jeudi 7 avril 2011

Abidjan : la France frappe des objectifs militaires à la résidence de Gbagbo

La force française Licorne a de nouveau frappé, mercredi 6 avril au soir, à Abidjan, des objectifs militaires à la résidence où se terre le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, qui refusait toujours de se rendre, quelques heures après un assaut manqué des forces d'Alassane Ouattara.
Alors que lundi soir des bombardements de la France et de l'ONU — sur la résidence, notamment — avaient fait s'écrouler l'essentiel du régime, mais sans obtenir que M. Gbagbo jette l'éponge, les tirs de mercredi soir sont survenus à l'occasion de l'évacuation réussie de l'ambassadeur du Japon.

"TIRS NOURRIS DES FORCES PRO-GBAGBO"

Face aux "tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la résidence présidentielle" et "notamment dirigés" vers la résidence voisine de l'ambassadeur de France, "avec des intrusions", la force française a effectué des "tirs de riposte par hélicoptère", selon l'ambassade de France.

A la demande de l'ONU et du Japon, la force Licorne est "intervenue ce soir pour exfiltrer l'ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon", sur les toits de laquelle "des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes lourdes", "menaçant les ambassadeurs voisins et les populations civiles", indique-t-elle.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de dire quels armements avaient été atteints dans la résidence, qualifiée par une source diplomatique de "vraie poudrière". Selon une source proche de l'opération, "au moins un" blindé a été "neutralisé" par un tir de Licorne dans la caserne de la Garde républicaine voisine de la résidence de M. Gbagbo. Un habitant de la zone a fait état de près d'une dizaine de tirs des hélicoptères français.

DEMANDE D'AIDE D'AMBASSADEURS

L'ambassadeur japonais, Yoshifumi Okamura, et ses collaborateurs "sont désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de Port-Bouët", dans le sud d'Abidjan, ajoute-t-elle. Selon l'ambassadeur, quatre membres de son personnel local avaient "disparu", et un de ses collaborateurs a été "blessé" lors de l'attaque de ces hommes en armes.

A Washington un responsable du département d'Etat avait indiqué que les diplomates indiens, israéliens et japonais en Côte d'Ivoire ainsi qu'une vingtaine de journalistes ont sollicité l'aide des Etats-Unis pour quitter Abidjan.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/04/07/abidjan-la-france-frappe-des-objectifs-militaires-a-la-residence-de-gbagbo_1504070_3212.html

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