mardi 8 février 2011

Egypte : retour au calme précaire, Moubarak augmente les salaires

La vie reprend doucement son cours en Egypte. Après deux semaines d'affrontements et un bilan chiffré à plus de 300 morts, les commerces, les banques et les routes rouvrent progressivement. Un retour au calme «précaire» seulement. Car la place Tahrir au Caire, symbole de la protestation, reste toujours occupée, jour et nuit, par des milliers d'anti-Moubarak
Ils n'en démordent pas. «Il doit partir», scandent-ils. De nouvelles manifestations sont encore programmées mardi dans les grandes villes de la région
Le président égyptien, lui, résiste encore. Pour gagner du temps, il s'est même engagé lundi à augmenter de 15% les salaires des fonctionnaires et des retraites. Des augmentations qui devraient entrer en vigueur dès le 1er avril.
La mesure «coûtera 6,5 milliards de livres égyptiennes au Trésor (un peu plus d'un milliard de dollars) », a annoncé le ministre des Finances Samir Radwane. Le gouvernement a également approuvé la création d'un fonds de cinq milliards de livres (840 millions de dollars) pour aider les propriétaires de commerces, d'usines et de voitures, victimes de vol, de pillage et de vandalisme au cours des manifestations.




Dialogue entre le pouvoir et l'opposition


«Le gouvernement se préoccupe du citoyen égyptien et veut améliorer son niveau de vie», déclarait encore le Premier ministre Ahmad Chafic, à l'issue d'une réunion de l'ensemble du Conseil des ministres, la première depuis le remaniement il y a dix jours. Ces annonces interviennent au lendemain d'une nouvelle «séance de dialogue national» entre pouvoir et opposition, auquel les Frères musulmans, première force d'opposition et bête noire du régime, se sont joints. C'était la première fois en un demi-siècle que le pouvoir et la confrérie discutaient en public.


Dimanche, le président américain Barack Obama réitérait encore son souhait de voir s'engager «immédiatement» une transition «ordonnée» et «significative» pour former «gouvernement représentatif» en Egypte. Réponse du chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit : «notre pays refuse les diktats de l'étranger».
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/egypte-retour-au-calme-precaire-moubarak-augmente-les-salaires-07-02-2011-1304647.php

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