vendredi 13 décembre 2013

Rapport sur l'intégration : Ayrault qualifie Copé "d'irresponsable et de menteur"

Alors que Jean-François Copé dénonce la volonté du gouvernement "d'ériger le communautarisme en nouveau modèle pour la France", le Premier ministre lui répond et assure qu'il ne veut "évidemment pas" réintroduire les signes religieux à l'école.

Jean-Marc Ayrault a assuré ce vendredi que le gouvernement ne voulait "évidemment pas" réintroduire les signes religieux à l'école, accusant le président de l'UMP Jean-François Copé d'être un "irresponsable" et un "menteur" après ses mises en garde au gouvernement concernant la politique d'immigration. "M. Copé est un irresponsable et un menteur parce que faire le procès au gouvernement de la République que je dirige que nous voudrions abandonner le modèle républicain d'intégration, celui des droits et des devoirs, celui de la République démocratique laïque et sociale, c'est une injure. Je le prends comme tel et je ne laisserai pas passer ce qui est en train de se faire", a déclaré Jean-Marc Ayrault devant la presse à l'Hôtel Matignon.
Il était interrogé sur un rapport remis en novembre au Premier ministre, qui propose une "politique repensée" de l'intégration axée sur la lutte contre les discriminations, parmi lesquelles est listée l'interdiction du voile à l'école. Ce rapport a été vivement critiqué vendredi matin par l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon en tête. "M. Copé est à côté de la plaque", a déclaré Jean-Marc Ayrault en référence aux vives mises en garde du président de l'UMP, qui a pressé le gouvernement de ne pas mettre en oeuvre les mesures "dangereuses" du rapport, notamment les mesures concernant le voile à l'école.
"Ce n'est pas parce que je reçois des rapports que c'est forcément la position du gouvernement", a rétorqué le Premier ministre. "M. Copé a un problème, l'UMP a un problème, c'est son électorat qui file de plus en plus vers l'extrême droite et le Front national, il ne sait pas comment le retenir au point de mentir. Je dénonce cette façon de faire qui est anti-républicaine, elle n'est pas digne d'un chef d'un grand parti", a-t-il poursuivi. "Il va jusqu'à dire que nous voudrions réintroduire les signes religieux à l'école, le voile à l'école. Mais de quoi parle-t-il? Est-ce qu'on a dit ça une fois? A-t-on cette intention? Evidemment pas. Moi-même, j'ai voté pour la loi interdisant les signes religieux à l'école", a ajouté celui qui fut député et chef de file du groupe PS à l'Assemblée en 2004, au moment du vote de cette loi.
 

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