La guerre des Miss se poursuit. L'élection de Miss France, version Endemol, se déroulera après une sélection de candidates issues de 33 «primaires» via un découpage électoral décidé par le producteur de téléréalité.
De son côté Geneviève de Fontenay prévoit toujours sa propre compétition.
Sylvie Tellier, directrice générale de la Société Miss France, a présenté mercredi à Paris les responsables des différentes régions.
L'an dernier Mme de Fontenay régnait sur 32 comités régionaux. Endemol avait enjoint les responsables de choisir entre rester avec le producteur ou entrer en dissidence avec Mme de Fontenay. Cette dernière s'était séparée d'Endemol, dénonçant «des dérives pornographiques» dans l'attitude de la société de production.
Sur les 32 responsables d'élections locales ou régionales de l'an dernier, 15 ont choisi de rester avec la dame au chapeau et 17 avec la Société Miss France qui, du coup, a confié plusieurs régions à un même responsable. Ainsi trois élections, celles des Miss «Roussillon», «Languedoc», et «Midi-Pyrénées» sont placées sous la houlette du même patron, tout comme celles des Miss «Ile de France» et «Orléanais». Un 33ème comité a été ajouté par Endemol.
Geneviève de Fontenay a assuré de son coté préparer sa propre compétition en s'appuyant notamment sur les 15 comités régionaux qui lui sont restés fidèles: «Avec mon fils Xavier, j'organiserai en décembre un nouveau concours avec des candidates de toutes les régions et ça se passera à Paris».
«Il y aura deux Miss»
«Les Français pourront choisir leur ambassadrice préférée. Il y aura deux Miss, l'une qui représentera la France avec les valeurs de toujours, et une autre, celle de Endemol», a-t-elle dit à l'AFP.
Sylvie Tellier, par ailleurs Miss France 2002, ne l'entend pas de cette oreille: «Je vous garantis qu'il n'y aura qu'une seule Miss France, la marque nous appartient et nous la défendrons», a-t-elle déclaré mercredi lors d'une conférence de presse.
Pas de quoi impressionner Madame de Fontenay qui affirme: «Je suis très sereine et je ne regrette rien. J'ai confiance dans le choix du public, les vrais gens de la rue». «On a fait trop de mal à l'institution Miss France. La miss qui sera élue dans mon concours, sera une miss avec des valeurs», a-t-elle dit mercredi à l'AFP.
Sur ce point Mme Tellier se défend d'organiser un concours qui ne serait pas aussi «digne» qu'avant.
«Le seul problème, c'est que j'ai été très bien formée par Mme de Fontenay et que je partage ses valeurs», a dit Sylvie Tellier soulignant que les élections locales et régionales de miss devront s'engager sur une charte déontologique et s'assurer de la présence d'un huissier.
Deux écueils demeurent pour le concours de Mme de Fontenay en particulier le nom-même de la compétition, dans la mesure où Endemol est propriétaire depuis 8 ans de l'appellation «Miss France». Il faudra donc à la patronne des miss trouver un autre nom. L'autre problème est la résonance médiatique de l'événement. La finale du concours «officiel» sera retransmise par TF1 en décembre depuis le Zénith de Caen avec Jean-Pierre Foucault en Monsieur Loyal, tandis que le concours de Mme de Fontenay n'a pas à ce stade de diffuseur pour sa finale.
Pour les jeunes filles, âgées de 18 à 25 ans, mesurant au moins 1,70m et n'ayant jamais posé nue ou dans des situations équivoques, il faudra désormais choisir entre deux compétitions.
http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/le-producteur-de-tele-endemol-lance-son-election-miss-france-02-06-2010-947960.php
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