jeudi 13 mars 2014

Ecoutes de Sarkozy: L’UMP tire à vue sur Manuel Valls

Le parti de Jean-François Copé accuse le ministre de ne pas avoir dit tout ce qu'il sait...
Après Christiane Taubira, Manuel Valls? Après avoir étrillé la ministre de la Justice, qui a tendu le bâton pour se faire battre en mentant sur son niveau d’information sur les écoutes concernant Nicolas Sarkozy, l’UMP cible désormais Manuel Valls. Mercredi, Le Canard Enchaîné avait affirmé que Christiane Taubira et Manuel Valls avaient été informés par leurs services de ces écoutes, précisant même que le ministre de l’Intérieur avait été mis au courant bien avant, les policiers devant «lui faire parvenir régulièrement leur rapport sur l'avancement de l'enquête». Si Christiane Taubira a, devant l’évidence, fini par reconnaître qu’elle était au courant depuis le 26 février, Manuel Valls, lui, n’a pas dévié de sa ligne de conduite, assurant avoir appris cette affaire en lisant Le Monde du 7 mars, alors que les écoutes ont débuté en septembre 2013.
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Du coup, à l’UMP, on met le ministre de l’Intérieur sous pression. Comment la ministre de la Justice pouvait-elle savoir et pas le ministre de l’Intérieur affirme en substance l’opposition? «Personne ne peut croire, sauf incompétence inquiétante, qu’il soit l’homme le plus mal informé de France et découvre ce qu’il se passe dans notre pays en ouvrant les journaux», attaque Jean-François Copé dans un communiqué lundi soir, après avoir réclamé une nouvelle fois la démission de Christiane Taubira.

Valls pas un ministre pervers ?

Peu avant, la secrétaire nationale de l’UMP Valérie Debord avait raillé le ministre de l’Intérieur, expliquant avoir «appris une information fondamentale: Manuel Valls lit les journaux très consciencieusement, et c’est ainsi qu’il découvre ce qu’il se passe en France». Et de citer l’affaire Sarkozy, l’affaire Cahuzac ou celle de la jeune Russe qui assure que des policiers lui auraient demandé d’espionner des membres de la Manif pour tous, trois affaires dont Manuel Valls a assuré ne pas être au courant. «Le pauvre, ses services ne l’informent visiblement de rien. C’est sans doute la raison pour laquelle les chiffres de l’insécurité sont si catastrophiques: son principal canal d’information sur la délinquance est la rubrique faits divers de la presse», se moque-t-elle.
De nombreux connaisseurs de la police jugent improbable que la hiérarchie policière, jusqu'au ministre, n'ait pas été prévenue dès le début des écoutes. Depuis le début de la polémique, Manuel Valls se fait discret mais trouve du soutien auprès de ses camarade. Sur Europe 1, Michel Sapin a défendu son collègue, estimant qu’il «n'avait pas à savoir».  Et d’ajouter: «Parce que Nicolas Sarkozy adorait avoir sur son bureau toutes les écoutes téléphoniques du monde, il faudrait que tous les autres ministres de l'Intérieur soient aussi pervers que lui, mais non. On peut être ministre de l'Intérieur sans être pervers. On n'est pas tous obligés d'être à l'image de quelqu'un qui s'appelle Nicolas Sarkozy

http://www.20minutes.fr/politique/1322250-20140313-ecoutes-sarkozy-lump-cible-manuel-valls

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