vendredi 14 janvier 2011

EN DIRECT. Des milliers de manifestants rassemblés à Tunis : «Ben Ali démission!»

La situation était confuse en Tunisie au lendemain des déclarations du président de la République ben Ali. jeudi soir, le chef de l'Etat avait demandé aux policiers de ne plus intervenir en tirant contre les manifestants et s'était engagé à quitter le pouvoir d'ici 2014. Nous vous proposons de suivre les événements en direct.


12 heures. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, président de République solidaire, interrogé sur RTL : «Après autant de morts, des dizaines de morts en Tunisie, il y a un devoir du pouvoir, c'est celui de mettre en oeuvre rapidement les promesses qui ont été faites en matière de liberté d'information, de perspectives politiques» pour sortir «du verrouillage politique, d'un pouvoir bloqué (.
..) La seule légitimité aujourd'hui» de Ben Ali «ce sont les engagements qu'il a pris».


11h40. Dans le quotidien belge Le Soir, le chef en exil du mouvement islamiste tunisien Ennahda, Rachid Ghannouchi, est convaincu que le mouvement de protestation en cours en Tunisie va balayer le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.


11h30. «Des milliers de manifestants sont rassemblés de manière pacifique sur l'avenue Habib Bourguiba, rapporte l'envoyé spécial du «Parisien» -«Aujourd'hui en France». Ils réclament la démission de ben Ali (NDLR: le président tunisien en exercice). De telles scènes étaient encore inimaginables hier soir (NDLR jeudi soir). Il s'agit de la première manifestation libre où des slogans hostiles sont lancés en plus de 23 ans».


11h 15. Benoît Hamon, porte-parole du PS, déclare sur France 2 à propos du discours du président Ben Ali. «Il a donné des signes dans deux domaines : les questions économiques et sociales et les questions démocratiques. Est-ce que ces signes suffiront à apaiser le soulèvement de la jeunesse tunisienne? Nous le verrons, moi je souhaite qu'en tout cas il n'y ait plus de victimes (...), qu'on arrête de tirer sur les manifestants». Pour sortir de la crise, il faut «une solution démocratique durable et que d'ici» le départ du président Ben Ali en 2014, «on ait un véritable cadre démocratique qui s'installe».


11h04. Nadia Hammami, la fille de l'opposant tunisien Hamma Hammami, arrêté mercredi matin par la police à Tunis, a dit vendredi à l'AFP que sa famille était toujours sans nouvelles de son père et qu'elle craignait désormais pour sa vie. De passage en France, elle a précisé avoir eu au téléphone sa mère, l'avocate Radia Nasraoui, à Tunis dans la matinée.


10h45. Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, commente sur sur France Info les décisions d'apaisement de Ben Ali : «Les annonces qu'il a faites sont sans doute un premier pas, mais un premier micro-pas (...). Il faudrait des élections anticipées qui permettent d'organiser la transition démocratique en Tunisie».


10h30. La foule gonfle dans les rues de Tunis. Les policiers se tiennent à l'écart. La tension est palpable. Mais aucun incident n'est signalé. Des slogans hostiles au président en place sont proférés: «Non à Ben Ali», «Soulèvement continu, non à Ben Ali».


10h08. Des voyagistes belges invoquant les conseils de prudence du gouvernement belge ont décidé par précaution d'évacuer d'autorité leurs centaines de clients actuellement en vacances en Tunisie, en raison des affrontements dans ce pays. La société Thomas Cook a déjà affrété un avion pour rapatrier un groupe de 180 clients qui devrait arriver vendredi matin à Bruxelles en provenance de l'aéroport d'Enfidha (75 km au sud de Tunis). Deux autres avions étaient prévus dans la journée de façon à ce que tous les clients, venant eux de Djerba et Hammamet, aient été ramenés en Belgique ce week end. Un autre tour opérateur, Jetair, devait envoyer un avion vendredi dans le même but.


9h52. La présence des forces de sécurité, qui avaient massivement déployées dans le centre de Tunis, sont réduites vendredi matin, mais des grèves et rassemblements restent prévues.


8h30. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, estime sur la radio française Europe 1 que la formation dans son pays d'un gouvernement d'union nationale était «tout à fait faisable» et «même normale» citant Néjib Chebbi (chef historique du Parti démocratique progressiste non représenté au parlement).
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