Risque-t-on une épidémie de chikungunya, cette maladie qui avait sévèrement frappé la Réunion en 2006, en métropole ? Possible, puisque le moustique "aedes albopictus" ou moustique-tigre, vecteur potentiel du chikungunya et de la dengue, a été localisé "en très petite quantité" dans deux quartiers de Marseille.
Un arrêté ministériel, publié début avril au Journal officiel, qualifiait les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône de "départements où les moustiques constituent un danger pour la santé des populations". Cet arrêté a donné lieu à un plan de lutte contre le moustique "aedes albopictus" et c'est dans ce cadre que des pièges ont été installés dans ces départements afin de localiser précisément la présence de l'insecte. Les pièges, installés dans 47 communes des Bouches-du-Rhône, ont pour le moment révélé la présence "en très faible quantité" de l'"aedes albopictus" dans les quartiers marseillais de La Valentine (XIe arrondissement) et de Saint Barnabé (XIIe arrondissement), a indiqué lors d'une conférence de presse François Poisy, directeur du cabinet du préfet des Bouches-du-Rhône.
A ce jour, aucun cas autochtone (c'est-à-dire provoqué par une piqûre qui a eu lieu en France métropolitaine) de chikungunya ou de dengue n'a été enregistré. Mais 24 cas confirmés de dengue et un cas de chikungunya, tous importés par des voyageurs infectés à l'étranger et malades à leur retour, ont été enregistrés en 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a précisé Jean-Jacques Coiplet, de l'Agence régionale de Santé. Pour qu'il y ait un cas autochtone de chikungunya ou de dengue, il faut qu'un moustique-tigre femelle pique dans la région une personne malade (un cas importé) puis pique d'autres personnes, leur transmettant ainsi la maladie.
Pour prévenir la prolifération de ce moustique dans la région, les autorités sanitaires invitent les habitants à éliminer les eaux stagnantes, où ces insectes aiment à pondre leurs oeufs. Les malades de la dengue ou du chikungunya présentent les mêmes symptômes que ceux de la grippe : une fièvre supérieure à 38 degrés, des courbatures, des douleurs aux articulations, des manifestations hémorragiques ou des céphalées.
http://lci.tf1.fr/science/sante/2010-06/le-moustique-vecteur-du-chikungunya-present-a-marseille-5878300.html
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