mardi 1 mai 2012

Affaire Diallo au civil : DSK fixé ce mardi

L'annonce sera lapidaire. Un simple communiqué publié sur Internet en milieu de matinée à New York. Et son contenu changera la donne quoi qu'il arrive. Le juge du Bronx, Douglas McKeon, doit annoncer ce mardi s'il classe ou non la plainte au civil pour agression sexuelle déposée par Nafissatou Diallo, ancienne femme de chambre du Sofitel, contre Dominique Strauss-Kahn. Deux options sont possibles.
Si la plainte est classée, l'ancien patron du FMI en aura fini avec ses ennuis judiciaires aux Etats-Unis dans le cadre de l'affaire Diallo. Dans le cas contraire, il devra faire face à un jury populaire lors d'un procès civil, qui pourrait ne pas avoir lieu avant des mois voire des années. Le Français pourrait alors avoir à répondre sous serment aux avocats de Nafissatou Diallo. Les avocats des deux parties pourront faire appel de la décision annoncée mardi. Ceux de DSK ont déjà évoqué cette possibilité s'ils n'obtiennent pas gain de cause.
Pas d'accord financier évoqué pour le moment
La plainte au civil a été déposée le 8 août dernier, quelques semaines avant l'abandon des poursuites pénales. Objectif ? Obtenir des dommages et intérêts, dont le montant n'a pas été dévoilé. Dans le texte de la plainte, la femme de chambre de 33 ans, qui n'a pas repris le travail depuis, fait un récit précis de l'agression "violente et sadique" dont elle dit avoir été victime le 14 mai 2011 dans la suite du Sofitel à New York. S'il a reconnu en septembre dernier avec eu une relation sexuelle "inappropriée" avec elle, DSK a rejeté toute violence et contrainte.
Lors d'une première audience fin mars, les avocats de l'ancien patron du FMI avait demandé que la plainte soit classée, invoquant "l'immunité absolue", "y compris des actes commis à titre personnel", dont bénéficiait leur client. Le juge avait semblé peu réceptif à leurs arguments, s'étonnant notamment que DSK n'ait pas fait valoir cette immunité lors de la procédure pénale. Outre-Atlantique, une grande partie des procédures civiles se conclut par un accord financier. Si le juge McKeon est favorable à de tels règlements à l'amiable, aucun des avocats n'a pour le moment voulu l'envisager.

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