Thiakoullé, le lieu de naissance de Nafissatou Diallo, ne figure pas sur les cartes. Les premiers journalistes guinéens arrivés sur place, à la mi-mai, n'en avaient d'ailleurs jamais entendu parler. Se rendre dans ce hameau perdu du Fouta-Djalon - la montagne sacrée des Peuls - s'apparente à une expédition. Il faut d'abord rallier Labé, la préfecture régionale, à sept heures de route "bitumée" de Conakry. Ensuite, avec un véhicule tout-terrain, compter trois heures, par temps sec, pour remonter la piste défoncée qui s'arrête au beau milieu d'une prairie verdoyante, à 1300 mètres d'altitude. Voici Thiakoullé: une quarantaine d'habitants, huit maisons en dur, dont une petite mosquée, quelques huttes accrochées à flanc de colline. Ni électricité ni eau.
Frère aîné de Nafissatou Diallo, Mamoudou, 50 ans, est l'imam de cette communauté très pieuse. Malade, dépassé par les événements, l'homme finit par accepter de parler. "Depuis deux mois, je n'ai plus aucune nouvelle de ma soeur. Pourquoi elle ne m'appelle pas? Est-ce que la justice américaine la séquestre? s'inquiète-t-il, en essuyant une larme. Personne ne nous soutient." http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/affaire-dsk-le-frere-de-nafissatou-diallo-parle_1011604.html
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