lundi 14 juin 2010

Paris : ils dépouillent leurs victimes en simulant une chute

C'est une nouvelle technique de vol mise au jour par les policiers parisiens qui recherchent activement plusieurs hommes, âgés de 20 ans à 30 ans. Après avoir simulé une chute sur la voie publique, les malfrats sont secourus par des passants. Ils profitent de l'occasion pour leur dérober le contenu de leur sac ou de leurs poches avant de prendre la fuite.
Le dernier cas en date remonte au 11 juin. Vers minuit, avenue de Wagram dans le VIIIe arrondissement de Paris, un homme, âgé d'une vingtaine d'années s'écroule sur le trottoir. Un passant, qui aperçoit la scène, se porte immédiatement à son secours.
Rapidement, l'homme tombé au sol, dérobe le portefeuille de la victime, venue lui prêter main-forte avant de prendre la fuite avec un complice en voiture. Le bon samaritain a aussitôt déposé plainte : son portefeuille contenait 10 000 € en argent liquide.
«Plusieurs faits de ce type ont été signalés depuis quelques mois dans plusieurs arrondissements de la capitale, confie une source policière. C'est une nouvelle technique de vol dit par ruse. L'homme qui simule une chute fait en sorte de s'isoler avec une seule personne venue le secourir avant de la délester de son argent. Le voleur décline systématiquement le recours aux pompiers.»
Pour Henriette qui pense avoir croisé la route d'un des voleurs, rue de Turenne dans le IIIe arrondissement de Paris, la technique utilisée par les voleurs est «imparable».
«Je me suis retrouvée face à un homme d'une trentaine d'années qui s'est écroulé juste devant moi en se tenant la poitrine, se souvient cette retraitée. Quand je me suis penchée vers lui, il m'a aussitôt pris la main. J'ai voulu l'aider à se relever mais il est resté plusieurs minutes assis sur le trottoir. Il m'a dit, tout de suite, que ça allait mieux et que ce n'était pas la peine d'appeler les pompiers. Il m'a expliqué qu'il dormait depuis plusieurs jours dans la rue et qu'il ne voyait plus ses enfants. Il a fini par me demander de l'argent. Je n'avais rien sur moi, à part un billet de 5 €. Je lui ai donné. Il s'est alors rapidement mis sur pied avant de repartir. J'ai fini par avoir des doutes sur la réalité de son malaise. Il n'était intéressé que par l'argent que je pouvais lui donner.»
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-ils-depouillent-leurs-victimes-en-simulant-une-chute-14-06-2010-964395.php

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