mardi 23 avril 2013

Affaire Grégory: l'ADN a-t-il parlé ?

29 ans après la mort du petit garçon de 4 ans, plusieurs profils ADN découverts sur les cordelettes doivent être confrontés aux échantillons recueillis depuis le début de l'enquête. Une conférence de presse a lieu mercredi.
Faut-il attendre un rebondissement ? C'est en tout cas mercredi après-midi que la presse est conviée à une conférence en vue d'un "point précis sur l'état d'avancement du dossier et les dernières expertises ADN", sans que l'on connaisse la nature des informations qui doivent être révélées à cette occasion.
De nouvelles expertises ADN sur les vêtements et les chaussures du petit Grégory Villemin , retrouvé pieds et poings liés en 1984 dans la Vologne (Vosges), avaient été autorisées en septembre 2012 par la cour d'appel de Dijon, à la demande des parents.
Ces recherches utilisent une nouvelle méthode mise au point par un laboratoire de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich, qui permet de déceler le profil ADN d'une personne à partir de scellés comportant peu de cellules, comme des liens ou des munitions.
"Impatience et espoir"
C'est par la voix de leur avocat, Me Thierry Moser, qu'avaient réagi les parents de Grégory, il y a quelques jours, disant attendre avec "impatience et espoir" de nouvelles expertises ADN. Car vingt-neuf ans après la découverte du corps sans vie du petit garçon de 4 ans, le ou les coupables pourraient être démasqués.
Selon le Parisien, dix profils ADN ont été isolés sur les cordelettes qui ont servi à entraver l'enfant. Ces nouvelles analyses génétiques avaient été demandées en septembre dernier par la chambre de l'instruction de Dijon. "Anorak, pantalon, bonnet, chaussettes, chaussures, tous les scellés du dossier judiciaire ont été passés au crible", rapportait récemment le quotidien.
Ces analyses auraient donc permis d'isoler des ADN qu'il faut désormais comparer aux 300 prélèvements déjà réalisés au cours de l'enquête mais aussi au fichier national des empreintes génétiques. Un proche de l'enquête préfère cependant rester prudent précisant que ces traces ADN pourraient aussi être celles de magistrats ou d'enquêteurs.
Dès l'an 2000, une première recherche ADN avait été lancée dans cette enquête sur une lettre du corbeau mais les résultats ont été jugés inexploitables. En 2008, l'enquête a été rouverte et de nouvelles analyses demandées. Des traces avaient même été retrouvées sur un timbre et une lettre du corbeau sans que les enquêteurs ne puissent, là encore, rien en déduire.
 

Aucun commentaire: