vendredi 15 juillet 2011

La défense de DSK maintient la pression sur l'accusation

Banal point d'étape ou savant travail d'influence ? Dans la course aux médias que disputent les défenseurs de Nafissatou Diallo et ceux de DSK, les avocats de l'ex-directeur du FMI ont pris l'initiative mercredi soir, convoquant une poignée de journalistes à Washington, histoire d'ajouter aux éléments déjà connus du dossier quelques petites phrases susceptibles de déstabiliser l'accusation

Pour William Taylor, l'un des conseils de DSK, rien ne dit en effet que «les accusations de crimes sexuels ne seront pas levées d'ici la prochaine audience», supputant que l'accusation puisse abandonner les charges rapidement... Et pour cela, «nul besoin d'une audience publique». «Une demande écrite suffirait au juge», explique-t-il.

Pas sûr que la partie adverse, pourtant sérieusement affaiblie par les mensonges de Nafissatou Diallo, rende les armes aussi vite. Le charismatique Kenneth Thompson - dont la plaidoirie improvisée sur un bout de trottoir lors de la dernière audience a marqué les esprits - est encore capable de produire de nouveaux témoins appuyant la version de la plaignante. Dans le New York Times la semaine dernière, on a ainsi appris que DSK, la veille de l'agression présumée, aurait proposé à deux employées du Sofitel de Manhattan de le rejoindre dans la suite 2806. Le site d'information Daily Beast a lui, «retrouvé» le «fiancé» de la femme de chambre, dans une prison d'Arizona. Une interview exclusive dans laquelle ce proche de l'accusatrice brosse le portrait d'une femme honnête, «qui ne ment pas».

Bref, la partie est loin d'être terminée. Si la défense de DSK a quelques coups d'avances, les sept chefs d'accusation qui pèsent contre lui sont toujours maintenus. Le camp Diallo, en attendant, fait tout pour rattraper son retard.

Aucun commentaire: