samedi 15 mars 2014

Sarkozy sur écoute : "La justice passera" déclare Hollande

Le chef de l'Etat s'est posé ce samedi en garant d'une justice "incontestable", s'exprimant pour la première fois publiquement sur l'affaire des écoutes visant Nicolas Sarkozy et la situation de Christiane Taubira, fragilisée par des déclarations contradictoires.

François Hollande s'est posé ce samedi en garant de l'indépendance de la justice dans l'affaire des écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy, affirmant que la justice devait passer de façon incontestable. La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été mise en difficulté ces derniers jours après des explications parfois alambiquées et contradictoires sur ce qu'elle savait du dossier.
"Quelle est ma responsabilité comme chef de l'Etat ? C'est d'assurer l'indépendance de la justice", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse aux côtés du nouveau président du Conseil italien, Matteo Renzi. "La justice passera et je dois faire en sorte qu'elle puisse être incontestable parce ce qu'elle ne peut pas être contestée. Ça c'est un principe fondamental : l'indépendance de la magistrature", a-t-il ajouté.
François Hollande doit recevoir la semaine prochaine, à sa demande, le bâtonnier de Paris, qui proteste contre les écoutes de Nicolas Sarkozy et l'interception, par ricochet, de conversations avec son avocat, Me Thierry Herzog. Il recevra également le président de l'Union syndicale de la magistrature (USM), majoritaire, qui soutient les magistrats instructeurs dans cette affaire. François Hollande a souligné ce samedi que les écoutes incriminées avaient été décidées "par la justice, et par la justice seule". Il n'a toutefois pas répondu à la question de savoir à quelle date il avait été mis au courant de ces écoutes, et s'il en connaissait le contenu.
Un Français sur deux pour la démission de Taubira
Après avoir affirmé lundi sur TF1 qu'elle n'avait pas été informée de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy avant la révélation de cette affaire dans Le Monde, Christiane Taubira a dit deux jours plus tard avoir été informée le 28 février par la direction des affaires criminelles et des grâces de l'ouverture d'une information judiciaire pour trafic d'influence à la suite de l'interception de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat.
 

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