vendredi 14 juin 2013

Dans l'ancien fief de Cahuzac, le FN espère battre le PS

Dix sept candidats se bousculeront dimanche lors de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot pour succéder à Jérôme Cahuzac. Ce scrutin pourrait faire le bonheur du Front national, qui entend profiter du scandale.

Le scrutin est craint dans les états-majors, sauf au FN. Les électeurs de l'ancien fief de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne voteront dimanche pour désigner son successeur à l'Assemblée nationale. Quelque 75.000 électeurs sont appelés aux urnes pour élire l'un des 17 candidats de ce scrutin très symbolique.

L'enjeu est d'autant plus marqué qu'il intervient après deux défaites électorales pour le PS, lors de législatives partielles dans des circonscriptions de Français à l'étranger, gagnées le week-end dernier par un UDI et un UMP. L'ancien chef d'entreprise à la retraite Bernard Barral, 66 ans, a été désigné par les militants socialistes au milieu d'une campagne troublée par l'indécision de Jérôme Cahuzac: celui-ci a attendu le 18 mai pour renoncer officiellement à sa propre succession dans cette 3e circonscription. Le candidat PS Barral risque, selon les observateurs, d'être éliminé dès le premier tour, au profit du jeune candidat FN Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans. "Il y a un candidat Front de gauche, un candidat Vert, un candidat PS, un contexte national où le PS apparaît en fort recul et le facteur Cahuzac", souligne Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'Ifop.

Le PS, ajoute-t-il, est "très plombé", d'autant que le scrutin intervient dans l'un de ces territoires péri-urbains et paupérisés où règne un "fort sentiment d'abandon et de déclassement", et où le FN, déjà bien implanté, peut s'engouffrer facilement.
 
Une abstention crainte de tous
Un handicap auquel se greffe le risque d'un fort taux d'abstention. La loi exige en effet pour se qualifier au second tour, d'obtenir les voix d'au moins 12,5% des inscrits ou d'être dans les deux premiers, un challenge dans ce contexte de désamour de l'électorat pour la classe politique. "Ce que je redoute le plus c'est l'abstention", déclare d'ailleurs Bernard Barral, qui estime qu'elle risque d'être importante dans les zones urbaines de cette circonscription comprenant Villeneuve-sur-Lot, Fumel et des territoires ruraux.

Le Parti socialiste en est bien conscient qui a dépêché son premier secrétaire Harlem Désir, et les ministres Manuel Valls et Stéphane Le Foll pour le soutenir. Ces responsables ont d'ailleurs concentré leurs attaques sur l'extrême droite.   "On a besoin de République, et face à l'extrême droite qui est présente, et face à une droite déboussolée qui ne sait pas où elle va", a déclaré M. Valls sur le marché de Villeneuve-sur-Lot, le 8 juin.

"Tout est possible", admet aussi le candidat de l'UMP, le maire de Fumel (Lot-et-Garonne) Jean-Louis Costes, 49 ans, battu en 2012 par M. Cahuzac (61,48% des voix). Il est favori, sauf en cas de peu probable triangulaire UMP-PS-FN au second tour. "Le désarroi des électeurs vis-à-vis de la classe politique peut se traduire par différents moyens: l'abstention, le vote pour les partis extrêmes (...), pour les hurluberlus, le Parti Pirate, le Parti d'en rire", observe M. Costes.
 

jeudi 13 juin 2013

Affaire Cahuzac : une quinzaine de politiques ont un compte en Suisse, selon un ex-banquier

Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de l'établissement financier suisse Reyl, affirme détenir une liste d'une quinzaine de noms d'anciens et actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse. Il aurait remis "des éléments de preuve" à "une partie tiers".

Il s'agirait d'anciens ou d'actuels ministres. Un témoin entendu dans l'affaire Tapie a affirmé jeudi détenir une liste "d'une quinzaine" de noms de politiques détenteurs d'un compte en suisse. D'après Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de l'établissement financier suisse Reyl, "on a fait du citoyen Cahuzac un fusible, on dit que c'est le mensonge d'un homme, mais des Cahuzac il y en a d'autres". "C'est le mensonge d'un système et d'un Etat", a-t-il assuré, confirmant aux journalistes des informations qu'il avait déjà fournies aux sénateurs mercredi.
Interrogé par l'AFP avant son audition à l'Assemblée nationale par le député PS Yann Galut, rapporteur du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale, M. Condamin-Gerbier a affirmé que ses documents, "des éléments de preuve", avaient été remis à "une partie tiers". Interrogé sur l'éventuelle divulgation des noms de la liste qu'il dit détenir, il a répondu : "J'attends le bon moment pour le faire", notamment lorsque cela "aura le moins de répercussions pour moi et ma famille".
Des menaces de morts
M. Condamin-Gerbier a expliqué qu'il subissait "des menaces", notamment des "menaces de mort". Il a raconté jeudi que récemment il avait retrouvé sa moto "trafiquée", "destinée à lâcher" et qu'il avait "porté plainte" à ce sujet. Pierre Condamin-Gerbier a été entendu dans l'affaire Cahuzac, par les policiers dans un premier temps, et ensuite par le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l'information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale" visant l'ex-ministre du Budget. Les juges ont demandé au parquet une extension de leur enquête à d'éventuels autres détenteurs de comptes non déclarés à la suite de l'audition de M. Condamin-Gerbier. Fin avril, M. Condamin-Gerbier avait assuré dans un entretien à l'AFP en Suisse qu'il n'avait pas donné aux juges les noms d'éventuels autres détenteurs de comptes non déclarés en Suisse.
Le fait que de nombreux responsables politiques français ont utilisé des places financières comme la Suisse pour eux-mêmes ou pour leur parti est un "secret de polichinelle", avait-il dit. M. Condamin-Gerbier a été responsable de la délégation UMP en Suisse, notamment lors de la campagne présidentielle de 2007, mais a quitté son poste en 2009.
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire instruisent une information judiciaire ouverte notamment pour "blanchiment de fraude fiscale" et visant la détention par Jérôme Cahuzac d'argent non déclaré à l'étranger. M. Cahuzac a affirmé qu'il avait environ 600.000 euros sur son compte non déclaré à Singapour.
 

mardi 11 juin 2013

Carlton : le parquet requiert le non-lieu pour DSK

Le parquet de Lille a requis un non-lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille.

Le parquet de Lille a requis un non-lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille, a annoncé mardi le procureur de la République de Lille dans un communiqué. Le parquet a indiqué requérir un non-lieu pour deux personnes, Jean-Luc Vergin et Dominique Strauss-Kahn. "En effet, en ce qui les concerne, le parquet estime qu'il n'existe pas de charges suffisantes", explique le communiqué.
Le parquet demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de 12 personnes, "pour des faits susceptibles d'être qualifiés de proxénétisme en réunion, ainsi que pour certaines d'entre elles, d'escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux". En revanche, le procureur a demandé un non-lieu pour l'ensemble des mis en examen sur "la circonstance aggravante de bande organisée", qui aurait pu justifier un renvoi devant les assises.
Un non-lieu est également requis pour l'infraction d'association de malfaiteurs. Les juges d'instruction sont libres de suivre ou non les réquisitions du parquet. Ils vont maintenant communiquer le réquisitoire définitif à l'ensemble des parties, qui disposent d'un délai d'un mois pour faire des observations et demander des actes supplémentaires, par exemple des confrontations, a précisé le parquet.
 

lundi 10 juin 2013

Hollande en direct dans Capital sur M6

François Hollande sera l'invité dimanche soir de l'émission Capital sur M6, apprend-on aujourd'hui auprès de la chaîne. Le président de la République répondra en direct sur le plateau aux questions de Thomas Sotto, présentateur du magazine économique de M6.

Capital aura pour thème "La France en panne, comment faire sauter les verrous ?" et abordera à travers ses reportages des sujets comme le travail du dimanche, les arrêts maladie ou le chômage des jeunes.


http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/06/10/97002-20130610FILWWW00390-hollande-invite-en-direct-de-capital-sur-m6.php

dimanche 9 juin 2013

Un astéroïde de la taille d'un camion a frôlé la Terre samedi

LR6 n'est passé "qu'à" 105 000 km de la Terre ce samedi matin à l'aube. C'est quatre fois moins que la distance Terre-Lune. Il faisait la taille d'un camion.

Un astéroïde de la taille d'un petit camion est passé samedi au large de la Terre, à une altitude quatre fois moins élevée que l'orbite de la Lune, rapporte la Nasa.

L'agence spatiale américaine a enregistré le point le plus proche de la surface du globe à 5h42 l'astéroïde 2013 LR6, long de dix mètres, se trouvait alors à 105.000 km à la verticale de la Tasmanie, dans l'océan Pacifique.
 
Une semaine plus tôt, QE2, un autre astéroïde d'une dimension bien plus conséquente (2,7 km de diamètre) était passé dans les parages de la Terre, mais à une distance beaucoup plus lointaine aussi (5,8 millions de km).
A lire aussi : QE2, les photos de l'astéroïde.
 
La Nasa, qui surveille les objets célestes croisant aux abords de la planète Terre, estime avoir identifié 95% des astéroïdes concernés d'un diamètre supérieur à 1 km. Une collision n'est jamais à exclure. LR6 serait le dernier d'une série de petits objets célestes qui sont passés récemment plus ou moins près de la Terre
 
Le 15 février dernier, un petit astéroïde a explosé dans l'atmosphère au-dessus de la ville russe de Tchéliabinsk, où plus de 1.500 personnes ont été blessées par des éclats de verre et des débris projetés en l'air.

Et il y a 65 millions d'années, un astéroïde a frappé ce qui forme aujourd'hui la péninsule du Yucatan, au Mexique, soulevant un nuage de poussière responsable d'un changement climatique vraisemblablement à l'origine de l'extinction des dinosaures
 

vendredi 7 juin 2013

Rejet du recours contre la vente de l'hippodrome de Compiègne

Le tribunal administratif de Paris a rejeté vendredi un recours visant à annuler la vente controversée de trois parcelles de l'Hippodrome de Compiègne (Oise) en 2010 au coeur d'une enquête impliquant l'ancien ministre UMP du Budget Eric Woerth.

La vente de l'Hippodrome de Compiègne reste donc valide. Le tribunal administratif de Paris a rejeté, vendredi, la requête présentée par un syndicat des personnels forestiers de l'office national des forêts visant à annuler la vente de trois parcelles forestières de l'hippodrome du Putois à Compiègne, dans l'Oise.
Alors maire de la ville, Eric Woerth avait signé un arrêté le 16 mars 2010 autorisant la vente des lots à la Société des courses de Compiègne (SCC) pour 2,5 millions d'euros. Mais ces parcelles appartenant à la forêt domaniale, la vente devait être approuvée par le Parlement. Une polémique était née car l'opération n'avait pas été validée par ce dernier. Plusieurs députés socialistes avaient alors porté plainte, certains dénonçant une procédure "bricolée", et un prix de vente largement en-dessous des prix du marché.
Une enquête a été ouverte en janvier 2011 par la Cour de justice de la République pour "prise illégale d'intérêts" visant le député-maire de Chantilly et témoin assisté dans ce dossier.
Pas d'intérêt suffisant pour agir contre la vente 
Précisant qu'il ne se prononçait pas sur le fond de l'affaire, le tribunal administratif de Paris a estimé que "les requérants ne justifiaient pas d'un intérêt suffisant leur donnant qualité à agir contre l'acte qu'ils contestaient". L'arrêté ne porte "pas en lui-même directement atteinte aux droits et prérogatives des personnels forestiers de l'ONF pas plus qu'il n'affectait leurs conditions d'emploi ou de travail", indique le tribunal dans un communiqué.
Le syndicat Snupfen faisait valoir que la vente de la parcelle ferait perdre aux agents de l'ONF certains avantages, notamment la réduction de 20% sur le prix des consommations au restaurant du champ de courses. "La perte de ces avantages présente un caractère indirect et incertain", a estimé le tribunal. Le syndicat pourrait faire appel
 

jeudi 6 juin 2013

Dominique Strauss-Kahn pourrait-il être blanchi de l'accusation de "proxénétisme aggravé en bande organisée" pour laquelle il est mis en examen dans l'affaire du Carlton à Lille ?

Dans son édition de jeudi,
Le Parisien affirme que le procureur adjoint lillois, Georges Gutierrez, a en effet remis mardi un projet de réquisitoire en ce sens à sa hiérarchie. Il revient désormais au procureur général de la cour d'appel de Douai de suivre ou non ce projet de non-lieu. Se basent sur de "bonnes sources", Le Parisien indique que parquet général n'aurait "aucune raison de ne pas se ranger à l'avis du procureur".
Réponse avant le 13 juin
L'instruction de l'affaire étant close depuis le 13 mars, le parquet a jusqu'au 13 juin pour rendre son réquisitoire définitif concernant les douze personnes mises en examen. Même si le non-lieu était requis en faveur de l'ancien ministre et ex-directeur général du
FMI, il appartiendra en dernier ressort aux trois juges chargés d'instruire l'affaire de décider s'il doit ou non être renvoyé devant un tribunal.

Dominique Strauss-Kahn a toujours affirmé ignorer que les femmes présentes aux soirées auxquelles il a participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées.