vendredi 4 février 2011

Egypte : les militaires déployés place Tahrir

Après une journée de jeudi marquée par les affrontements entre pro et anti-Moubarak sur la place Tahrir, l'Egypte se prépare à un vendredi crucial. De nouvelles manifestations sont prévues aujourd'hui en Egypte à l'appel du mouvement de contestation, qui espère en faire la «journée du départ» du président Hosni Moubarak Les organisateurs espèrent mobiliser, comme le 28 janvier, un million de personnes après la prière musulmane hebdomadaire, alors que la pression internationale se fait plus forte pour le départ du président.


10h40. Une roquette a été tirée sur le QG de la Sécurité de l'Etat à El-Arich selon les services de sécurité, cités par l'AFP.


10h38. Mobinil, filiale égyptienne de l'opérateur France Télécom (Orange), a été «contrainte d'envoyer des messages à ses clients», mais l'armée y était «clairement identifiée» comme émetteur, indique vendredi un porte-parole du groupe. France Télécom déplore «fermement tout message à contenu politique qui irait à l'encontre des principes de neutralité». Jeudi, le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone avait déploré avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Egypte des messages officiels.


10h35. Le réalisateur israélien Amos Gitaï veut «rester optimiste» sur l'évolution de la situation en Egypte et estime que le temps de la démocratisation «est venu» dans le monde arabe. Les autorités israéliennes, elles, sont inquiètes d'une éventuelle remise en cause des accords entre l'Egypte et Israël en cas de changement de pouvoir.


10h30. Selon un photographe de l'AFP, des soldats demandent aux manifestants de s'asseoir pour que M. Tantaoui, le ministre égyptien de la Défense puisse s'adresser à eux. «L'homme vous a dit qu'il n'allait pas se représenter», a lancé le ministre, en référence au président Hosni Moubarak qui a annoncé qu'il ne briguerait pas un sixième mandat. Une annonce qui n'a pas apaisé la rue. «Allez dire au Guide de s'asseoir avec eux», a-t-il ajouté, dans une apparente allusion au Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, et au dialogue lancé par le pouvoir avec l'opposition.




10h25. Un journaliste d'Al-Jazeera affirme que les manifestants effectuent eux-mêmes des contrôles d'identité place Tahrir. Ils tentent de vérifier que des policiers n'y pénétrent pas, la carte d'identité égyptienne mentionnant la profession de chacun.


10h20. Le Premier ministre britannique, David Cameron, juge «insuffisantes» les premières mesures prises vers la transition politique par le pouvoir égyptien et estimé qu'il perdrait toute «crédibilité» en cas de nouvelles violences dans la journée contre les manifestants.


10h15. Des centaines de manifestants patientent toujours au barrage tenu par les militaires pour pouvoir pénétrer sur la place Tahrir. Ils réclament l'ouverture d'une deuxième entrée.


10h10. Tariq Ramadan a assuré vendredi sur RMC que les Frères musulmans ne sont «pas maîtres du jeu» en Egypte où la mobilisation se caractérise par «des femmes et des hommes qui ont envie de liberté et de démocratisation» et que «personne ne dirige».


10 heures. Le ministre égyptien de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui s'est rendu place Tahrir, annonce la télévision publique, pour vérifier le dispositif de sécurité.


9h55. Des centaines de personnes affluent vers le centre du Caire pour tenter de rejoindre les milliers de protestataires qui ont passé la nuit place Tahrir. Beaucoup font la queue à un barrage militaire pour accéder à la place, méticuleusement fouillés par les soldats.


9h45. Selon Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, il est «absolument essentiel» que le dialogue commence avec l'opposition.


9h40. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, n'exclut pas de briguer la succession du président égyptien Hosni Moubarak. Mais «je ne crois pas qu'il va quitter. Je crois qu'il va rester jusqu'à fin août», a dit Amr Moussa, ancien ministre égyptien des Affaires étrangères sur Europe 1.


9h36. Les révoltes en Tunisie et en Egypte constituent un «signe du réveil islamique» dans le monde, se félicite le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, à la prière du vendredi à l'université de Téhéran.


9h25. Le ministère russe des Affaires étrangères dénonce la répression «inacceptable» contre les journalistes couvrant la crise qui secoue l'Egypte. Les mesures d'intimidation se sont multipliées ces derniers jours au Caire contre les médias étrangers. Des journalistes ont été molestés par des partisans du président Hosni Moubarak et d'autres interpellés par les forces de l'ordre.


http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-egypte-les-militaires-deployes-place-tahrir-04-02-2011-1299785.php

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