vendredi 8 avril 2011

Ouattara lance un blocus contre Gbagbo et prône la paix

Alassane Ouattara s'est exprimé lors d'un discours prononcé à la télévision, jeudi soir. Revenant d'abord sur les événements et les violences qui ont émaillé la Côte d'Ivoire depuis l'élection présidentielle en novembre dernier, il a ensuite lancé un message de paix et a décrété un blocus autour de la résidence de Laurent Gbagbo qu'il enjoint à se retirer. Se posant en véritable chef d'état, il a affirmé vouloir la paix disant, « j'invite tous mes compatriotes à s'abstenir de tout acte de vengeance. La Côte d'Ivoire est une et indivisible. Remettons-nous tous à la tâche».
Puis il a néanmoins critiqué Laurent Gbagbo qu'il accuse être à l'origine des violences notamment dans la ville d'Abidjan et a lancé « un blocus autour de la résidence » où le président sortant « s'est retranché avec des armes lourdes et des mercenaires ». L'objectif de ce procédé est «de sécuriser les habitants de ce quartier d'Abidjan». Alassane Ouattara a ensuite promis des sanctions à l'encontre des meurtriers, affirmant « la lumière sera faite sur tous les massacres et les crimes qui ont pu être commis. Les auteurs des crimes seront sanctionnés». Il a appelé ses troupes «à être exemplaires dans leur comportement et à s'abstenir de tout crime, de toutes violences contre les populations ou de tout acte de pillage. Tous ceux qui seront impliqués dans de tels actes seront punis»

Alassane Ouattara a aussi demandé à son gouvernement d'assurer la sécurisation des quartiers d'Abidjan afin de mettre un terme aux violences qui se sont multipliées au cours des derniers jours. Il a indiqué avoir demandé aux responsables de ses forces de sécurité «de prendre toutes les dispositions pour assurer le maintien de l'ordre et la sécurité des biens», ainsi que la liberté de mouvement dans le pays.

Agé de 68 ans, Alassane Ouattara, régulièrement présenté comme un technocrate policé, va devoir à présent se montrer particulièrement habile pour parvenir à réconcilier un pays profondément divisé. Un pays flirtant dangereusement – depuis la mort, en 1993, du « père de la nation », Félix Houphouët-Boigny – avec la guerre civile. « Un processus de réconciliation et de reconstruction […] doit être déclenché le plus vite possible », insistait d’ailleurs mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. Il semble qu'il ait été entendu par Alasanne Ouattara.

http://www.francesoir.fr/actualite/international/ouattara-lance-un-blocus-contre-gbagbo-et-prone-paix-89792.html

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