mercredi 19 mars 2014

Ecoutes de Sarkozy : Herzog dément l'existence d'une taupe

et son contre-attaquent. Dans une lettre au procureur de la République François Molins, datée de mercredi et publiée par Lepoint.fr, Thierry Herzog conteste la légalité et la régularité des écoutes dont lui et son client font l'objet.

L'avocat dément s'être procuré frauduleusement auprès d'une taupe le rapport de la cour de Cassation dans l'affaire Bettencourt. Il explique qu'il a obtenu légitimement ces informations avant de les transmettre à Nicolas Sarkozy, au
d'une conversation téléphonique le 28 janvier. C'est cette conversation qui aurait justifié la première retranscription des écoutes, selon des informations de Mediapart, publiées mardi.

Des «faits inexacts»

«Je suis en mesure de vous apporter la preuve que, dès le 27 janvier 2014, à 16h06, ce rapport m'avait été adressé, par courriel, par mon avocat au conseil Me Patrice Spinosi. Mon confrère l'avait reçu comme chacune des parties à la procédure. Je n'ai donc bénéficié d'aucun avantage particulier en la matière», écrit-il.

Selon Thierry Herzog, «le même processus sera mis en œuvre le 30 janvier suivant, puisqu'à 9h25, Me Patrice Spinosi me transmettra l'avis de l'avocat général dont je rendrai compte, à 20h40, à mon client». Décrivant des «faits inexacts», il demande au procureur de «rendre publics (les) éléments désormais contenus dans la procédure qui font litière de ces allégations mensongères».

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La réponse du procureur François Molins

C'est dans le cadre du dossier dit «du financement libyen» que le procureur Molins avait ouvert une information judiciaire en avril dernier. Ce dossier étant depuis le 1er février de la compétence du nouveau parquet national financier (PNF), François Molins a immédiatement répondu à Me Herzog qu'il lui transmettait sa requête, selon une source judiciaire.

Dans le cadre de cette information judiciaire, les juges instructeurs avaient ordonné en septembre 2013 le placement sur écoute de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs ont intercepté des échanges entre l'ex-chef de l'Etat et son avocat, de nature à laisser croire qu'ils tentaient d'obtenir des informations auprès d'un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, en échange d'une promesse d'intervention pour une promotion à Monaco.

Le 26 février, une information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction a été ouverte par le PNF.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/ecoutes-de-sarkozy-herzog-dement-l-existence-d-une-taupe-19-03-2014-3687801.php

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