dimanche 28 avril 2013

Assassinat en Corse : toutes les pistes explorées

Immédiatement après « l’exécution » - selon les termes de Manuel Valls - de Jean-Luc Chiappini, président du parc naturel régional de Corse (PRNC), tué par balles, jeudi à Ajaccio, le parquet a indiqué suivre « toutes les pistes » pour tenter de trouver un mobile au crime.
L’environnement professionnel et politique du président du PRNC, maire depuis 1977 du petit village de Letia, en Corse-du-Sud, et président de l’intercommunalité des Deux-Sorru, comme la vie privée du notable, sont l’objet de toutes les attentions de la direction régionale de la police judiciaire d’Ajaccio, chargée de l’enquête.

Pas de menaces
L’autopsie, pratiquée aujourd’hui, permettra de connaître le calibre et le type de l’arme utilisée par le tueur. Les enquêteurs disposent aussi de témoignages de stagiaires, présents sur le parking de l’Institut consulaire de formation, où la voiture de fonction de Jean-Luc Chiappini a achevé sa course. La victime, qui revenait d’une réunion de travail à Paris, a essuyé au moins trois coups de feu d’un tireur monté sur un puissant scooter T-Max, sur la route reliant l’aéroport au centre-ville.
Selon son entourage, Jean-Luc Chiappini ne se sentait pas menacé et n’était pas armé. Il n’avait pas non plus demandé de protection policière, comme en bénéficient plusieurs élus corses.
Troisième notable assassiné à Ajaccio en six mois, après l’avocat Antoine Sollacaro et le président de la chambre de commerce et d’industrie de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, en octobre et en novembre derniers, il avait récemment été réélu à la présidence du PRNC.
Il dirigeait à ce titre une centaine d’agents, notamment les gardiens des refuges du sentier de grande randonnée n° 20 (GR 20), qui traverse l’île et attire des touristes du monde entier, avec lesquels il avait eu divers conflits.
Certaines zones du parc naturel, qui couvre environ 40 % de l’île en montagne et sur certaines côtes, font aussi l’objet de la convoitise de divers investisseurs et spéculateurs.
Ce dixième homicide depuis le début de l’année a provoqué la stupeur dans la classe politique et l’opinion insulaires. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a réaffirmé hier sa volonté d’inscrire son action de lutte contre la criminalité à Marseille et en Corse « dans la durée » sans « s’interdire des résultats assez rapides ».

http://www.sudouest.fr/2013/04/27/assassinat-toutes-les-pistes-explorees-1037711-7.php

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