’est pas terminé pour autant, mais le risque majeur, celui de la prison s’est définitivement envolé. Demain, c’est les dollars qui règleront le problème Nafissatou et il en faudra un certain paquet, mais l’argent n’est pas un problème. C’est le contenu des débats qui risque d’être gratiné car cette fois, il y aura, pour DSK, obligation de répondre aux questions des juges et contre-interrogatoires des parties civiles. Des perspectives lointaines mais qui, d’une certaine manière, relanceront l’affaire. Anne Sinclair aura-t-elle la force de poursuivre le combat de son mari à ses côtés ? Réponse dans les mois qui viennent…

Un sacré palmarès d’infidélités

Anne Sinclair est fière de la réputation de séducteur de son mari. Séduction qui s’exerce et s’est exercée de façon pas toujours très classe. Cette classe DSK, toute en finesse, que revendique Anne Sinclair. C’est aussi cette classe qui lui a valu des critiques acerbes de milieux féministes fustigeant sa conduite de quasi servante d’un homme qui la cocufie à tours de bras. « Nous nous aimons » est la réponse… « (…) j’en suis plutôt fière ! C’est important de séduire, pour un homme politique. Tant que je le séduis et qu’il me séduit, cela me suffit ».

Anne Sinclair a un cuir super épais car endurer ce qu’elle a enduré est incompréhensible, enfin pour monsieur et madame toulemonde… Anne Sinclair aurait pu être Première dame de France, elle en avait tous les atouts, mais c’est peut-être tant mieux que le rêve se soit envolé. Tant mieux pour l’image que l’immense majorité des Français se fait de la femme.

En attendant le futur proche, souhaitons à Anne Sinclair repos et tranquillité.

Alors, "femme d’un gros séducteur, ça fait quoi ?", je crois que ça doit faire beaucoup pleurer...

http://www.armees.com/anne-sinclair-femme-d-un-gros-seducteur-ca-fait-quoi,48902.html

jeudi 25 août 2011

Les avocats de Nafissatou ne renoncent pas

Perdre une bataille, ce n’est pas abandonner la guerre. Tel est l’état d’esprit qui anime aujourd’hui les avocats de Nafissatou Diallo. Sur le plan pénal, la dernière cartouche tirée par les conseils de la femme de chambre — la nomination d’un procureur spécial — a été rejetée hier. Désormais, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor placent tous leurs espoirs dans les poursuites engagées le 8 août contre DSK au civil devant le tribunal du Bronx.
D’autres témoignages de femmes

Aux Etats-Unis, contrairement à l’usage en France, un suspect peut être innocenté, mais condamné au civil à verser des dommages et intérêts à sa victime. « On a l’impression que c’est un gros mot et qu’on demande une compensation financière à défaut d’autre chose. Mais dans tous les systèmes démocratiques, quand on subit un préjudice, on ne peut que demander une réparation financière », s’est défendu hier Me Thibault de Montbrial, le représentant français des intérêts de Nafissatou. Une manière de répondre aux avocats de DSK qui, lundi, ont affirmé que les motivations de la jeune femme « ne sont autres que de se faire de l’argent ».
Le non-lieu dont a bénéficié DSK hier ne présume en rien de la décision du tribunal civil. Dans cette procédure, il ne s’agit plus de convaincre les jurés à l’unanimité, mais seulement de persuader la majorité d’entre eux qu’il existe une « prépondérance de preuves » en sa faveur. Lors d’une conférence de presse hier à Paris, Douglas Wigdor a réaffirmé que Nafissatou Diallo avait été victime d’une « agression sexuelle ». Selon l’avocat, le rapport — dont l’existence est reconnue — n’avait rien de « consenti ». « Comment M. Strauss-Kahn a-t-il pu, en neuf minutes, convaincre une femme qu’il n’avait jamais vue d’avoir une relation sexuelle sur le sol, dans un hôtel? » interroge Me Wigdor.
Si elle va à son terme, la procédure civile pourrait durer près de deux ans. Dans la majorité des cas, une transaction financière intervient en cours de route. Toujours est-il que les avocats de Nafissatou Diallo entendent utiliser les témoignages des femmes qui auraient pris contact avec eux pour se plaindre des agissements de DSK. Combien? « Beaucoup », se contente de répondre Wigdor. Pour l’heure, une seule femme a officiellement porté plainte pour tentative de viol contre l’ancien ministre : l’écrivaine
. Douglas Wigdor et Thibault de Montbrial ont rencontré hier son avocat Me Koubbi. L’enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris se poursuit.http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/video-les-avocats-de-nafissatou-ne-renoncent-pas-24-08-2011-1576831.php

mercredi 24 août 2011

DSK: les regrets de Koubbi

L'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, a estimé aujourd'hui que l'annonce d'un probable abandon des poursuites pénales à New York contre Dominique Strauss-Kahn donnait lieu à "une séance d'autocongratulations des amis de DSK" d'une "indécence crasse".

"Je regrette cette issue. Je le regrette pour Nafissatou Diallo car je la crois", déclare dans une interview à 20mn.fr l'avocat de la romancière Tristane Banon, qui a déposé plainte contre DSK pour tentative de viol.

Une enquête préliminaire est en cours à la suite de cette plainte qui "n'est pas terminée", a poursuivi Me Koubbi. "L'affaire DSK en France ne fait que commencer", assure-t-il.
Interrogé sur l'état d'esprit de sa cliente, il répond: "Je l'ai eue hier soir (lundi) au téléphone. Puis cette nuit. Puis ce matin. Elle est combative. Elle n’est pas prête à laisser tomber. Mais elle est navrée de ce qui se passe pour Nafissatou Diallo car elle la croit".

"Je note aujourd'hui que toutes les fuites tendent à confirmer qu'il s'est passé quelque chose entre ma cliente et DSK. Quelque chose de sexuel", déclare également l'avocat, ajoutant: "La crédibilité de ma cliente n’est pas remise en cause".

Tristane Banon accuse l'ex-patron du FMI d'avoir tenté de la violer en 2003 dans un appartement parisien, ce que DSK dément.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/23/97001-20110823FILWWW00401-amis-de-dsk-une-indecence-crasse-koubbi.php

mardi 23 août 2011

Pour la mère de Tristane Banon, DSK reste «présumé coupable»

Anne Mansouret, la mère de , ne comprend pas que Dominique Strauss-Kahn, ses avocats, non plus que les médias américains, s'attendent à l'abandon des poursuites pénales contre l'ancien directeur général du FMI.
Interrogée par RTL, la vice-présidente du conseil général de l'Eure se montre en colère et peine à trouver les arguments pour justifier qu'à ses yeux, rien dans le dossier actuellement entre les mains du procureur Cyrus Vance ne justifie le non-lieu. «Il n'y a rien qui tienne la route pour la Française de base que je suis», clame-t-elle. «Moi, je suis la fille qui ne sait pas ce que représente DSK, ce que représente Sinclair, ce que représentent tous ces lobbys... Je constate qu'il y a un mec qui est accusé d'un truc, qui se dit innocent et qui va chercher l'avocat le plus cher et le plus tordu des Etats-Unis. Pourquoi ? S'il est innocent, pourquoi a-t-il besoin de ça ? Contre une femme de chambre, black, immigrée ?»
Si la mère de Tristane Banon, qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour une tentative de viol, l'avait, au moment des faits dénoncés, en 2003, dissuadé de le faire pour ne pas chahuter sa carrière politique, Anne Mansouret fait aujourd'hui bloc avec sa fille. «Depuis le début, le comportement (de monsieur Strauss-Kahn) le rend présumé coupable plus qu'il ne rend madame Diallo présumée suspecte d'avoir organisé toute une machination», a encore dénoncé ce lundi matin
celle qui a été, selon ses dires, la maîtresse de DSK en 2000.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/pour-la-mere-de-tristane-banon-dsk-reste-presume-coupable-22-08-2011-1574678.php

lundi 22 août 2011

Fin des poursuites contre DSK ?

A suivre sur ce lien ................

VIDEOS. L'affaire DSK va-t-elle être classée ?

Peut-être la fin de l'affaire DSK... D'après le New York Times, le bureau du procureur de New York, Cyrus R. Vance Jr. convoquera Nafissatou Diallo dans son bureau, lundi à 15 heures, (21 heures, heure française), la veille de la comparution de Dominique Strauss-Kahn au tribunal fédéral de Manhattan.............. LASUITE ET DES VIDEOS SUR CE LIEN...........  http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/videos-l-affaire-dsk-va-t-elle-etre-classee-20-08-2011-1572890.php

samedi 20 août 2011

Diallo a-t-elle demandé de l'argent à DSK?

Le procureur en charge de l'affaire DSK cherche à savoir si la femme de chambre qui accuse l'ancien patron du FMI d'agression sexuelle a cherché un accord financier avec lui contre le classement de l'affaire, affirment deux journaux américains. Des discussions secrètes ont eu lieu entre les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Nafissatou Diallo dans les dernières semaines de juin en vue d'un règlement, affirme le Daily Beast, citant des sources proches du dossier.
Le procureur Cyrus Vance veut savoir si l'avocat de la jeune femme a, lors de ces discussions, proposé de ne plus coopérer avec l'enquête contre un règlement financier, ajoute le Daily Beast. Le procureur a demandé à Kenneth Thompson, l'avocat de Mme Diallo, de lui fournir toute information sur ces éventuelles tractations, rapporte le Wall Street journal, citant lui aussi des sources proches du dossier.

Le bureau du procureur, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire.
Kenneth Thompson n'était pas immédiatement joignable. De telles tractations, si elles sont confirmées, porteraient un nouveau coup à la crédibilité de Mme Diallo qui accuse Dominique Strauss Kahn de l'avoir agressée dans une suite du Sofitel à New York le 14 mai. Ces nouvelles révélations interviennent alors qu'une nouvelle audience est prévue mardi à New York.

Mettant en avant les doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo qui a menti sous serment, les avocats de DSK espèrent un classement de l'affaire. Dominique Strauss-Kahn a plaidé non coupable le 6 juin de sept chefs d'accusation, dont tentative de viol (pénétration), acte sexuel illégal (fellation forcée) et séquestration.


http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438191/s/17833ba9/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cflash0Eactu0C20A110C0A80C190C970A0A10E20A110A819FILWWW0A0A3990Ediallo0Ea0Et0Eelle0Edemande0Ede0El0Eargent0Ea0Edsk0Bphp/story01.htm

vendredi 19 août 2011

DSK : les avocats lancent la bataille des expertises

Le terme de «viol» dans un rapport médical est-il recevable ? Avant l'audience du 23 août, les conseillers de l'accusé et de la plaignante se livrent à une foire d'empoigne en public.

À moins d'une semaine de l'audience cruciale du 23 août, la foire d'empoigne reprend entre les deux camps sur un élément essentiel de l'affaire Strauss-Kahn : l'expertise médicale de Nafissatou Diallo, qui accuse l'ex-patron du FMI d'agression sexuelle. Il n'est pas surprenant que cet aspect du dossier revienne aujourd'hui sur le devant de la scène, alors que l'avocat de la femme de chambre du Sofitel dit à L'Express avoir reçu des «confidences» allant dans le sens d'un abandon des charges par le bureau du procureur de New York. Mais les avocats de DSK, Ben Brafman et Bill Taylor, s'indignent du déballage public orchestré par leur adversaire, alors que leur client garde un silence absolu sur sa version des faits (il sera obligé de la raconter au procès civil, pas au pénal).
Comme le souligne Kenneth Thompson dans L'Express, avant que l'on ne parle plus que de la crédibilité de la plaignante, les expertises médico-légales semblaient peser lourd contre DSK. Les révélations dans la presse américaine sur la présence de sperme sur les vêtements de la femme de chambre avaient fortement irrité la défense, qui défend la thèse du consentement de la jeune Guinéenne. Pour l'avocat pénaliste Bradley Simon, il est logique que les deux parties «sélectionnent» aujourd'hui les éléments du rapport qui «accréditent leur version sans se sentir obligés de tout publier», afin de garder leurs options ouvertes.
Qu'apprend-on de nouveau sur cette expertise et sur quels éléments porte le différend ? Selon L'Express, qui se l'est procurée, elle reprend plusieurs informations livrées en juillet par l'avocat de la plaignante, Kenneth Thompson. L'experte médicale qui a ausculté Nafi Diallo le 14 mai relève des «rougeurs» à l'extérieur de la zone vaginale, à l'endroit où elle dit avoir été brutalement saisie par la main de Dominique Strauss-Kahn. Elle mentionne aussi une «douleur à l'épaule» dont se plaint la patiente. Elle décrit encore celle-ci comme étant affectée de «confusion, douleurs musculaires, tension». Surtout, elle conclut sur un laconique : «Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol.»

Deux nouveaux témoignages

«Balivernes», assurent en substance Ben Brafman et Bill Taylor, qui avaient déjà rejeté les descriptions similaires, assorties de détails très crus, livrées à la presse en juillet par Thompson. L'avocat de Tristane Banon David Koubbi avait, lui aussi, lu ce rapport et conclu qu'il n'était «pas vide». Les défenseurs de DSK, qui dénoncent depuis le début les méthodes inhabituelles (mais légales) de Kenneth Thompson, l'accusent d'utilisation «trompeuse et malhonnête» d'éléments du dossier. Ils envisagent même d'y donner des «suites».
Pour eux, les expertises «confirment qu'elle n'a présenté aucune blessure provoquée par une relation forcée». Ils proposent leur propre explication : les rougeurs pourraient provenir de relations sexuelles les jours précédant le 14 mai. Ce n'est pas absurde, décrypte l'ancien procureur B. J. Bernstein, qui n'a pas lu le dossier. «Il est fait état de rougeurs, ce n'est pas la même chose qu'une déchirure par exemple. Il est plus difficile de conclure à un rapport forcé.» Mais, rétorque l'avocat Bradley Simon, «il peut très bien y avoir eu rapport forcé sans marques ni blessures». Cela annonce, selon lui, une guerre sémantique entre experts s'il y a procès.

Conclusions contestées

Reprenant leur argument favori sur le manque de «crédibilité» de la plaignante, Ben Brafman et Bill Taylor critiquent la conclusion du rapport «basée presque exclusivement sur ses propos». «Inexact», note l'ancien procureur Bennett Gershman, qui n'a pas eu accès non plus à l'expertise. «Le rapport médico-légal a deux objectifs : faire un bilan médical de la plaignante, et chercher les éléments physiques qui corroborent ses propos. Il est aussi basé sur des observations médicales.»
Reste une énigme qui intrigue tous les experts contactés par Le Figaro, la conclusion du rapport. «Le mot viol est un terme légal, un expert ne rédigerait jamais une conclusion en ces termes», affirme l'experte médico-légale Anne Galloway. «Ainsi formulée, cette conclusion m'étonne, elle serait irrecevable par le juge, c'est une interprétation», renchérit Bennett Gerhsman, qui ajoute que dans le droit new-yorkais une pénétration du doigt n'est pas considérée comme un viol.
Mais Kenneth Thompson n'a pas dit son dernier mot. Dans L'Express, il affirme avoir recueilli le témoignage de deux autres femmes, l'une «agressée par DSK dans un hôtel», et une autre «venant d'Afrique». Sans plus de détails pour l'instant.
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/177747f4/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cinternational0C20A110C0A80C170C0A10A0A30E20A110A817ARTFIG0A0A4850Edsk0Eles0Eavocats0Elancent0Ela0Ebataille0Edes0Eexpertises0Bphp/story01.htm

jeudi 18 août 2011

AFFAIRE DSK L'audience approche, la pression monte

Il "se débrouille très bien" commentait fin juillet pour "Le Nouvel Observateur" le professeur de droit américain Jean-Eric Branaa au sujet de la stratégie de communication de l'avocat de Nafissatou Diallo.
Kenneth Thompson ne doit pas être mécontent de l'effet suscité par la publication, par "L'Express", des conclusions du rapport médical de sa cliente réalisé par l'hôpital new-yorkais qui l'a reçue le 14 mai dernier, quelques heures après les faits allégués.
"Cause des blessures : agression. Viol"
Mardi 16 août, "L'Express.fr", qui a aussi publié des extraits d'une interview que l'avocat leur a accordée deux jours plus tôt à New York, a révélé que les différents examens réalisés par le personnel du centre hospitalier St. Luke's Roosevelt concluaient à un viol. "Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol" rapporte en effet le magazine après consultation du rapport.
Un document déjà mentionné début juillet par le "New York Times" et qui, selon "L'Express", comporte aussi les termes "confusion, douleurs musculaires, tension", indique que la douleur de Nafissatou Diallo à l'épaule provient d'une rupture de ligament et comprend également, entre autres, un schéma montrant qu'elle a été blessée à l'entrejambe. Le récit des faits allégués par la plaignante, qui explique notamment que DSK l'a forcée à lui faire une fellation à deux reprises, y figurerait aussi.
Les avocats de DSK furieux
A une semaine de la prochaine audience de DSK, finalement reportée au mardi 23 août, ces éléments affaiblissent nécessairement la défense.
Furieux, les avocats de Dominique Strauss-Kahn, assez peu loquaces depuis le début de l'affaire, n'ont pas tardé à riposter par communiqué, comme ils l'avaient notamment fait suite à la diffusion des interviews de N. Diallo. Fin juillet, Benjamin Brafman et William Taylor, tout en reprochant aux avocats de N. Diallo de ne chercher qu'à "enflammer l'opinion publique", les avaient taxé de manque de professionnalisme. Un argument qu'ils ont à nouveau employé mardi 16 août, dénonçant cette fois "une tentative trompeuse et malhonnête".
"Ces rapports hospitaliers sont fondés presque exclusivement sur la parole de la plaignante, dont il a été démontré à de multiples reprises qu'elle n'est pas crédible" écrivent-ils aussi, ajoutant qu'ils "confirment qu'(elle) n'a présenté aucune blessure provoquée par une relation contrainte". S'il ne semble pas, en effet, que ce rapport fasse état d'une blessure physique directement liée à une relation contrainte, il fait état, selon le magazine, de blessures d'une part, et d'une relation sexuelle contrainte d'autre part.
Si les avocats américains de DSK n'ont pas caché leur colère, leurs confrères français Frédérique Baulieu et Henri Leclerc les ont rejoints, n'excluant pas "des suites" pour atteinte à la présomption d'innocence.
K. Thompson se défend de vouloir mettre la pression sur le procureur
S'il était encore possible d'en douter, la hache de guerre est à présent complètement déterrée entre les avocats des deux camps. Et la tension est à son comble.
Mais l'objectif de la manœuvre, pour les conseils de la plaignante, n'est-il justement pas de (re)mettre un peu la pression sur le procureur Cyrus Vance s'il était tenté d'abandonner les charges ? Questionné par "Le Monde", Kenneth Thompson s'en défend : "Aucunement" répond-il, expliquant qu'on "ne peut forcer un procureur à aller au procès. Il dispose des mêmes éléments que nous. A lui de décider". Telle est bien à présent la lourde tâche du procureur, qui devrait vraisemblablement se prononcer mardi prochain sur la tenue, ou non, d'un procès.
K. Thompson dit avoir d'autres éléments à charge
"Nous souhaitons très vivement que M. Vance s'engage dans un procès pénal" n'hésite pas à répéter une fois de plus Kenneth Thompson au journaliste du "Monde". Celui qui fait une nouvelle fois preuve de sa détermination confie aussi au quotidien détenir d'autres éléments à charge contre Dominique Strauss-Kahn. "Cinq personnes ont vu Nafissatou Diallo dans les instants ayant suivi son agression. Toutes témoignent d'une femme émotionnellement détruite, d'où leur appel à la police."
Et l'avocat d'affirmer que lors de la première comparution de DSK, le procureur adjoint Artie McConnell avait évoqué des "preuves convaincantes". "Depuis, rien n'a changé" ajoute l'avocat, "actés devant un juge, ces faits restent valides."
http://rss.nouvelobs.com/c/32262/f/493634/s/1772a621/l/0Ltempsreel0Bnouvelobs0N0Cactualite0Cl0Eaffaire0Edsk0C20A110A8170BOBS86650Caffaire0Edsk0El0Eaudience0Eapproche0Ela0Epression0Emonte0Bhtml/story01.htm

mercredi 17 août 2011

DSK : retour à Paris dés le 24 Août ?

Dans une semaine jour pour jour, Dominique Strauss Kahn va comparaitre à nouveau devant le tribunal de New York. Une audience qui pourrait être décisive pour l’ancien patron du FMI, ce sera un peu quitte ou double

Ses partisans, parient déjà sur leur site internet sur son retour à Paris dés le 24 Août. Et c’est tout à fait possible, depuis sa libération quasi totale le 1er juillet, on sait qu’il sera plus facile de blanchir Dominique Strauss Kahn que de relancer toute
l’accusation. Les observateurs les plus compétents expliquent les reports successif d’audience, plus par la volonté du procureur Vance de démonter sa conscience professionnelle, pour se faire réélire en 2013, que par l’existence de preuves incontournables qu’il faudrait vérifier encore et encore. Le dépôt de plainte au civil début Août par Nafi Diallo, semble aller dans ce sens, ses avocats mettent désormais le paquet sur d’éventuels dommages et intérêts plutôt que sur un renvoi de DSK en prison.
Des charges plus légères.
Pour l’audience du 23 deux hypothèses : dans la première le procureur Vance, abandonne les charges les plus lourdes et requalifie les faits par exemple en attentat à la pudeur. Il serait alors possible que DSK qui n’a jamais nié la relation sexuelle, accepte une transaction, et l’affaire serait réglée. Sauf qu’il a toujours proclamé sa totale innocence et qu’il était pour lui, hors de question de plaider coupable, même partiellement.
Deuxième option, Cyrus Vance abandonne toutes les charges pénales faute de preuve, DSK est totalement libéré, et l’affaire se traitera au civil. Les avocats de Nafi Diallo ont fait savoir qu’ils essaieraient de recueillir le maximum de preuves pour démontrer le comportement violent de DSK avec les femmes. On connait l’affaire Tristane Banon en France, mais Kenneth Thompson chercherait des témoignages, parmi le personnel des hôtels que fréquentait l’homme politique, et même auprès des hôtesses d’air France. Une rumeur démentie par la compagnie, mais confirmée par certains stewards, affirme que quand DSK prenait le Paris New York, Air France s’arrangeait pour que le personnel de la première classe soit exclusivement masculin.
Une transaction probable.
Là encore deux possibilités, soit le procès au civil se tient et ça peut durer dix ans, soit Dominique Strauss Kahn veut en finir et passe dans quelques mois une transaction financière. Au risque de me répéter je pense que c’est le scénario le plus plausible. Le plus fou c’est que bientôt l’histoire va s’accélérer avec l’entrée dans la campagne présidentielle, et que dans un an tout cela nous paraîtra très, très lointain. Avec peut être un DSK occupant de hautes fonctions, dans une France présidée par François Hollande ou Martine Aubry….

mardi 16 août 2011

Rapport médical de Nafissatou Diallo: "Cause des blessures: viol"

L'Express a consulté le document établi par l'hôpital new-yorkais qui a examiné la femme de chambre qui accuse DSK de viol. Les principales conclusions sont à lire sur ce lien............


Affaire DSK : En France, tout se serait joué aux assises

La décision des avocats de Nafissatou Diallo d'ouvrir un second front judiciaire contre Dominique Strauss-Kahn devant un tribunal civil, parallèlement à l'action pénale déjà engagée, met à nouveau en lumière les différences fondamentales entre droits français et américain.

Bien au-delà d'une simple spécificité juridique, la coexistence de deux procédures trahit une divergence philo­so­phique fondamentale : aux États-Unis, le pénal et le civil sont indépendants l'un de l'autre alors qu'en France, les deux sont imbriqués, indissociables.

Imaginons que M. Strauss-Kahn soit poursuivi pour les mêmes faits à Paris. Il a été mis en examen par un juge d'instruction car l'ouverture d'une infor­mation judiciaire est automatique en matière criminelle. Le débat sur son incarcération, réclamée par le parquet au vu de la gravité des faits allégués, a été tranché par un autre magistrat, le juge des libertés et de la détention (JLD). Comme DSK dispose de bonnes garanties de représentation, le JLD, après avoir confisqué son passeport, l'a laissé en liberté sous contrôle judiciaire, moyennant un cautionnement en rapport avec ses revenus et le montant potentiel des réparations, et ne lui a imposé qu'une contrainte physique : le port d'un bracelet électronique.

Pénal et civil indissociables


À supposer que le juge d'instruction, à l'issue de ses investigations, réunisse des charges suffisantes contre DSK, il le renvoie devant une cour d'assises. La plaignante, elle, s'est constituée partie civile dès le dépôt de sa plainte, ce qui lui a donné accès au dossier, l'autorisant à demander des actes (confrontations, expertises…) au magistrat.

En cas de procès, les aspects pénal et civil du dossier sont examinés par une seule juridiction : la cour d'assises. Dans un premier temps, trois magistrats professionnels et neuf jurés tirés au sort sur les listes électorales du département se prononcent sur la culpabilité de l'accusé, qui nie les faits : a-t-il violé ou tenté de violer la plaignante ? À tour de rôle, partie civile, ministère public et défense interrogent témoins, experts et enquêteurs qui défilent à la barre. Les conseils de la plaignante plaident, l'avocat général requiert une peine pouvant aller, en l'espèce, jusqu'à quinze ans de réclusion criminelle, la défense s'exprime à son tour et la parole est donnée à l'accusé. Puis, la cour et le jury partent délibérer - aux États-Unis, seuls les douze jurés se concertent. La décision de culpabilité se prend à la majorité de huit voix au moins, nulle unanimité n'étant nécessaire de ce côté-ci de l'Atlantique.

De retour dans la salle d'audience, le président des assises annonce la décision prise en commun. En cas d'acquittement, le procès est terminé. En cas de condamnation, le volet pénal est clos : reste le civil. Les jurés français ne sont pas concernés par le dédommagement financier de la victime. Ce sont les trois magistrats professionnels qui écoutent, lors d'une brève audience civile généralement tenue dans la foulée du verdict, les arguments des parties et qui tranchent. Les dommages et intérêts alloués en France aux victimes de viol n'atteignent pas les sommets américains : si Mme Diallo peut réclamer là-bas, selon les observateurs, de 20 à 25 millions de dollars (de 14 à 17,5 millions d'euros), la justice française ne lui allouerait sans doute pas plus de 15.000 euros.

En tout état de cause, un acquittement de DSK rendrait absurde l'idée même d'un dédommagement pécuniaire. Or ce cartésianisme français n'a pas cours outre-Atlantique : acquitté en octobre 1995 du meurtre de son ex-épouse et du nouvel ami de celle-ci, au terme d'un procès retentissant, O. J. Sim­pson, ancienne vedette du football américain, a été condamné par une juridiction civile, un an et demi plus tard, à indemniser les proches des victimes à hauteur de 33,5 millions de dollars.

Même scénario pour un New-Yorkais blanc accusé d'avoir tiré sur quatre jeunes Noirs : acquitté au pénal par douze jurés, il avait été rattrapé dix ans plus tard au civil, et obligé de verser 43 millions de dollars à l'une des victimes.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/08/09/01003-20110809ARTFIG00510-affaire-dsk-en-france-tout-se-serait-joue-aux-assises.php

lundi 15 août 2011

Affaire Tron : atmosphère de mauvais polar à Draveil

Difficile de parler au téléphone : tous, ou presque, se disent sur écoute. Habitants de Draveil, ex-collaborateurs de Georges Tron, élus de la région, plaignantes… Les interlocuteurs questionnés pour cette enquête décrivent tous, anecdotes à l'appui, une atmosphère qui fait ressembler la commune de l'Essonne à Berlin-Est en pleine guerre froide.
Peu avant minuit samedi soir, en rentrant chez elle, Marie Labbé, ancienne attachée parlementaire de Georges Tron, a trouvé la porte de son appartement fracturée. L'intérieur ravagé, jusqu'aux WC, détruits. Du matériel hi-fi et des bijoux volatilisés.

Un document sur l'affaire volé

Disparu aussi, un document, posé sur un meuble de sa chambre, dans lequel figuraient les noms, dates et circonstances de plusieurs affaires présumées de harcèlement sexuel impliquant le maire de Draveil depuis une quinzaine d'années.
Immédiatement, les mauvais souvenirs ont reflué : la dernière fois que Marie Labbé a été cambriolée, c'était au milieu des années 90. « A l'époque, en plus, ma voiture avait été incendiée », raconte-t-elle. Elle venait alors de démissionner de son poste de collaboratrice de Georges Tron, pour « raisons politiques ».
Une enquête a été ouverte sur le cambriolage de samedi dernier. Selon Le Parisien, qui a révélé l'incident, la police scientifique a effectué des relevés d'empreintes.
Ce n'est pas le seul événement étrange survenu à Draveil depuis les plaintes pour « harcèlement sexuel » déposées contre le maire de Draveil − et ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique − Georges Tron et son adjointe Brigitte Gruel, le 23 mai. Depuis leurs mises en examen un mois plus tard, la procédure se poursuit ................. LIRE LASUITE DE L'ARTICLE SUR CE LIEN...........  http://www.rue89.com/2011/08/12/affaire-tron-atmosphere-de-mauvais-polar-a-draveil-217580

dimanche 14 août 2011

La romancière et la fille de DSK étaient très proches, avant...

Après avoir eu affaire aux enquêteurs new-yorkais, la fille cadette de DSK a été entendue en France sur l’affaire Banon. La romancière accuse le Socialiste d’agression sexuelle. Camille défend son père.
Lundi 18 juillet. Voilà deux mois que la vie de Camille Strauss-Kahn a viré au cauchemar. Depuis huit semaines, le père qu'elle vénère est accusé de tous les maux par la justice américaine. Sept graves chefs d’accusation pèsent contre lui. Après avoir été sommée par les enquêteurs new-yorkais de raconter son déjeuner avec DSK le jour de l’agression présumée de Nafissatou Diallo, c’est cette fois à des policiers français qu’elle doit répondre, alors qu’elle est de passage dans l’hexagone.


Un nouveau coup dur pour la discrète jeune femme de vingt-six ans, étudiante en PHD (l’équivalent d’un doctorat) à la prestigieuse Université de Columbia, habituée à mener une vie tranquille avec son compagnon, dans l’Upper West side, new-yorkais. Quelques jours auparavant, Tristane Banon avait porté plainte contre l’ancien patron du FMI pour «tentative de viol». La jeune romancière, dont la marraine, Brigitte Guillemette, est la mère de Camille, se présente comme une amie de cette dernière.


Les enquêteurs français ont donc demandé à la fille cadette de Dominique Strauss-Kahn de tenter de se souvenir de ce qu’elle a vécu en 2003. L’année où Tristane Banon dit avoir été agressée par DSK. L’année où la jeune femme prévient l’étudiante, de 6 ans sa cadette, de ce que lui aurait fait subir son père. L’entrevue se déroule à l’époque , selon les deux parties, dans un café du quartier latin, à deux pas de la Sorbonne. «Je ne savais pas bien comment lui en parler. Son père a toujours été un héros pour elle», confie Tristane Banon au Figaro. «Je ne sais pas si je dois te dire merci ou te détester», lui aurait lâché Camille à l’issue de cette explication. Rentrée chez elle en larmes, la fille de l’ex-ministre de l’économie, sous le choc, se confie immédiatement à sa mère, Brigitte Guillemette, deuxième épouse de DSK, alors séparée de lui depuis de nombreuses années. «J’ai aussitôt passé deux coups de fil, le premier au père de ma fille –qui a vivement démenti; et le second à Anne Mansouret-Riahi (la mère de Tristane Banon. NDLR)», raconte au Nouvel Observateur, cette consultante qui a créé l’entreprise Euroscope consulting groupe. La mère de Tristane Banon lui aurait répondu que tout cela n’était pas grave et lui aurait aussi annoncé qu’elle était la maîtresse de Strauss-Kahn. «Je me suis vraiment demandée où j’habitais…, poursuit Brigitte Guillemette. J’ai conseillé à cette femme de s’expliquer directement avec Dominique et d’éviter, à l’avenir, tout contact avec ma fille et moi. J’ai raccroché et depuis, j’en étais restée là».


Tristane Banon, elle aussi, avait décidé de ne rien faire. Aucune plainte en justice alors. Et puis il y eut l’affaire new-yorkaise et son nom fut immanquablement cité. N’avait-elle pas raconté en février 2007, dans l'émission de Thierry Ardisson, «93 Faubourg Saint-Honoré», l’agression présumée que lui aurait fait subir DSK?


La parole des unes, Tristane et sa mère Anne Mansouret, qui répète regretter d’avoir dissuadé sa fille de porter plainte à l’époque, s’entrechoque avec celle des autres. Car Camille et sa maman, qui parle de «délire glauque et malsain», défendent l’ex patron du FMI. La douleur affleure de part et d’autre. Tristane Banon a récemment confié à des amis qu’elle souffrait du «mensonge» de son ancienne amie mais qu’elle la «comprenait». Elle, qui n’a jamais vraiment connu celui qui lui a donné vie, conçoit que l’on se batte. Au nom du père.
http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/tristane_banon_et_camille_strauss-kahn_meilleures_ennemies_238804

samedi 13 août 2011

New York Unité Spéciale s'inspire de l'affaire DSK

L'acteur Franco Nero interprétera un dignitaire italien accusé de viol dans le premier épisode de la saison 13...
Le 21 septembre prochain, New York Unité Spéciale fera sa rentrée à la télévision américaine avec un épisode un peu particulier. Selon TVGuide, l’intrigue du premier épisode de la saison 13 s’inspire de la très médiatisée «affaire DSK». L’acteur italien Franco Nero (Django, Die Hard 2) fera une apparition dans le rôle d’un haut dignitaire accusé de viol. La référence à Dominique Strauss-Kahn, ancien patron du FMI poursuivi pour agression sexuelle et tentative de viol par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan, ne fait aucun doute. Toutefois, un porte-parole de Wolf Film, qui produit la série, a tenu à préciser que l’épisode relevait entièrement de la fiction…
Cette enquête sera très certainement la première des deux nouveaux détectives qui arriveront dans la série à la rentrée, joués par Danny Pino (Cold Case, The Shield) et Kelli Giddish (The Good Wife)
http://www.20minutes.fr/article/769680/new-york-unite-speciale-inspire-affaire-dsk

vendredi 12 août 2011

Diallo vs DSK, un deuxième front judiciaire ouvert

Le récit de Nafissatou Diallo convaincra-t-il plus facilement les jurés du Bronx que ceux de Manhattan ? Tel est peut-être le sens de la plainte au civil déposée le 8 août par son avocat, qui renonce ainsi à attendre l'issue de la procédure criminelle pour intenter des poursuites en indemnisation. "Cela montre qu'il a perdu tout espoir qu'un procès pénal puisse avoir lieu", commente Ron Soffer, avocat aux barreaux de Paris et de New York.
Le montant réclamé par la plaignante n'est pas précisé, celle-ci s'en remettant à la décision des jurés. En revanche, la plainte décrit sur 17 pages "l'agression violente et sadique" qu'elle dit avoir subie. Des détails nouveaux apparaissent, tant sur les circonstances de cette agression que sur les douleurs physiques et morales qui se seraient ensuivies. Pour nourrir son dossier, Kenneth Thompson n'hésitera pas à utiliser l'ensemble des témoignages du personnel médical ayant côtoyé sa cliente après les faits, à commencer par celui de la responsable de l'unité de soins accueillant les victimes de viols à l'hôpital St Luke's/Roosevelt. Celle-ci avait affirmé que Nafissatou Diallo semblait en état de choc. S'y ajouteront le témoignage de Mariama Diallo et ceux de toutes les autres personnes que Kenneth Thompson pourrait attirer dans la cause civile.
Le jury fixe le montant
Chaque témoignage pourrait peser lourdement sur l'évaluation du dommage, étant précisé que le montant des indemnités civiles peut être sans commune mesure avec le préjudice réel de la victime. Outre les indemnités classiques, des "dommages et intérêts punitifs" (punitive damages) à vocation pénalisante et dissuasive pourraient faire monter très haut la barre. Le jury est libre d'en fixer le montant, qui tiendra compte notamment de la situation financière de l'accusé...
La difficulté d'un procès civil n'est pas seulement d'ordre symbolique. Juridiquement, la preuve des actes reprochés est beaucoup plus facile à apporter au civil qu'au pénal, car il suffit de démontrer que la probabilité que l'accusé ait commis l'agression est plus forte que celle qu'il ne l'ait pas commise (preponderence of evidence). "Malgré la différence du niveau de preuve requis, le succès d'une telle procédure dépend essentiellement de la qualité du témoignage de la plaignante devant les jurés", précise Ron Soffer.
Interrogatoire préliminaire
De son côté, DSK pourrait être contraint de répondre à un interrogatoire préliminaire (pretrial discovery) et de témoigner au procès. Toutefois, les droits procéduraux accordés aux parties par la procédure civile ne peuvent être mis en oeuvre tant que la procédure pénale est en cours, car ils sont incompatibles avec les garanties de l'accusé, notamment le droit au silence.
L'affaire DSK se soldera-t-elle par une négociation, comme c'est le cas de 99 % des procès civils aux États-Unis, étant précisé qu'un accord sur des dommages et intérêts ne signifie pas que l'accusé reconnaisse sa culpabilité ? Aucune des parties n'a en effet intérêt à attendre l'issue d'un procès civil devant le tribunal très encombré du Bronx.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/diallo-vs-dsk-un-deuxieme-front-judiciaire-ouvert-09-08-2011-1361067_56.php

jeudi 11 août 2011

La justice marocaine n'oublie pas Luc Ferry

La crise et les vacances l'avaient éloigné de l'actualité. Et il aurait certainement préféré y rester. Mais mercredi, Luc Ferry malgré lui est revenu sur le devant de la scène. On apprenait d'abord qu'à 60 ans, l'ancien ministre de l'Education - dont l'absentéisme rémunéré à l'université de Paris-VII avait créé une controverse - faisait valoir ses droits à la retraite auprès de l'université. Et dans la soirée, une ONG annonçait qu'un procureur marocain venait de présenter une commission rogatoire au parquet de Paris après les propos de Luc Ferry accusant un ancien ministre français d'avoir eu des relations pédophiles au Maroc. Lors d'une émission sur la chaîne Canal+ consacrée aux scandales sexuels, l'ancien ministre de l'Education affirmait avoir eu "des témoignages" à ce sujet "des autorités de l'Etat au plus haut niveau", dont un Premier ministre.
"Le procureur général de Marrakech (sud) a demandé une commission rogatoire au parquet de Paris pour savoir notamment s'il y a des ressortissants marocains impliqués dans cette affaire", a déclaré Najat Anwari, président de l'Association marocaine "Touche pas à mon enfant". La demande du parquet de Marrakech intervient quelques semaines après que le ministre marocain de la justice, Mohamed Naciri, eut ordonné au procureur général de la même ville "d'ouvrir une enquête" après les propos de l'ancien ministre français.

Que change la plainte civile de Nafissatou Diallo?

Cette nouvelle plainte est la preuve que la femme de chambre ne cherche qu'à gagner de l'argent, affirment les avocats de DSK. Mais elle peut aussi empêcher l'ancien patron du FMI de quitter le sol américain.

Nafissatou Diallo a déposé plainte au civil ce lundi contre Dominique Strauss-Kahn pour "l'agression sadique" qu'elle dit avoir subie. Dans un document de 17 pages publié notamment par Leparisien.fr, ses avocats détaillent l'"agression violente et sadique" de la femme de chambre, le 14 mai à l'hôtel Sofitel de New York. Dominique Strauss-Kahn y est accusé d'avoir "infligé volontairement une détresse émotionnelle à Mme Diallo". L'agression est décrite comme "intentionnelle, brutale et violente, ce qui a conduit à humilier, rabaisser et violer sa dignité en tant que femme".

Pourquoi porter plainte au civil? Pour se faire de l'argent, répondent les avocats de l'ancien président du FMI, William Taylor et Benjamin Brafman. Beaucoup d'argent? "On peut se baser sur des précédents, même si le dossier est particulier. Pour avoir un ordre d'idée, on peut se dire que Nafissatou Diallo pourrait obtenir 20 millions de dollars, si la culpabilité de DSK était avérée", répond Pierre Hourcade, avocat spécialiste du droit américain.

D'après lui, la plainte de Nafissatou Diallo était prévisible. Son avocat,Kenneth Thompson avait déclaré à plusieurs reprises l'intention de sa cliente de déclencher cette procédure. "En France, elle se serait constituée en partie civile, et les dommages et intérêts auraient été envisagés à l'issue du procès pénal, explique Pierre Hourcade. Aux Etats-Unis, ce sont deux procès différents, qui ne se déroulent ni dans la même salle, ni au même moment. D'un côté, DSK contre la loi américaine, de l'autre DSK contre Nafissatou Diallo." En général, les plaignants attendent la fin du procès pénal avant de lancer les procédures en civil. Mais dans ce cas précis, si le procureur, Cyrus Vance, abandonne les poursuites lors de l'audience du 23 août, DSK pourra récupérer son passeport et quitter les Etats-Unis. L'assignation aurait été difficile à remettre en main propre à Dominique Strauss-Kahn.
Au-delà d'une affaire d'argent, Pierre Hourcade décrit cette plainte comme "un signal fort de la part de l'avocat de Nafissatou Diallo: il n'a pas l'intention de lâcher l'affaire". Dans tous les sens du terme.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/que-change-la-plainte-civile-de-nafissatou-diallo_1019275.html

mercredi 10 août 2011

Affaire DSK : une plainte au civil prévisible et préparée

Nafissatou Diallo a lancé, lundi 5 août, des poursuites au civil contre Dominique Strauss-Kahn. La plaignante, si elle ne formule aucune demande chiffrée, évoque "le versement de dommages et intérêts d'un montant à déterminer lors du procès". Le document, long de 17 pages, accuse DSK d'avoir commis une "agression violente et sadique" le 14 mai dernier, alors qu'la jeune femme s'apprêtait à "faire son travail de femme de chambre" à l'hôtel Sofitel de New York où résidait l'ancien directeur général du Fonds monétaire international.
Dès le 20 mai dernier, l'avocat aux barreaux de Paris et de New York Maître Marc-Pierre Stehlin évoquait cette hypothèse pour le "Nouvel Observateur" : "Concernant le dossier DSK, il est parfaitement normal qu'à un moment donné la jeune femme cherche à être indemnisée d'un préjudice qu'elle affirme avoir subi. Compte tenu de la fortune de Dominique Strauss-Kahn et de son épouse, on est en mesure de supposer que l'avocat de la plaignante demandera sans doute plusieurs millions de dollars. D'autant plus qu'aux Etats-Unis la sanction financière doit être punitive, et, en cela, proportionnelle à la fortune de la personne poursuivie".
Réaction immédiate des avocats de DSK
Selon le document déposé par ses conseils, Dominique Strauss-Kahn est accusé d'avoir "infligé volontairement une détresse émotionnelle à Nafissatou Diallo". L'agression, insiste la plainte, était "intentionnelle, brutale et violente, ce qui a conduit à humilier, rabaisser et violer (la) dignité (de Mme Diallo) en tant que femme". Ces termes ne sont pas sans rappeler la conférence de presse de son avocat Kenneth Thomson à l'issue de la libération sur parole de l'ancien directeur du FMI, le 1er juillet dernier.
Face à cette situation, les avocats de Dominique Strauss-Kahn n'ont pas tardé à réagir : "Nous affirmons depuis le début que les motivations de Me Thompson et de sa cliente ne sont autre que de se faire de l'argent. Le dépôt de cette plainte fait tomber tous les doutes sur cette question. La plainte au civil n'a aucune valeur et M. Strauss-Kahn va la combattre vigoureusement".
Soutien de poids pour Diallo dans le Bronx
Pourtant, comme l'expliquait Maître Stehlin en mai dernier, "au civil prévaut la "prépondérance des preuves", c’est-à-dire qu'un faisceau de preuves démontre que la culpabilité est possible. Contrairement au pénal, où la culpabilité de l'accusé doit être clairement démontrée. Pour simplifier, il est plus facile d'emporter la conviction des jurés au civil qu'au pénal."
Le document également demande la tenue d'un procès dans un tribunal du Bronx, un quartier de New York où vit Nafissatou Diallo, une juridiction réputée favorable aux victimes dans ce type d'affaires. Les manifestations de soutien à la victime présumée dans ce quartier populaire ont été nombreuses, notamment de la part du sénateur de l'Etat de New York Bill Perkins. Maître Stehlin confirme, "il paraît évident que si cette jeune femme, qui vit dans le Bronx, a la possibilité de se retrouver face à des jurés qui peuvent s'identifier à elle, son avocat aura sans aucun doute plus de facilité à les convaincre".
Prochaine audience le 23 août
Dominique Strauss-Kahn, libéré sur parole le 1er juillet dernier après l'apparition de contradictions et de mensonges dans la déposition sous serment de Nafissatou Diallo, doit comparaître devant le tribunal pénal le 23 août prochain. Certains voient dans la démarche de l'accusation un aveu, le parquet de Manhattan pourrait décider l'abandon des poursuites lors de cette audience, puisque Kenneth Thompson avait annoncé le 28 juillet dernier son intention de porter plainte au civil en cas de non-lieu. Pour le moment, DSK reste néanmoins sous le coup de sept chefs d'accusation aux Etats-Unis, notamment tentative de viol, agression sexuelle et séquestration.
Toujours est-il que cette plainte au civil, qui intervient quinze jours après les premières déclarations publiques de Nafissatou Diallo et qui avait pour objectif de maintenir la pression sur le procureur de New-York Cyrus Vance, semble s'inscrire dans une stratégie de communication savamment orchestrée par les conseils de la victime présumée. Le professeur de droit américain Jean-Eric Branaa expliquait au Nouvel Observateur que les prises de paroles successives de la plaignante et de ses avocats ne voulait "rien dire par rapport à un procès au pénal" avant de conclure : " Kenneth Thompson prépare son procès au civil".
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/l-affaire-dsk/20110809.OBS8302/affaire-dsk-une-plainte-au-civil-previsible-et-preparee.html

mardi 9 août 2011

Diallo porte plainte au civil contre DSK

C'est la mauvaise nouvelle du jour pour Dominique Strauss-Kahn : lundi soir, après la fermeture des marchés et donc la fin de l'emballement médiatique sur la crise boursière, Nafissatou Diallo a déposé plainte au civil contre Dominique Strauss-Kahn, selon la chaîne américaine CNN et l'agence de presse Reuters. La plainte reprend le déroulé des événements tels que les a racontés Nafissatou Diallo et conclut : "Pensant bénéficer de l'immunité, le défendant Strauss-Kahn a intentionnellement, brutalement et violemment agressé sexuellement Mme Diallo et ce faisant humilié, dégradé, abusé et privé Mme Diallo de sa dignité de femme".
Si cette échéance devait arriver, le tribunal dans lequel la plainte serait déposée était encore inconnu. Manhattan, où le Sofitel, lieu de l'agression présumée, se trouve, ou le Bronx, où réside la femme de ménage? "Je n'ai certainement pas l’intention de l’avertir de ma décision à l'avance", avait prévenu ce week-end Kenneth P. Thompson, l'un des deux avocats de la plaignante. Le choix est désormais connu : le procès, s'il se déroule, aura lieu dans le Bronx.
Entre un jury puisé dans une population généralement bien éduquée, aisée et en majorité blanche, et un jury issu des quartiers noirs et latinos défavorisés, la seconde option a donc été retenue par les conseils de Nafissatou Diallo. Un choix en apparence de bien mauvais augure pour l'ancien patron du FMI. D'autant que DSK ne pourra pas bénéficier de Benjamin Brafman, l'avocat des célébrités qui le défend actuellement. En effet, l'avocat exerce exclusivement au pénal. C'est donc Bill Taylor, son conseil basé à Washington, qui devrait défendre le Français.

Plusieurs années d'attente avant un procès

En revanche, le choix du Bronx induit d'autres complications. Le procès pourrait tout d'abord avoir lieu dans plusieurs années. Les procédures civiles sont en effet très lentes dans le Bronx, car les dossiers pénaux, particulièrement nombreux, y ont la priorité. Avec seulement 16% de la population de New York, le Bronx détient le record par personne de meurtres, cambriolages et agressions avec violence. Le nombre d'arrestations y a grimpé de 94% depuis 1990.
Par ailleurs, dans une procédure en civil, les avocats de Nafissatou Diallo auront plus de difficultés à obtenir des éléments du dossier auprès du procureur. D'autant que les relations entre la plaignante et Cyrus Vance Jr, le procureur en charge de l'affaire, sont tendues depuis la mise au jour des mensonges de Nafissatou Diallo. Compte tenu de ces aléas, DSK comme Nafissatou Diallo pourraient avoir intérêt à trouver un accord. Quitte à ne pas aller au procès.

Affaire DSK : Ce que leurs gestes disent d’eux...

Nafissatou Diallo, victime ou menteuse ? DSK, abattu ou combatif ? Quelles sont les véritables motivations des procureurs et des avocats ? Anne Sinclair simule-t-elle sa solidarité envers son mari ? Autant de questions que chacun se pose. Joseph Messinger, psychologue et analyste gestuel, auteur d’une vingtaine de livres sur le sujet, a scruté les moindres gestes et mimiques des protagonistes de l’affaire DSK pour tenter d’y dénicher un semblant de vérité. Et ses observations conduisent à cette conclusion : dans ce jeu de dupes, chacun mène un combat personnel dans lequel la justice n’a que peu de place.
Selon Joseph Messinger, également criminologue et profiler, « nos gestes parlent pour nous à notre insu ». Inconsciemment, en croisant les doigts d’une certaine façon, en penchant la tête à l’opposé de notre regard ou en pinçant les lèvres, nous révèlons des sentiments souvent masqués par les mots. L’analyste décortique démarche, clignements de paupières, position des mains, des genous ou des chevilles, haussement d’épaules, jusqu’aux tics les plus anodins (*).
Bien sûr, l’analyse gestuelle n’est pas une science exacte, et les déductions de Joseph Messinger sont à lire pour ce qu’elles sont : un décryptage percutant, presque balzacien, au sens où il n’épargne personne et révèle la nature humaine dans son ambivalence, sa vanité, sa cupidité ou sa quête de pouvoir.
Ainsi, c’est une étude de caractères que nous vous proposons ce lundi et non des éléments de preuve à charge ou à décharge de l’un ou l’autre camp.

Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn

On les entend peu. Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn ont choisi la discrétion. Malgré tout, quelques photos valent parfois mieux qu’un long discours. Les leurs en disent long sur leur état d’esprit combatif.

KO ?

« Il a l’air, mais pas la chanson. » Bras droit croisé sur le gauche, cheville gauche sur la droite, des postures qui en disent long, selon notre analyste : « Les bras sont offensifs, et les chevilles marquent un niveau de flexibilité psychique important dans les moments de crise. Cet homme est en alerte et prêt au combat. » Messinger note également dans la posture relâchée que DSK s’ennuie. « Il sait qu’il perd son temps et que son sort est déjà arrêté. Il aimerait débarrasser le plancher. »

Défi et froideur

Anne Sinclair a une mimique de défi sur le visage. Les lèvres sont serrées, ce qui indique, à cet instant, un état d’esprit rigide. Le regard de DSK indique « un homme sans scrupules. Si vous l’attaquez, il vous tue. L’œil droit, celui qui reflète la réflexion, l’intelligence, le rationalisme, est très ironique. Le gauche, celui de l’émotion, est totalement froid. Lui aussi a un regard de tueur. »

Une immense détermination

Anne Sinclair et DSK ont tous les deux une grande amplitude de pas. « Plus de trente centimètres ! Cela indique une immense détermination. » Messinger note également le balancier des bras, très prononcé, « un autre signe de détermination. On dirait que celle d’Anne Sinclair est plus marquée que celle de son époux ».

La cravate bleue

Le visage d’Anne Sinclair est à mi-chemin entre le rire et les larmes. Celui de DSK est béat. Normal, il vient d’être relâché. Messinger note cependant le bleu de sa cravate, « la couleur du pouvoir. » Un choix innocent ? « Non, il le sait. C’est moi qui le lui ai dit un jour ! »

La remise question

« Anne Sinclair ne s’accroche pas au bras de sa belle-fille, c’est l’inverse. Elle la tient au niveau du biceps, le siège psycho-anatomique du dynamisme », détaille le psychologue. Du dynamisme, Anne Sinclair n’en manque pas. « Cette femme est incassable. Elle s’est sentie trahie, non pas par les frasques de son mari, mais dans la course à l’Elysée qu’elle a organisée pour lui. » Son seul signe de faiblesse, dans cette période de tourmente, réside dans le sac qu’elle tient de la main droite. « Le côté droit est celui des femmes d’action, mais lorsqu’un sac qui pourrait être porté à l’épaule se retrouve ainsi, c’est l’indice d’une sérieuse remise en question. Presque une régression. En tout cas, le signe qu’elle est très perturbée. »

Nafissatou Diallo

En s’exposant sur la chaîne américaine ABC, la femme de chambre marche sur le fil du rasoir. L’interview dans laquelle elle raconte par le menu, et avec tous les détails, la scène qu’elle aurait vécue dans la chambre 2806 du Sofitel de New York peut lui exploser à la figure, aussi bien que lui gagner le cœur des téléspectateurs du monde entier. Pour Joseph Messinger, cela ne fait aucun doute : la jeune femme a été coachée par l’un de ses confrères américains. « Si j’avais eu à le faire, je ne m’y serais pas pris autrement », s’amuse l’analyste. Il note, entre autres, que les réponses arrivent immédiatement après la question, « signe qu’elles ont été répétées auparavant ». Le psychologue souligne plusieurs points du comportement de la jeune femme qui, à ses yeux, la trahissent.

La démarche "intelligente"

La jeune Guinéenne se déplace de façon calme, ondulante, harmonieuse. Pour Joseph Messinger, la démarche est toujours liée au quotient intellectuel. Plus elle apparaît équilibrée, liée, plus le sujet est intelligent. « Cette femme veut se faire passer pour plus simple qu’elle n’est », soupçonne le psychologue. Il pointe également les paumes tournées vers l’avant, « signe des personnalités narcissiques »

Les larmes de crocodile

« Le mouchoir blanc, ça fait victime. Un grand truc des coaches ! » dénonce Messinger. Il qualifie les pleurs de Nafissatou Diallo de « larmes de crocodiles ». « Elle a raconté son histoire des dizaines de fois, devant le procureur, la police, les avocats. Elle pourrait parfaitement le faire à présent sans y avoir recours. » Le regard caméra de la femme de chambre va dans son sens. Les journalistes de Newsweek avaient exprimé ce même sentiment.

La scène mimée

« Elle en fait trop pour être honnête », affirme Messinger. Pour lui, les mimes sont le signe d’une personne qui manque de capacité à s’exprimer par les mots ou qui cherche à crédibiliser son discours. Or, « Nafissatou Diallo a du vocabuaire », observe-t-il.

Le regard triomphaliste

Au début de l’interview, un regard triomphaliste échappe à Nafisstou. Mais il n’a pas échappé à Joseph Messinger : « Elle ressemble à un enfant qui aurait réussi à piéger ses parents. Là, elle a réussi à apitoyer la journaliste. »

Les mains sur la poitrine

Plusieurs fois, la jeune Guinéenne répète : « Dieu m’est témoin, je dis la vérité », en posant les mains sur sa poitrine. « Elle se désigne en victime, et cherche à se déculpabiliser : “Comment ? Moi, je ne suis pas comme ça…”, etc. Dieu a bon dos dans la mesure où il ne pourra pas venir témoigner en sa faveur, décrypte l’analyste. Si ce qu’elle disait était effectivement la vérité, elle n’éprouverait pas à ce point le besoin de le confirmer avec autant d’emphase, en se référant à une figure divine. »

Le regard de tueuse

La femme de chambre a été relookée. « Pour une femme de chambre, elle porte très bien le tailleur-pantalon ! » Convaincu que Nafissatou se fait passer pour plus frustre qu’elle n’est, Joseph Messinger voit également dans ce regard, la marque de l’intelligence. « Il y a différent regards de tueurs : jalousie, dédain, haine… Celui-ci est posé. Ce sont les plus dangereux. »

Les membres du corps judiciaire

La juge Melissa Jackson : Sadique

C’est elle qui a envoyé Dominique Stauss-Kahn à Rickers Island. Joseph Messinger la sent « redoutable ». « Les lèvres minces et serrées trahissent un certain niveau de sadisme. Sa tête orientée vers le bas, assortie d’un regard direct, est une forme d’effronterie chez une personne qui détient un pouvoir discrétionnaire. »

Le procureur Cyrus Vance : En quête de légitimité

Il tient son dossier de la main gauche, l’index dissimulé derrière le classeur. « D’après toutes les photos que j’ai vues, il semblerait que Cyrus Vance soit gaucher. Or les gens qui tiennent leur dossier de la main dominante trahissent un certain manque d’efficacité, contrairement à ceux qui la laissent libre. L’index caché est symbolique de l’image paternelle dont il a du mal à se démarquer. DSK est une opportunité en or pour y parvenir enfin. Comme quoi un simple tic peut suffire à dénoncer une motivation peu noble. »

L’avocat Kenneth Thompson : Théâtral

L’homme marche en regardant le sol, « typique des pervers narcissiques ». Messinger s’attarde sur la gestuelle emphatique, théâtrale, de l’avocat de Nafissatou Diallo. « Kenneth Thompson s’est installé dans la compassion. Il se montre comme le parangon de la souffrance ! Mais il n’a qu’un but, l’argent et la pipolisation. »
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