mercredi 2 novembre 2011

Les fidèles de DSK tournent la page

En état de sidération au soir du 14 mai, les Strauss-kahniens de la première heure ont mis à profit la primaire socialiste pour tourner le dos définitivement à Dominique Strauss-Kahn. Sans "rage ni amertume" pour celui qui fut leur champion et qui s'est lui-même mis hors-jeu. Confidences.
Les accusations de viol à New York avaient été dures à avaler. Revenu en France débarassé d'elles, DSK est à nouveau cité au rayon faits divers, dans l'affaire de proxénétisme liée à l'hôtel de Carlton de Lille. Pour les Strauss-kahniens, la sidération a fait place à l'action. Aux côtés de François Hollande. Témoignages.

Marisol Touraine, présidente du conseil général d'Indre-et-Loire et députée
"On est passé à autre chose. Il y a eu les primaires. Nous avons fait des choix différents maintenant tout le monde se retrouve. Peut-être les primaires nous ont permis de travailler à autre chose. Une page politique est tournée. C'est à la fois triste et décevant, parce que DSK s'est lui-même mis hors jeu, alors que ses compétences, son intelligence étaient utiles. Je n'éprouve ni rage ni amertume. Je suis maintenant pleinement engagée pour que la gauche gagne avec François Hollande. Tout ce qui sort maintenant ne m'atteint pas. Je n'ai pas de regret parce que ce choix politique de soutenir François Hollande, je l'ai fait
très vite", insiste-t-elle, "heureusement que tout cela s'est passé à ce moment-là. Ce n'est "pas un sentiment de trahison" mais le sentiment d'avoir "travaillé des années avec quelqu'un sans savoir, et qui, au fond, n'a pas pensé qu'il y avait des gens qui étaient pour lui."

Michèle Sabban, vice-présidente PS de la région Ile-de-France
L'élue a toujours ardemment défendu l'ex directeur général du FMI :"Nous avons investi un leader. Nous allons faire campagne, je vais faire campagne. Oui, je suis dans la déception, c'est un ami mais entre la trahison et la déception, il y a un monde. Je déplore qu'"on ne lui laisse pas le temps de souffler d'une affaire qu'on le remet dans une autre". Pour elle, "ces histoires
n'arrangent qu'une seule personne, Nicolas Sarkozy".

Le député Pierre Moscovici
"Je ne suis pas ingrat. Je ne tournerai pas le dos à l'homme, ni au projet politique qu'on a porté longtemps", dit-il, rappelant également que DSK et lui ont "eu une très longue période de travail commun, mais l'éloignement avait commencé en 2008. Même si nous nous étions rapprochés. Aujourd'hui, chacun peut constater qu'il n'est plus un acteur de la vie politique".
L'affaire de Lille ? "Ca s'inscrit dans des rubriques de journaux pour lesquelles je n'ai ni intérêt ni curiosité", dit-il, notant par ailleurs: "Il faut bien constater que sur ces allégations, à ce jour, manque son point de vue et on ne peut négliger qu'il a demandé à être entendu par un juge".
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/affaire-strauss-kahn-les-fideles-de-dsk-tournent-la-page-01-11-2011-1485240.php

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