lundi 30 mai 2011

Affaire DSK : un frère de Nafissatou Diallo nie toute négociation

En Guinée. Interviewé par l'hebdomadaire guinéen Le Lynx, qui l'a rencontré à Conakry, Mamadou Dian Diallo, le frère aîné de Nafissatou Diallo - qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer dans la suite 2806 du Sofitel de New York - réfute avoir été contacté par des proches de DSK comme il avait pu être écrit dans certains médias. «Non, nous n'avons été contactés par personne», répond Mamadou Dian Diallo.

«Êtes-vous prêts à recevoir des émissaires de Dominique Strauss Kahn ?», lui demande alors Abou Bakr, le rédacteur en chef du Lynx,
qui s'était le premier rendu dans le village natal de la jeune femme en compagnie d'un reporter vidéo de l'AFP. «Nous sommes prêts à recevoir tout le monde. Tous ceux qui veulent nous voir, sans exception». Mais pas question de négocier. «Tant que nous ne verrons pas ma sœur, tant que nous ne parlerons pas avec elle, nous n'allons négocier avec personne parce que nous n'allons pas décider à sa place», explique-t-il, affirmant n'avoir eu aucun contact avec sa soeur depuis le début de l'affaire. «La famille ne négociera pas. Il faut que nous puissions la voir, nous assurer qu'elle est vivante et en bonne santé».

A New York. Comme chaque dernier lundi de mai, ce 30 mai est férié aux Etats Unis. C'est le Memorial Day en mémoire aux victimes de la guerre de Sécession. Un jour calme dans le quartier de TriBeCa, déjà tranquille d'habitude. Devant le 153 Franklin Street, où DSK réside en liberté conditionnelle, quelques journalistes font encore le pied de grue. Dimanche, l'ancien directeur général du FMI a reçu la visite de son petit frère, Marc-Olivier Strauss-Kahn, indique le
New York Post. Le tabloïd, fidèle à son habitude, titrait ce lundi matin : «C'est la fête dans la maison de DSK ! ». En fait de fête, DSK s'est fait livrer des parasols - sans doute pour profiter de sa terrasse à l'abri des regards et des objectifs - des repas et de l'eau. Selon les conditions de sa liberté surveillée, il ne peut quitter la maison que pour se rendre chez le médecin, chez le juge, dans un lieu de culte ou pour rencontrer ses avocats.

Après les fuites en série favorables à l'accusation dans la presse la semaine dernière - contre lesquelles s'est élevée la défense de DSK dans une lettre au procureur de district, Cyrus Vance Jr., lui demandant de les faire cesser immédiatement - les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont lancé la contre-offensive. Ils ont affirmé détenir des «
éléments pour entamer la crédibilité de la femme de chambre», sans pour autant les dévoiler. Les indiscrétions se font désormais rares dans les journaux américains, qui commencent à se désintéresser de l'affaire. Place au juridique. Passée la bataille par médias interposés, les deux équipes - accusation et défense - fourbissent leurs armes en vue de l'audience du 6 juin prochain. DSK devra alors indiquer s'il compte plaider coupable ou non. Interrogés par la presse, nombre d'experts ne le voient pas plaider coupable.

En France. Lundi s'est tenue l'assemblée générale des actionnaires du groupe Accor, propriétaire des hôtels Sofitel. Malgré de nombreuses questions, le Pdg, Denis Hennequin, s'est refusé à commenter l'affaire à cause des «contraintes imposées par l'enquête judiciaire» aux Etats-Unis. Depuis l'éclatement du scandale, le 14 mai, le groupe s'est contenté d'indiquer que son employée donnait «entière satisfaction». Le Pdg a simplement affirmé : «Nous sommes catégoriques sur le fait que les procédures de sécurité et de confort ont été totalement respectées».
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-dsk-un-frere-de-nafissatou-diallo-nie-toute-negociation-30-05-2011-1473464.php

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