Qui savait que Nicolas Sarkozy était écouté ?
Par la force des choses, les magistrats financiers instruisant l'enquête sur les accusations de financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, qui ont ordonné ces écoutes en septembre, et les policiers enquêteurs. Nicolas Sarkozy étant avocat, le bâtonnier de l'époque, Christiane Féral-Schuhl, a été nécessairement informée. Tenue au secret, elle a réfuté avec force qu'elle ou l'Ordre soient à l'origine de fuites ayant permis à Nicolas Sarkozy de savoir qu'il était écouté. Son successeur, Pierre-Olivier Sur, a prévenu qu'il s'opposerait à toute perquisition de l'Ordre pour trouver la source d'une violation du secret de l'instruction.
Quant au parquet national financier, il a nécessairement été informé par les juges d'instruction pour ouvrir, le 26 février, une nouvelle information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction. Autre interrogation: Manuel Valls. De nombreux connaisseurs de la police jugent improbable que la hiérarchie policière, jusqu'au ministre, n'ait pas été prévenue dès le début des écoutes. Mais Manuel Valls nie et l'ancien patron de la police judiciaire (DCPJ) Christian Lothion, qui vient de partir en retraite, a assuré à l'AFP n'avoir pas informé son ministre. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre de la Justice Christiane Taubira disent avoir eu connaissance fin février de l'existence de ces écoutes.
Qui connaît le contenu exact des conversations ?
Pour l'heure, rien de précis n'a filtré sur ces écoutes dont disposent les juges et les policiers. Selon une source judiciaire, le parquet national financier a eu connaissance fin février des passages concernant le trafic d'influence et la violation du secret de l'instruction présumés. Mais rien sur le financement libyen, assure cette source. Si elle a donc été informée des écoutes (le 28 février, dit-elle), Christiane Taubira affirme qu'elle n'a pas vu les PV.
Par la force des choses, les magistrats financiers instruisant l'enquête sur les accusations de financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, qui ont ordonné ces écoutes en septembre, et les policiers enquêteurs. Nicolas Sarkozy étant avocat, le bâtonnier de l'époque, Christiane Féral-Schuhl, a été nécessairement informée. Tenue au secret, elle a réfuté avec force qu'elle ou l'Ordre soient à l'origine de fuites ayant permis à Nicolas Sarkozy de savoir qu'il était écouté. Son successeur, Pierre-Olivier Sur, a prévenu qu'il s'opposerait à toute perquisition de l'Ordre pour trouver la source d'une violation du secret de l'instruction.
Quant au parquet national financier, il a nécessairement été informé par les juges d'instruction pour ouvrir, le 26 février, une nouvelle information judiciaire pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction. Autre interrogation: Manuel Valls. De nombreux connaisseurs de la police jugent improbable que la hiérarchie policière, jusqu'au ministre, n'ait pas été prévenue dès le début des écoutes. Mais Manuel Valls nie et l'ancien patron de la police judiciaire (DCPJ) Christian Lothion, qui vient de partir en retraite, a assuré à l'AFP n'avoir pas informé son ministre. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre de la Justice Christiane Taubira disent avoir eu connaissance fin février de l'existence de ces écoutes.
Qui connaît le contenu exact des conversations ?
Pour l'heure, rien de précis n'a filtré sur ces écoutes dont disposent les juges et les policiers. Selon une source judiciaire, le parquet national financier a eu connaissance fin février des passages concernant le trafic d'influence et la violation du secret de l'instruction présumés. Mais rien sur le financement libyen, assure cette source. Si elle a donc été informée des écoutes (le 28 février, dit-elle), Christiane Taubira affirme qu'elle n'a pas vu les PV.
Selon ces sources, le juge Serge Tournaire, réputé discret et méthodique, n'a pas versé ces PV à la procédure sur le financement libyen. Façon de limiter le risque de fuites. Reste à savoir si les policiers les ont fait remonter à leur hiérarchie. Là encore, Christian Lothion a expliqué ne pas avoir demandé à les voir: "Cela m'évitait qu'on me les demande".
Qui était écouté et depuis quand ?
Nicolas Sarkozy depuis septembre. Le délai étant de quatre mois, les juges ont prolongé une fois leur ordonnance. Sont visés un téléphone officiel, mais aussi une autre ligne acquise sous un nom d'emprunt pour communiquer avec son avocat, Me Thierry Herzog. Ce dernier n'a pas été "branché" et a donc été écouté de manière incidente, a précisé le parquet. Le Monde a révélé que Claude Guéant et Brice Hortefeux ont aussi été placés sur écoute. C'est également le cas de l'actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, selon des proches du dossier. Ce serait d'ailleurs une conversation de ce dernier sur la Libye avec un responsable policier en activité qui aurait poussé les juges à "brancher" Nicolas Sarkozy.
Comment en est-on arrivé à l'affaire Sarkozy/Herzog ?
En écoutant l'ex-chef de l'Etat converser avec Me Herzog, les enquêteurs les entendent évoquer une possible intervention d'un haut magistrat au parquet général de la Cour de cassation sur une décision attendue concernant la saisie de ses agendas présidentiels. Et une possible intervention en échange de Nicolas Sarkozy pour appuyer une candidature de ce magistrat à un poste prestigieux à Monaco. Les juges transmettent au parquet qui ouvre l'enquête pour trafic d'influence.
Quand le parquet informe-t-il la Chancellerie ?
Le 26 février, le parquet général de Paris informe la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de l'ouverture de cette enquête pour trafic d'influence et donc des écoutes entamées en septembre. Un circuit classique pour les affaires dites "signalées". Fin janvier, Christiane Taubira avait elle-même demandé aux parquets, dans une circulaire très critiquée, une remontée d'information sur ces dossiers sensibles
Qui était écouté et depuis quand ?
Nicolas Sarkozy depuis septembre. Le délai étant de quatre mois, les juges ont prolongé une fois leur ordonnance. Sont visés un téléphone officiel, mais aussi une autre ligne acquise sous un nom d'emprunt pour communiquer avec son avocat, Me Thierry Herzog. Ce dernier n'a pas été "branché" et a donc été écouté de manière incidente, a précisé le parquet. Le Monde a révélé que Claude Guéant et Brice Hortefeux ont aussi été placés sur écoute. C'est également le cas de l'actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, selon des proches du dossier. Ce serait d'ailleurs une conversation de ce dernier sur la Libye avec un responsable policier en activité qui aurait poussé les juges à "brancher" Nicolas Sarkozy.
Comment en est-on arrivé à l'affaire Sarkozy/Herzog ?
En écoutant l'ex-chef de l'Etat converser avec Me Herzog, les enquêteurs les entendent évoquer une possible intervention d'un haut magistrat au parquet général de la Cour de cassation sur une décision attendue concernant la saisie de ses agendas présidentiels. Et une possible intervention en échange de Nicolas Sarkozy pour appuyer une candidature de ce magistrat à un poste prestigieux à Monaco. Les juges transmettent au parquet qui ouvre l'enquête pour trafic d'influence.
Quand le parquet informe-t-il la Chancellerie ?
Le 26 février, le parquet général de Paris informe la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de l'ouverture de cette enquête pour trafic d'influence et donc des écoutes entamées en septembre. Un circuit classique pour les affaires dites "signalées". Fin janvier, Christiane Taubira avait elle-même demandé aux parquets, dans une circulaire très critiquée, une remontée d'information sur ces dossiers sensibles
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