vendredi 22 juillet 2011

Affaire Banon-DSK : Aurélie Filippetti et Stéphane Le Foll auditionnés

La police judiciaire parisienne poursuit ses auditions sur l'affaire Banon-DSK. Après mercredi après-midi, c'est la députée PS et le directeur de campagne de François Hollande, qui sont entendus ce vendredi matin. Aurélie Filippetti est arrivée à 11h05 au 122, rue du Château-des-Rentiers à Paris (XIIIe), dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDT).
Les enquêteurs ont souhaité entendre l'édile de Moselle, après avoir eu connaissance de mails échangés entre elle et Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon. Dans ces courriels datés de 2003, la mère de Tristane Banon aurait écrit à la députée PS ceci : «Je souhaitais vous dire que ma fille cadette, âgée de 24 ans, (…) s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS», qu'elle qualifie, sans le nommer de «chimpanzé en rut pathologique aux initiales tristement célèbres». Dans sa réponse, Aurélie Filippetti explique : «le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. Je pense qu'il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle », écrit-elle également dans un courrier électronique.

Plus tôt vers 10h35, c'est le directeur de campagne de François Hollande, Stéphane Le Foll qui est entré dans les bureaux de la brigade. Dans cette affaire, Le Foll, qui était déjà au moment des faits présumés, le bras droit du candidat à la primaire du PS, a confirmé à plusieurs reprises qu'à l'époque, le premier secrétaire du PS avait appelé Tristane Banon, pour «l'écouter et la rassurer». Seul hic : François Hollande ne se souvient pas d'avoir passé ce fameux coup de fil. «C'était il y a dix ans, je n'en ai pas le souvenir et ne peux pas confirmer cette information», avait-t-il assuré sur France Inter en mai dernier.

Le même François Hollande, auditionné cette semaine pendant une heure par les enquêteurs, a crié à
«une manipulation politique», fomentée, sans la citer, par la droite. Des accusations aussitôt récusées par Jean-François Copé, le patron à l'UMP. «Le PS est tombé sur la tête. Dans toute l'affaire DSK, l'UMP a fait preuve de la plus grande retenue», a-t-il répond sur RTL jeudi matin. http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-banon-dsk-aurelie-filippetti-et-stephane-le-foll-auditionnes-21-07-2011-1540524.php

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