vendredi 18 avril 2014

Morelle démissionne de l'Elysée

Il n'aura même pas fallu 24h pour qu'Aquilino Morelle démissionne après la publication d'une enquête de Mediapart le mettant en cause. "Depuis 48 heures, je dois faire face à des insinuations et des allégations qui visent à mettre en cause mon honneur", affirme le conseiller politique de François Hollande, accusé par le site d'informations d'avoir travaillé "en cachette" pour des laboratoires pharmaceutiques. "Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts", assure-t-il également.
Manuel Valls a reçu vendredi matin à Matignon Aquilino Morelle, et lui "a conseillé de quitter l'Elysée", a annoncé à l'AFP l'entourage du Premier ministre.

Etre "libre de répondre"

"Néanmoins, j'ai décidé de mettre fin à mes fonctions de conseiller à la Présidence de la République, poursuit-il pour pouvoir être "entièrement libre de répondre à ces attaques". Aquilino Morelle indique également avoir pris sa décision "pour ne pas gêner l'action du président de la République, du gouvernement et de la majorité, dans un moment particulièrement difficile de la vie du pays". "Je le fais, enfin, pour protéger ma famille", conclut-il.
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé vendredi entamer "une étude plus approfondie des déclarations d'intérêts et de patrimoine" d'Aquilino Morelle, remises en janvier dernier comme tous les collaborateurs du président. Le conseiller élyséen est accusé d'avoir touché en 2007 12.500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était inspecteur à l'Igas (Inspection générale des Affaires sociales). Vendredi, l'organisme a assuré ne pas avoir délivré d'autorisation à Aquilino Morelle pour travailler dans l'industrie pharmaceutique.
La Haute Autorité, nouvelle autorité administrative indépendante, créée à la suite de l'affaire Cahuzac et présidée par l'ancien procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal, doit examiner depuis le début de l'année les déclarations d'intérêts et de patrimoine de plusieurs milliers d'élus et hauts-fonctionnaires
 

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