vendredi 2 septembre 2011

Affaire DSK : Royal critique «l'opportunisme» d'Aubry

La candidate à la primaire socialiste s'est clairement démarquée de la maire de Lille à propos de Dominique Strauss-Kahn, en expliquant ne pas «changer d'avis en fonction des opportunités électorales».

Jusqu'à ce jeudi matin, Ségolène Royal s'était refusée à tout commentaire sur le retour de Dominique-Strauss Kahn en France. «Vous n'aurez de ma part aucune petite phrase qui dégrade le débat présidentiel», assurait-elle mercredi lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Avant de botter une nouvelle fois en touche, quelques heures plus tard, sur le plateau du Grand Journal de Canal + : «Aucun Français sur le terrain ne me parle [de DSK]. Ma priorité est d'apporter des solutions crédibles aux problèmes qui touchent les Français».
Mais Ségolène Royal a finalement craqué. Interrogée à nouveau jeudi sur les propos de Martine Aubry, qui affirmait mardi partager l'avis de «beaucoup de femmes» sur l'«attitude» de l'ex-directeur du FMI à leur égard, Ségolène Royal est sortie de sa réserve. Avec des mots choisis, elle a reproché à la maire de Lille, qui stagne dans les sondages, d'avoir voulu, avec cette phrase, séduire l'électorat féminin. Quitte à rompre le pacte de non-agression initialement conclu avec DSK. «Moi je ne change pas d'avis en fonction des opportunités politiques ou de telle ou telle clientèle électorale», a lancé la présidente de Poitou-Charentes sur iTélé. «Je n'ai qu'une seule ligne : j'avance tranquillement sans retourner ma veste au gré des événements».
Ségolène Royal a profité de son intervention pour qualifier de «relativement indignes» les propos tenus lundi par Michel Rocard à son égard. Comme on lui faisait remarquer que la présidente de Poitou-Charentes pensait pouvoir gagner, l'ex-premier ministre, qui a toujours eu la dent dure contre la candidate socialiste de 2007, avait rétorqué sur Canal+: «Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n'importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine».«J'ai droit au respect et un ancien premier ministre doit me respecter, je suis une femme d'Etat, engagée dans l'élection présidentielle», a réagi Ségolène Royal.
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