Nouvelle cible des attaques de l'opposition depuis les
aveux mardi de Jérôme Cahuzac, Pierre
Moscovici ne cesse de se défendre. "J'ai été mis en cause d'une
façon que je considère assez indigne, avec des arrière-pensées évidentes", a
déclaré le ministre de l'Economie jeudi à Strasbourg. "A chaque étape j'ai agi
de façon exemplaire", a-t-il au contraire fait valoir, ajoutant : "Il faut
arrêter les polémiques sur ce terrain-là, l'action de mon ministère a été
transparente objective, diligente, sérieuse, et c'est ça la vérité que les
Français doivent connaître."
Dans
un communiqué publié mercredi, Pierre Moscovici avait déjà rejeté "fermement
toutes allégations de dissimulation et de complaisance dans la gestion de ce
dossier, qui a au contraire fait l'objet d'un traitement scrupuleux et rigoureux
par l'administration fiscale, avec la volonté d'établir la vérité". Ce que la
droite lui reproche notamment : avoir envoyé le 24 janvier dernier une demande
d'assistance administrative à Genève dont les conclusions, censées prouver que
Jérôme
Cahuzac n'avait pas de compte, ont été remises à la justice
française pour tenter de le blanchir au plus vite.
Moscovici a "instrumentalisé l'administration
fiscale"
Ses accusations, Rachida
Dati s'en ai fait la porte-parole jeudi matin sur France Info. Rappelant que Pierre Moscovici "a
utilisé une procédure assez rare dans ce type d'affaires", l'ancienne
ministre a estimé que Pierre Moscovici "a demandé des renseignements à
la Suisse en orientant la question" et a ensuite "transmis la réponse en
espérant que l'enquête soit classée". Pour Rachida Dati, le ministre de
l'Economie ne peut se défendre sans répondre clairement à la question suivante :
"A-t-il utilisé cette procédure d'entraide administrative pour essayer de
blanchir et de protéger Jérôme Cahuzac ?"
Le fondateur du site Mediapart, Edwy Plenel, a s'est lui aussi
montré tres critique jeudi matin sur i-Télé à l'égard de Pierre Moscovici,
l'accusant d'avoir "manqué à ses fonctions en instrumentalisant l'administration
fiscale pour protéger Jérôme Cahuzac".
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