mardi 5 avril 2011

Côte d'Ivoire : la France et l'ONU attaquent les bastions pro-Ggagbo

01h00. Un porte-parole de Ouattara annonce que la résidence officielle de Laurent Gbagbo à Abidjan est tombée aux mains des assaillants. Il n'est pas en mesure de préciser si Gbagbo se trouve sur place.

23h20. «Il y a actuellement 1 900 ressortissants étrangers à Port-Bouët », la base militaire française d'Abidjan, située près de l'aéroport, déclare le porte-parole de Licorne, le commandant Frédéric Daguillon. «Au total, depuis dimanche 447 sont déjà partis», ajoute-t-il.

23h10. Des hélicoptères de l'ONU tirent des roquettes près de la résidence officielle de Laurent Gbagbo à Abidjan, déclare une source militaire à l'AFP.

23h05. Un Béninois et un Malaisien enlevés avec les deux Français. A l'hôtel Novotel d'Abidjan «quatre personnes ont été enlevées. Ce sont deux Français, un Béninois et un Malaisien», indique une source diplomatique. Les Français enlevés sont le directeur de l'hôtel et le président du conseil d'administration du groupe agro-industriel ivoirien Sifca, Yves Lambelin.

22h50. «L'assaut final» imminent. «L'assaut final pour la prise totale de la résidence et du palais (NDLR: présidentiel) aura lieu dans les heures qui viennent. L'opération est prévue pour finir cette nuit», déclare Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro. Selon lui, trois groupes s'apprêtent à prendre les derniers bastions, visés par des frappes de la mission onusienne Onuci et de la force française Licorne dans l'après-midi.

22h30.
écrit aux présidents des deux assemblées. Le Premier ministre a écrit aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, et Gérard Larcher, pour les informer des modalités du lancement des opérations menées par les forces françaises avec l'ONU en Côte d'Ivoire, annonce Matignon. «En réponse à la demande du secrétaire général, le président de la République a donné l'autorisation aux forces françaises d'exécuter ces opérations conjointement avec l'Onuci» et celles-ci «ont été conduites le lundi 4 avril à partir de 19 heures», poursuit François Fillon. Le Premier ministre ajoute avoir demandé aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet, «de se tenir à la disposition» des présidents de commissions ad hoc dans les deux assemblées pour les informer «de la situation à Abidjan et des opérations militaires menées en Côte d'Ivoire».

22h15. Entretien Sarkozy -Ouattara par téléphone. Le président français s'est entretenu au téléphone dans la soirée avec Alassane Ouattara, indique l'Elysée. Rien n'a filtré. Les deux hommes s'étaient joints par téléphone à trois reprises dimanche.

22 heures. L'ONU ne prend pas partie. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon assure que les frappes lancées par les troupes françaises et celles de l'ONU visaient à protéger les civils et non à s'attaquer au président sortant Laurent Gbagbo.

21h50. MSF demande à circuler sans entrave. L'ONG Médecins Sans frontières demande aux belligérants ivoiriens de s'assurer que «les patients puissent accéder aux centres de soins» qu'elle a mis en place en Côte d'Ivoire et pour que ses équipes médicales puissent circuler sans entrave à Abidjan et dans les zones touchées par les violences». Une de ses équipes «est bloquée depuis le 31 mars dans l'hôpital d'Abobo Sud car il est extrêmement dangereux de se déplacer en ville», explique l'ONG.

21h30. Blindés et armes lourdes visés par les Français. Les hélicoptères des forces françaises Abidjan visent des armes lourdes et des détachements de blindés «utilisés contre la population civile», annonce l'état-major des armées à Paris.

21h15. Un ex-putschiste ivoirien attend de la reconnaissance de Ouattara. Ibrahim Coulibaly, dit «IB», affirme être le chef du «commando invisible». Un groupe se nommant ainsi a pris très largement pris le contrôle d'Abobo, un quartier au nord d'Abidjan a d'Abobo depuis des semaines. Ces forces butent contre les derniers bastions de Gbagbo. Il attend des pro-Ouattara «la reconnaissance de l'effort de certaines personnes qui ont pris leur courage à deux mains pour défendre la population», explique-t-il dans des déclarations à
Radio France Internationale diffusées lundi et mardi. Inculpé pour «complot contre l'autorité de l'Etat» en Côte d'Ivoire, il avait été condamné en France à 4 ans de prison par contumace
http://www.leparisien.fr/crise-cote-d-ivoire/cote-d-ivoire-la-france-et-l-onu-attaquent-les-bastions-pro-ggagbo-04-04-2011-1392754.php

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