Alors que sa compagnes, verbalisée pour conduite avec un niqab, est sortie libre dans la nuit de lundi à mardi, Lies Hebbadj était toujours interrogé mardi à la mi-journée à Nantes.
Commencée lundi matin, sa garde à vue a été prolongée de 24 heures. Ces mesures ont été décidées dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Nantes le 27 avril sur des suspicions de relations polygames d'Hebbadj et de fraudes aux aides sociales.
Selon le parquet, une troisième personne interpellée fait par ailleurs l'objet d'une reconduite à la frontière.
Pas de poursuite contre la compagne voilée
Lies Hebbadj doit répondre du «chef d'escroqueries, recel d'escroqueries, fraudes aux prestations sociales et recel de fraudes, ainsi que du chef de travail dissimulé», selon le procureur de la république de Nantes, Xavier Ronsin. Quant à Sandrine Mouleres, qui devait répondre d'«infractions d'escroqueries et de fraudes aux prestations sociales», elle ne fait plus l'objet de poursuite, selon son avocat Me Jean-Michel Pollono. Ce-dernier a dénoncé la garde à vue «illégitime» et «injustifiée» de sa cliente, estimant que celle-ci était une représaille «du fait d'avoir contesté la contravention».
Enfin, le parquet a indiqué que le troisième interpellé, un homme qui travaillait pour le compte de Lies Hebbadj dans un taxi-phone, faisait l'objet d'une «procédure de reconduite à la frontière» à l'issue de sa garde à vue levée lundi après-midi. L'homme, de nationalité mauritanienne, a notamment été entendu sur «la nature et la rémunération du travail effectué pour le compte de M. Hebbadj».
L'avocat de Lies Hebbadj, Me Aziz Ramdani, s'était insurgé lundi contre la garde à vue de son client, estimant que celui-ci est devenu «un véritable sac de frappe, un punching-ball sur lequel tous les fantasmes du pouvoir en place s'expriment», après que Sandrine Mouleres eut contesté son procès-verbal.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/niqab-au-volant-lies-hebbadj-toujours-en-garde-a-vue-sa-compagne-libre-08-06-2010-955887.php
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