dimanche 12 février 2012

Éric Woerth conteste en bloc les faits qui lui sont reprochés

Après ses deux mises en examen successsives, l’ancien ministre du Budget a choisi de contre-attaquer. Dans les colonnes du Figaro ce matin, samedi 11 janvier 2012, il nie tout en bloc, qu’il s’agisse du « trafic d’influence passif » ou du « recel à raison d’une présumée remise de numéraire ». « Il n'y a aucune preuve contre moi d'une quelconque culpabilité, précise l’ex-ministre et ex-trésorier de l'UMP. Je n'ai été qu'une seule fois reçu chez Mme Bettencourt et en présence d'autres personnes. Le juge fait son métier (...) mais il met en relation des faits qui n'ont rien à voir entre eux. Je démens avec force avoir reçu la moindre espèce ».
Retour aux faits. L'ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout, assure avoir remis 50 000 euros à l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, et affirme qu'il les destinait à Eric Woerth pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Toujours selon elle, Patrice de Maistre a pu aller chercher encore 100.000 euros en Suisse. « Mme Thibout reconnaît elle-même n'avoir assisté à aucun échange d'argent me concernant. On exige de moi d'apporter la preuve de ce qui n'existe pas », dénonce le mis en cause. Les juges estiment, eux, disposer d’éléments concordants accréditant la thèse de la comptable.
Par ailleurs, le procureur de Nice, Éric de Montgolfier, a déclaré que le nom de Patrice de Maistre figurait dans la liste des évadés fiscaux HSBC qu’Éric Woerth a récupérée alors qu'il était ministre du Budget. « Je n'ai pas épluché cette liste nominativement », assure l’ancien ministre, tentant de couper court à tout favoritisme de sa part en direction des Bettencourt.
Enfin, concernant l'accusation de « trafic d'influence », Éric Woerth répète qu'il « n’y a aucun lien » entre l'embauche de sa femme dans une société dirigée par Patrice de Maistre (société gérant la fortune de Liliane Bettencourt) et la Légion d'Honneur qu'il a fait obtenir à ce dernier. « Je répète que je n'ai jamais demandé à quiconque d'embaucher ma femme. Elle aurait détesté », a-t-il renchéri.
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Eric-Woerth-conteste-en-bloc-les-faits-qui-lui-sont-reproches-_NG_-2012-02-11-767460

Aucun commentaire: