dimanche 9 mars 2014

Sarkozy, primaire avec les juges

Sur le long chemin de son retour en politique, Nicolas Sarkozy croyait avoir remporté la bataille contre les juges. En octobre 2013, l'ancien président obtenait un non-lieu dans l'affaire Bettencourt. Au terme d'une furieuse bagarre avec un juge de Bordeaux, il effaçait une humiliante mise en examen pour abus de faiblesse qui bloquait de facto tout espoir de nouveau rêve présidentiel en 2017.
Cinq mois plus tard, retour à la case départ. Certes, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en examen et ces soupçons de trafic d'influence ne déboucheront peut-être sur rien. Les magistrats ont, en outre, usé de méthodes qui témoignent d'un évident acharnement. Il n'en reste pas moins que l'ex de l'Élysée va devoir encore batailler pour éloigner ces juges qui rôdent autour de lui. En plus de cette nouvelle affaire, il est cité dans trois dossiers (Tapie, Libye, sondages de l'Élysée). Et à la merci de la révélation des nouveaux enregistrements que son sulfureux conseiller Patrick Buisson a accumulés à son insu pendant le quinquennat.

Hollande : "Ne vous inquiétez pas, je le surveille"

Nicolas Sarkozy avait demandé à ses amis politiques de "nettoyer la piste d'atterrissage" avant son probable retour en 2015. Un retour façon avion de chasse - sur fond de sondages flatteurs - pour rendre la primaire à l'UMP superflue. Avant cela, il va devoir s'employer pour gagner une autre primaire : celle qui l'oppose aux juges enquêtant sur lui. Une primaire où tous les coups sont permis des… deux côtés.
Dans ce combat-là, le PS n'est pas directement à la manœuvre mais François Hollande n'est pas dépourvu de munitions. Recevant récemment de jeunes députés PS, le chef de l'État aurait confié à propos de son prédécesseur : "Ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu'il fait!"
 

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