jeudi 3 juillet 2014

Comment l'UMP a digéré l'intervention de Nicolas Sarkozy

Mis en examen, Nicolas Sarkozy a choisi la contre-offensive médiatique. Dans un entretien remarqué sur TF1 et Europe 1, il s'est expliqué dans un vif réquisitoire contre le gouvernement et la justice. Dans sa famille politique, tout le monde n'a pas encaissé ce retour devant les caméras de la même manière. Sans surprise, ses soutiens les plus proches s'affichent extrêmement convaincus. Les autres se tiennent à distance, rappelant leur «amitié», mais s'interrogeant aussi sur l'opportunité d'un retour sur la scène politique.
» Les sarkozystes de toujours
Nadine Morano, Henri Guaino et Geoffroy Didier ne font pas défaut à l'ancien chef de l'Etat. Pour le débriefing de la performance de leur champion, ils reprennent en choeur sa ligne de défense: procès en subjectivité militante à la juge Claire Thépaut, attaque contre l'exécutif et soutien dans le cas d'un éventuel retour.
Pour la nouvelle eurodéputée, invitée de France 2, l'ancien président de la République «a subi une procédure hors norme», «face à un juge militant, membre du Syndicat de la magistrature». «Comment peut on avoir confiance en ces juges?», s'interroge Nadine Morano.
Henri Guaino rappelle l'épisode du «mur des cons», accroché dans les locaux du Syndicat de la magistrature et propose que les magistrats ne puissent pas se syndiquer. «Pour éviter l'entre-soi», l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy souhaite également supprimer l'Ecole nationale de la magistrature.
Tous s'accordent sur une instrumentalisation politique, voire une manipulation. «Ce qui me choque, c'est qu'un ancien chef de l'Etat a été mis sur écoute», lance Geoffroy Didier, ajoutant: «Manuel Valls a semble-t-il eu accès au dossier, puisqu'il dit que c'est très grave».
«J'ai l'intime conviction que Nicolas Sarkozy va revenir, la France a besoin de sa capacité à réformer», estime Nadine Morano, qui prêche pour un retour de l'ancien chef de l'État. Geoffroy Didier indique qu'il va lancer un appel pour son retour, avec son collectif de la Droite forte.
» NKM, toujours proche
L'ancienne porte-parole de la campagne présidentielle de de Nicolas Sarkozy a pris une position très proche de celle des fidèles soutiens de l'ancien chef de l'Etat. Elle a classé la juge Claire Thépaut parmi les «ennemis» de Nicolas Sarkozy, estimant qu‘elle aurait dû se «déporter elle-même» de cette affaire. «Cette juge s'est associée à un mouvement qui est devenu un mouvement politique pendant la campagne, qui a appelé à voter contre Nicolas Sarkozy», insiste Nathalie Kosciusko-Morizet. Qui vise également la méthode appliquée par la justice au cas de Nicolas Sarkozy, «manifestement inutile». «A quoi ça sert de mettre Nicolas Sarkozy en garde à vue alors qu'il aurait naturellement répondu à toutes les convocations?»
» Le mesuré
Jean-Pierre Raffarin est plus modéré dans son soutien à Nicolas Sarkozy, pour lequel il manifeste toutefois de «l'amitié». Il appelle avant tout à la raison et demande à ce que l'institution judiciaire soit respectée. «Elle doit pouvoir faire émerger la vérité sur tous ces dossiers et ceci dans la sérénité. Nous sommes entrés dans un scénario de justice spectacle», regrette-t-il. «Il faut revenir à des positions sereines, de part et d'autre», ajoute le sénateur de la Vienne.S'il juge «trop spectaculaire» la manière dont Sarkozy a été traité, il conseille à la justice de mieux «communiquer sur son indépendance». «Je suis pour que la justice puisse faire émerger la vérité», déclare-t-il, se gardant bien des attaques frontales aux deux juges.
» Le candidat à la présidence de l'UMP
Hervé Mariton est sans doute celui qui manifeste le plus de distance avec Nicolas Sarkozy ce jeudi matin, tout en soutenant l'ancien chef de l'Etat dans cette épreuve. A-t-il été convaincu de son innocence? «Je ne sais pas, je ne réponds pas sur le terrain de la conviction», dit-il. «Je ne vais pas trancher à la place des magistrats», poursuit le député de la Drôme, qui ne souhaite pas se prononcer sur le fond de l'affaire, rappelant simplement «sa sympathie pour Nicolas Sarkozy et [son] respect et [sa] confiance en la justice». Celui qui est candidat à la présidence de l'UMP estime cependant que le retour de Nicolas Sarkozy n'est pas souhaitable pour le moment. «J'ai compris qu'il a envie de revenir. Il s'apprêterait à faire une erreur», analyse Hervé Mariton. «Chacun comprend que s'il l'est, c'est qu'ensuite il est candidat à la présidence de la République. Arrêtons d'anticiper les dates.»

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/07/03/25002-20140703ARTFIG00144-comment-l-ump-a-digere-l-intervention-de-nicolas-sarkozy.php

Nicolas Sarkozy est-il allé "trop loin" avec les magistrats ?

Le Syndicat de la magistrature (SM) a accusé Nicolas Sarkozy de "tenter de jeter le discrédit" sur les juges, après avoir été mis en cause par l'ex-président qui s'en est pris à une magistrate en charge du dossier.
Nicolas Sarkozy ne digère toujours pas les "petits pois" (surnom qu'il avait donné aux magistrats en 2007). Mercredi soir, sur TF1 et Europe 1, il a mené un nouvel et violent réquisitoire contre la justice et plus particulièrement contre l'une des deux magistrates qui l'ont mis en examen quelques heures plus tôt pour "trafic d'influence actif", "corruption active" et "recel de violation du secret professionnel". Des chefs  accusations qu'il a qualifiés de "grotesques".
"Est-il normal (...) qu'on choisisse, pour instruire une affaire où mon nom est cité (...) un magistrat qui appartient au Syndicat de la magistrature  (SM)", classé à gauche, a-t-il demandé. "Il y a eu une volonté de m'humilier en me convoquant sous le statut de la  garde à vue", a par ailleurs accusé M. Sarkozy.
"Un juge d'instruction ne fait pas ce qu'il veut"
L'ancien chef de l'Etat "persiste à tenter de jeter le discrédit sur ceux dont la profession est de rechercher la manifestation de la vérité", a déploré dès mercredi soir dans un communiqué le syndicat de la magistrature, classé à gauche, assurant qu'"un juge, même syndiqué, n'en est pas moins impartial". L'organisation regrette que Nicolas Sarkozy fasse "l'amalgame entre la critique par un syndicat, personne morale, d'une politique menée et l'action d'un magistrat directeur d'enquête, dans le cadre de ses fonctions".
"A chaque fois qu'une  personnalité publique est mise en cause, on a une réaction disproportionnée contre les juges et contre la justice", a déploré le secrétaire général de ce syndicat, Eric Bocciarelli, jugeant le phénomène "inquiétant". Selon lui, "on ne peut qu'appeler l'ensemble de la classe politique à la modération et à laisser la justice travailler en toute sérénité". "Un juge d'instruction, son travail, c'est, dans une affaire, de rechercher la manifestation de la vérité. Il n'y a rien de personnel là-dedans", a-t-il assuré, rappelant que le juge d'instruction ne s'autosaisissait jamais, seul le parquet et les parties civiles ayant le pouvoir de le saisir. "Il ne fait pas ce qu'il veut. Il n'est pas dans une démarche personnelle. Son action est encadrée", les mis en cause pouvant notamment faire appel de décisions du juge d'instruction devant la chambre de l'instruction.
Nicolas Sarkozy est "allé trop loin"
"On est un petit peu rôdé à l'exercice. On sait que Nicolas n'aime pas trop les juges d'instructions et encore moins le SM. Mettre en cause non plus seulement un groupe de magistrats mais un juge en particulier, c'est peut-être aller loin, et à mon avis trop loin, a quant à lui estimé sur LCI Serge Portelli, magistrat et président de la chambre de la Cour d'appel de Versailles, à propos de l'ancien chef d'Etat. Ça me rappelle de vieux souvenirs qui sont assez tristes pour la République" a-t-il ajouté.  
Les juges d'instruction cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat  (2007-2012) a essayé d'obtenir, par l'intermédiaire de son avocat Thierry  Herzog, des informations couvertes par le secret auprès d'un haut magistrat de  la Cour de cassation, Gilbert Azibert, concernant une autre procédure  judiciaire, contre la promesse d'un poste de prestige pour ce dernier à Monaco. MM. Herzog et Azibert ont également été mis en examen mardi.
 

Nicolas Sarkozy mis en examen: "Nous attendons son retour avec impatience" - 03/07

mercredi 2 juillet 2014

Ce qu'il faut retenir de l'intervention de Sarkozy

Sur sa prise de parole

"J'ai estimé que la situation était suffisamment grave. pour que je dise aux Français ce qu'il en était de l'instrumentalisation politique d'une partie de la justice aujourd'hui. Tout est fait pour donner de moi une image qui n'est pas conforme à la vérité. Je veux dire à ceux qui nous écoutent, ou ceux qui nous regardent, que je n'ai jamais trahi leur confiance, que jamais je n'ai commis un acte contraire aux principes républicains, ou à l'Etat de droit."

Sur sa garde à vue

"Je suis profondément choqué de ce qui s'est passé. Je demande aucun privilège. Si j'ai commis des fautes, j'en assumerai toutes mes responsabilités. Est-il normal que je sois écouté dans mes conversations les plus intimes depuis septembre 2012? Que les conversations qui sont les miennes avec mon avocat soient diffusées aux médias, en violation du secret de l'instruction.  Il y a eu une volonté de m'humilier. M. Cahuzac n'a pas fait lui une seconde de garde à vue."

Sur les chefs d'accusations

"Ces chefs d'accusation sont grotesques et je vais vous en donner la preuve. J'ai accepté de répondre à toutes les questions en garde à vue. Je me suis assis dans le fauteuil face à ces deux dames. Elles m'ont signifié trois motifs de mise en examen avant même de me poser une question."

Sur le syndicat de la magistrature

"Il est tout à fait invraisemblable que l'on ait trouvé un juge appartenant au syndicat de la magistrature quand on connaît ses opinions." "La revanche, lorsque l'on est magistrat, c'est la violation d'un principe du droit fondamental. Tout justiciable a droit à un juge impartial."

Sur le rôle présumé du gouvernement dans sa situation judiciaire

"Il y a une instrumentalisation de la justice. Mme Taubira a été convaincu de mensonge lorsqu'elle a dit! 'Je n'ai pas eu connaissance des écoutes sur M. Sarkozy.'". M.Valls a menti lorsqu'il était ministre de l'intérieur. M. Sapin a déclaré dans un interview stupéfiante de sincérité où il dit : "M. Sarkozy, on va s'en occuper."

Sur l'affaire Bygmalion

"Si la justice estime que la société Bygmalion a fait des systèmes de fausse facture alors qu'il n'y avait aucune raison, les dirigeants de l'UMP seraient alors en droit de déposer plainte. Il n'y a jamais eu de double système de facturation dans ma campagne."

Sur son éventuel retour en politique

"J'ai longuement réfléchi à ses questions. Vis à vis de son pays, on a des devoirs, pas des droits. Je regarde avec consternation l'état de la France. J'aurais à décider à la fin du mois d'août, au début du mois de septembre de ce que je devrai faire. J'aime passionnément mon pays, je ne suis pas un homme qui renonce devant les vilenies et les manipulations politiques."
 

Mis en examen, Sarkozy s'exprime ce soir à 20h sur TF1 et Europe 1

Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour "recel de violation de secret professionnel", "trafic d'influence actif" et "corruption active". Tandis que les réactions politiques pleuvent, l'ex-président a décidé de s'exprimer dès ce soir sur TF1 et Europe 1. François Hollande rappelle, lui, les principes de l'"indépendance de la justice" et de la "présomption d'innocence".

Il a été mis en examen notamment pour corruption et trafic d'influence actifs (lire noter article : La mise en examen de Sarkozy en quatre questions) dans la nuit de mardi à mercredi, une mesure spectaculaire au moment où son retour politique est dans tous les esprits. Il n'attendra pas longtemps pour parler.
Sarkozy s'exprimera à 20h ce soir sur TF1 et Europe 1. L'ancien président Nicolas Sarkozy s'exprimera pour la première fois ce mercredi soir à 20h sur TF1 et Europe 1. Un entretien, enregistré dans l'après-midi dans ses bureaux parisiens, qui sera diffusé simultanément par les deux antennes et sera mené par Gilles Bouleau pour TF1 et Jean-Pierre Elkabbach pour Europe 1. 
 Sur quoi portent les soupçons ? 
Nicolas Sarkozy a été mis en examen après environ 15 heures de garde à vue, une première sous la Ve République. Il n'est pas soumis à un contrôle judiciaire. Les juges d'instruction cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) a essayé d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès de Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de Cassation, sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'une intervention pour un poste de prestige à Monaco. Jusqu'ici Nicolas Sarkozy ne s'était pas exprimé dans les médias sur cette affaire, qui avait été révélée début mars par L'Express et Le Monde.
 
Ce qu'en a dit Hollande. François Hollande a de son côté rappelé mercredi, en fin de Conseil des ministres, les principes de l"indépendance de la justice" et de la "présomption d'innocence", en référence à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Le chef de l'Etat "a rappelé que depuis le début du quinquennat", les "deux règles, les deux grands principes" sur lesquels s'appuyait son action étaient "l'indépendance de la justice et (...) la présomption d'innocence", a souligné le porte-parole lors de son compte-rendu du Conseil des ministres. Interrogé sur les déclarations du Premier ministre, Manuel Valls, qui a parlé mercredi matin de "faits graves", le porte-parole a précisé que "personne n'a d'autres informations que celles dont tout le monde dispose aujourd'hui" et qui "ne préjugent en rien des décisions qui pourraient être prises derrière par la justice".
Ce qu'en a dit le Premier ministre. Manuel Valls a qualifié mercredi matin de "grave" la mise en examen de Nicolas Sarkozy. "Les faits sont graves et puis cela concerne des magistrats, de hauts magistrats, un avocat, un ancien président de la République", a-t-il déclaré sur RMC et BFM TV, tout en rappelant les principes d'indépendance de la justice et de présomption d'innocence.
Ce qu'en dit la droite : les proches s'indignent, les autres commencent à parler. Copé, Juppé, Morano, Estrosi... Une partie des ténors de la droite, la garde rapprochée de l'ancien président, s'est empressée de s'exprimer mercredi matin pour dénoncer l'"impartialité" d'une des deux juges en charge du dossier
Pour les autres, les réactions ont tardé > Lire notre article d'analyse : Pourquoi la droite ne s'est pas précipitée pour défendre Sarkozy.
Le président par intérim de l'UMP, Alain Juppé, a ouvert les réactions à droite mercredi matin en publiant un message sur son compte Twitter. Il a souhaité que l'"innocence" de Nicolas Sarkozy soit démontrée par la justice. "Je pense en amitié à Nicolas Sarkozy. Il est bien sûr présumé innocent. Sa défense démontrera son innocence, je le souhaite", écrit-il.
François Fillon, ancien Premier ministre, a finalement commenté l'affaire à la mi-journée, affirmant sur son blog qu'"il est urgent que la lumière soit faite" dans ce dossier dans lequel "Nicolas Sarkozy est présumé innocent", "pour l'homme qui traverse une épreuve douloureuse comme pour le pays qui s'enfonce dans la crise de confiance".
Jean-François Copé, président démissionnaire de l'UMP, est sorti de sa diète médiatique mercredi pour manifester son "soutien" à Nicolas Sarkozy. Sur son compte Twitter, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a écrit : "Si certains déclarent d'un côté leur amitié à Nicolas, tandis qu'ils continuent de l'autre à tout faire pour empêcher son retour, mes proches et moi-même lui réaffirmons notre soutien dans cette épreuve comme dans les étapes à venir pour notre famille politique."
La réponse du syndicat de la magitrature. L'appartenance d'un magistrat à un syndicat ne doit pas entrer dans le débat public, a estimé mercredi le Syndicat de la magistrature (SM) en réaction aux critiques émises, à droite, sur l'appartenance à cette organisation classée à gauche d'une des juges qui ont mis en examen Nicolas Sarkozy. L'une des deux juges qui instruisent le dossier, Claire Thépaut, est critiquée par des personnalités de droite pour ses liens avec ce syndicat. Elle est l'ancienne dirigeante du Syndicat de la magistrature. "A chaque fois qu'une personnalité publique est mise en cause, on a une réaction disproportionnée contre les juges et contre la justice", a déploré Eric Bocciarelli, jugeant le phénomène "inquiétant". "Le plus simple, le plus facile c'est de s'en prendre aux juges", a-t-il dénoncé.
Que risque Nicolas Sarkozy en cas de condamnation ? Le trafic d'influence est réprimé par plusieurs articles du code pénal (432-11, 433-1, 433-2) avec des peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende selon les circonstances. Ces quantums sont, dans ce dossier, très théoriques. Le code pénal prévoit des peines complémentaires comme l'interdiction des droits civiques.
Les autres réactions

La députée européenne UMP, Nadine Morano, s'est exprimée à la sortie de l'hémicycle du Parlement européen lundi : "Rappelez-vous de l'affaire Bettencourt dans laquelle il a été totalement mis hors de cause après des heures de garde à vue. (...) Et voilà, nous sommes dans ce feuilleton à répétition dont vous verrez que tout sera fait pour empêcher Nicolas Sarkozy de revenir sur la scène politique. Et vous verrez que face à ce feuilleton, vous aurez un happy end".
Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, secrétaire général de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur France Info "Jérôme Cahuzac n'a pas été mis en garde à vue. Les affaires me semblaient autrement plus graves que les sous-entendus portés à l'encontre de Nicolas Sarkozy", s'est-il indigné. "Il y a des hommes politiques qui ont un traitement de faveur, d'autres qui ne l'ont pas". Il s'en est ensuite pris aux deux magistrates en charge du dossier : "Lorsque tout cela se fait sous la férule d'un juge qui a alimenté le 'mur des cons' sur lequel je figure moi-même", "est-ce qu'il y a une véritable impartialité ? Je met en cause l'impartialité d'un des juges, qui est un juge engagé", "qui a nourri des haines - je dis bien haines - contre le président qui fait l'objet de son instruction".
 

Nicolas Sarkozy au 20h de TF1 : "Il dira sa vérité

Sarkozy prendra la parole ce soir au 20 Heures de TF1

Selon nos informations, s'exprimera dès ce lundi au 20 Heures de TF1 pour réagir à sa mise en examen dans la nuit pour « corruption active » notamment, dans le cadre d'une pour trafic d'influence présumé.
Son intervention sera également diffusée en direct sur Europe 1. Il répondra aux questions de Gilles Bouleau et de Jean-Pierre Elkabbach. C'est la première fois qu'il s'exprimera à la télévision depuis sa défaite à la présidentielle de 2012.

L'ancien
, arrivé peu avant midi à ses bureaux du 77 rue de Miromesnil, devait caler les détails de cette riposte avec sa garde rapprochée. Ses proches dénoncent déjà une mise en examen « lunaire » et « surréaliste ».

http://www.leparisien.fr/politique/sarkozy-devrait-prendre-la-parole-aujourd-hui-02-07-2014-3971295.php

La mise en examen de Sarkozy en quatre questions

Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour trafic d'influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel à l'issue d'une garde à vue sans précédent pour un président de la Ve République. Retour sur l'enquête en quatre questions.

La mise en examen, précédée d'une garde à vue, de Nicolas Sarkozy intervient dans une affaire de trafic d'influence présumé née d'un autre dossier judiciaire. Il est le premier ancien chef d'Etat a avoir été placé sous le régime coercitif de la garde à vue. Il a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel. Son avocat historique Thierry Herzog et le haut magistrat Gibert Azibert ont également été mis en examen. Quelle enquête, quels précédents et quelles suites ? Les réponses en quatre questions.
1 -  Pourquoi Nicolas Sarkozy était-il sur écoute ?
  • Spectaculaire pour un ancien chef de l'Etat, cette mesure avait été prise par les juges financiers Serge Tournaire et René Grouman qui mènent depuis avril 2013 une information judiciaire sur les accusations, non étayées jusqu'à présent, de financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Les magistrats avaient d'abord placé sur écoutes plusieurs proches de l'ex-chef de l'Etat: Claude Guéant (visé par des perquisitions dans ce dossier), Brice Hortefeux ou encore Michel Gaudin. Les conversations de ce dernier ont alerté les enquêteurs qui soupçonnent qu'ils ont en vain cherché à se renseigner sur l'enquête auprès d'un responsable policier. Décision est prise en septembre 2013 de "brancher" aussi l'ex-chef de l'Etat.
2 -Comment passe-t-on du financement libyen présumé au trafic d'influence ?
  • Dans ses conversations, Nicolas Sarkozy se montre laconique et les enquêteurs découvrent qu'il utilise, sous l'identité d'emprunt de Paul Bismuth, un téléphone dédié à ses conversations avec son avocat historique, Me Thierry Herzog. En février, leurs échanges peuvent laisser penser que les deux hommes cherchent à obtenir indûment des informations sur une décision judiciaire auprès d'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, en échange de la promesse d'une intervention pour l'aider à obtenir un poste à Monaco. Poste qu'il n'obtiendra pas. Les juges alertent le tout nouveau parquet national financier qui, le 26 février, prend une décision spectaculaire avec l'ouverture d'une information judiciaire pour trafic d'influence mais aussi violation du secret de l'instruction, les enquêteurs étant convaincus que Nicolas Sarkozy a été alerté que son téléphone officiel avait été placé sur écoute. 
3 -  Le statut d'ancien chef de l'Etat de Nicolas Sarkozy le protège-t-il ?
  • Absolument pas. Les faits présumés ont été commis alors qu'il n'était plus chef de l'Etat depuis des mois. Il est donc un citoyen ordinaire. C'est la première fois qu'un ancien chef de l'Etat a été placé en garde à vue. Nicolas Sarkozy avait été mis en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt avant de bénéficier d'un non-lieu. Mais il avait été convoqué directement par les juges bordelais, sans passer par une garde à vue. Un autre ancien chef d'Etat, Jacques Chirac, avait lui été condamné en 2011 dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, mais n'a jamais été placé en garde à vue.
4 -  Qu'est-ce que le trafic d'influence ?
  • Il s'agit, pour une personne dépositaire de l'autorité publique, de solliciter ou d'accepter un avantage en échange d'un acte que lui permet sa fonction, ou en échange de son influence, "réelle ou supposée", sur une décision. Ou, pour un particulier, de faire cette proposition à une personne dépositaire de l'autorité publique. Il n'est pas nécessaire que le pacte ait eu des effets. Ainsi, il ne serait pas nécessaire que Gilbert Azibert ait obtenu le poste éventuellement convoité à Monaco ni qu'il ait eu, in fine, une influence réelle dans l'affaire Bettencourt pour que le délit soit puni.
  • Le trafic d'influence est réprimé par plusieurs articles du code pénal (432-11, 433-1, 433-2) avec des peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende selon les circonstances. Ces quantums sont, dans ce dossier, très théoriques. Personne n'est pour l'heure poursuivi de ce chef, aucune mise en examen n'a été prononcée et on ne connaît pas les chefs qui pourraient être éventuellement retenus pour tel ou tel protagoniste. Le code pénal prévoit des peines complémentaires comme l'interdiction des droits civiques.

mardi 1 juillet 2014

En garde à vue, Nicolas Sarkozy n'a pas d'avocat

L'INFO. Nicolas Sarkozy est seul en garde à vue, sans avocat pour le défendre. L'ex-président est entendu depuis mardi matin, peu avant 8 heures, au siège de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (DCPJ). L'ex-président de la République est sorti seul de son domicile mardi matin pour monter dans la voiture conduite par son chauffeur et il l'est resté également face aux policiers dans les bureaux de l'Office anti-corruption.
Son propre avocat dans la même situation. Nicolas Sarkozy a-t-il choisi le silence ? Il y a le droit, mais le message relayé par son entourage est clair. L'avocat qu'il souhaite avoir à ses côtés n'est autre que Me Thierry Herzog . Sauf que Thierry Herzog est lui-même en garde à vue depuis lundi à quelques mètres de là dans la même affaire. C'est lui qui avait fait ouvrir une ligne de téléphone au nom de Paul Bismuth et lui également qui aurait joué l'intermédiaire auprès d'un haut magistrat de la Cour de cassation pour se renseigner sur l'affaire Bettencourt.
 

mercredi 4 juin 2014

Perquisition au siège de Bygmalion

Affaire Bygmalion, suite. Une perquisition était en cours mercredi matin au siège de la société, à Paris, dans le cadre d'une enquête pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts présumés, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information de France 3 Nice.
Trois policiers de la Direction des affaires économiques et financières de la PJ de Nice et au moins deux agents de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales sont arrivés au siège de la société, dans le IXe arrondissement, vers 9h30.
Un maire à l’origine du contrat.Une autre perquisition avait eu lieu la veille au domicile de Guillaume Peltier, vice-président démissionnaire de l'UMP, dans le Loir-et-Cher, dans le cadre de cette même enquête, diligentée après une plainte de l'association de lutte anticorruption Anticor déposée le 18 décembre 2012.
Cette plainte faisait suite à une décision du maire UMP de Menton (Alpes-Maritimes), Jean-Claude Guibal, de commander un "audit de communication accompagné de recommandations stratégiques" à la société Bygmalion et de demander une "évaluation", un "accompagnement" et un "suivi des politiques publiques municipales" à la société Com1+, dirigée par Guillaume Peltier.
D'autres communes concernées ? Alertée par deux élus locaux d'opposition, Anticor a dénoncé des décisions qui, selon elle, "n'ont pas été entourées de toute la transparence requise". "D'une part, le maire s'est abstenu de donner le montant exact de ces marchés. D'autre part, (...) il n'a pas fourni le détail des prestations commandées", note l'association. Le contrat décroché par les deux entreprises dépassait les 15.000 euros, seuil maximal au-delà duquel un appel d'offres est obligatoire. Bygmalion et Com1+ sont donc soupçonnées de s'être arrangées pour découper le marché en deux parts afin de ne pas dépasser ce seuil, avec l'aval présumé du maire. D'autres communes des Alpes-Maritimes pourraient être concernées par l'enquête, selon des sources concordantes.
 

dimanche 1 juin 2014

Claude Guéant est venu parler d'"un scandale d'Etat"

Claude Guéant, dont la garde à vue sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie a été levée mercredi a répondu aux questions du Grand Rendez-Vous, sur Europe 1 concernant les interrogations des inspecteurs de police. "Le terme de garde à vue est un peu affamant et stigmatisant, il faut savoir qu'en droit, si on est retenu plus de quatre heures on est forcément en garde à vue", a d'abord tenu à préciser Claude Guéant. l'ancien ministre admet toutefois avoir été "surpris" de voir une vingtaine d'archives qui "appartiennent à Nicolas Sarkozy", lors des ses interrogatoires sur l'affaire Tapie.
"Un scandale d'Etat". "Ils m'ont produit des archives qui appartiennent à Nicolas Sarkozy, données par la présidence actuelle, qui n'étaient pas versées aux archives nationales", assure l'ancien ministre de l'Intérieur. La procédure est selon lui irrégulière, comme il l'a fait savoir aux enquêteurs, précise Claude Guéant. Je suis venu pour parler d'"un scandale d’État". "Nous savons aujourd'hui, qu'il y a au sein de l’État, une organisation qui est faite à coup de violation du secret de l'instruction et de l'enquête et à coup d'instrumentalisation de la justice pour dénigrer et détruire Nicolas Sarkozy et ses principaux collaborateurs", accuse Claude Guéant au micro d'Europe 1.
"Faire diversion". Pour appuyer ses accusations, Claude Guéant met en avant le timing avec lequel est distillé "les pseudos informations, sur des pseudos affaires". "C'est toujours à des moments cruciaux sur un plan politique. Quand il y a besoin de faire diversion, on sort une affaire avec uniquement des éléments à charge et pas à décharge", assure Claude Guéant. L'ancien ministre cite notamment la divulgation des contenus des appels téléphoniques de Nicolas Sarkozy juste avant les élections municipales. "Il y a trois sources d'information possible : la justice, la police et le pouvoir ", lance Claude Guéant. L'ancien ministre de l'Intérieur constate qu'il est étrange que le pouvoir n'ait pas lancé une enquête sur la justice et la police pour ces révélations.
Une "manipulation". Sur l'affaire Tapie, Claude Guéant détaille les notes que lui ont présenté les enquêteurs. "Des notes de secrétariat... mais surtout un projet de loi qui prévoyait que les établissements publics pouvaient avoir recours à l'arbitrage, ce qui veut dire que le gouvernement a essayé de valider l'arbitrage", explique l'ancien ministre. Et ce qui est intéressant selon lui c'est "qu'on ait voulu transmettre à la justice ce document qui n'a aucune espèce d'intérêt pour l'affaire". Les archives appartiennent à celui qui les a faites et aux archives nationales, il y a donc "manipulation", lance Claude Guéant.
"Nous étions tous favorable à cet arbitrage". "L'arbitrage a été décidé en application de la constitution par le gouvernement en la personne de la ministre de l'Economie et des Finances, sous l'autorité du Premier ministre", rappelle Claude Guéant. "Nous étions tous favorable à cet arbitrage", précise le ministre, qui défend "la vision qu'avait le gouvernement de l'intérêt de l'Etat". Claude Guéant revient sur l'histoire de la vente d'Adidas et assure que, comme la justice l'a décidé, "Bernard Tapie a été lésé". "L'arbitrage règle 90% des cas de litige commercial", rappelle l'ancien ministre. Mais insiste sur le fait que "soupçonner, émettre l'idée, que le gouvernement, l'Elysée, aient pu tremper dans un arbitrage truqué est monstrueux". Mais précise que si l'affaire devait être rejugée, "ça coûterait plus cher à l'Etat".
"La DGSE m'observe". Certain de ses accusations sur le "scandale d'Etat", Claude Guéant assure "savoir des choses". Mais rappelle qu'il a "le droit au silence, mais j'ai la certitude que quand je voyage à l'étranger la DGSE m'observe". Et il précise qu'il "n'a jamais commis la moindre malhonnêteté". Claude Guéant est certain que toutes ces actions ont été faites pour "causer préjudice à Nicolas Sarkozy, à l'affaiblir auprès de son propre camp et de l'opinion publique".
La "légitimité du président est contestée dans son camp". "Nous sommes dans une situation très délicate qui confine à la crise institutionnelle", assure Claude Guéant. "Le Premier ministre et les parlementaires socialistes testent le président de la République et ça c'est inédit", rappelle Claude Guéant. "Si la légitimité du président grâce au vote est indiscutable jusqu'à la fin de son mandat, le second pied, est les parlementaires et ceux-ci contestent sa légitimité", explique l'ancien ministre. Il pointe également l'échec de la politique de François Hollande, notamment sur la question du chômage et du logement. Il regrette que le président et au gouvernement c'est "de conduire une politique qui conduit les Français à ne plus avoir confiance en leur pays".
"Gardons-nous de juger par avance". Interrogé sur les révélations de Bygmalion, Claude Guéant défend l'honnêteté de Nicolas Sarkozy qui n'a jamais vérifié les comptes de campagne. "Il y a une investigation judiciaire, elle nous dira ce qu'il s'est passé. Mais je vois toutefois deux éléments d’invraisemblance", assure l'ancien ministre. "11 millions de plus ça fait un tiers de la dépense en plus et la commission des comptes de campagne a bien vérifié les comptes, au point de les corriger", rappelle Claude Guéant. "Gardons-nous de juger par avance", prévient l'ancien ministre.
 

Affaire Bygmalion : la police découvre des factures compromettantes

La police a découvert au siège de la société Bygmalion une double comptabilité qui confirmerait la facturation à l'UMP d'une partie des 42 meetings de Nicolas Sarkozy lors la campagne présidentielle de 2012, rapporte le Journal du Dimanche.

A chaque jour, ou presque, son lot de révélations dans l'affaire Bygmalion. Une "affaire de fausses factures" qui prend de plus en plus la voie d'une "affaire de comptes de campagne de Nicolas Sarkozy". Selon le JDD, en effet, les policiers ont mis la main sur une double comptabilité lors de perquisitions au siège de la société et de sa filiale Event & Cie, dans la nuit de lundi à mardi. Ils seraient en possession d'une liasse de factures qui montrent que le coût réel des meetings facturés par Event & Cie a été de 19 millions d'euros, dont 14 millions imputés à l'UMP par le biais notamment de factures fictives, ajoute l'hebdomadaire, qui cite un cadre deBygmalion.

Selon celui-ci, le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy couvert par ce système est de l'ordre de 11 millions d'euros, comme l'avait révélé lundi l'avocat de Bygmalion Me Maisonneuve. Ce cadre assure queBygmalion avait tiré le signal d'alarme auprès de l'équipe de campagne début avril 2012. Il précise que le coût des meetings allait de 250.000 euros pour les "petits formats" rassemblant 3.000 à 4.000 personnes à 3,5 millions d'euros pour une réunion géante à Villepinte, près de Paris. Event & Cie prenait 20 à 25% de marge, précise la même source, qui jure que les prestations facturées étaient bien réelles.

Lors de sa confession télévisée, l'ex directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux a dit assumer la responsabilité de ce dépassement et la facturation de ces frais à l'UMP. Tout juste élu au Parlement européen, plusieurs hauts responsables de l'UMP réclament toutefois sa démission de son mandat d'eurodéputé
 

mardi 27 mai 2014

Dominique Dord: Oui j'ai dit "barre-toi" à Copé - 27/05

EN DIRECT. Affaire Bygmalion: Les ténors de l'UMP se réunissent... François Fillon va demander le départ de Copé

Suivez l'affaire aujourd'hui en cliquant sur ce lien....... http://www.20minutes.fr/article/1386325/direct-affaire-bygmalion-tenors-ump-reunissent-francois-fillon-va-demander-depart-cope

Après la victoire historique du FN aux élections européennes, l’élargissement de l’affaire Bygmalion au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 a accentué lundi la crise politique française.
  • 7h58: Sarkozy «très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité», selon Hortefeux sur RTL
    Nicolas Sarkozy est «très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité», a assuré le député européen, alors que deux protagonistes de l'affaire Bygmalion ont assuré que les «fausses factures» en cause visaient à couvrir des dépassements de frais de sa camapgne en 2012.
  • 7h42: «J’ai du mal à croire qu’il (Jean-François Copé) ne savait rien» déclare Eric Ciotti.
    «J’ai du mal à croire qu’il (Jean-François Copé) ne savait rien» déclare Eric Ciotti, secrétaire national de l’UMP. «Aujourd’hui, il faut refonder et repenser l’UMP», poursuit-il sur Itele.
  • 7h36: Plusieurs enquêteurs ont quitté le siège de l’UMP vers 7h ce matin La perquisition menée par une vingtaine d’enquêteurs a duré toute la nuit au siège de l’UMP. Ils sont repartis ce matin un peu avant 7h.

7h20: Le bureau politique de l'UMP se réunit à partir de 8h30.
François Fillon devrait demander le départ de Jean-François Copé, «au nom des principes, de l'éthique et des militants». Jean-François Copé de son côté a assuré qu'il allait s’expliquer sur les soupçons de favoritisme qui pèsent contre lui. Tous les ténors du parti devraient être présents pour l’écouter.

http://www.20minutes.fr/article/1386325/direct-affaire-bygmalion-tenors-ump-reunissent-francois-fillon-va-demander-depart-cope

Affaire Bygmalion : Copé va-t-il perdre la tête de l'UMP ?

Après les révélations fracassantes de l'avocat de Bygmalion, corroborées par l'ex-collaborateur de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux, l'UMP va vivre une nouvelle journée sous haute tension. Le bureau politique du parti, qui se tient à 8h30, promet d'être animé.

Jean-François Copé sera-t-il encore le président de l'UMP ce mardi soir ? Beaucoup dans son propre parti réclament sa tête afin de dénouer l'une des plus grave crise que la droite ait connue. Une chose est sure, le député-maire de Meaux ne se laissera pas enterrer facilement. Lors de l'interminable duel entamé fin 2012 avec François Fillon pour la direction du mouvement, il avait démontré sa pugnacité.
Mais là, estime un responsable du mouvement, "il ne pourra pas sauver sa tête. C'est du lourd, du très lourd". Pour beaucoup, il y a péril dans la demeure UMP. Mais statutairement, rien ne contraint l'ex-ministre du budget à abandonner le poste qu'il a conquis de très haute lutte en novembre 2012. "Il n'y a pas de procédure de destitution", regrette un ancien ministre.
L'affaire Bygmalion, du nom de cette société de communication fondée par deux proches de Jean-François Copé, avait commencé par des soupçons de favoritisme. Elle n'a cessé d'enfler et de proliférer pour atteindre, à l'issue de la folle journée de lundi, l'ancien président Nicolas Sarkozy. Elle est à présent "l'affaire des comptes de campagne de Sarkozy", a lancé l'avocat de cette agence, Me Patrick Maisonneuve, parlant de "fausses factures".
 

lundi 26 mai 2014

Bygmalion : Lavrilleux assume tout

Les larmes aux yeux, la voix tremblante, le bras droit de Jean-François Copé a tout assumé lundi soire, en direct sur BFMTV, dans un nouvel épisode de politique spectacle. L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, a reconnu que des prestations fournies par la société Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du candidat.
"Il y a eu des factures présentées à l'UMP qui correspondaient à des dépenses faites pour la campagne" du chef de l'Etat sortant, a déclaré sur BFMTV ce proche de Jean-François Copé, confirmant des révélations faites un peu plus tôt par l'avocat de Bygmalion. Les dépenses de campagne "sont plafonnées", "au-delà d'une certaine somme, on ne peut plus les intégrer dans le compte de campagne", a-t-il expliqué. Or "il y a eu un dérapage sur le nombre - non pas sur la valeur - mais sur le nombre d'événements qui ont été organisés dans le cadre de cette campagne" nécessitant du coup de les facturer à l'UMP. "Dans la vie il faut assumer les choses et je prends ma part de responsabilité", a poursuivi Jérôme Lavrilleux, extrêmement ému.
 

Campagne de 2012 : les graves accusations de l'avocat de Bygmalion contre l'UMP

Bygmalion: des "fausses factures" pour dissimuler des dépenses de campagne de Sarkozy - 26/05

Perquisitions en cours à l'UMP et chez Bygmalion

Quelques minutes après la conférence de presse de l’avocat de Me Maisonneuve, l'avocat de la société Bygmalion, Europe 1 a constaté que des policiers ont entamé de perquisitions dans les locaux de l’UMP. Les locaux de Bygmalion, dans le 9e arrondissement de Paris, sont également actuellement perquisitionnés.
Me Maisonneuve a affirmé lundi que des "fausses factures" avaient bien été établies lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Selon lui, Bygmalion "a bien travaillé à des meetings de campagne" qui ont été facturés à l'UMP sous le libellé de "convention". C'était ça ou rien. C'est du chantage économique", s'est encore justifié Me Maisonneuve, qui assure que "soit c'était facturé à l'UMP, sous le libellé 'convection', soit Bygmalion n'était pas payé".
 

mardi 6 mai 2014

Français tué au Yémen : une enquête ouverte

Le parquet de Paris a ouvert une enquête aujourd'hui après la mort d'un Français à Sanaa, tué hier par balles par des hommes armés dans un quartier diplomatique de la capitale du Yémen, a-t-on appris de source judiciaire.

L'enquête est ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste, a précisé cette source. Elle a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Un autre Français et un chauffeur yéménite ont été blessés dans cette attaque contre leur véhicule lundi. Les deux victimes françaises étaient des employés de la société de sécurité privée, Argus Security, basée à Chypre, pour le compte de la mission européenne au Yémen. La victime décédée, âgée de 49 ans, était le chef du dispositif de sécurité de cette mission.

Le gouvernement yéménite a promis aujourd'hui de retrouver les auteurs de l'attaque armée. Le président français François Hollande a condamné ce «lâche attentat» avec «la plus grande fermeté».





http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/06/97001-20140506FILWWW00162-francais-tue-au-yemen-une-enquete-ouverte.php

mardi 22 avril 2014

Mali : mort de l'otage français Gilberto Rodrigues Leal

Un groupe jihadiste a annoncé en fin de journée la mort de l'otage français Gilberto Rodrigues Leal, enlevé au Mali le 20 novembre 2012. 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/22/97001-20140422FILWWW00344-mali-mort-de-l-otage-francais-gilberto-rodrigues-leal.php

Anne Sinclair : «Je ne savais pas»

Alors que ce soir est diffusé sur France 2 l'entretien exclusif d'Anne Sinclair, quelques extraits sont sortis. L'ex-femme de Dominique Strauss-Kahn y confie qu'elle avait toujours refusé d'écouter les rumeurs qui couraient sur les moeurs de son époux. "Quand j'ai épousé Dominique, je savais que c'était un charmeur, que c'était un séducteur. Ça, je le savais", admet la journaliste dans cet extrait dévoilé par Europe 1. "Et puis, il y a eu bien entendu, dans la vie publique, des rumeurs. Mais les rumeurs, elles sont faites pour détruire, elles sont faites pour tuer, elles sont faites pour abimer, donc je les ai ignorées", explique-t-elle.

Anne Sinclair reconnaît toutefois avoir eu des doutes. "Je suis souvent, quelquefois, venue lui dire, lui demander si les choses étaient exactes ou pas. Et il savait démentir. Et me rassurer." Et de conclure : "Ecoutez, vous me croyez ou vous ne me croyez pas, mais je ne savais pas."
Dans un autre extrait diffusé sur Francetvinfo.fr, la journaliste déclare à propos de l'accusation de viol proférée par Nafissatou Diallo: "Je n'y ai pas cru, je ne le crois pas et je sais que ce n'est pas le cas".


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/22/97001-20140422FILWWW00049-anne-sinclair-je-ne-savais-pas.php

vendredi 18 avril 2014

François Hollande sur Aquilino Morelle: "Sur ce qui s'est passé avant, il a à en répondre" - 18/04

Morelle démissionne de l'Elysée

Il n'aura même pas fallu 24h pour qu'Aquilino Morelle démissionne après la publication d'une enquête de Mediapart le mettant en cause. "Depuis 48 heures, je dois faire face à des insinuations et des allégations qui visent à mettre en cause mon honneur", affirme le conseiller politique de François Hollande, accusé par le site d'informations d'avoir travaillé "en cachette" pour des laboratoires pharmaceutiques. "Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts", assure-t-il également.
Manuel Valls a reçu vendredi matin à Matignon Aquilino Morelle, et lui "a conseillé de quitter l'Elysée", a annoncé à l'AFP l'entourage du Premier ministre.

Etre "libre de répondre"

"Néanmoins, j'ai décidé de mettre fin à mes fonctions de conseiller à la Présidence de la République, poursuit-il pour pouvoir être "entièrement libre de répondre à ces attaques". Aquilino Morelle indique également avoir pris sa décision "pour ne pas gêner l'action du président de la République, du gouvernement et de la majorité, dans un moment particulièrement difficile de la vie du pays". "Je le fais, enfin, pour protéger ma famille", conclut-il.
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé vendredi entamer "une étude plus approfondie des déclarations d'intérêts et de patrimoine" d'Aquilino Morelle, remises en janvier dernier comme tous les collaborateurs du président. Le conseiller élyséen est accusé d'avoir touché en 2007 12.500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était inspecteur à l'Igas (Inspection générale des Affaires sociales). Vendredi, l'organisme a assuré ne pas avoir délivré d'autorisation à Aquilino Morelle pour travailler dans l'industrie pharmaceutique.
La Haute Autorité, nouvelle autorité administrative indépendante, créée à la suite de l'affaire Cahuzac et présidée par l'ancien procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal, doit examiner depuis le début de l'année les déclarations d'intérêts et de patrimoine de plusieurs milliers d'élus et hauts-fonctionnaires
 

jeudi 17 avril 2014

Aquilino Morelle dément "tout conflit d'intérêt"

Le conseiller politique de François Hollande, Aquilino Morelle, a démenti jeudi tout "conflit d'intérêt", mis en cause par le site d'information Mediapart sur ses liens avec les laboratoires pharmaceutiques alors qu'il était inspecteur à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

"A aucun moment je n'ai été en situation de conflit d'intérêts", a déclaré Aquilino Morelle
dans un long droit de réponse à Mediapart publié sur sa page Facebook.

Rappelant qu'il est "docteur en médecine, ancien interne des hôpitaux de Paris et ancien élève de l'ENA" mais aussi "inspecteur général des affaires sociales", Aquilino Morelle assure avoir "respecté toutes les règles et toutes les procédures, en particulier le passage devant la Commission de déontologie" de la fonction publique d'Etat.

"En tant que fonctionnaire, un certain nombre d'activités annexes sont autorisées par la loi, dont l'enseignement et le conseil", fait encore valoir ce proche de François Hollande accusé par le site d'avoir "travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques, y compris à une époque où il était censé les contrôler", en tant qu'inspecteur de l'IGAS


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/17/97001-20140417FILWWW00246-aquilino-morel-dement-tout-conflit-d-interets.php

Aquilino Morelle : les petites cachotteries du conseiller de François Hollande

Aquilino Morelle, des souliers en pagaille, mais surtout une double casquette bien compromettante pour cet homme venu de la gauche du PS et qui tient à montrer qu'il a le service public chevillé au corps. Selon Mediapart (article payant), qui a enquêté six semaines sur ce conseiller d'abord de Montebourg puis de François Hollande, Aquilino Morelle, en sortant de l'Ena en 1992 entre à l'Igas, l'Inspection générale des affaires sociales. À ce titre, il a à contrôler les activités des laboratoires pharmaceutiques. Il quitte son corps d'origine plusieurs fois pour intégrer notamment des cabinets ministériels, et réintègre l'Igas en 2007.
Cela ne l'empêche pas alors d'émarger auprès d'un laboratoire danois, Lundbeck, qui utilise son entregent pour lui ouvrir "des portes", comme le reconnaît son dirigeant : "C'est un enjeu majeur : nous permettre d'aller défendre notre dossier auprès de la bonne personne." Le dirigeant du laboratoire avoue que la position de l'inspecteur était "compliquée, si peu éthique"...
Foin de l'éthique ! C'est peu ou prou la réponse qu'Aquilino Morelle oppose à Mediapart : "En tant que fonctionnaire, un certain nombre d'activités annexes sont autorisées, dont l'enseignement et le conseil", écrit-il au site. Des faits "banals", selon lui, ce qui explique qu'"en dépit de (ses) recherches", il ne soit pas parvenu à retrouver la preuve qu'il a bien déclaré cette activité annexe auprès de l'Igas.

Opacité

Banal de cumuler la fonction d'inspecteur à l'Igas et un "ménage" dans un labo privé ? Pas selon Michel Lucas, directeur de l'Igas de 1982 à 1993. Cité par Mediapart, il est formel : "Ces deux fonctions sont incompatibles. On n'autorise jamais un inspecteur à travailler pour une entreprise privée. Alors un laboratoire pharmaceutique..."
Aquilino Morelle a-t-il caché sciemment cette double casquette ? Oui, si l'on en croit le site d'information qui affirme que le conseiller a perçu ses émoluments privés via une société, créée en 2006. "En 2007, alors qu'il réintègre l'Igas", écrit Mediapart, il confie son rôle de gérant à son "frère cadet". Plus aucun lien n'existe entre l'inspecteur Morelle et une rémunération venue d'un laboratoire.
Cette opacité tranche avec les déclarations du même Aquilino Morelle en janvier 2011, alors qu'il vient de se fendre d'un rapport à l'Igas, "Enquête sur le Mediator" : "Il faut que chacun soit au clair avec lui-même et avec les autres. Il n'y a pas d'interdiction d'avoir un rapport avec l'industrie pharmaceutique pour un médecin. (...) Ce qui est obligatoire, c'est de rendre public cela. (...) C'est juste ça. Mais c'est énorme." Des mots qui éclaboussent désormais les souliers sur mesure du conseiller

http://www.lepoint.fr/politique/aquilino-morelle-les-petites-cachotteries-du-conseiller-de-francois-hollande-17-04-2014-1813938_20.php

jeudi 27 mars 2014

Le surprenant hommage de Cécilia Attias à Edwy Plenel

 La rencontre est inattendue. Lors du Salon du livre de Paris, le co-fondateur du site d’informations Mediapart, a été interrompu dans sa séance dédicaces par Cécilia Attias. Devant les caméras du Petit journal, l’ex-Madame Sarkozy est venue saluer Edwy Plenel, en ces termes : "Je voulais juste vous saluer. Comment allez-vous ? […] Je vous félicite."
Très cordiale, cette rencontre a de quoi étonner. Car c’est Mediapart qui a révélé les dernières affaires concernant l’ancien président de la République : des écoutes à l’affaire Bettencourt en passant par le possible financement de sa campagne par le dictateur libyen Kadhafi.
Dans la séquence, Richard Attias, le nouveau mari de Cécilia, en rajoute une couche, en affirmant avoir trouvé Edwy Plenel "excellent" sur le plateau de l'émission Mots croisés, sur France 2. Dans cette émission, le journaliste a ardemment défendu les investigations de son site concernant Nicolas Sarkozy. Et le journaliste de Mediapart d'en rajouter : "Je vous laisse mes coordonnées. Sait-on jamais ..."

http://www.lejdd.fr/Societe/Depeches/Le-surprenant-hommage-de-Cecilia-Attias-a-Edwy-Plenel-658847

Ecoutes de Nicolas Sarkozy: l'ex-chef de l'Etat sort de son silence

mercredi 26 mars 2014

La lettre de Nicolas Sarkozy

Ce que je veux dire aux Français
J'ai longuement hésité avant de prendre la parole. D'abord parce que je sais qu'il existe des sujets prioritaires pour nos compatriotes, à commencer par l'explosion du chômage. Ensuite, parce que, depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait que j'avais annoncée au soir du second tour de l'élection présidentielle de 2012. Contrairement à ce qui s'écrit quotidiennement, je n'éprouve nul désir de m'impliquer aujourd'hui dans la vie politique de notre pays. Je ne suis animé par aucune velléité de revanche et ne ressens nulle amertume à l'endroit des Français qui m'ont fait l'immense honneur de me confier, durant cinq ans, les rênes de notre pays. J'ai par ailleurs trop conscience des peines, des souffrances et des inquiétudes qu'endurent chaque jour tant de nos compatriotes pour ne pas mesurer la chance qui m'a si souvent accompagné tout au long de ma vie. Cette réalité mêlée à mon tempérament fait qu'aussi loin que je m'en souvienne je n'ai jamais aimé me plaindre. À 59 ans, il est sans doute trop tard pour changer. En tout cas, sur ce point…
Et pourtant, je crois qu'il est aujourd'hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c'est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l'écrit et non celui de l'image, c'est parce que je veux susciter la réflexion et non l'émotion.
Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée? La présomption d'innocence désacralisée? La calomnie érigée en méthode de gouvernement? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées?
Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire car demain il pourra, à son tour, être concerné. C'est de moi qu'il s'agit aujourd'hui. Je ne suis pas une victime. Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n'auront pas et n'ont pas cette chance.
Ancien président de la République, je suis devenu un citoyen comme les autres. C'est la règle démocratique. Qui d'ailleurs pourrait prétendre que je l'ai, si peu que cela soit, enfreinte? En vingt mois, j'ai subi quatre perquisitions qui ont mobilisé trois juges et quatorze policiers. J'ai été interrogé durant vingt-trois heures parce que l'on me suspectait d'avoir profité de la faiblesse d'une vieille dame! Des milliers d'articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien, si ce n'est une décision de non-lieu après que toutes les investigations possibles ont été engagées. J'ai eu envie de crier: «Tout cela pour cela.» Mais je n'ai rien dit au nom du devoir que me créent les responsabilités qui furent les miennes. J'ai tout accepté, confiant dans la justice et surtout dans la vérité.
Et que dire de la prétendue affaire Karachi où, après des années d'enquête, les magistrats ont fini par découvrir que je n'y avais, au final, assumé aucune responsabilité. Là aussi, cela n'a pas empêché des centaines d'articles à charge.
Puis l'on s'est aperçu que j'avais été le seul de tous les candidats à avoir dépassé, durant la campagne présidentielle de 2012, les montants de dépenses autorisés! De ce fait, je fus reconnu fautif d'un dépassement de 2,1 %. La sanction fut, pour la première fois dans l'histoire de la République, la suppression de 100 % des financements publics. Le 9 juillet 2013, il nous a fallu rembourser 11,3 millions d'euros, dont j'étais caution à titre personnel. Grâce aux soutiens de 137.000 Français et à la mobilisation de ma famille politique, ce fut réalisé en deux mois. Comment leur dire mon immense reconnaissance? Cette fois encore, je n'ai rien dit. J'ai tout accepté.
Sans l'ombre d'une preuve et contre toute évidence, me voici accusé d'avoir fait financer ma campagne de 2007 par M. Kadhafi. On a parlé d'un virement de 50 millions d'euros! Un détail… Après des mois d'enquête, des dizaines de commissions rogatoires, la justice n'a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d'arrivée. Toute l'accusation repose sur les témoignages «crédibles» du fils de M. Kadhafi et de son entourage, sans doute une référence morale, et de celui de M. Takieddine, dont on connaît aujourd'hui le passif judiciaire.
J'ai déposé plainte contre Mediapart pour faux et usage de faux à la suite de la publication d'un faux grossier. Ma plainte a paru suffisamment crédible pour que ses dirigeants soient placés par la justice sous statut de témoin assisté.
Le simple bon sens devrait amener à considérer que la guerre que nous avons conduite en Libye a duré dix mois. Durant cette période, si M. Kadhafi avait eu le moindre document à utiliser contre moi, pourquoi ne l'a-t-il pas fait, alors même que j'étais le chef de la coalition contre lui?
Or voici que j'apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois. Les policiers n'ignorent donc rien de mes conversations intimes avec ma femme, mes enfants, mes proches. Les juges entendent les discussions que j'ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L'ensemble fait l'objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires!
Ajoutant l'illégalité à l'illégalité, on n'hésite pas à publier des extraits tronqués et mensongers de ces mêmes enregistrements. Qui a donné ces documents alors même qu'aucun avocat n'a accès à la procédure? Les seuls détenteurs en sont les juges ou les policiers… Sont-ils au-dessus des lois sur le secret de l'instruction?
On me met sur écoute en septembre 2013 pour des faits supposés de corruption qui auraient été commis en 2007! On le fait, non parce que l'on dispose d'indices, mais parce que l'on espère en trouver. Aujourd'hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu'elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France.
Suis-je en droit de m'interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? Je sais, la ministre de la Justice n'était pas au courant, malgré tous les rapports qu'elle a demandés et reçus. Le ministre de l'Intérieur n'était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s'il ne s'agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l'homme a bien changé…
Heureusement, des milliers d'avocats, quelles que soient leurs sensibilités, ont décidé que trop, c'était trop. Avec le bâtonnier à leur tête, ils veulent faire entendre cette vérité qu'un avocat dans l'exercice de ses fonctions doit être protégé de la même manière qu'un journaliste. Dans la République, on n'écoute pas les journalistes, pas davantage que les avocats dans l'exercice de leurs fonctions!
Mais cela n'est pas tout. Mon propre avocat se trouve accusé d'avoir abusé de son influence auprès de notre juridiction suprême. Cette fois, fini de rire, car c'est à pleurer d'indignation. Son «crime»: être l'ami depuis trente ans d'un avocat général à la Cour de cassation, un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client. Le problème, c'est que le client, c'est moi. Alors «le conseil» devient un «trafic d'influence» supposé. Peu importe que ce magistrat ne puisse exercer la moindre influence sur une chambre criminelle dans laquelle il ne siège pas. Détail, encore, que le gouvernement monégasque ait solennellement déclaré qu'il n'y avait jamais eu la moindre intervention. Dérisoire, le fait que le poste, auquel ce magistrat postulait pour après sa retraite, ait été pourvu un mois avant qu'il ait pensé à en signaler l'existence à mon avocat.
Tout ceci ne résiste pas à l'évidence. Eh bien, cela n'a pas empêché trois juges et vingt policiers de multiplier les perquisitions aux domiciles et au bureau de mon avocat, quatorze heures durant! Après avoir démonté sa machine à laver et exigé, qu'au moment de sa douche, à 6 h 30 du matin, il laissât la porte ouverte. La juge en charge est repartie avec ses téléphones. Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature? Ce syndicat désormais célèbre pour avoir affiché dans ses locaux le tristement fameux «mur des cons», où j'occupe une place de choix! Dois-je considérer qu'il s'agit d'un exercice serein et impartial de la justice? Augmenterai-je la gravité de mon cas en informant mes lecteurs que l'un des juges qui enquêtent sur le prétendu financement Kadhafi est celui-là même qui a signé, en juin 2012, l'appel des quatre-vingt-deux juges d'instruction, dont le ciblage de ma personne et de ma politique est transparent? Au moins dois-je être tranquillisé sur la clarté des opinions politiques d'un magistrat dont le devoir est pourtant d'enquêter à charge et à décharge. Pour la charge, je crois que l'on peut être confiant, mais pour la décharge… Quel justiciable voudrait connaître une situation semblable?
Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l'institution judiciaire, dans l'impartialité de l'immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser.
Mon propos n'est pas de me plaindre. Je ne demande à personne de s'apitoyer sur mon sort. Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République.
Aux Français qui n'ont pas voté pour moi, je demande d'oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers?
À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n'ai jamais trahi leur confiance. J'accepte tous les combats à condition qu'ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu'aux coups tordus et aux manipulations grossières.
Je veux affirmer que je n'ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais que je ne peux accepter d'être en dessous de celles-ci.
Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu'ils soient assurés que la meilleure façon de l'éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen «normal » !
NS

mardi 25 mars 2014

Une carte de visite de Sarkozy chez Azibert

Selon des informations de L'Express, une carte de visite de l'ancien président de la République aurait été saisie lors de la perquisition effectuée le 4 mars au domicile parisien de Gilbert Azibert, haut magistrat de la Cour de cassation. Le numéro de portable de Nicolas Sarkozy figurerait sur cette carte.

Les juges en charge de l'enquête sur un éventuel trafic d'influence impliquant Nicolas Sarkozy devraient déterminer dans quelles circonstances le magistrat et l'homme politique ont pu être mis en relation


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/25/97001-20140325FILWWW00150-une-carte-de-visite-de-sarkozy-chez-azibert.php

lundi 24 mars 2014

La femme de Manuel Valls accusée de faire sauter les PV de ses amis !

La vie doit être plus facile quand on est la femme du ministre de l’Intérieur ! Anne Gravoin, épouse de Manuel Valls, aurait en effet profité de son statut pour faire sauter le PV de stationnement d’une amie, selon Le Point.
Les faits se seraient déroulés le mercredi 19 mars. Anne Gravoin a reçu une amie pour « une visite privée » à son domicile, explique Le Point. Pour éviter que celle-ci ne soit verbalisée pour mauvais stationnement, elle a prévenu la police via son « téléphone de service » de cette visite. L’amie s’est donc garée au pied du domicile des époux. Mais à son départ, elle s’est aperçue qu’elle avait tout de même été verbalisée.
Informée de l’affaire, Anne Gravoin aurait déclaré : « J’appelle immédiatement Manue ». Deux heures plus tard, un commandant de la GSMI (Groupe de Sécurité du Ministre de l'Intérieur) aurait appelé le gardien de la paix pour l’informer qu’il "s'occupait de faire le nécessaire", sous-entendu de faire annuler le PV !

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/23/1846434-femme-manuel-valls-accusee-faire-sauter-pv-amis.html

dimanche 23 mars 2014

Municipales 2014 - François Hollande : un Falcon pour aller voter ? Normal...

Le bulletin de vote d'un président de la République en exercice a à la fois autant et beaucoup plus de valeur qu'un autre. Autant, puisqu'il n'a qu'une voix, comme tout électeur. Mais beaucoup plus, en ce qui concerne François Hollande : environ 15 000 euros. En effet, bien que parisien pour un bail (éventuellement renouvelable) de cinq ans, le président en exercice a décidé de rester électeur dans son fief électoral de Tulle, en Corrèze.
Bilan de ce caprice télégénique : non pas un aller-retour en iDTGV, mais un trajet en Falcon. Comme au soir de son élection, le 6 mai 2012, finalement, quand il s'était vu reprocher d'avoir utilisé deux Falcon pour rentrer au plus vite de Tulle au Bourget, deux jets loués par le PS à la compagnie de Claude Perdriel pour la modique somme de 30 000 euros. À chacun son Fouquet's...
Comment éviter de dépenser 15 000 euros juste pour glisser un bulletin dans l'urne quand on travaille à l'Élysée et que l'on réside à Versailles ? Les solutions ne manquaient pas : se faire inscrire sur les listes électorales en Ile-de-France le temps de son mandat, prendre le train, donner une procuration à un ami (ce qui, concédons-le, suppose d'en avoir encore), ou tout simplement utiliser un des ATR 42, excellent biturbopropulseur régional de quarante sièges qui assure trois fois par jour la liaison Brive-Paris pour une somme modique. Encore heureux qu'aucun taquin n'ait, comme pour les moines de Fontgombault, demandé sa radiation des listes électorales de Tulle... Et ça, finalement, cela aurait été normal, et beaucoup moins cher pour les contribuables !

http://www.lepoint.fr/municipales-2014/municipales-2014-francois-hollande-un-falcon-pour-aller-voter-normal-23-03-2014-1804322_1966.php

Sarkozy fier de sa lettre aux Français

Selon Le Journal du Dimanche, l'ancien chef de l'Etat est fier du retentissement de sa lettre ouverte aux Français publiée jeudi soir dans Le Figaro. "Elle a remis l'église au milieu du village et la gauche n'a pas dénoncé la moindre inexactitude", a confié Nicolas Sarkozy.
Le journal du Dimanche
affirme que cette missive, Nicolas Sarkozy l'a mise sur pied seul après en avoir parlé avec son épouse Carla Bruni. La chanteuse était tellement atteinte par les attaques dont faisait l'objet l'ex-président qu'elle avait envisager d'aller le défendre sur les plateaux de télévisions

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/23/97001-20140323FILWWW00034-sarkozy-fier-de-sa-lettre-aux-francais.php

vendredi 21 mars 2014

Plenel: la lettre de Sarkozy, "une grave faute politique"

Tribune de Nicolas Sarkozy "c'est un cri de douleur"

La sortie fracassante de Sarkozy soulève un tollé

Nicolas Sarkozy à l'offensive


Nicolas Sarkozy à l'offensive par LCP

Valls : "Sarkozy veut tout casser pour échapper à la justice"

Le ministre de l'Intérieur a vivement contre-attaqué vendredi matin après la tribune de l'ancien président de la République.

Le texte publié par Nicolas Sarkozy vendredi dans Le Figaro n'en finit plus de faire réagir la classe politique.
En fin de matinée, Manuel Valls, qui était déjà intervenu sur Europe 1, s'est de nouveau exprimé, cette fois à Valence, où il était venu soutenir le candidat PS en vue des municipales de dimanche.

Et il n'a pas mâché ses mots : "Sarkozy veut tout casser pour échapper à la justice", a-t-il lancé.  "Cet homme a décidé de tout détruire", a-t-il ajouté, en estimant que la comparaison avec la Stati "discrédite son propos".
Le ministre de l'Intérieur a aussi démenti une nouvelle fois avoir été au courant des écoutes visant Nicolas Sarkozy. "Et c'est normal", a-t-il rappelé, en soulignant que sa fonction implique qu'il n'a aucun lien avec les magistrats.

À droite, la lettre de Sarkozy ne fait pas l'unanimité

La majorité s'indigne des propos de Nicolas Sarkozy, après sa lettre aux Français publiée jeudi soir sur le site du Figaro. Dans cette tribune, l'ancien chef de l'Etat répond aux attaques et à l'affaire des écoutes dont il a fait l'objet. Il parle de "calomnie", de "justice instrumentalisée" et établit même un parallèle avec "les activités de la Stasi". Mais qu'en pense la droite ?
"La stratégie du karcher". Les proches de l'ancien président sont évidemment montés au créneau pour défendre le chef de l'Etat comme un seul homme. "C'est une lettre partie du cœur, de quelqu'un qui aspire à être un citoyen normal mais voudrait ramener chacun à la raison", a ainsi estimé le secrétaire général adjoint de l'UMP, Geoffroy Didier, jeudi soir sur Europe1. Jean-François Copé, le président de l'UMP, évoque également une "réponse courageuse et indispensable face à des attaques incessantes".
Mais dans l'ensemble, la réaction de la droite se fait discrète. Si le timing de publication est plutôt salué, la violence du propos ne fait pas l'unanimité. "Il reprend la stratégie du Karcher", commente ainsi un cadre de l'opposition. Et selon un ancien ministre de Nicolas Sarkozy contacté par Europe1, cette réponse pourrait même "dégouter encore un peu plus les Français de la politique, et ne servir que le Front national".
 

Sarkozy: "Ce que je veux dire aux français"

Tribune de Sarkozy : Hollande dénonce une comparaison "insupportable" avec la Stasi

François Hollande a affirmé jeudi à Bruxelles que "toute comparaison avec des dictatures (était) forcément insupportable", en réponse à la tribune de Nicolas Sarkozy comparant les écoutes le visant aux méthodes de la Stasi (la police politique de l'ex-RDA).

En tant que chef de l'Etat, il n'entend "répondre à aucune polémique". Mais quand c'est trop... François Hollande a décidé de réagir jeudi soir, depuis Bruxelles, à la tribune de son prédécesseur Nicolas Sarkozy dans laquelle ce dernier compare les écoutes le visant aux méthodes de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA. "Laisser penser que notre pays, notre République puissent ne pas être fondés sur les libertés, c'est introduire un doute qui n'a pas sa place, et toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a répliqué François Hollande.
 
Nicolas Sarkozy s'interroge dans sa tribune sur "ce qui est fait" du contenu des écoutes qui le visent dans une affaire de trafic d'influence. Il juge que les principes fondamentaux de la République ont été "foulés au pied" dans les procédures judiciaires le visant. "Mon devoir comme tout président de la République, a également fait valoir FrançoisHollande, c'est d'assurer l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l'exercice des droits de la défense, la présomption d'innocence, le respect des décisions de la chose jugée qui s'imposent à tous". C'est "de faire en sorte que les magistrats puissent faire leur travail dans notre pays, non pas comme ils le pensent individuellement, mais comme le droit leur fait obligation d'agir" et "c'est aussi de veiller à ce que les avocats puissent assurer la tâche qui est la leur", a-t-il poursuivi.
 
"Plus d'intervention dans les affaires individuelles"
François Hollande, que certains membres de l'opposition soupçonnent de faire travailler un "cabinet noir" pour empêcher le retour de son ancien rival, a assuré que le gouvernement n'était pour rien dans ses déboires judiciaires. "Il n'y a plus d'interventions dans les affaires individuelles", a-t-il dit, se posant comme le garant des institutions et ajoutant que son devoir était "d'assurer l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l'exercice des droits de la défense, la présomption d'innocence".

Dans ce texte, également mis en ligne sur son compte Facebook, l'ex-président ironise aussi sur les dénégations de Christiane Taubira et Manuel Valls, qui affirment ne pas avoir été informés - ou tardivement - de sa mise sous écoute. "Je sais, la ministre de la Justice n'était pas au courant, malgré tous les rapports qu'elle a demandés et reçus. Le ministre de l'Intérieur n'était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s'il ne s'agissait de principes républicains si fondamentaux", écrit-il. Les écoutes judiciaires, a répondu François Hollande, sont "décidées par des juges indépendants, sans que l'exécutif, que ce soit le garde des Sceaux et encore moins le ministre de l'Intérieur, n'ait à intervenir".

"La loi est la même pour tous", rappelle Ayrault

L'attaque de Nicolas Sarkozy contre le gouvernement a suscité l'indignation de Jean-Marc Ayrault, qui a dénoncé une "grave faute morale". Le Premier ministre a en outre jugé que "la comparaison entre la République française et l'Allemagne de l'Est est insupportable".  Jean-Marc Ayrault "rappelle solennellement que la France est un Etat de droit. La liberté y est respectée. La loi est la même pour tous. Elle doit être respectée par tous".
  
"Mettre en cause l'honneur de la justice et de la police est une grave faute morale", poursuit le Premier ministre, qui souligne que "le respect des institutions de la République s'impose à tous, et particulièrement à ceux qui exercent ou ont exercé les plus hautes responsabilités", conclut le Premier ministre.
Taubira "n'entend pas accepter cette injure"
"En qualité de ministre de la Justice, Christiane Taubira n'entend pas accepter cette injure à l'égard des citoyens français et des juges ainsi que cette attaque envers les institutions de la République", dit-elle. "Les règles de procédure très précises ont été codifiées depuis des années et impulsées par la Cour européenne des Droits de l'Homme. Ces attaques d'une  extrême violence contre les institutions, contre les magistrats au prétexte  d'appartenance syndicale, et contre la haute institution constitutionnelle fragilisent l'Etat de droit, qui garantit l'égalité de tous devant la loi", conclut le texte.

Quant à l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), elle s'est refusée "à répondre à cette tribune, considérant que toute polémique ne pourrait qu'accréditer dans l'opinion publique l'idée d'un prétendu complot des juges", selon un communiqué publié jeudi soir. "La justice ne se rend pas dans les médias et (...) la contestation d'une  décision passe par l'exercice normal des voies de recours", a écrit le bureau de l'USM