Après quatre mois de crise post-électorale, le président sortant a été arrêté par les forces du chef de l'Etat internationalement reconnu Alassane Ouattara, après un pilonnage intensif menée par les forces françaises et celles de l'Onuci (force de l'ONU), selon les Nations unies, Paris et le gouvernement d'Alassane Ouattara. Le camp Gbagbo accuse Paris d'avoir envoyé des forces spéciales pour "enlever" Laurent Gbagbo, ce que Paris a catégoriquement démenti.
"J'ai demandé à ces avocats d'étudier les conditions de légalité, au sens international, de l'arrestation du président de la République et de la Première dame et aussi la légalité internationale de l'intervention de l'armée française qui a agi en dehors du cadre de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU", ajoute Marie-Antoinette Singleton, qui vit aux Etats-Unis. Ces cinq avocats sont inscrits au barreau de Paris. Roland Dumas, ex-ministre socialiste des Affaires étrangères, et Jacques Vergès, avaient dénoncé en décembre à Abidjan une ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire et apporté leur soutien à Laurent Gbagbo, dont ils sont de proches conseillers.
La France n'a pas reçu de "mandat d'arrêter" pour Collard
Interrogé mercredi par l'AFP, Me Vergès a déclaré avoir "bien sûr accepté" de défendre l'ex-chef d'Etat ivoirien précisant qu'il déciderait des détails de la démarche dès jeudi lors d'une rencontre avec Roland Dumas. "Oui j'ai accepté", a également répondu à l'AFP Me Gilbert Collard, qui n'avait jamais défendu la famille Gbagbo jusqu'à présent. "On va déclencher le plus de recours internationaux possibles pour déclencher une enquête et savoir dans quelles conditions la France a pu agir", a dit l'avocat très médiatique, la France n'ayant pas reçu selon lui de la part de l'ONU de "mandat d'arrêter" Laurent Gbagbo.
"Arrêtons l'hypocrisie, les forces françaises ont délibérément fourni les moyens de son arrestation, c'est une infraction au regard du droit international", a estimé Gilbert Collard. De plus, "en vertu de quel titre M. Gbagbo a-t-il été arrêté, il n'y avait pas de mandat d'arrêt", a poursuivi l'avocat qui entend "demander un permis de visite" pour se rendre en Côte d'Ivoire voir Laurent Gbagbo.
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