mardi 2 avril 2013

Affaire Cahuzac : la gauche sous le choc, la droite cible Hollande

REACTIONS - L'ancien ministre et député a été mis en examen, mardi, pour blanchiment de fraude fiscal après avoir reconnu avoir détenu un compte à l'étranger. Des aveux qui, à droite comme à gauche, ont secoué la classe politique.
L'ancien ministre et député a été mis en examen, mardi, pour blanchiment de fraude fiscal après avoir reconnu avoir détenu un compte à l'étranger. Des aveux qui, à droite comme à gauche, ont secoué la classe politique.
François Hollande a pris "acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac" qui "a commis une impardonnable faute morale" en "niant les faits", a déclaré l'Elysée mardi dans un communiqué. "Le président de la République prend acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d'instruction concernant la détention d'un compte bancaire à l'étranger", a affirmé la présidence. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault exprime "tristesse et consternation" après les aveux de Cahuzac. Il sera l'invité du 20h de TF1 ce mardi.
Jean-François Copé, président de l'UMP, a estimé mardi, dans un communiqué, que le mensonge de Jérôme Cahuzac "signait définitivement la fin de la gauche morale" et que le président Hollande devait "s'en expliquer devant les Français".
La députée UMP de l'Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet a appelé mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à "s'expliquer devant l'Assemblée nationale" sur le contenu de ses échanges avec Jérôme Cahuzac, qui a reconnu mardi avoir détenu un compte à l'étranger. "Je ne veux pas accabler un homme déjà à terre", a d'abord déclaré la députée, avant d'évoquer "des questions qui se posent", alors que des responsables de l'UMP ont suggéré que les deux têtes de l'exécutif auraient pu être au courant du mensonge de l'ancien ministre du Budget.
Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a déclaré mardi, avoir "du mal à imaginer que Hollande et Ayrault n'aient pas été au courant de la situation".L'attitude de Jérôme Cahuzac a été "inqualifiable", selon l'expression employée par l'ancien ministre lui-même, car "il a menti sciemment et de manière éhontée devant la représentation nationale", a déclaré M. Jacob dans les couloirs de l'Assemblée.
Harlem Désir, numéro un du PS, a été "stupéfait et "choqué" par les faits "inacceptables" et "le mensonge" commis par l'ex-ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a déclaré mardi le porte-parole du parti, David Assouline.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : "Les bras m'en tombent, je n'ai pas de mots" en réaction à la mise en examen de Jérôme Cahuzac. "Je ne pensais pas qu'on en était là".
Pascal Durand, secrétaire national d'EELV : "Le mensonge de M. Cahuzac est bien plus grave qu'un petit mensonge (...) c'est un mensonge d'Etat qui décrédibilise la parole collective des politiques et la représentation de l'Etat. Il est comptable du recul de la capacité des politiques à être entendus lorsqu'ils portent une parole forte. C'est un drame pour la démocratie"
Le coprésident du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon a réagi mardi aux aveux de l'ancien ministre du Bugdet Jérôme Cahuzac en s'interrogeant sur Twitter: "Où s'arrête la chaîne du mensonge? Qui savait et n'a rien dit?"
Le président du MoDem François Bayrou : "Le scandale Cahuzac vient d'exploser en plein vol et, une fois de plus, les dégâts sont considérables et dévastateurs pour le monde politique français", a déclaré à l'AFP le leader centriste.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, dans un communiqué : "Après des semaines d'un feuilleton où Jérôme Cahuzac a multiplié les mensonges, c'est une véritable bombe politique qui vient d'éclater(...° Il faut saluer le travail de la presse et de la Justice qui ont mis un terme à ce scandale d'Etat", a-t-il ajouté.
 

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