lundi 22 avril 2013

Attentat de Boston : Djokhar Tsarnaev répond aux enquêteurs par écrit

Hospitalisé dans un état grave, le suspect de l'attentat de Boston, Djokhar Tsarnaev, a repris conscience dimanche soir et a commencé à répondre par écrit aux questions des enquêteurs.
Il est réveillé. Djokhar Tsarnaev, le suspect de l'attentat de Boston capturé vendredi soir a repris conscience après avoir été hospitalisé sous bonne garde au Centre médical Beth Israël Deaconess de Boston. Le jeune homme de 19 ans a pu être interrogé et a répondu à l'écrit aux enquêteurs. Dans le même temps, le FBI est mis en cause pour son manque de vigilance sur la radicalisation de son frère aîné.
NBC News, citant des responsables fédéraux, a indiqué que malgré une blessure à la gorge qui l'empêchait de parler, Djokhar Tsarnaev avait commencé à répondre aux questions des enquêteurs. De son côté, la chaîne ABC affirmait qu'il répondait "sporadiquement" par écrit et que, selon des sources policières anonymes, les enquêteurs le questionnaient sur d'éventuels complices et bombes non déclenchées.
Plus tôt dans la journée, le chef de la police de Boston Ed Davis avait déclaré sur CBS que les frères Tsarnaev étaient équipés pour perpétrer un autre attentat avec des "engins explosifs artisanaux" notamment des "grenades à main artisanales qu'ils ont lancées en direction des policiers".
Les suspects ont-ils bénéficié d'un réseau de soutien ?
Selon CNN, le jeune Américain d'origine tchétchène serait "intubé et sous sédatifs". La chaîne CBS a de son côté rapporté, citant des enquêteurs, que le jeune homme était touché à deux endroits et avait perdu beaucoup de sang. Évoquant une blessure à la nuque, les enquêteurs ont émis l'hypothèse qu'il pourrait avoir tenté de se suicider en se tirant une balle dans la bouche, a rapporté la chaîne.
Djokhar Tsarnev est soigné dans le même établissement que des victimes du double attentat du marathon de Boston qui a fait trois morts et près de 180 blessés lundi. Quelque 57 personnes restaient hospitalisées dimanche dont deux dans un état critique, selon CNN.
Pour tirer le maximum d'informations, notamment celle de savoir si les frères Tsarnaev ont agi seuls ou ont bénéficié d'un réseau de soutien, les enquêteurs vont soulever "l'exception de sécurité publique" pour l'interroger. Cette mesure signifie que Djokhar Tsarnaev ne bénéficiera pas pendant quelques jours des droits dits Miranda, qui prévoient qu'il peut garder le silence et est informé qu'il peut être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.
Dans ce cadre, des policiers antiterroristes entraînés à l'interrogatoire de détenus classés comme étant "de grande valeur" attendent de pouvoir l'entendre, a confié un responsable des forces de l'ordre.
Le FBI sous le feu des critiques
Le FBI s'est du coup retrouvé dimanche sous le feu des critiques pour ne pas avoir continué à surveiller Tamerlan Tsarnaev à son retour à Boston en juillet 2012. "Il y a beaucoup de questions qui méritent des réponses", a tonné le sénateur démocrate Charles Schumer. "Pourquoi n'a-t-il pas été interrogé à son retour? Et que s'est-il passé en Tchétchénie qui puisse l'avoir radicalisé?", s'est-il demandé.
Pour Lindsay Graham, "le FBI est passé à côté" d'éléments qui auraient pu alerter sur sa radicalisation. "Il allait sur des sites internet qui parlent de tuer des Américains, (...) il émettait clairement des idées radicales, il est allé dans des zones de radicalisme" islamiste, a-t-il énuméré.
Les autorités russes ont indiqué dimanche n'avoir trouvé aucun lien entre les frères Tsarnaev et la rébellion du Caucase. Le commandement de la rébellion au Daguestan a de son côté déclaré dans un communiqué que les rebelles caucasiens "ne mènent pas d'opérations militaires contre les Etats-Unis d'Amérique".
 

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