jeudi 20 octobre 2011

DSK: Tristane Banon ne se constituera pas partie civile

Tristane Banon ne se constituera pas partie civile après le classement sans suite de sa plainte contre Dominique Strauss-Kahn. La jeune femme estime en effet son statut de victime reconnu, au moins "a minima".
"Je ne vais pas me constituer partie civile", a-t-elle annoncé mercredi sur Canal+. Après le classement de sa plainte, la journaliste et écrivain, qui a accusé l'ancien ministre socialiste d'avoir tenté de la violer en 2003, avait envisagé cette procédure qui aurait entraîné automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.
"J'ai toujours dit que je me constituerai partie civile tant que mon statut de victime ne serait pas reconnu", a rappelé Tristane Banon sur Canal+. Or, "le parquet a fait quelque chose de rarissime. D'ordinaire, quand il reclasse en agression sexuelle, il dit: 's'il s'était passé quelque chose, ça serait une agression sexuelle'. Là, très clairement, dans la lettre que m'a envoyée le parquet, il dit qu'il y a eu agression sexuelle".
"Donc mon statut de victime, il est reconnu, a minima, parce que moi (...) je continue d'affirmer que c'était une tentative de viol, mais on ne peut plus dire que j'étais une affabulatrice", a insisté la jeune femme.
"Je ne faisais ça ni pour l'argent, ni pour la gloire", a poursuivi Tristane Banon, qui compte désormais "tout faire" pour l'adoption d'une loi, proposée par la communiste Marie-Georges Buffet, allongeant le délai de prescription de l'agression sexuelle à dix ans. Elle a également conseillé à DSK de "faire profil bas", estimant qu'il est désormais "officiellement un agresseur sexuel".
Début juillet, alors que Dominique Strauss-Kahn était inculpé pour tentative de viol à New York, Tristane Banon avait déposé une plainte simple contre l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qu'elle accusait d'avoir tenté de la violer, en février 2003, dans un appartement parisien.
Le 13 octobre, le parquet de Paris a classé sans suite la plainte de Tristane Banon, jugeant que des poursuites pour tentative de viol ne pouvaient être engagées "faute d'éléments de preuve suffisants". En revanche, le parquet a considéré que "des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont reconnus", mais prescrits, le délai de prescription en la matière étant de trois ans, contre dix ans pour le viol.
Après la décision du parquet, les avocats de DSK, Mes Frédérique Beaulieu et Henri Leclerc, ont contesté de leur côté que l'ancien patron du FMI ait reconnu des faits d'agression sexuelle sur la jeune femme, publiant des extraits de l'audition de leur client par les enquêteurs le 12 septembre. L'ancien ministre y reconnaît avoir essayé de prendre la jeune femme dans ses bras et avoir "tenté de l'embrasser sur la bouche" avant d'être "repoussé fermement".
Aux Etats-Unis, Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de Manhattan qui accuse DSK de l'avoir violé, a porté plainte au civil le 8 août. En revanche, toutes les poursuites pénales contre l'ex-présidentiable socialiste ont été abandonnées par la justice américaine le 23 août dernier, en raison des mensonges et contradictions de son accusatrice
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111019.FAP6827/dsk-tristane-banon-ne-se-constituera-pas-partie-civile.html

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