lundi 11 juillet 2011

INFO TF1 NEWS - DSK : Tristane Banon persiste et signe

L'audition de la journaliste Tristane Banon, qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer en 2003 dans un appartement parisien, s'est achevée lundi en début d'après-midi. Selon nos informations, la jeune femme a maintenu ses accusations et sa version des faits devant les enquêteurs. Sa mère, Anne Mansouret, conseillère régionale PS, qui avait assuré qu'elle avait, au moment des faits, convaincu sa fille de ne pas porter plainte, devrait être interrogée à son tour par les enquêteurs avant la fin de la semaine.
Selon l'élue socialiste, un certain nombre de responsables du PS avaient entendu parler de l'affaire. "Dans l'entourage de Laurent Fabius, beaucoup étaient au courant. François Hollande, lui, connaissait l'histoire", a également assuré Tristane Banon. Laurent Fabius, tout comme François Hollande, pourrait figurer au nombre des personnalités du PS que les enquêteurs voudraient entendre prochainement. A l'issue de l'enquête préliminaire, le parquet de Paris pourra décider de classer l'affaire ou d'ouvrir une information judiciaire, laissant le soin à un juge d'instruction de mener les investigations.
"Je n'en peux plus"
Pour DSK, la scène que la jeune femme a racontée lors d'une émission télévisée en 2007, puis dans un entretien au site internet AgoraVox en 2008, est "imaginaire". Ses avocats avaient prévenu qu'une procédure pour dénonciation calomnieuse serait engagée quand ils auraient pris connaissance de la plainte. "L'entretien s'est déroulé normalement et, à son issue, j'ai passé un coup de fil à Michel Field afin qu'il lui accorde à son tour une interview. Quand j'ai appris qu'elle m'accusait d'agression, j'ai été stupéfait", répondait en mars DSK à son biographe, Michel Taubmann.
Selon l'avocat de Tristane Banon, Me Koubbi, la plainte repose toutefois sur des éléments matériels et ne se résumera pas à un "parole contre parole". "De nombreuses personnes se tiennent à la disposition de la justice pour témoigner", a ajouté l'avocat. Passible de 15 ans de réclusion, la tentative de viol est un crime prescrit au bout de dix ans. L'agression sexuelle est en revanche un délit, prescrit trois ans après les faits. Le temps écoulé interdit donc à la jeune femme de porter plainte aujourd'hui pour agression sexuelle.
Dans un entretien à l'Express, Tristane Banon, 32 ans, avait expliqué pourquoi elle avait attendu plus de huit ans après les faits qui, selon Me Koubbi, remontent à février 2003: "Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte", a-t-elle ainsi confié. "Il y a huit ans, quand j'évoquais l'idée d'une plainte, tout le monde me faisait comprendre que cela n'aboutirait jamais".

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