vendredi 30 septembre 2011

Confrontation : DSK a confirmé avoir «tenté d'embrasser» Tristane Banon

voulait être confrontée à Dominique Strauss-Kahn, qu'elle accuse de tentative de viol. C'est désormais chose faite. La jeune femme et l'ancien patron du FMI ont été entendus jeudi matin par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris, sans leurs avocats.
Tristane Banon est arrivée vers 8h30 en voiture, suivie une demi-heure plus tard par l'ancien patron du FMI, qui revient de Marrakech où il avait pris quelques jours de vacances. La confrontation a duré près de 2h30. DSK est sorti vers 11h30 des locaux de la police judiciaire sans faire de déclaration. De son côté, Tristane Banon a quitté les lieux sans se montrer aux journalistes. Elle sera ce soir au 20 heures de TF1, a annoncé la journaliste
sur son fil Twitter.

Selon un avocat de DSK, Me
, les deux protagonistes ont maintenu leur version des faits. «DSK est resté sur sa position et elle aussi», a-t-il assuré, sans plus de détails. Interrogé sur des remords qu'aurait pu exprimer son client, il a répondu: «Il n'a aucune raison de s'excuser». Interrogé par le Parisien.fr, l'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, affirme que DSK a «reconnu devant les policiers avoir tenté d'embrasser ma cliente. Cela est faux, il a menti. Tristane Banon maintient, en effet, son accusation» (ndlr : accusation de tentative de viol), a t-il indiqué sans plus de commentaires.

Information judiciaire ou classement sans suite ?
Cette confrontation a été décidée, la semaine dernière, par le parquet de Paris, alors que la jeune romancière et journaliste a déposé une plainte huit ans après les faits présumés. Une enquête préliminaire est en cours depuis juillet.

Pour l'ancien ministre, il s'agit d'une «scène imaginaire» et le récit de son accusatrice est «calomnieux». «Il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence», a t-il déclaré lors de
sa seule intervention télévisée, sur TF1. Il a concédé, lors de son audition par les enquêteurs à la mi-septembre, peu après son retour de New-York, avoir fait «des avances» à la journaliste, qui dément cette version.

A plusieurs reprises, Tristane Banon a affirmé que DSK avait tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat. Samedi dernier, lors d'un rassemblement pour la soutenir à Paris, Tristane Banon avait confié avoir «évidemment peur» de ce face-à-face. Sa mère, Anne Mansouret, avait dit espérer que sa fille «ne se laissera pas impressionner, qu'elle fera face» à Strauss-Kahn.

Après cette confrontation, le parquet de Paris pourra décider d'ouvrir une information judiciaire ou de classer l'affaire sans suite. Tristane Banon a déjà prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire: elle déposerait une autre plainte en se constituant «partie civile», ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/confrontation-dsk-a-confirme-avoir-tente-d-embrasser-tristane-banon-29-09-2011-1631254.php

jeudi 29 septembre 2011

DSK confronté à Tristane Banon

Dominique Strauss-Kahn doit être confronté ce jeudi à Tristane Banon qui l'accuse de tentative de viol en 2003, un face-à-face que la romancière a vivement souhaité, concernant des faits que l'ex-patron du FMI a qualifiés d'"imaginaires". Tristane Banon, une écrivain et journaliste de 32 ans, a porté plainte début juillet contre DSK pour une tentative de viol perpétrée selon elle dans un appartement parisien en février 2003.

"Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits imaginaires. Je voudrais le voir me dire ça", avait-elle dit jeudi dernier, à la veille de la décision du parquet de Paris de confronter Dominique Strauss-Kahn à son accusatrice. Cette confrontation est "une procédure assez classique dans la mesure où les deux versions s'opposent", a expliqué à l'AFP une source policière.

Dominique Strauss-Kahn, qui a fait savoir par ses avocats qu'il se tenait prêt à cette confrontation, a qualifié les faits dénoncés par Tristane Banon de "scène imaginaire". Il a d'ailleurs répliqué à son accusatrice par une plainte en dénonciation calomnieuse, dont l'examen devra attendre l'issue des poursuites engagées par l'écrivain. Dans sa confession télévisée sur TF1 le 18 septembre, DSK avait affirmé qu'"aucune violence" n'avait été portée sur Tristane Banon. "J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité : que dans cette rencontre, il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus", avait-il dit. Lors de son audition, le 12 septembre, par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, DSK avait concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme, selon une source proche de l'enquête.
http://www.lepoint.fr/societe/dsk-confronte-a-tristane-banon-28-09-2011-1378199_23.php

mercredi 28 septembre 2011

Une fille sans histoire (d’amour) ?

Opposée à DSK dans une guerre médiatico-judiciaire, Tristane Banon reste une jeune fille secrète. Dont on ne connaît finalement pas grand-chose… à part une relation privilégiée avec un certain Alexandre Barbier.
Elle a beau squatter la scène médiatique, on ne sait que peu de choses de Anne-Caroline Banon, alias Tristane Banon, celle qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol un soir de 2003. Car la jeune femme reste relativement taiseuse, entièrement tournée vers son combat pour l’éclosion de sa vérité quant à sa rencontre avec l’ex-big boss du FMI. Si elle a su se faire discrète dans les médias traditionnels, il n’en n’est pas de même sur le net et sur les réseaux sociaux, où des éléments de sa vie amoureuse passée ont été – et sont encore - portés à la connaissance de tous. Un élément en particulier, relevé par Be en juillet dernier, mais très peu repris par les médias. Dans ses colonnes, le magazine féminin évoquait la rencontre, en 2008, de Tristane Banon et d’un certain Alexandre Barbier, fils de Christophe Barbier, le patron de l’Express (magazine récemment qualifié de tabloïd par Dominique Strauss-Kahn).
Elle avait 29 ans, il en avait 16. Elle a eu un coup de foudre artistique pour le jeune homme, comme elle le raconte sur ce blog. Les deux se lient très rapidement. Une histoire d’amitié qui va visiblement se transformer en histoire tout court, en témoigne le groupe public Facebook créé en 2008 par Alexandre Barbier : « Pour qu’on laisse tranquilles les personnes qui s’aiment ». Tristane Banon en est la responsable, au grade de « créatrice associée et fiancée du créateur ». Le groupe périclitera très vite. Seuls trois statuts seront publiés, et quelques photos postées avant sa suppression très récente. Mais selon nos constatations, des traces publiques subsistent...
Car parallèlement, Alexandre Barbier, qui est photographe, évoque sa relation avec Tristane Banon en images dans des albums publics mis à jour jusqu’à l’an dernier : est ainsi publiée une série intitulée HE by TB postée en juillet 2008, où on le voit fumant torse nu sur des clichés visiblement pris par Tristane (T.B.). Une galerie nommée Un week-end est mise en ligne en novembre de la même année. Des photos très romantiques des deux, dans un jardin public. Sur une, Alexandre attire l’attention des internautes sur l'alliance qu’il porte à la main gauche.
Où en est leur complicité amoureuse aujourd’hui ? Aucun élément public ne le précise. Seul indice sur le suivi de leur relation, une autre photo postée il y a un an, le 18 septembre, dans ses "Photos de profils". On y voit, dans le reflet d’un verre de Ray-Ban, Tristane Banon photographier le fils du patron de l’Express. Ils sont à la mer. Il fait beau. Ils ne savent pas encore que huit mois plus tard éclatera l’affaire DSK, qui deviendra rapidement l’affaire DSK-Banon…
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/tristane-banon-fut-tres-proche-du-fils-de-christophe-barbier-425448

mardi 27 septembre 2011

Affaire Karachi: la fille de Gaubert affirme que sa mère a menti

Milena Gaubert a affirmé lundi que sa mère, témoin-clef d'une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995, avait menti dans le but de nuire à son père, Thierry Gaubert, en l'accusant d'en avoir été un rouage important.
Samedi, Hélène de Yougoslavie avait déclaré sur Europe 1 que son mari, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, avait rapporté de l'argent en espèces après des voyages en Suisse en compagnie de Ziad Takieddine, autre suspect du dossier.
"Il y a quelques mois, ma mère m'a confié qu'elle voulait emmerder mon père", a déclaré Milena Gaubert sur Europe 1, se disant "très choquée" par les propos de sa mère.
"C'est allé trop loin, c'est trop grave maintenant ce qui se passe, je peux pas laisser faire ça", a-t-elle ajouté, mettant en cause la santé mentale de sa mère.
"Elle rend publique cette histoire, donc moi je rends public ce qu'elle m'a dit", a-t-elle conclu.
En instance de divorce avec Thierry Gaubert, Hélène de Yougoslavie avait contesté avoir fait ces déclarations par intérêt. "Je n'ai aucun compte à régler dans l'histoire de mon divorce", avait-elle affirmé sur Europe 1. Et d'ajouter qu'elle était victime de pressions depuis son témoignage.
Milena Gaubert a pour sa part démenti témoigner à la demande de son père. "Mon père n'est pas du tout au courant (...) C'est entre moi et ma mère", a-t-elle affirmé.
Thierry Gaubert a été mis en examen le 21 septembre pour "recel d'abus de biens sociaux" dans ce dossier de financement politique présumé de la campagne d'Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole, en marge de contrats de vente d'armes au Pakistan
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/affaire-karachi-la-fille-de-gaubert-affirme-que-sa-mere-a-menti-26-09-2011-1377540_240.php

lundi 26 septembre 2011

DSK et Anne Sinclair s'offrent une pause au Maroc

Un peu plus que quinze jours après son retour en France, alors que son intervention sur TF1 dimanche dernier est encore largement commentée et que le parquet de Paris vient d'annoncer qu'une confrontation avec Tristane Banon serait bientôt organisée, Dominique Strauss-Kahn s'est envolé hier pour Marrakech en compagnie de sa femme, Anne Sinclair, a annoncé Le Parisien.
Le couple y possède un riad et a décidé de s'y ressourcer après la tourmente new-yorkaise et alors que la tempête Banon vire au cyclone. L'aéroport de la Menara était prêt hier à accueillir ses hôtes particuliers et un cordon de sécurité avait été placé aux abords afin d'empêcher les paparazzi d'importuner le couple qui est ensuite monté dans un 4x4.

http://www.letelegramme.com/people/dsk-et-anne-sinclair-s-offrent-une-pause-au-maroc-24-09-2011-1441927.php

dimanche 25 septembre 2011

Tristane Banon veut un procès aux assises pour l'affaire DSK

A l'occasion d'un rassemblement samedi à Paris, à l'initiative d'associations féministes, Tristane Banon a dit, devant des dizaines de journalistes et une centaine de manifestants venus la soutenir, "espérer"que l'affaire DSK serait jugée par une cour d'assises
Aux côtés de la jeune journaliste, sa mère, Anne Mansouret, ainsi que son avocat David Koubbi étaient présents. Figuraient également la communiste Marie-Georges Buffet, la romancière Christine Angot et des représentantes de plusieurs associations féministes parmi lesquelles Paroles de femme, les Mariannes de la diversité et les Insoumises.

"Evidemment, j'ai peur"
Le parquet de Paris a décidé de confronter
Dominique Strauss-Kahn à Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol en 2003, ce que l'ex-patron du FMI qualifie d'"imaginaires". Tristane Banon y voit un signe encourageant : "Je suis assez heureuse de voir que la justice suit son cours. Ils ont décidé jusqu'à présent de traiter Monsieur Dominique Strauss-Kahn comme un justiciable comme un autre (...) J'espère que tout ça finira devant une Cour d'assises", a-t-elle déclaré. "Evidemment j'ai peur. Evidemment je ne vais pas dormir la veille", a répondu Tristane Banon à des journalistes qui l'interrogeaient sur la perspective de la prochaine confrontation. La jeune femme s'est dite toutefois "convaincue que la justice fera son travail".
Revenant sur les motivations de son combat, Tristane Banon a tenu à mettre les choses au point : "Je n'avais rien à gagner ici. Ni une notoriété dont je ne souhaite à personne de l'avoir, ni de l'argent", a insisté la jeune femme qui a déclaré que si elle gagnait de l'argent, elle le donnerait "à des associations". "J'avais tout à perdre, et à certains égards j'ai tout perdu", a déclaré la jeune femme, très émue, souhaitant "que les choses changent et qu'il n'y ait pas d'autres Tristane Banon car ce n'est pas drôle aujourd'hui d'être Tristane Banon

vendredi 23 septembre 2011

T. Banon veut être confrontée à DSK

Invitée hier matin sur RTL, Tristane Banon, la romancière qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, a confirmé qu'elle était prête à être confrontée à DSK, si une rencontre était organisée dans le cadre de l'enquête. "Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise en me regardant droit dans les yeux que ma version est imaginaire", a-t-elle déclaré.
Au sujet des femmes par qui elle affirme avoir été contactée, elle a expliqué qu'elle ne pouvait pas donner leurs noms puisqu'elles ne voulaient pas s'exprimer pour le moment, mais que si son affaire allait devant un juge d'instruction, "certaines pourraient porter plainte".

Tristane Banon est également revenue sur son appel à manifester samedi prochain à 14 heures devant le palais de justice de Paris. "C'est un rassemblement pour que les choses changent, et non contre un homme, ça c'est mon combat, a-t-elle annoncé. Mais cette affaire montre que la parole de la victime n'est jamais écoutée".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/22/97001-20110922FILWWW00407-t-banon-veut-etre-confrontee-a-dsk.php

jeudi 22 septembre 2011

Banon/DSK: "D'autres femmes victimes"

Tristane Banon, la romancière qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, explique dans le Parisien d'aujourd'hui avoir été contactée par d'autres femmes, présumées victimes de DSK.

Selon elle, ces femmes auraient eu des problèmes avec l'ancien directeur du FMI.
Tristane Banon leur a conseillé de porter plainte, mais ces femmes n'osent pas: "Oui, j'ai été contactée par d'autres femmes, mais elles ont peur. Je ne peux que les comprendre. Elles ont vu ma vie virer au cauchemar et elles n'ont pas envie du même sort. Certaines ont dû faire un long chemin pour refaire leur vie. Si nous parvenons à une avancée juridique, je pense que d'autres parleront."

La jeune femme, dont les propos ont été qualifiés "d'imaginaire" par Dominique Strauss-Kahn lors de son entretien du TF1 dimanche soir, aurait aimé qu'une confrontation soit organisée dans le cadre de l'enquête: "Si cette confrontation arrive, je ne dormirai sans doute pas la veille, j'aurais sans doute terriblement peur du face-à-face. Je voudrais pourtant que Dominique Strauss-Kahn me regarde dans les yeux et me dise que je mens".

"Combat épuisant"

Tristane Banon a porté plainte en juillet dernier à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn pour une agression sexuelle et une tentative de viol qui remontent au 11 février 2003. Invitée par l'homme politique dans un appartement parisien alors qu'elle voulait réaliser une interview, elle dit s'être retrouvée dans une garçonnière, au lieu d'un local politique. "Remettons les pendules à l'heure", dit la jeune femme dans le journal, "je n'ai jamais eu la moindre raison de penser qu'il s'agissait d'autre chose que de l'adresse de l'une de ses permanences, comme il me l'avait dit lui-même au téléphone la veille."

La jeune femme, qui qualifie son combat "d'épuisant", ne veut pas baisser les bras. Dans le cas d'un classement sans suite à l'issue de l'enquête préliminaire, elle veut se porter "partie civile". Elle appelle également à manifester samedi prochain à 14h devant le Palais de justice de Paris : "En France, les violences faites aux femmes ne sont pas prises au sérieux. J'espère qu'il y aura du monde pour faire bouger les choses".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/21/97001-20110921FILWWW00299-banondsk-il-y-a-a-d-autres-femmes.php

mercredi 21 septembre 2011

Bayrou s'est vu proposer des mallettes de billets

"C'est juste pour dire qu'on peut dire non." Invité sur France Inter mardi matin, François Bayrou a confié qu'il s'était, lui aussi, vu proposer des financements occultes par des porteurs de valises. Mais ils ont été "renvoyés de manière indiscutable", a assuré le président du Modem, qui répondait à la question d'un auditeur. "Lorsque des propositions de cet ordre m'ont été faites, les porteurs de valises se souviendront assez longtemps des réponses qu'ils ont entendues", a-t-il poursuivi, alors qu'on lui demandait de préciser ces propos.
"Je suis président de ce parti depuis 16 ans, et jamais il n'y a eu un centime entré de façon douteuse, ce qui fait de moi un homme libre", a assuré François Bayrou, qui n'a pas souhaité donner davantage de précisions.

"C'est une honte!"

Le député des Pyrénées-Atlantiques s'est également insurgé contre "la multiplication des réseaux rivaux de corruption", affirmant que "ce que nous vivons fait honte à tout le monde". Citant notamment l'affaire "Takieddine, Karachi, Tapie dans un autre genre, Bourgi...", François Bayrou a indiqué vouloir remettre "une honnêteté civique" au cœur de la vie politique française. "C'est une honte!", a-t-il estimé en allusion à ces affaires "qui viennent scandaliser l'opinion".
Interrogé plus particulièrement sur les révélations de Robert Bourgi, qui a déclaré au JDD avoir remis à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin des mallettes de billets en provenance de pays africains, François Bayrou a jugé cela "dégueulasse". "Ce sont des gens qui sont dans la pire des précarités à qui l'on va détourner de l'argent pour vivre!", a ajouté le président du Modem, probable candidat à la présidentielle de 2012, qui estime que cette pratique était également de mise au moment du septennat de François Mitterrand. 

mardi 20 septembre 2011

Tristane Banon : sa vérité

Elle n’avait jamais parlé lors d’un prime time à la télévision. Hier, sur Canal +, l’écrivain et journaliste Tristane Banon a versé sa part de vérité au dossier DSK.
Au côté de son avocat, David Koubbi, la jeune femme de 32 ans, a tenté de présenter sa version des faits au sujet d’une agression qu’elle aurait subie de la part de DSK en février 2003. "Très vite, on s’est battu, cela a mal tourné et si je n’avais pas eu beaucoup de chance cela aurait fini par un viol", a-t-elle affirmé.

Les faits incriminés se seraient passés dans un appartement parisien loué par DSK. Lors d’une émission de télévision en 2007 animée par Thierry Ardisson, la jeune femme avait expliqué avoir rencontré DSK dans cet appartement pour l’interviewer alors qu’elle préparait son premier livre dans lequel elle faisait raconter à des hommes politiques certains de leurs échecs.
Hier soir, la romancière a prévenu : si le parquet de Paris classait l’enquête sans suite sur ses accusations de tentative de viol contre DSK, elle déposerait une autre plainte en se portant "partie civile". Une telle plainte entraîne automatiquement la désignation d’un juge d’instruction.
"Pas si vide le dossier"
Tristane Banon

Début juillet, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les accusations de Mlle Banon. Elle a été entendue par la police. Dominique Strauss-Kahn également.
Lors de l’émission d’hier soir, un confrère lui a demandé pourquoi elle avait attendu si longtemps avant de porter plainte. Réponse de l’intéressée : "Tout le monde m’a conseillé de ne pas porter plainte, pas seulement ma mère" - NDLR : Anne Mansouret, vice-présidente PS du conseil régional de Haute-Normandie -. Seul, son avocat, David Koubbi, lui avait "conseillé de porter plainte." "Je m’en sentais complètement incapable, a-t-elle ajouté. J’ai peur du pouvoir à juste titre. Je reçois tous les jours des mails de femmes qui me disent : on m’a violée et on ne m’a jamais cru. Alors imaginez, Dominique Strauss-Kahn !"
Pour Tristane Banon, le handicap de départ semblait lourd. Mais le législateur a estimé qu’une femme pouvait porter plainte dix ans après des faits de viol. Pour des experts, c’est un laps de temps souvent nécessaire à une femme pour se reconstruire. D’autant que plus de 90 % des femmes n’osent pas se lancer dans des procédures judiciaires après avoir subi un viol...
"Il n’est pas si vide que ça le dossier. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas que parole contre parole. Je voudrais qu’on m’explique pourquoi dans ce pays, que ce soit quand on porte plainte contre Dominique Strauss-Kahn, ou contre le copain de ses parents, le doute profite à l’accusé et pas à la victime ?" Tristane Banon a donc décidé d’aller au bout de cette affaire.
http://www.midilibre.fr/2011/09/19/tristane-banon-sa-verite,390131.php

lundi 19 septembre 2011

DSK : "Une faute morale dont je ne suis pas fier"

Il s'adressait aux Français pour la première fois depuis Paris. Deux semaines après son retour en France, Dominique Strauss-Kahn, qui a perdu la direction du FMI et toute chance de concourir à l'élection présidentielle, répondait aux questions de Claire Chazal au journal télévisé de 20 heures de TF1. Retrouvez ses principales déclarations.
L'affaire américaine : "ni violence, ni contrainte"

Claire Chazal a entamé son interview par la question que tous se posent : "Que s'est-il passé dans la suite" du Sofitel? "Ce qui s'est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux. Ce qui s'est passé est non seulement une relation inapproprié mais une faute vis-à-vis de ma femme, mes enfants et de mes amis, mais aussi vis-à-vis des Français", a répondu Dominique Strauss-Kahn, l'air grave. "C'est une faute morale dont je ne suis pas fier. Je crois que je n'ai pas fini de la regretter", a poursuivi DSK. "J'ai manqué mon rendez-vous avec les Français", a-t-il concédé en allusion à la prochaîne présidentielle. Il a souligné que le rapport du procureur ne l'accusait "en rien" et ne mentionnait "ni griffure, ni blessure, ni aucune trace de violence" sur Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de Manhattan dont les accusations ont été rejetées par le procureur. Présentant ce rapport, DSK a dit qu'il considèrait qu'il conclut que "Nafissatou Diallo a menti sur tout". (Lire notre article: ce que dit le rapport)

La procédure civile : pas de négociation

"Je n'ai pas l'intention de négocier", a dit DSK au sujet de la procédure civile toujours en cours, alors que Claire Chazal lui demandait s'il pouvait trouver un accord financier avec Nafissatou Diallo.

Un piège? "C'est possible"

"Un piège ? C'est possible, un complot ? Nous verrons", a lancé l'ex-directeur général du FMI à propos de l'épisode du 14 mai dans la suite du Sofitel de New York. "Je voudrais bien savoir pourquoi on a choisi d'aider celle qui m'accusait et pas de collaborer avec moi", a-t-il lancé à propos de Nafissatou Diallo.

Ce qu'il a ressenti : "j'ai eu très peur"

"J'ai eu peur, j'ai eu très peur", a confié DSK, affirmant qu'il avait eu l'impression d'être "piétiné, humilié, avant même de pouvoir dire un mot"."Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'"elle peut vous broyer", a-t-il ajouté. "J'ai vécu des attaques terribles et j'ai beaucoup perdu", a déploré l'ancien patron du FMI.

Son épouse : une "femme exceptionnelle"

"Je lui ai fait du mal, je le sais, je m'en veux", a-t-il dit au sujet de son épouse Anne Sinclair. C'est une "femme exceptionnelle" sans laquelle il n'aurait "pas résisté", a ajouté DSK. "Elle n'aurait pas été comme cela à mes côtés, elle ne m'aurait pas soutenu comme cela, si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent", a-t-il dit.

L'affaire Banon : "une version calomnieuse"

"J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité, que dans cette rencontre il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus", a commenté DSK sur l'affaire Banon alors qu'une enquête a été ouverte à Paris sur les accusations de tentative de viol de Tristane Banon, dans laquelle il a été entendu il y a une semaine. DSK a aussi affirmé que la romancière présentait "une version imaginaire, une version calomnieuse" des faits.

Son rapport aux femmes : "Je comprends que cela ait choqué"

"J'ai du respect pour les femmes. Je comprends leur réaction. Je comprends que cela ait choqué", a-t-il assuré. "Je l'ai payé lourdement. Je le paie toujours", a-t-il dit alors qu'une cinquantaine de féministes manifestaient dimanche soir devant le siège de TF1.

La politique : "évidemment pas" candidat

DSK voulait, avant l'affaire, être candidat à la présidentielle mais ne le sera "évidemment pas". "Je ne crois pas que cela soit mon rôle de m'immiscer dans la primaire" socialiste, a-t-il ajoutant, notant qu'elle semblait bien partie après le premier débat de cette semaine. Il a salué Martine Aubry, "une amie" qui l'a "aidé" pendant son épreuve judiciaire aux Etats-Unis.

Son avenir : "on verra"

"J'ai tout perdu dans cette histoire", a-t-il ajouté. "Je comprends que cela ait choqué, je l'ai payé lourdement je le paie toujours". "Je ne suis candidat à rien et dans ces conditions, je vais d'abord me reposer, je vais retrouver les miens, je vais prendre le temps de réfléchir. Mais toute ma vie a été consacrée à essayer d'être utile au bien public et on verra", a-t-il conclu. Auparavant, il avait souligné que le sujet de la dette et des systèmes financiers dans le monde, ainsi que celui de la "démographie" dans les pays "vieillissants", étaient des sujets qui le "passionnaient".

dimanche 18 septembre 2011

Affaire Banon : nouvelle offensive d'Anne Mansouret

Entendu 12 septembre par la brigade de répression de la délinquance contre la personne, DSK "a réfuté toutes les accusations" de tentative de viol vis-à-vis de Tristane Banon en 2003. Mais, selon une source proche de l'enquête, il a concédé lui avoir fait des avances, a revélé vendredi l'Express.fr. Samedi, Anne Mansouret, la mère de la jeune femme, contre-attaque dans les médias. Selon la vice-présidente PS du conseil général de l'Eure, Dominique Strauss-Kahn a concédé avoir fait des avances à la jeune romancière lors de son audition afin d'obtenir la prescription des faits. "Je souhaiterais que le parquet prenne en compte la préméditation qui s'est produit lorsque il a donné rendez-vous à une journaliste dans l'exercice de ses fonctions pour une interview dans un appartement inoccupé. C'est un piège qu'il a tendu à ma fille. Je souhaiterais que ce caractère là soit retenu par le procureur de la République", a-t-elle déclaré dans un entretien avec Europe 1.
Anne Mansouret regardera la prestation de DSK dimanche soir dans le journal de TF1. "Je le connais depuis des années. C'est un communicant qui a du préparer cette intervention avec une armée de conseillers, de trainnings divers et variés pour arriver à dire exactement la parole qu'il convient, avec le clin d'oeil qu'il faut etc.. de façon à enfumer l'opinion publique", a-t-elle affirmé.

samedi 17 septembre 2011

DSK sera sur TF1 dimanche soir

C'est désormais officiel. Dimanche soir, Dominique Strauss-Kahn sera bel et bien sur le plateau du JT de Claire Chazal. TF1 l'a annoncé vendredi matin, confirmant ainsi une information avancée par le site internet du Point mercredi. Ce sera la première interview accordée par le socialiste depuis son retour en France, le 28 août dernier.
Vendredi, Pierre Moscovici – fervent supporter de DSK, désormais coordonnateur de la campagne de François Hollande – avait jugé "assez crédible (…) la rumeur" sur la venue de Dominique Strauss-Kahn, dimanche soir, sur TF1. Mais, sur RTL, le député du Doubs avait toutefois déclaré ne pas avoir "d'information particulière" sur ce sujet. Quant à savoir ce que dira l'ancien patron du FMI : "Je n'en ai pas la moindre idée", a-t-il déclaré.

"Il faudra qu'il donne des explications"

"Il faudra qu'il donne des explications, parce que les Français les attendent, je suis persuadé qu'il le souhaite lui-même", a plaidé l'ancien ministre aux Affaires européennes. Mais ce dernier ne veut pas parler d'excuses, terme employé par Arnaud Montebourg jeudi soir lors du premier débat de la primaire. Cela a "quelque chose de comminatoire et un peu désagréable", a rétorqué Pierre Moscovici. Il n'a pas voulu non plus dire quelle place pourrait jouer DSK dans la campagne socialiste pour 2012. "Ce sera une voix qui comptera, c'est aussi à lui de dire comment", a estimé le député. Avant de conclure : "En même temps je ne crois pas qu'aujourd'hui, Dominique Strauss-Kahn soit avant tout un acteur de la vie politique."
En début de semaine, le service de presse de TF1 refusait de confirmer la présence de l'ancien patron du FMI, indiquant que "trois chaînes étaient encore en lice" pour cette interview très attendue. La présentatrice du 20h elle-même affirmait sur Twitter que "rien n'était fait". "J'essaie, comme tout le monde", confiait alors l'amie et ex-collègue d'Anne Sinclair. Au final, elle semble avoir réussi.

vendredi 16 septembre 2011

Propos racistes : Hortefeux relaxé

L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Paris, où il était rejugé pour injure raciale lors d'une conversation en 2009 avec un militant UMP d'origine maghrébine. La cour, déclarant irrecevable la plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), a infirmé le jugement de première instance qui l'avait condamné à 750 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts. L'organisation a néanmoins décidé de se pourvoir en cassation, selon son avocat Pierre Mairat. "La cour dit que l'injure raciste est constituée, mais prive une association antiraciste de poursuites, ce que nous allons contester en cassation", a déclaré Me Mairat après consultation de l'arrêt.
Lors d'une réunion de l'UMP à Seignosse (Landes) le 5 septembre 2009, le ministre disait à l'adresse d'un militant maghrébin, dans un échange filmé : "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." La diffusion de ces propos avait provoqué un tollé, la gauche réclamant la démission du ministre. Brice Hortefeux avait donné des explications variables, disant tantôt qu'il parlait du nombre de clichés pris avec lui dans la journée, tantôt qu'il parlait des habitants de l'Auvergne, dont il est lui aussi originaire.

Le militant quitte l'UMP

Amine Benalia-Brouch, militant UMP raillé par Brice Hortefeux, a quitté depuis le parti de Nicolas Sarkozy. Il a raconté dans un livre publié en 2010 avoir défendu le ministre de l'Intérieur sur ordre des dirigeants du parti, qui, selon lui, avaient demandé de mentir et de confirmer la version des "Auvergnats". Brice Hortefeux est devenu depuis député européen et il est pressenti, selon des médias, pour diriger l'éventuelle campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Lors du procès en appel, le 9 juin, plusieurs personnalités du monde arabe se sont succédé à la barre pour délivrer à l'ancien ministre de l'Intérieur un certificat d'antiracisme.

Ces propos ne sont "pas spécialement d'un racisme extraordinaire", avait ainsi argué le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Le recteur avait été jusqu'à développer une théorie médicale : il s'agit, avait-il expliqué, d'un "automatisme de la parole" de la part d'un homme politique "imprégné" à son corps défendant par "la société de consommation" et ses slogans publicitaires restés dans la mémoire collective comme "un verre, ça va, deux verres, bonjour les dégâts". Le parquet général lui-même avait requis la relaxe de Brice Hortefeux, mais sur des points de droit pur. http://www.lepoint.fr/societe/propos-racistes-hortefeux-relaxe-15-09-2011-1373580_23.php

jeudi 15 septembre 2011

La relaxe de Villepin décryptée

L'affaire a défrayé la chronique. Son épilogue judiciaire tient en une centaine de pages. Voici les points clés de l'arrêt rendu mercredi par la cour d'appel de Paris.

Comment les magistrats motivent cette relaxe ?
Leur raisonnement tient en deux points. Tout d'abord, Dominique de Villepin ne peut être tenu pour l'instigateur de la machination Clearstream visant à faire croire que des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes à l'étranger. Pour les juges, l'ancien premier ministre ne pouvait pas être certain que les listings de ces prétendus comptes étaient des faux pendant la majeure partie de l'année 2004, période durant laquelle le «corbeau» Gergorin s'employa, lui, à dénoncer ces faits imaginaires.
Et les juges n'adhèrent pas non plus à la théorie de l'accusation d'une «complicité passive par abstention» où Dominique de Villepin n'aurait rien fait pour empêcher la calomnie de se répandre à partir de juillet 2004. Au passage, ils égratignent «d'autres autorités de l'État (qui) détenaient en juillet (2004) des informations leur permettant de conclure à la fausseté des listings et (qui) n'ont pas agi pour empêcher que la calomnie continue». Par exemple, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense.
Quelles suites judiciaires pour ce dossier ?
Il est peu probable que le parquet général de la cour d'appel de Paris forme un pourvoi en cassation contre la relaxe de Dominique de Villepin. Une telle démarche, venant de magistrats soumis à l'autorité du Garde des Sceaux, serait aussitôt dénoncée comme une preuve de «l'acharnement» de l'exécutif sur un éventuel concurrent pour la présidentielle. En revanche, Imad Lahoud, le plus lourdement condamné - 18 mois de prison ferme - a déjà annoncé un pourvoi. L'exécution de sa peine - inférieure à deux ans et donc «aménageable» - serait alors suspendue. Par la suite, l'Éducation nationale à laquelle appartient l'agrégé de mathématiques qui enseigne dans plusieurs «prépas» parisiennes pourrait engager une procédure disciplinaire. Le numéro trois d'EADS à l'époque, Jean-Louis Gergorin, sanctionné par six mois de prison ferme, a indiqué hier «réfléchir» à l'éventualité d'un pourvoi. Ils ont un maximum de cinq jours pour le faire.
Quelles conséquences aura cette décision ?
La «vérité» judiciaire cantonne le dossier Clearstream à une manipulation limitée à deux hommes. Imad Lahoud, «personnalité complexe aux nombreuses facettes et possédant de multiples et influentes relations tant dans l'appareil d'État que dans le milieu du renseignement» est à l'origine des faux listings. Dans quel but ? «Appâter» Jean-Louis Gergorin, esprit brillant mais prompt à plonger dans un complot, en pleine paranoïa chez EADS après la mort de Jean-Luc Lagardère, son mentor. En revanche, Gergorin n'aurait pas dû transmettre ces listings au juge Renaud Van Ruymbeke à partir de mai 2004 alors qu'il les savait falsifiés. C'est donc la version la moins explosive du dossier Clearstream qui est retenue, loin du scénario d'une machination politique orchestrée pour nuire à Nicolas Sarkozy.
La thèse de l'accusation sur Dominique de Villepin est, elle, balayée. Elle avait été soutenue par le procureur Jean-Claude Marin et parfois qualifiée d'équilibrisme juridique. Jean-Claude Marin est installé demain comme procureur général de la Cour de cassation, poste où il aura sans doute à examiner de nouveau l'affaire Clearstream.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/14/01016-20110914ARTFIG00561-la-relaxe-de-villepin-decryptee.php

mercredi 14 septembre 2011

Villepin pourra-t-il se présenter en 2012 ?

La candidature à la Présidentielle de Dominique de Villepin, qu'il disait encore récemment "très vraisemblable", se fait incertaine en raison du verdict en appel du procès Clearstream, attendu mercredi, et des accusations de l'avocat Robert Bourgi
Espérant pouvoir relancer sa campagne en sortant la tête haute de l'affaire Clearstream, l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac déclarait récemment : "J'ai confiance dans le fait que j'ai été blanchi en première instance et qu'il n'y a, à ma connaissance, aucune charge qui pèse dans ce dossier".
Mais depuis dimanche, l'ex-Premier ministre, célèbre pour avoir dit non à la guerre en Irak en 2003 devant l'ONU, est mis en cause dans une affaire de financement occulte, qui pourrait ternir son ambition présidentielle : Robert Bourgi, homme de l'ombre de la Françafrique et conseiller officieux de Nicolas Sarkozy, l'accuse d'avoir touché avec Jacques Chirac des mallettes de billets, pour un montant évalué à 20 millions de dollars, de chefs d'Etat africains de 1997 à 2005.
Dénonçant aussitôt "faribole", "écran de fumée", Dominique de Villepin a annoncé comme Jacques Chirac, lui aussi mis en cause, son intention de porter plainte.
C'est en octobre 2009, après le premier procès Clearstream qui l'avait blanchi, que Dominique de Villepin s'était présenté comme "une alternative républicaine" à Nicolas Sarkozy. Il va jusqu'à déclarer que Nicolas Sarkozy est "l'un des problèmes de la France", positionnement qui va peu à peu le couper d'une partie des parlementaires restés proches de lui : Hervé Mariton, Bruno Lemaire, Marie-Anne Montchamp ou Georges Tron, les trois derniers ayant entre-temps été recrutés par Nicolas Sarkozy pour faire partie du gouvernement.
http://www.francetv.fr/2012/villepin-pourra-t-il-se-presenter-en-2012-4153

mardi 13 septembre 2011

De Pompidou à Chirac, Bourgi balance sur l'argent occulte

Face aux lourdes accusations portées contre eux, Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont décidé de contre-attaquer en portant plainte pour diffamation contre Robert Bourgi. Dans le JDD dimanche, cet avocat affirme avoir convoyé personnellement des millions de dollars à Dominique de Villepin pour financer la campagne présidentielle de 2002 de Jacques Chirac. Selon lui, cet argent provenait de chefs d'Etats africains. Il dit aussi avoir "participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris".Sur Europe 1, l'avocat a évalué lundi matin à "vingt millions de dollars" ces sommes remises à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin.
Lundi dans Le Parisien, Robert Bourgi maintient ses accusations. "Je suis surpris que Jacques Chirac, frappé d'amnésie pour les affaires de la mairie de Paris, retrouve subitement la mémoire pour porter plainte contre moi. Ça ne me fait ni chaud ni froid pour une simple raison : c'est la stricte vérité". Il se dit prêt "répondre à n'importe quel magistrat qui voudra" l'entendre.
Pompidou, Giscard et Mitterrand aussi ?

L'avocat affirme par ailleurs que le système de financement politique occulte par des fonds africains a existé aussi sous les trois présidences précédant celles de Jacques Chirac. Le créateur de la Françafrique Jacques Foccart, son "maître", "m'a dit à moi que ces pratiques existaient même du temps de Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand. J'ai souvent croisé à Libreville François de Grossouvre, Roland Dumas", deux proches du président socialiste défunt. Mais il s'est dit "incapable" d'évaluer les sommes versées sous ces trois présidences.

Critiqué dimanche sur le timing de ces accusations, Robert Bourgi dit dans Le Parisien écouter "sa conscience", qui lui a dicté de "dénoncer ces pratiques", auxquelles il a participé "activement". Il dément participer à une manipulation destinée à discréditer la candidature de Villepin en 2012. "Personne n'était au courant de cette interview. Je n'en ai parlé à personne, pas même à mon épouse. J'ai envie d'une France propre pour mes enfants et mes petits-enfants et surtout de relations saines avec l'Afrique", assure-t-il dans Le Parisien. Sur Europe 1, l'avocat a cependant précisé ne pas pouvoir prouver ce qu'il avance. "Dans ce domaine-là, il n'y a aucune preuve, aucune trace".

Le "côté obscur de la Françafrique"

Dans une autre interview à la radio RFI, Robert Bourgi s'est qualifié lui-même de "repenti". "J'ai assisté M. Foccart dans cette partie que je qualifie de côté obscur de la Françafrique jusqu'à son départ en 1997. Et de 1997 à 2005, j'ai géré moi-même ce côté obscur de la Françafrique", a déclaré l'avocat franco-libanais. "Robert Bourgi sert sur un plateau à l'opinion publique française, à la classe politique française, ce que tous les journalistes cherchaient à savoir depuis 25 ans", s'est-il vanté, parlant de lui-même à la troisième personne. Que promettait la France à ces chefs d'Etats africains en échange de cet argent ? "Mensonges, mensonges, mensonges, promesses non tenues, c'est-à-dire que la France fermait les yeux sur certaines dérives du pouvoir en Afrique", a-t-il accusé.

Dans l'interview au Parisien, Robert Bourgi affirme que ces pratiques ont cessé en 2005 et qu'à partir de 2007, Nicolas Sarkozy, fraîchement élu président de la République, lui a dit : "Ces pratiques, je n'en veux pas". Quant à son rôle supposé auprès du chef de l'Etat sur les dossiers africains, Robert Bourgi assure voir "régulièrement" Nicolas Sarkozy. "Je lui écris des notes de temps à autre, mais dans un cadre strict d'expertise". Mais "je n'ai aucun rôle officiel ni officieux, que ce soit clair", affirme-t-il. Claude Guéant avait affirmé dimanche que l'avocat n'était pas "un conseiller" de l'Elysée.

Des propos démentis, lundi, par Jean-François Probst. Cet ancien collaborateur de Jacques Chirac a affimé au Parisien que "rien ne s'est arrêté avec Nicolas Sarkozy" concernant les financements occultes africains, malgré les envies de rupture du président français avec la politique chiraquienne. "Ce n'est pas crédible, c'est même le plus gros mensonge de sa vie", a-t-il déclaré. Selon lui, Bourgi "s'est dépensé sans compter pour Sarkozy auprès de nombreux chefs d'Etats africains lors de la présidentielle de 2007". Il aurait ainsi "filé à Libreville dès juillet 2007 et refait un deal avec Omar Bongo", le président gabonais. Montant de l'accord? "1 milliard de francs CFA".

L'avocat de Chirac minimise ses problèmes de mémoire

"Si mon client a effectivement des difficultés de mémoire, M. Bourgi en a de plus grandes que lui", a déclaré Me Kiejman, l'avocat de Jacques Chirac, interrogé par la presse à son arrivée au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris lundi. "Jacques Chirac n'en est pas au point de ne pas se souvenir de ce qu'il n'a pas fait", a-t-il ajouté. Me Kiejman a précisé que la plainte de son client, "indigné", interviendrait dans les jours qui viennent. "A ce moment-là, on verra s'il y a le moindre élément de preuve à l'appui de ses diffamations", a poursuivi M. Kiejman. Il a estimé qu'on pouvait "s'interroger sur le moment" où ces accusations interviennent.

lundi 12 septembre 2011

Fonds occultes : Chiraquiens et Sarkozystes s'étripent

Un proche de Sarkozy qui accuse Chirac et Villepin, contre un ex-conseiller de Chirac qui cible Sarkozy... De sombres affaires de fonds occultes sont prétexte à des règlements de compte dans la famille gaulliste. Dans le Journal du Dimanche, l'avocat d'origine libanaise Robert Bourgi, 66 ans, affirme avec un grand luxe de détails avoir remis à l'ex-président et à l'ex-Premier ministre, entre 1997 et 2005, des fonds provenant d'Afrique d'un montant «incalculable». 

Sa confession coïncide avec la sortie du livre de "La République des mallettes", dans lequel le journaliste décrit un système de commissions et rétrocommissions centré sur l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, ami de . Ce dernier, après avoir qualifié le livre de "fantasmes", qualifie les accusations de Robert Bourgi d'«écran de fumée».

Ce déballage coïncide également avec le calendrier judiciaire. C'est en effet mercredi prochain que, dans le procès Clearstream, Dominique de Villepin sera fixé sur son sort en appel, tandis que se poursuit le procès des emplois fictifs de la ville de Paris.

Pour le président UMP du Sénat,
, le seul débouché possible à toutes ces accusations est judiciaire. «Quand on a des choses à dire, on le dit devant la justice», a-t-il déclaré dimanche. François Hollande, invité dimance sur Canal +, a demandé au Garde des Sceaux d'ouvrir une procédure judiciaire.

Cinq généreux chefs d'Etat africains

La noria de «valises» africaines aurait commencé, selon Robert Bourgi, en mars 1997 le jour de l'enterrement de Jacques Foccart. Ce dernier créa à l'Elysée, sous de Gaulle, un système de réseaux d'influence entre Paris et ses ex-colonies d'Afrique noire, baptisé la Françafrique. Selon lui, les livraisons auraient pris fin en 2005 quand Dominique de Villepin aurait lancé : «L'argent de tous les Africains sent le soufre».

L'avocat prétend que, par son intermédiaire, «cinq chefs d'état africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002». Robert Bourgi vise également Alain Juppé, actuel ministre des Affaires étrangères, via son club 89 : «L'argent d'Omar Bongo a payé le loyer pendant des années».

Pourquoi rompre son long silence ? «J'en ai assez des donneurs de leçons et des donneurs de morale», répond-il au JDD, se présentant comme «déçu» et «humilié». Il ajoute que l'actuel président président de la République lui a «demandé de travailler pour lui, mais sans le système de financement par "valises"». Une affirmation contredite dans le livre de Pierre Péan : Michel de Bonnecorse, conseiller Afrique de Jacques Chirac, y assure qu'avant 2007, Robert Bourgi a déposé une grosse mallette «aux pieds du ministre de l'Intérieur», qui était alors Nicolas Sarkozy. L'Elysée s'est refusé à tout commentaire sur cette accusation.

dimanche 11 septembre 2011

10 ans après, les Américains se souviennent

Dix ans après les attentats du 11-septembre, une Amérique engluée dans ses problèmes économiques commémore l'atrocité d'une journée à jamais inscrite dans sa mémoire collective, mais de plus en plus éloignée de ses préoccupations quotidiennes.


Dimanche, le président Barack Obama se rendra sur les trois sites de la tragédie, à New York, Washington et Shanksville (Pennsylvanie) où le quatrième avion détourné s'était écrasé après une intervention des passagers.
À New York, il assistera à une cérémonie avec l'ancien président George W. Bush, le maire de la ville Michael Bloomberg et l'ancien maire Rudolph Giuliani.
Comme chaque année, quatre minutes de silence au total marqueront - à 8 h 46, 9 h 03, 9 h 59 et 10 h 28 - les moments où les deux avions de ligne ont frappé les tours du World Trade Center (WTC), puis l'heure à laquelle les deux tours se sont effondrées.


Inauguration du Mémorial
Comme chaque année également, seront lus les noms des quelque 3 000 morts, en présence des familles, également invitées dimanche à l'inauguration du mémorial du 11-septembre. Très attendu, en construction depuis cinq ans, cet espace paysagé de trois hectares sera ouvert au public dès le 12. Planté de plus de 200 chênes, il compte deux vastes bassins avec cascades, creusés à l'endroit exact où se dressaient les tours jumelles. Le nom de chaque personne tuée y est inscrit sur les margelles.
Pour ce dixième anniversaire, de très nombreuses célébrations sont prévues à New York et dans d'autres villes américaines : courses du souvenir, expositions photo, chaîne humaine dans le sud de Manhattan, spectacles de danse, multitude de concerts au Lincoln Center, sur Times square, dans plusieurs églises. Les Américains restent profondément marqués par le 11-septembre. Tous se souviennent comme si c'était hier de ce qu'ils faisaient ce jour-là.


Deux guerres, 6 200 morts
Mais après deux guerres en Irak et en Afghanistan, qui ont fait plus de 6 200 morts parmi les soldats américains et ont coûté aux États-Unis 4 000 milliards de dollars, beaucoup, lassés, semblent surtout désireux de tourner la page.
Et à quelques jours de la présentation d'un nouveau plan gouvernemental destiné à faire baisser le chômage et à relancer la croissance économique, le président Barack Obama a lui-même semblé vouloir refermer le chapitre du 11-septembre, pour se concentrer sur une nouvelle guerre, celle de l'emploi.
« Après dix années de guerre », a-t-il déclaré devant des anciens combattants à Minneapolis, « il est temps de se concentrer sur la construction de notre nation, ici, à la maison ».
http://www.google.com/url?url=http://www.nordeclair.fr/France-Monde/Monde/2011/09/08/10-ans-apres-les-americains-se-souvienne.shtml&rct=j&sa=X&ei=8EBrTtS8Kq324QTl6tHtBA&ved=0CDIQ-AsoATAA&q=11+septembre+2001&usg=AFQjCNGVbTtsbQr56XSMg7oyuYdFbbKSag

samedi 10 septembre 2011

"Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros" DSK

Aux Etats-Unis, Dominique Strauss-Kahn a bénéficié d'un abandon des poursuites pesant contre lui pour agression sexuelle. Il est rentré en France le 4 septembre. "Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi", écrit Tristane Banon, la jeune femme qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, sur son compte facebook samedi. "J'entends les gens me dire leur écoeurement, j'avale leur soutien pour tenir debout et pourtant c'est moi qui baisse la tête et longe les murs quand d'autres sourient aux caméra", ajoute-t-elle.
"Il y a un vrai problème dans ce pays, des choses doivent changer. Le viol et la violence (faits) aux femmes ne peuvent être banalisés, l'argent et le pouvoir ne sauraient être au-dessus des lois", poursuit Tristane Banon, affirmant dans ce long texto que "ce qui se joue depuis 6 jours (lui) donne la nausée". Sa plainte fait l'objet d'une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris. A l'issue de celle-ci, le parquet peut décider d'ouvrir une information judiciaire, de classer sans suite ou de juger que les faits allégués, qui remontent à 2003, sont prescrits.

Mobilisation le 24 septembre devant le Palais de justice

Dominique Strauss-Kahn réfute toutes les accusations de Tristane Banon. Il a porté plainte pour dénonciation calomnieuse. Il devrait être prochainement entendu par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. La jeune femme affirme dans le document recevoir de nombreuses marques de soutien de gens qui "veulent protester, se faire entendre, crier que le code pénal doit être le même pour tous et qu'un jugement doit advenir, qui condamnera ou non, mais qui doit être prononcé." Elle annonce d'ailleurs, sans plus de détail, un rassemblement le 24 septembre, à l'appel d'organisations qu'elle ne cite pas, à proximité du palais de Justice. "Dans les jours à venir, cet appel à la mobilisation se fera plus précis, plus concret", annonce-t-elle, ajoutant qu'elle sera présente.

L'avocat de DSK demandera le rejet de la plainte de Diallo

Il espère un report de la première audience prévue vendredi pour préparer son dossier.
L'avocat new-yorkais de Dominique Strauss-Kahn demandera le rejet pur et simple de la plainte civile de Nafissatou Diallo au juge de la Cour Suprême du Bronx et réclame jusqu'au 26 septembre pour rechercher et rédiger sa demande. «A ce stade, le conseil a l'intention de déposer une motion demandant le rejet de la plainte dans sa totalité. Le temps supplémentaire requis a pour but de faire des recherches et rédiger cette motion», écrit Shawn Naunton dans une motion datant du 26 août, mais rendue publique seulement ce jeudi par le tribunal du Bronx [LIRE le document].
Cette demande était attendue. Si cette motion est acceptée par le juge, nul doute que les avocats de DSK frapperont fort pour mettre fin le plus rapidement possible à une affaire que l'ancien ministre français traîne comme un boulet. Bill Taylor avait déjà annoncé la couleur après l'abandon des charges au pénal le 23 août dernier, déclarant dans un entretien au Journal du Dimanche qu'il menait l'enquête sur les relations de la Guinéenne du Bronx avec un détenu d'Arizona. «Je serai, par exemple, très curieux de savoir qu'elle est l'origine des fonds qui se trouvent sur son compte. Pour l'instant, nous n'avons pas les relevés de banque, mais nous les aurons dans le cadre du procès civil. Nous verrons alors si elle n'a jamais touché à cet argent», avait-il déclaré.
Dans un autre entretien, il n'avait d'ailleurs pas écarté alors de poursuivre Nafissatou Diallo en justice «si les attaques de ses avocats devenaient trop indignes ». Et sur CNN, l'autre avocat de DSK à l'époque, Ben Brafman, n'a pas écarté la thèse du complot, s'interrogeant notamment sur une possible manipulation de Nafissatou Diallo. Sans aller jusqu'à accuser la France, les deux avocats ont émis des doutes à la fois sur le bureau du procureur, tout comme sur le Sofitel.
Shawn Naunton a par ailleurs déposé une motion demandant au juge d'autoriser Bill Taylor à représenter DSK. Pour l'instant, celui-ci n'y est pas habilité car il est avocat au barreau de Washington, non pas celui de New York au civil. Le juge Douglas McKeon pourrait se prononcer dès vendredi sur l'une ou les deux demandes du camp DSK. Mais il est aussi possible que l'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, dépose à son tour une opposition à ces deux demandes. Le juge McKeon a suggéré qu'il attendrait la semaine prochaine pour prendre sa décision.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/08/01003-20110908ARTFIG00661-l-avocat-de-dsk-demandera-le-rejet-de-la-plainte-de-diallo.php

vendredi 9 septembre 2011

Karl Lagerfeld: «DSK est un chic type, tant qu’on n’est pas une femme»

Interviewé par le site de mode Style.com, le kaiser fait le buzz malgré lui concernant l’affaire Strauss-Kahn. Une révélation en demi-teinte, mais plutôt sans langue de bois pour le pape de la mode Karl Lagerfeld.
A la question «Que pensez-vous de l’affaire Dominique Strauss-Kahn?», Lagerfeld a répondu avec le franc-parler qu’on lui connaît: «J’adore DSK. J’adore sa femme. Ce sont des gens formidables et quand ils sont revenus à Paris je leur ai fait envoyer des fleurs. Mais vous savez, pour les gens en politique, tout cela est embarrassant. D’un côté certains auraient aimé qu’il ne revienne pas, parce je pense qu’ils veulent sa place. Et d’un autre côté…mais même aux Etats-Unis, Bill Clinton a survécu a un scandale sexuel.» Karl Lagerfeld, interrogé sur sa collaboration avec le géant américain Macy’s, puis sur l’ensemble de sa carrière et enfin sur les sujets d’actualité, n’a pas hésité à donner son avis concernant le sujet encore brûlant de DSK.


«Ils font tous ce genre de choses dans le monde politique. Leur statut, leur pouvoir les rendent libidineux. Et il a des charmes certains. Il est vraiment adorable. Il est amusant, il est génial. C’est un chic type, tant que vous n’êtes pas une femme. C’est là le problème.» Alors que
DSK vient d’être blanchi de toutes les accusations portées contre lui par la femme de chambre -même si elle vient de porter plainte au civil-, ces derniers mois auront indéniablement laissé des traces. On ne sait comment l’ancien directeur du FMI va opérer son retour sur la scène politique française, en tout cas il dispose d’un soutien de taille en la personne de Karl Lagerfeld. Enfin, si on veut…

jeudi 8 septembre 2011

DSK dans le journal de Claire Chazal ce week-end ?

Quand on a une grande nouvelle à annoncer, on se demande toujours où et comment la dévoiler. Si Beyoncé a choisi les MTV VMA pour officialiser sa grossesse, Dominique Strauss-Kahn devrait se la jouer moins spectaculaire. C’est dans le cadre plus traditionnel d’un journal télévisé que l’ancien directeur du Fonds monétaire international devrait s’adresser aux Français. Présenté comme l’incontournable candidat socialiste pendant des mois, DSK est passé de présidentiable à pas fréquentable en quelques jours. L’importance qu’il revêtait aux yeux de l’opinion et la place qu’a prise « l’affaire » dans les médias ont convaincu le socialiste de s’exprimer publiquement. On attend ça avec impatience.
C’est sur le plateau de Claire Chazal que Dominique Strauss-Kahn aurait choisi de parler, d’après le journal France-Soir. Une décision liée à « l’empathie » démontrée par la journaliste envers Anne Sinclair. La présentatrice du 20 heures de TF1 estime que la femme de DSK s’est montrée « admirable », « éperdument amoureuse ». Ce serait donc en terrain quasiment conquis que l’ancien président du FMI signifierait son retour.
Pas sûr que ça améliore son image : les accusations à son encontre étaient extrêmement lourdes et à ce jour, son innocence n’est pas clairement établie dans l’esprit de beaucoup de gens. S’il veut retrouver un semblant de crédibilité, DSK devra être poussé dans ses retranchements, pas caressé dans le sens du poil.
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/dsk-dans-le-journal-de-claire-chazal-ce-week-end-423098

mercredi 7 septembre 2011

DSK : premier bras de fer dans la procédure civile

La défense demande davantage de temps. Sa requête sera examinée vendredi.
«Cour suprême de l'État de New York, comté du Bronx. Nafissatou Diallo contre Dominique Strauss-Kahn»: l'affrontement judiciaire se poursuit de l'autre côté de l'Atlantique au travers de la procédure civile. Le prochain rendez-vous de ce bras de fer, occulté par l'abandon des poursuites pénales le 23 août dernier, a lieu vendredi devant un magistrat d'un tribunal du Bronx, près du célèbre Yankee Stadium.
Côté DSK, le ténor du pénal, Benjamin Brafman, ne s'occupe pas de cette procédure civile. C'est William Taylor, son avocat washingtonien à l'allure placide, qui a la main pour répondre à Kenneth Thompson, l'imprévisible défenseur de la Guinéenne mais champion des dommages et intérêts. Le rôle d'arbitre revient au juge Douglas McKeon, qui apparaît en larges bretelles sur de récentes photos, tout droit sorti d'une série télévisée. Et, déjà, les premières escarmouches de procédure apparaissent.
Dans une requête adressée le 29 août au tribunal, la défense de DSK demande un délai supplémentaire, qui devrait lui être accordé, pour répondre à la plainte civile. Elle explique notamment qu'ayant été très occupée par le dossier criminel, elle a besoin de temps pour discuter de la procédure civile avec son client.

La question de la juridiction

Pour Christopher Mesnooh, avocat franco-américain, l'ancien directeur du FMI a le choix entre deux options: «Jouer la montre dans cette procédure civile, multiplier les recours et attendre que, peut-être, le dossier de Nafissatou Diallo explose en vol, que d'autres éléments viennent encore porter atteinte à sa crédibilité. Ou, à l'inverse, profiter de son avantage depuis la fin du volet pénal et tenter d'en sortir au plus vite.» Pour l'instant, William Taylor ne souhaite pas s'exprimer sur sa stratégie.
Parmi ses sujets de réflexion, se pose la question de la juridiction la plus favorable à son client. On sait que Kenneth Thompson a choisi le Bronx, dont la forte communauté noire est réputée plus réceptive aux arguments de la femme de chambre. Son adversaire pourrait tenter de faire délocaliser l'affaire à Manhattan et, pourquoi pas, de la faire examiner par un tribunal supérieur, fédéral, aux réactions peut-être moins épidermiques que celles de jurés du Bronx. Mais, à l'inverse, une cour fédérale peut accepter un plus large éventail de preuves, notamment les témoignages de femmes accusant DSK de les avoir agressées. William Taylor doit peser le pour et le contre.
La plainte revient, elle, sur «l'attaque violente et sadique» que Nafissatou Diallo affirme avoir subie le 14 mai au Sofitel. Aucun élément nouveau n'est apporté pour accréditer la version de l'employée du Sofitel qui s'en tient au récit détaillé de l'agression dénoncée. Y ajoutant parfois, un peu curieusement, des éléments périphériques. Mais la tonalité se veut très ferme: la plaignante est déterminée à obtenir entière réparation d'un préjudice qu'elle ne chiffre cependant pas, et à toucher, en outre, des dommages punitifs.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/07/01003-20110907ARTFIG00555-dsk-premier-bras-de-fer-dans-la-procedure-civile.php

Ayrault en a "assez du feuilleton" DSK

Le patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault, soutien de François Hollande, a affirmé sur i-TELE "en avoir un peu assez du feuilleton de l'affaire Strauss-Kahn", comme "80% de Français", estimant qu'"un peu de calme fera du bien".

Alors qu'on lui demandait si DSK, revenu en France dimanche, devait se taire, Jean-Marc Ayrault a répondu : "80% des Français disent qu'ils en ont un peu assez du feuilleton de l'affaire Strauss-Kahn, j'en fais partie". "La justice s'est prononcée, elle a levé toutes les charges concernant Dominique Strauss-Kahn". Maintenant "il est en France et il va sans doute s'exprimer mais moi, je ne vais pas commenter chaque commentaire", a-t-il ajouté.

"Je crois qu'il faut se consacrer à l'essentiel", a poursuivi le député-maire de Nantes. "L'essentiel, c'est la crise dans laquelle nous sommes, c'est le besoin de changement, c'est la nécessité d'engager une politique qui redonne l'espoir aux Français". "Donc on ne va pas se laisser dériver (...). Je crois qu'aujourd'hui un peu de calme fera du bien", a-t-il conclu.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/06/97001-20110906FILWWW00430-ayrault-en-a-assez-du-feuilleton-dsk.php

mardi 6 septembre 2011

"Ce sera absolument sympa" de laisser DSK tranquille

Près de quatre mois après son arrestation à New York pour une affaire d'agression sexuelle dans laquelle toutes les charges ont été abandonnées contre lui, voilà donc Dominique Strauss-Kahn de retour en France. C'est dimanche à l'aube, accompagné de son épouse Anne Sinclair, qu'il a débarqué à Roissy d'un vol en provenance de New York, avant que le couple ne regagne son domicile parisien, accueilli par une foule de photographes et cameramen. S'ils se sont laissés filmer quelques instants dans la cour de leur immeuble, détendus et souriants, ils sont ensuite montés dans leur appartement sans faire de déclaration. Depuis, ils restent invisibles. Postés de part et d'autre de l'entrée du domicile, une trentaine de journalistes guettent une éventuelle sortie de l'ancien patron du FMI. Au pied de l'immeuble du XVIIe siècle aux murs de briques et au toit d'ardoises, trois camions de télévisions ainsi que des caméras sont installés. De l'autre côté de l'hôtel particulier classé depuis près d'un siècle, dont on aperçoit la cour pavée et les buis taillés, au 14 de la rue de Turenne, d'autres journalistes "planquent".
Seule apparition à venir récompenser leur attente, ce lundi à la mi-journée : Anne Hommel, une des proches de l'ancien patron du FMI, conseillère en communication, a annoncé au groupe de journalistes que Dominique Strauss-Kahn "s'exprimera dans les 15 prochains jours". Et d'ajouter cette requête : "Ça serait plus simple pour tout le monde que lui et sa femme puissent profiter de leur liberté ici et circuler normalement, que les riverains et les commerçants puissent travailler dans des conditions à peu près respectables pour tous et que tout le monde retrouve un rythme de vie absolument normal et une liberté de circulation", alors que la présence des journalistes est particulièrement voyante sur cette auguste place parisienne. "Ce sera absolument sympa que vous puissiez les laisser tranquilles et les laisser circuler comme bon leur semble, voir leur famille, leurs enfants, leurs amis, avoir une vie absolument normale", a insisté la conseillère en communication. "S'il vous plaît, laissez les riverains et les commerçants travailler normalement et vivre normalement", a-t-elle poursuivi. "C'est à peu près la seule chose que je puisse vous demander".
Journalistes, riverains et policiers en civil
Avant de quitter les Etats-Unis, Dominique Strauss-Kahn avait dit avoir hâte de rentrer en France et de s'exprimer devant les Français. L'ex-directeur général du FMI fait face en France à l'enquête de police ouverte en juillet sur la plainte d'une jeune femme, Tristane Banon, qui affirme qu'il l'a agressée en 2003, ce qui compromet un éventuel retour rapide en politique de l'ancien favori des sondages pour la présidentielle de l'an prochain. L'ex-patron du FMI pourrait être interrogé par la police avant une décision du procureur de Paris sur cette plainte. Même si elle était classée sans suite, Tristane Banon pourrait relancer la procédure en saisissant un juge d'instruction.
Mais pour l'heure, DSK étant invisible... et silencieux jusqu'à preuve du contraire, ce sont les riverains qui sont la proie des télévisions à l'affût du moindre commentaire. "J'aimerais qu'il ait la pudeur de se taire", dit un quinquagénaire devant une caméra. Un touriste américain prend en photo sa femme qui pose devant l'immeuble de DSK. "Il doit être en train de dormir", avance-t-il. Deux policiers en civil assis sur un banc surveillent. C'est la seule présence visible des forces de l'ordre.

lundi 5 septembre 2011

Cette anosognosie dont souffre Jacques Chirac

L'ancien président de la république est confronté à d'importants troubles de la mémoire. Le rapport d'un grand neurologue pourrait le dispenser de présence au procès des emplois fictifs de la ville de Paris.


Ce n'est pas seulement l'âge. Jacques Chirac, 78 ans, n'est plus l'homme qu'il était il y a encore quelques saisons. Le procès pour "abus de confiance", "détournement de fonds publics" et "prise illégale d'intérêt" dans l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris, à l'époque où il en était le maire, doit s'ouvrir mercredi. Il pourrait bien se passer de l'ancien président de la république. Comme le révélait L'Express en février dernier, celui-ci est confronté à des troubles importants de la mémoire. Selon le JDD, il souffre précisément d'anosognosie, dont les symptômes se retrouvent notamment chez les malades d'Alzheimer.
Il est courant que l'anosognasie apparaisse chez un patient ayant fait un accident vasculaire cérébral, comme ce fut le cas pour l'ancien président en septembre 2005, lorsqu'il se trouvait en fonction. Le trouble a clairement été diagnostiqué par le professeur Olivier Lyon-Caen. Le chef du service de neurologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris le précise dans le rapport remis au juge Dominique Pauthe, qui doit décider ou non de la participation à son procès de l'ancien président. Principal symptôme de l'anosognasie, Jacques Chirac n'a plus conscience de ses pertes de mémoire et oublie qu'il oublie.
Son gendre et ancien secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux, a fait part à l'AFP samedi du souhait de ses proches de lui voir éviter l'épreuve d'un tribunal auquelle lui tient pourtant à se rendre. "Son état de santé s'est dégradé depuis quelques mois, c'est vrai, et dans ces conditions, sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité", fait valoir le mari de sa fille Claude, en ajoutant qu'il n'a "plus la mémoire pour cela". Les avocats de Jacques Chirac assurent de leur côté qu'il n'a "plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences".

dimanche 4 septembre 2011

Affaire Bettencourt: La greffière ne confirme pas les propos de la juge Prévost-Desprez

La greffière de la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez a été entendue vendredi par la police à la demande des juges de Bordeaux en charge de l'affaire Bettencourt, assure dimanche le JDD, et n'a pas confirmé avoir reçu des confidences sur des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy chez la milliardaire.
Dans Sarko m'a tuer (Stock), le livre des journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet paru mercredi, Isabelle Prévost-Desprez affirme que l'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a «confié à (sa) greffière, après son audition par (elle): 'J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy mais je ne pouvais le dire sur procès-verbal'».
Selon le JDD, la greffière a été entendue dès vendredi par la police. Elle a reconnu engager parfois de petites conversations avec des personnes auditionnées par la juge quand elle les «raccompagne à l'ascenseur», mais n'avoir «aucun souvenir» de la scène concernant l'infirmière. Le JDD affirme par ailleurs que les magistrats bordelais veulent entendre eux-mêmes le témoignage de la juge dans cette affaire. Il n'a pas été possible de confirmer la teneur de cet article dimanche. Le procureur de Bordeaux Claude Laplaud a fait indiquer que «pour l'heure, il n'y avait pas de communication prévue» sur ces éléments.
L'ex-infirmière a déjà démenti
L'ex-infirmière a déjà affirmé à l'hebdomadaire Marianne n'avoir «pas parlé [à la juge ou à la greffière] de remises d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre», tout en racontant aussi avoir été la cible de «menaces de mort» dans cette «affaire sensible».
Fabrice Lhomme avait estimé jeudi auprès de l'AFP que «si certains voient un démenti» dans les propos de l'ex-infirmière, (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

samedi 3 septembre 2011

Mayotte: corps d'un bébé violée trouvé

Le corps violé d'une fillette de 22 mois a été retrouvé cette semaine dans un fossé à Mayotte, a annoncé aujourd'hui Véronique Compan, vice-procureur au tribunal de première instance. La magistrate a qualifié l'affaire d'"exceptionnelle et de particulièrement grave" au regard de la violence des faits commi.

"Les résultats de l'autopsie permettent de confirmer la thèse qui était un petit peu déjà, celle des enquêteurs puisqu'on bascule sur une enquête criminelle dans la mesure où cette petite fille a été victime de violences sexuelles et de violences corporelles", a déclaré Mme Compan. "Un certain nombre d'hématomes ont été retrouvés sur son corps ce qui laisse penser qu'effectivement, elle a été violentée et ensuite projetée au fond de la fosse", a-t-elle ajouté. Elle a précisé que, selon les précisions du médecin légiste, les violences sexuelles ont été faites avant la mort.

"Les causes du décès proviennent des multiples coups que la fillette a reçus, et notamment la fracture du crâne qui a été découverte", a poursuivi Mme Compan avant d'ajouter que "les enquêteurs attendent aussi les résultats des analyses des prélèvements effectués sur le corps". "On verra la qualification qui sera donnée aux faits", a-t-elle dit. "Vraisemblablement, cette enquête fera l'objet de l'ouverture d'une information judiciaire pour que continue la procédure afin d'identifier l'auteur du crime", a-t-elle ajouté. Aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs.

Les enquêteurs exploitent par ailleurs les données du téléphone portable du père de la fillette. Celui-ci a déclaré que son téléphone avait été dérobé la nuit du drame, puis rapporté aux gendarmes par un jeune du quartier. La magistrate a souhaité attendre la suite des investigations pour livrer des informations complémentaires à ce sujet. Elle a donné son accord pour que le corps soit rendu à la famille afin de procéder aux obsèques.

Le petite fille vivait à Combani (centre de Mayotte) avec son père et sa soeur depuis la séparation des parents. C'est en se réveillant mercredi à l'aube que le père a constaté sa disparition. "On l'a enlevé pendant que je dormais à côté d'elle. Je me suis mis à la chercher dans toute la maison, sans succès. J'ai ensuite découvert que la porte de la chambre était ouverte. J'étais pris de panique, je suis sorti de la maison pour alerter la famille et les voisins. Au bout de deux heures de recherche, un voisin, un adolescent de 16 ans, a fait la découverte macabre dans le fossé situé dans une maison en construction à 100 mètres du domicile familial", a raconté le père. Le corps dénudé de la fillette était dans une fosse de 2,70 mètres de profondeur.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/03/97001-20110903FILWWW00477-mayotte-corps-d-un-bebe-violee-trouve.php