mercredi 26 janvier 2011

Egypte: Des milliers de manifestants sont rassemblés devant le palais de justice du Caire

16h11: Des milliers de manifestants devant le palais de justice du Caire.




Malgré les avertissements du gouvernement égyptien indiquant qu'il ne tolérerait pas de nouvelles manifestations, des milliers de manifestants se sont rassemblés ce mercredi devant le palais de justice dans le centre du Caire, a rapporté un témoin. «Les gens veulent la chute du régime», scandait la foule. Auparavant, quelques dizaines de manifestants s'étaient rassemblés au même endroit avant d'être délogés par une importante présence policière.


«Aucun mouvement provocateur ou rassemblement de protestation, ou quelque marche ou manifestation ne sera autorisée, et des procédures judiciaires immédiates seront engagées, et les participants seront remis aux autorités judiciaires», avait pourtant déclaré le ministère de l'Intérieur, cité par l'agence de presse égyptienne Mena.


Une annonce faite alors que le calme semblait revenu ce mercredi matin dans les rues du Caire, au terme d'une journée de manifestations sans précédent contre le président égyptien Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981. La police a tout de même eu recours aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau aux premières heures pour disperser des manifestants qui occupaient encore la place Tahrir, dans le centre de la capitale. A l'aube, les rues avaient retrouvé une apparence normale, et la circulation était fluide dans la ville.


Poursuite des manifestations «jusqu'au départ de Moubarak»
«A bas, à bas Hosni Moubarak!», scandaient des manifestants après avoir quitté la place. Certains ont lancé des pierres en direction des policiers, qui ont chargé armés de matraques pour les dissuader de regagner la place. Certains manifestants ont annoncé leur intention de se regrouper durant la journée de ce mercredi.


Le mouvement de jeunesse de l'organisation d'opposition du 6-Avril a appelé sur sa page Facebook à la poursuite des manifestations non seulement ce mercredi mais aussi les jours suivants, «jusqu'au départ de Moubarak». Coïncidence ou non, les réseaux sociaux Twitter et Facebook ne sont plus accessibles aux internautes égyptiens respectivement depuis mardi et ce mercredi, d'après de nombreux utilisateurs de Twitter.


Les forces de sécurité sur le qui-vive
Les forces de sécurité, elles, ont indiqué que les manifestants ne seraient pas autorisés à se rassembler. Un journaliste de Reuters a vu mercredi, en milieu de matinée, au moins dix fourgons anti-émeutes quitter une base militaire du Caire.


Deux manifestants ont été tués par des tirs de balles en caoutchouc et un policier après avoir reçu une pierre sur la tête dans les affrontements de mardi. Un troisième manifestant, un homme de 45 ans, blessé au ventre par des balles en caoutchouc lors des manifestations qui se sont déroulées à Suez mardi, est décédé ce mercredi matin de ses blessures à l'hôpital. Outre Le Caire, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, dont Alexandrie et Assouan, où la foule, inspirée par l'exemple tunisien, dénonçait la pauvreté et la répression.


La rumeur court que le fils d'Hosni Moubarak, Gamal, présenté comme son successeur à la tête du pays, a quitté l'Egypte en direction de Londres mardi soir, en compagnie de sa femme et de leur fille. Ce mercredi midi, le Home Office (équivalent britannique du ministère de l'Intérieur français) a refusé de confirmer ou infirmer l'information, se bornant à répondre qu'il «ne commente pas le séjour de particuliers en Grande-Bretagne».


http://20min.fr/a/659336

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