samedi 13 avril 2013

Le Médiator aurait causé de 1.300 à 1.800 morts

Le rapport d'expertise judiciaire sur le Mediator conclut que les décès à court terme imputables à une valvulopathie sont évalués entre 220 à 300 à court-terme et entre 1.300 et 1800 à long terme.
Le rapport d'expertise judiciaire sur le Mediator conclut que les décès à court terme imputables à une valvulopathie sont évalués entre 220 à 300 à court-terme et entre 1.300 et 1800 à long terme, selon les conclusions présentées vendredi par le parquet de Paris.
La commercialisation du médicament, dont les "propriétés anorexigènes puissantes" sont confirmées, aurait dû être suspendue entre 1998 et 2003 par Servier ou par les autorités au vue des premiers cas, selon ces conclusions. Le Mediator a été suspendu en novembre 2009 et retiré définitivement en juillet 2010.
Les hypertensions pas prises en comptes
"Pour les valvulopathies, les experts estiment les décès à court terme, donc à deux ans et demi, entre 220 et 300. Ils estiment les décès à long terme entre 1.300 et 1.800 et les hospitalisations pour insuffisance valvaire entre 3.100 et 4.200", concluent les experts cités par le parquet. Il n'existe aucune évaluation du nombre de décès dus à des hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP), autre grave méfait possible dû au Mediator, ajoutent-ils.
Une étude publiée en février 2012 par le journal spécialisé Pharmacoepidemiology & Drug Safety avait estimé que le Mediator avait "probablement" causé 3.100 hospitalisations et au moins 1.300 morts par valvulopathie entre 1976 et 2009 en France. Quant à l'information des médecins, le rapport estime parallèlement que "l'absence d'informations lisibles concernant le métabolisme du benfluorex (NDLR: la molécule du Mediator) et sa parenté avec les anorexigènes n'a pas permis aux praticiens d'exercer une surveillance adéquate des patients sur le plan cardiovasculaire et pulmonaire".
 

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