jeudi 28 juillet 2011

Anne Mansouret, un franc-parler imprévisible qui agace le PS

Anne Mansouret, la mère de , est une élue PS de l'Eure dotée d'un solide franc-parler, qui agite le volet français de l'affaire DSK par ses déclarations sur ses relations avec sa fille et le rôle qu'elle attribue à des dirigeants de son parti.
Après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, cette femme élégante de 65 ans, née à Téhéran d'une mère belge et d'un père iranien, dit regretter d'avoir dissuadé sa fille de porter plainte en 2003, puis se dit "fière" quand celle-ci entame une procédure pour tentative de viol en juillet. 


Dès mai, elle relate que des personnalités "au plus haut niveau" du PS étaient au courant de l'agression dont Tristane Banon accuse DSK, évoquant et .
C'est à ses déclarations que le candidat à la primaire doit d'avoir été entendu le 21 juillet. "Je dis haut et fort que je ne reproche rien à François Hollande", déclare l'élue locale.
Ses attaches normandes remontent à la fin des années 1950 quand sa mère était venue s'installer à Bernay. Scolarisée chez les soeurs, naturalisée française au milieu des années 1960, elle changera son identité, en transformant son prénom composé et multiculturel, Anne-Mansoureh.
Vice-présidente du conseil général de l'Eure, conseillère régionale de Haute-Normandie depuis 2004, elle est entrée en politique sur le tard en conduisant en 1992 aux régionales une liste de "socio-professionnels", "Entreprendre pour l'emploi".
C'est cette étiquette socio-professionnelle qui lui vaudra d'être décorée de la Légion d'Honneur, Chevalier en 1998, Officier en 2008, pour avoir "contribué à mettre au point le chèque emploi service", explique-t-elle.
Après le Mouvement des réformateurs puis le PRG, elle rejoint le PS en 2003 et obtient à la surprise générale sa première victoire aux cantonales de 2001 face à un sortant de droite en place depuis une vingtaine d'années.
"Sûr de sa réélection il n'avait pas fait campagne tandis qu'elle était allée chercher les voix une à une", se souvient un agent départemental.
Ancien patron du PS de l'Eure, Michel Ranger estime qu'Anne Mansouret manque de "fond", juge qu'"elle aime faire parler d'elle, faire du buzz comme on dit aujourd'hui, et par tous les moyens", comme en témoigne selon lui son éphémère candidature à la primaire du PS.
Mais il lui reconnaît des qualités de terrain: "C'est plutôt une bonne candidate et c'est pour cela qu'elle a été retenue à plusieurs reprises pour représenter le PS."
Le sénateur centriste de l'Eure Hervé Maurey la décrit comme "une femme sympathique, conviviale et dynamique", "quelqu'un qui a un certain franc-parler et qui vous parle très vite de sa vie privée."
En 2008 Anne Mansouret relate sur un plateau de télévision, en compagnie de Tristane Banon, leurs difficultés relationnelles ou les soubresauts de sa vie privée. Après son audition par les enquêteurs le 13 juillet, elle narrera avoir été elle-même la maîtresse de DSK.
Récemment, quand l'ex-femme de DSK, Brigitte Guillemette, relativise leur proximité, Anne Mansouret évoque les "moments difficiles" vécus ensemble.
Cette ancienne dirigeante d'entreprises, notamment dans la communication, juge le monde politique "excessivement dur", "violent car l'exercice de l'adversité implique une certaine violence."
Celle qui n'a jamais eu de responsabilité politique autre que locale, explique son retrait des primaires par le fait qu'elle ne représenterait "plus rien", parce que ses parrainages auraient "fondu comme neige au soleil".
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/anne-mansouret-un-franc-parler-imprevisible-qui-agace-le-ps-27-07-2011-1546810.php

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