Faut-il attendre un rebondissement ? C'est en tout cas mercredi
après-midi que la presse est conviée à une conférence en vue d'un "point précis
sur l'état d'avancement du dossier et les dernières expertises ADN", sans que
l'on connaisse la nature des informations qui doivent être révélées à cette
occasion.
De nouvelles expertises ADN sur les vêtements et les chaussures
du petit Grégory Villemin , retrouvé pieds et poings liés en 1984 dans la
Vologne (Vosges), avaient été autorisées en septembre 2012 par la cour d'appel
de Dijon, à la demande des parents.
Ces recherches utilisent une nouvelle méthode mise au point par
un laboratoire de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich,
qui permet de déceler le profil ADN d'une personne à partir de scellés
comportant peu de cellules, comme des liens ou des munitions.
"Impatience et espoir"
C'est
par la voix de leur avocat, Me Thierry Moser, qu'avaient réagi les parents de
Grégory, il y a quelques jours, disant attendre avec "impatience et espoir" de
nouvelles expertises ADN. Car vingt-neuf ans après la découverte du corps
sans vie du petit garçon de 4 ans, le ou les coupables pourraient être
démasqués.
Selon le Parisien, dix profils ADN ont été isolés
sur les cordelettes qui ont servi à entraver l'enfant. Ces nouvelles analyses
génétiques avaient été demandées en septembre dernier par la chambre de
l'instruction de Dijon. "Anorak, pantalon, bonnet, chaussettes, chaussures, tous
les scellés du dossier judiciaire ont été passés au crible", rapportait
récemment le quotidien.
Ces analyses auraient donc permis d'isoler des ADN qu'il faut
désormais comparer aux 300 prélèvements déjà réalisés au cours de l'enquête mais
aussi au fichier national des empreintes génétiques. Un proche de l'enquête
préfère cependant rester prudent précisant que ces traces ADN pourraient aussi
être celles de magistrats ou d'enquêteurs.
Dès l'an 2000, une première recherche ADN avait été lancée dans
cette enquête sur une lettre du corbeau mais les résultats ont été jugés
inexploitables. En 2008, l'enquête a été rouverte et de nouvelles analyses
demandées. Des traces avaient même été retrouvées sur un timbre et une lettre du
corbeau sans que les enquêteurs ne puissent, là encore, rien en déduire.
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