vendredi 30 septembre 2011

Confrontation : DSK a confirmé avoir «tenté d'embrasser» Tristane Banon

voulait être confrontée à Dominique Strauss-Kahn, qu'elle accuse de tentative de viol. C'est désormais chose faite. La jeune femme et l'ancien patron du FMI ont été entendus jeudi matin par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris, sans leurs avocats.
Tristane Banon est arrivée vers 8h30 en voiture, suivie une demi-heure plus tard par l'ancien patron du FMI, qui revient de Marrakech où il avait pris quelques jours de vacances. La confrontation a duré près de 2h30. DSK est sorti vers 11h30 des locaux de la police judiciaire sans faire de déclaration. De son côté, Tristane Banon a quitté les lieux sans se montrer aux journalistes. Elle sera ce soir au 20 heures de TF1, a annoncé la journaliste
sur son fil Twitter.

Selon un avocat de DSK, Me
, les deux protagonistes ont maintenu leur version des faits. «DSK est resté sur sa position et elle aussi», a-t-il assuré, sans plus de détails. Interrogé sur des remords qu'aurait pu exprimer son client, il a répondu: «Il n'a aucune raison de s'excuser». Interrogé par le Parisien.fr, l'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, affirme que DSK a «reconnu devant les policiers avoir tenté d'embrasser ma cliente. Cela est faux, il a menti. Tristane Banon maintient, en effet, son accusation» (ndlr : accusation de tentative de viol), a t-il indiqué sans plus de commentaires.

Information judiciaire ou classement sans suite ?
Cette confrontation a été décidée, la semaine dernière, par le parquet de Paris, alors que la jeune romancière et journaliste a déposé une plainte huit ans après les faits présumés. Une enquête préliminaire est en cours depuis juillet.

Pour l'ancien ministre, il s'agit d'une «scène imaginaire» et le récit de son accusatrice est «calomnieux». «Il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence», a t-il déclaré lors de
sa seule intervention télévisée, sur TF1. Il a concédé, lors de son audition par les enquêteurs à la mi-septembre, peu après son retour de New-York, avoir fait «des avances» à la journaliste, qui dément cette version.

A plusieurs reprises, Tristane Banon a affirmé que DSK avait tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat. Samedi dernier, lors d'un rassemblement pour la soutenir à Paris, Tristane Banon avait confié avoir «évidemment peur» de ce face-à-face. Sa mère, Anne Mansouret, avait dit espérer que sa fille «ne se laissera pas impressionner, qu'elle fera face» à Strauss-Kahn.

Après cette confrontation, le parquet de Paris pourra décider d'ouvrir une information judiciaire ou de classer l'affaire sans suite. Tristane Banon a déjà prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire: elle déposerait une autre plainte en se constituant «partie civile», ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/confrontation-dsk-a-confirme-avoir-tente-d-embrasser-tristane-banon-29-09-2011-1631254.php

Aucun commentaire: