vendredi 7 mars 2014

Pourquoi elles étaient en conflit avec Buisson

Rama Yade et NKM ont réagi vendredi matin à l'affaire des écoutes qui secoue la droite. Les deux anciennes ministres de Nicolas Sarkozy n'ont jamais eu confiance en la stratégie et les thèses de Patrick Buisson.

La publication des extraits des écoutes par Patrick Buisson, fustigés par certains à gauche comme révélateurs des moeurs politiques sous le quinquennat précédent, continue de plonger la droite dans un profond embarras. Les dirigeants UMP ont été de nouveaux questionnés sur l'affaire vendredi matin dans les matinales radio. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a rappelé son "désaccord de fond" avec l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, dont elle a condamné les "pratiques détestables".

Sur Europe 1, la députée, qui fut porte-parole de campagne du candidat Sarkozy en 2012, a relevé: "je ne me suis jamais entendue à titre personnel avec Patrick Buisson". Mais elle avait surtout un "désaccord de fond avec sa ligne: je ne crois pas à une continuité entre la droite et l'extrême droite". Elle ne voit pas non plus un "horizon souhaitable" dans une fusion des droite.
"Je ne faisais pas confiance"
Les enregistrements clandestins dont est accusé l'historien sont "des pratiques détestables", a poursuivi NKM. Mais "pour dire qu'on a été trahi, il faut avoir fait confiance. Je ne faisais pas confiance".  Elle a souligné que même si Patrick Buisson "communiquait beaucoup sur son influence, il y avait des conseillers plus discrets" autour de l'ancien chef de l'Etat. La candidate aux municipales s'attendait "tout à fait" à ce que ce dernier porte plainte. Ca me semble être son tempérament".

De son côté,
Rama Yade a dénoncé "l'idéologue en mission" qu'était à ses yeux Patrick Buisson auprès de Nicolas Sarkozy, ce qui a entraîné selon elle des "conséquences politiques", jusqu'à "la défaite" électorale. "Patrick Buisson est un idéologue en mission qui a pour objectif, dès le départ, de faire fusionner ce qu'ils appellent le +bloc des droites+, c'est-à-dire la droite républicaine et l'extrême droite", a déclaré l'ex-ministre sur RMC et BFMTV. "C'est une mission. D'ailleurs, aujourd'hui, les sondages d'opinion disent que les électeurs ou militants UMP ne seraient pas défavorables à une alliance avec le Front national. Ce que j'aurais pensé inimaginable en 2007 au moment où je me suis engagée en politique", a-t-elle poursuivi.
 

Aucun commentaire: