mercredi 26 janvier 2011

Tunisie : un mandat d'arrêt international contre Ben-Ali

Alors qu'environ un millier de manifestants campent depuis trois jours sur l'esplanade de la Kasbah, qui abrite les bureaux du Premier ministres, une nouvelle journée de mobilisation débute ce mercredi. C'est dans la journée que le remaniement du gouvernement très attendu en Tunisie sera annoncé.


12h24. Soixante-et-onze détenus sont morts en Tunisie, au cours du mois de soulèvement populaire ayant renversé le président Ben Ali et de ses suites, dont 48 dans l'incendie de la prison de Monastir (centre), annonce le ministre de la Justice
12h20. Le ministre tunisien de la Justice appelle quelque 9.500 prisonniers qui se sont enfuis pendant les émeutes de la «révolution du jasmin», à retourner en prison. «Il y avait 31.000 personnes détenues dans les prisons. Ceux qui se sont enfuis sont au nombre de 11 029. A la suite d'un premier appel que j'ai lancé sur les ondes radio, 1 532 détenus se sont rendus spontanément», explique le ministre (...) Je lance à nouveau un appel à tous les détenus qui restent en fuite pour qu'ils se rendent et réintègrent la prison».


12h08. La justice tunisienne lance un mandat d'arrêt international contre le président déchu Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, ainsi que contre son épouse Leïla Trabelsi. L'ancien président et son épouse sont poursuivis pour «acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers» et «transferts illicites de devises à l'étranger», précise le ministre de la Justice Lazhar Karoui Chebbi.


12h02. Mohammed Ghannouchi tient une conférence de presse devant une cinquantaine de journalistes. Dehors les cris des manifestants se font entendre. Il a commencé à énumérer une liste de personnalités qui pourraient être traduites devant la justice.


11h58. L'ambassadeur de Tunisie à Tokyo, Noureddine Hached, fils du leader du mouvement national d'indépendance tunisien assassiné en 1952, déclare qu'il a démissionné de son poste par solidarité avec la révolution en cours dans son pays. Il regagnera la Tunisie le 15 février après avoir achevé la procédure prévue par le protocole diplomatique.


11h40. L'ambassadeur de France à Tunis, Pierre Ménat, va être remplacé par son collègue en poste à Bagdad, Boris Boillon. Cette nomination a été décidée mercredi matin par le gouvernement, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, selon le site Lemonde.fr. La France a été sévèrement critiquée pour avoir tardé à soutenir les aspirations démocratiques du peuple tunisien.


10h45. Des camions de l'armée ont pris position devant le siège du gouvernement à Tunis sous l'acclamation de la foule, relate l'envoyée spéciale du «Parisien»-«Aujourd'hui en France», Ava Djamshidi. Un jeune homme juché sur les épaules d'un camarade exhibe un fusil appartenant à priori un policier. Beaucoup de gaz lacrymogènes ont été tirés et le personnel de l'hôpital distribue des masques de protection.»


10h30. «Des tirs de gaz lacrymogènes ont lieu dans les rues de Tunis au abords de la place du Gouvernement, constate l'envoyée spéciale du «Parisien»-«Aujourd'hui en France», Ava Djamshidi. Les policiers anti-émeutes répliquent à des jets de pierres et de pavés. Les manifestants en majorité en provenance du centre du pays ont campé sur place toute la nuit et ont encore une fois bravé le couvre feu. Ce matin (NDLR: mercredi), ils ont réclamé à nouveau le départ du gouvernement de tous les caciques de l'ancien parti pro Ben-Ali au pouvoir. Un souhait qui n'est pas forcément celui des habitants de Tunis». Un témoin des incidents explique qu'il s'agit des heurts les plus «importants» depuis la chute de Ben Ali, le 14 janvier.


10h10. La grève générale convoquée à Sfax, la deuxième ville de Tunisie, et sa région, vient de débuter avec «le débrayage de milliers de travailleurs de tous les secteurs», déclare Amine Cheffi, membre du bureau régional de la centrale syndicale UGTT. Les grévistes ont commencé à se rassembler devant le siège régional de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), pour demander la dissolution du gouvernement de transition.


10 heures. La police anti-émeute tunisienne tire des grenades à gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentent de forcer un barrage bloquant l'accès de l'esplanade où se situent les bureaux du Premier ministre. Un groupe de manifestants a arraché à mains nues un premier barrage de fils de fer barbelés et leur a jeté des pierres.


http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/en-direct-tunisie-un-mandat-d-arret-international-contre-ben-ali-26-01-2011-1243924.php

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