samedi 4 juin 2011

DSK parlera pour la première fois en audience lundi

Dominique Strauss-Kahn comparaît à nouveau lundi devant les juges à New York. Une audience cruciale pour l'ancien patron du FMI, qui doit dire s'il plaide ou non coupable des crimes sexuels dont l'accuse une femme de chambre d'hôtel. Cette audience est la première où l'on entendra la voix de DSK depuis son arrestation le 14 mai dernier.
S'il plaide coupable, il n'y aura pas de procès. L'ancien ministre français, sous le coup de sept chefs d'inculpation prononcés par un «Grand Jury» sur la base des témoignages d'une jeune Guinéenne de 32 ans, ira en prison pour un nombre d'années à négocier avec le juge. S'il plaide non coupable, hypothèse la plus probable selon les experts, un procès se tiendra dans quelques mois, et il devra alors faire face à sa victime présumée.

L'ancien directeur général du FMI, âgé de 62 ans, encourt théoriquement
jusqu'à 74 années de prison s'il est reconnu coupable des crimes dont il est accusé, notamment agression sexuelle, tentative de viol et séquestration de personne. Il a toujours nié tous les faits présumés.

L'accusation renforcée par deux femmes procureur-adjoint

Le procès, s'il a lieu, verra s'affronter d'un côté
des ténors du barreau, dont le redoutable Benjamin Brafman, avocat connu pour avoir évité la prison à plus d'une célébrité, et de l'autre une accusation renforcée ces derniers jours. Deux procureur-adjoint de gros calibre, Joan Illuzzi-Orbon et Ann Prunty, sont venues rejoindre l'équipe de l'accusation. La première a été récemment nommée par le procureur général Cyrus Vance à la tête de l'unité spéciale anti-crime racial, et a remporté dans sa carrière des victoires dans des cas de viol ou de crime.

La seconde a notamment à son actif la condamnation à 422 ans de prison, en 2008, d'un homme accusé d'avoir violé et torturé pendant près de 20 heures une étudiante de l'université Columbia. Ann Prunty est connue notamment pour son parler cru aux audiences, et pour n'éviter à la victime aucune question pouvant convaincre les douze jurés de la culpabilité de l'accusé.

Des journalistes postés devant la luxueuse demeure de DSK

Dominique Strauss-Kahn,
appréhendé le samedi 14 mai à bord d'un avion Air France en partance pour Paris, est en résidence surveillée dans une maison luxueuse de TriBeCa, un quartier huppé-bohême du sud de Manhattan, où il vit avec son épouse depuis que le juge a accepté sa libération sous caution.

Avant de vivre
dans cette somptueuse résidence de plus de 600 m2, où il a fait porter meubles et tableaux ces derniers jours, il a passé quatre nuits dans la prison de Rikers Island, au nord-est de Manhattan, puis cinq nuits dans un logement temporaire mis à sa disposition par la société chargée de sa surveillance. Equipé d'un bracelet électronique à la cheville, le socialiste, dont la candidature à la présidentielle française de 2012 était attendue, a une liberté de mouvement très limitée. Il a remis tous ses documents de voyage aux autorités américaines, et ne peut se déplacer, sous escorte, que pour se rendre au tribunal, chez le médecin, chez son avocat ou à des offices religieux.

Les journalistes, surtout français, postés en permanence devant la maison du 153 Franklin street, traquent tout mouvement. Des photos de DSK se rendant chez Benjamin Brafman, ou d'Anne Sinclair allant faire des courses, sont publiées quotidiennement

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/dsk-parlera-pour-la-premiere-fois-en-audience-lundi-03-06-2011-1479352.php

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