mardi 30 août 2011

"Maladie mentale" de DSK : Fabius et Lang tancent Rocard

Les propos de Michel Rocard n'ont bien sûr pas plu du tout chez les socialistes, pressés d'en finir avec l'ombre de DSK sur la campagne. L'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard avait estimé lundi que Dominique Strauss-Kahn était atteint d'une "maladie mentale" qui l'empêchait de "maîtriser ses pulsions". Quant à Ségolène Royal, elle n'aurait pas "les capacités" pour remporter la présidentielle, estime-t-il.
Invité de l'émission Le Grand Journal de Canal+, Michel Rocard était interrogé sur l'affaire d'agression sexuelle, dont l'ancien patron du FMI était accusé. Et, pour Michel Rocard, le problème de DSK est médical : "Cet homme a visiblement une maladie mentale", éprouvant des "difficultés à maîtriser ses pulsions. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai".

Ses propos ont suscité mardi les critiques de Jack Lang et Laurent Fabius. "Je crois que Michel Rocard a quelques difficultés aussi à maîtriser les siennes, de pulsions. Quand on est comme ça en public, sur des questions privées, on s'impose un minimum de retenue", a réagi Jack Lang, député PS et ancien ministre, sur LCI. "Je ne savais pas que Michel Rocard était un expert médical international reconnu", a pour sa part ironisé Laurent Fabius, député PS et ancien premier ministre, sur I-Télé. De son côté, le maire de Paris Bertrand Delanoë, interrogé sur France 2, s'est refusé à tout commentaire. "Je me suis gardé depuis le début de cette affaire de tous les commentaires de ce genre, et j'ai été soucieux d'abord des personnes, ensuite de la vérité, du respect de la justice, et je crois qu'il faut continuer avec cet état d'esprit", a-t-il dit.

Royal ? "Je ne crois pas à ses capacités"
Interrogé également sur la primaire socialiste, l'ancien Premier ministre est revenu à un discours plus modéré. Il a ainsi estimé que "le plus populaire" était "sûrement François Hollande". "Mais la mieux placée techniquement parce qu'elle (était) la première secrétaire du parti, c'est Martine Aubry. On verra bien", a-t-il ajouté. Quant à celui qui serait le plus à même de gagner la présidentielle, "les deux sont des personnes de qualité et je mets grand soin pour travailler avec tous", a-t-il dit.

Mais sur le cas Ségolène Royal, Michel Rocard a en revanche fait preuve d'un avis pour le moins tranché. Interrogé sur son intention de "travailler" également avec la président du Poitou-Charente, l'ex-Premier ministre a eu cette réponse définitive : "J'espère que non parce que je ne crois pas à ses capacités pour cette fonction et je pense qu'elle ne sera pas élue", a-t-il répondu. Comme on lui faisait remarquer que la présidente de Poitou-Charentes pensait pouvoir gagner, il a rétorqué : "Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n'importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine".

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